Le plein de Ki-oon!

Me revoilà, cette fois, pour vous parler de deux nouveautés Ki-oon ! Je vous laisse découvrir lesquelles juste en dessous (oui, tu ne crois pas que je vais te mâcher la lecture non plus ?).

On commence avec My Dear Detective de Natsumi Ito ! L’histoire se passe à la fin des années vingt. Mitsuko est une jeune femme qui évolue dans un monde où les femmes ont encore du mal à trouver leur place. Elle va affronter le monde du travail et être engagée en tant que détective privée. Alors qu’elle est dans un café, elle se fait aborder par Saku, un jeune serveur, qui lui demande son aide afin de retrouver la propriétaire d’une chaussure de luxe, ornée d’un diamant, qu’il a retrouvée devant son café. Saku va alors l’accompagner dans la résolution de l’enquête. Mais ce dernier est-il un simple serveur ?

Nartsumi Ito nous plonge en plein dans les années vingt. On y retrouve l’ambiance très particulière où la femme n’a pas encore réellement son mot à dire et doit se battre pour pouvoir travailler. Mitsuko est un personnage moderne, qui souhaite être autonome, libre et faire ce qu’elle aime : aider les autres et enquêter. A défaut de pouvoir entrer dans la police, elle va intégrer une agence de détective privée, ce qui colle parfaitement à son caractère. Saku est un jeune homme qui apporte beaucoup de fraîcheur. Il est étonnant, touche à tout. Le duo formé apporte une dose de dynamisme dans le scénario.

J’ai beaucoup apprécié le fait que les enquêtes s’enchainent. On ne se retrouve pas dans une enquête unique qui tire en longueur. Il y a quatre affaires dans ce premier tome. En parallèle, on en découvre chaque fois un peu plus sur nos deux personnages. Ils se dévoilent, apprennent à se connaitre. Cela rend la lecture rythmée et très agréable. On nous laisse bien sûr à la fin du tome avec une intrigue en plein cours… dont on n’aura pas la fin, il faudra attendre le prochain tome pour avoir le dénouement (dur, dur d’attendre !).

Au niveau du graphisme, c’est simplement très beau. Les tenues sont superbes, on y retrouve le souci du détail. Les coupes de cheveux sont très travaillées. On a l’impression d’être dans un documentaire en noir et blanc des années vingt. J’adore certaines planches très travaillées qui font bien ressortir l’effet « années folles », avec Mitsuko portant de longs gants noirs et des lunettes de soleil (page 96). Quant à Saku, on dirait un jeune acteur avec sa coupe de cheveux aux quatre vents.

C’est pour ma part validé, j’ai trouvé la lecture très agréable et fluide. Les personnages sont très sympas à suivre. L’histoire mêlant glamour, intrigues, suspense et le côté un peu rebelle de Mitsuko m’ont convaincue. C’est parti pour la suite.

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On enchaîne avec un titre qui m’a intrigué, mais alors intrigué… !!!Rien qu’à sa couverture. Il s’agit du Palais des Assassins de Tabasa Iori. Nous connaissons l’auteur pour Heroines Game, une série en trois tomes éditée chez Kana. Ma curiosité à bien sûr été piquée par la couverture qui m’a fait penser à My Hero Academia. N’importe quoi, la fille divague… Non, elle m’a fait penser aux Carnets de l’Apothicaire évidement. On retrouve sur la couverture le choix du doré, les tenues traditionnelles.

Bref, je me suis demandée si les histoires allaient être identiques, s’il y allait avoir beaucoup de similitudes. Il a fallu que je prenne une grande inspiration avant de commencer car vous savez à quel point j’aime Les carnets de l’apothicaire. (Si tu ne le sais pas, viens me suivre sur X… tu verras). Bon assez divagué, de quoi ça parle ?

On suit ici Karin, la fille d’un haut fonctionnaire, le plus craint de l’Empire. Karin rêve de se faire des amis et de vivre une vie « normale ». Pour ce faire, elle va intégrer le quartier des femmes du palais impérial en tant qu’apprentie servante. Petit détail important, Karin est une experte dans l’art de l’assassinat. Elle va rencontrer par hasard l’Empereur qui va lui donner son parapluie un jour de pluie. Cela va redonner espoir à Karin qui va tout faire pour s’intégrer dans ce milieu.

J’ai très vite été prise dans l’histoire. Le personnage de Karin est très attachant. Elle cherche à se faire des amis et est rejetée du fait de ses origines. C’est une jeune fille très intelligente, perspicace et dotée d’une très bonne intuition. Elle est très naturelle et spontanée. On entre rapidement dans le vif du sujet avec un premier meurtre. S’en suit des scènes de combats très bien réalisées. Karin est quelqu’un de loyal, qui va tout faire pour protéger le souverain. Cela donne un fil conducteur dans l’histoire. On apprend au fur et à mesure à connaitre les autres servantes. On se demande si Karin va finir par réussir à trouver sa place. Le scénario est prenant et très bien mené.

Les graphismes sont très bien réalisés. Les costumes magnifiques, les scènes d’action ultra vivantes et très bien mises en mouvement. Les femmes du Palais impérial sont très belles. Le visage de Karin est très expressif ce qui contribue au fait que l’on soit rapidement pris dans les intrigues et cela participe au côté très attachant du personnage. Le découpage des planches est très bon. Il m’a juste manqué une première page en couleur pour que l’ensemble soit parfaitement parfait.

La traduction de Djamel Rabahi est propre et contribue à la fluidité de la lecture. Il est à noter que la série est en cours au Japon avec quatre tomes.

C’est une très belle découverte pour ma part. Un joli coup de cœur avec un scénario parfait, qui fait que je continuerai la série. On se retrouve bien sûr dans une histoire qui se situe au cœur du palais impérial, mais bien différente de l’ambiance Carnets de l’apothicaire.

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