Des titres pour frisonner !!

Coucou les amis, petit post rapide cette semaine histoire de ne pas vous laissez en galère. Octobre c'est le mois de la peur, c'est le mois du frisson, le mois d'Halloween, je me suis dit que ça serait cool de vous proposer une petite sélection des familles, non ?! 

 

 

"Les montagnes hallucinées", de Gou TANABE & H.P LOVECRAFT, chez Ki-oon.

 

On termine la semaine avec une autre nouveauté, l'adaptation en manga du célèbre roman de H.P LOVECRAFT, "Les montagnes hallucinées", considéré comme l'un des piliers du genre, l'auteur est connu et reconnu à travers le monde. J'étais assez sceptique sur une adaptation manga de cet ouvrage, il faut dire que le cinéaste Guillermo DEL TORO l'a en tête depuis des années et ne parvient pas à le concrétisé, j'avais vraiment peur que Gou TANABE galère lui-aussi tout autant. Cette adaptation tiendra en quatre volumes et déjà la première chose qui saute au yeux, c'est le soin qu'à apporté Ki-oon à l'édition de cette série, avec un grand format et une couverture imitation cuir avec relief vraiment du plus bel effet. Alors ok, c'est 15€ le tome, mais quand tu vois ce que proposent d'autres éditeurs sur des "perfect édition" au même prix.....no comment. Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'histoire (#Inculte), nous sommes dans les années 30, une expédition est mise sur pied pour partir à la conquête de l’Antarctique et faire d'éventuelles découvertes scientifiques. Alors qu'il découvre un endroit hostile et rude, il se pourrait bien que tout ne prenne pas la tournure escompté et qu'au détour d'une découverte scientifiques alléchantes, elle soit plutôt synonyme de malheur pour Dyer, Lake, Pabodie et le reste de l'expédition. Une adaptation d'un roman c'est toujours délicat (peut importe le support sur lequel il passe), car au final même si on lit tous le même titre, l'imaginaire ne fait pas forcément naître ou ressentir les même choses d'une personne à une autre. J'avais donc pas mal d'appréhension, mais je dois reconnaître que TANABE s'en sort à merveille et nous gâte vraiment avec ce premier volume. Alors sur l'histoire même TANABE n'a pas beaucoup de mérite, en revanche comme dit sur l'adaptation c'est tout à son honneur car il a vraiment cerné ce que voulait véhiculé LOVECRAFT avec son histoire (tout du moins j'en ai eu un perception similaire). Tout du long de ce premier volume, on ne cesse d'être sur nos gardes à chaque page tournant la tension est omniprésente, c'est lourd, les décors vertigineux et immense retranscrivent à merveille le côté hostile de l'Antarctique et le titre prend encore une autre dimension dès lors que l'expédition déniche de mystérieuses créatures. Plus on avance et plus l'atmosphère est pesante, on ne sait plus trop quoi penser entre des personnages qui perdent la boule, où véritablement un face à face avec ce qui semble être des créatures d'un autre temps. Niveau scénario c'est rondement mené, il n'y a pas a redire. Graphiquement le constat est semblable, c'est d'ailleurs de sublimes planches qui viennent bien souvent enfoncer la tension, des panoramas bluffants, un sentiment d'immensité que l'auteur parvient à retranscrire à merveille. Je n'ai pas mis la note maximale en graphisme pour la simple et bonne raison que j'ai un petit bémol concernant le côté expressif des personnages. C'est très beau, mais j'avoue que j'aurais bien apprécié des expressions faciales plus appuyé de quoi ajouté encore plus de réalisme, cela dit c'est un petit détail. 

 

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 4.5/5

Ma note : 9/10

Potentiel : Ça sent le classique !

 

 

J'y croyais moyen, mais TANABE s'en sort à merveille sur cette adaptation de LOVECRAFT. C'était loin d'être facile, mais il parvient à faire ressortir la tension, le malaise, bien comme il faut. Visuellement c'est de haute volée, le mangaka maîtrise totalement du début à la fin et nous proposent des planches qui donneront le vertiges ! Clairement un titre à découvrir doté d'une histoire très forte et qui entraînera les lecteurs loin de leur zone de confort !

 

 

 

 

 

"Emprise", de Aurélien ROSSET, chez Akileos.

 

 

Ok, je sors ce titre un peu de nul part, vu qu'il s'agit d'un one-shot publié par Akileos en 2015, c'était ya longtemps, mais quelque part je vous emmerde, j'ai le droit de découvrir des trucs aussi anciens soient-ils. "Emprise" est une histoire proposé par Aurélien ROSSET qui comme son nom l'indique est un frenchy qui s'avère plutôt talentueux. L'action prend place en 1996, dans une petite bourgade des states, où le doyen de la ville transmet de mystérieuses consignes à son fils, avant de passer l'arme à gauche. Quelques temps plus tard, de mystérieux (oui il y a beaucoup de mystères) événements ont lieues dans la ville. Disparitions, massacre, bain de sang...que ce passe-t-il donc à Shelter's Lot ?! On approche les deux-cents pages pour une histoire qui aurait très bien pu sortir de l'esprit de Stephen KING qui doit clairement figurer dans les auteurs fétiches de ROSSET. La couverture donne le ton, on est pas la pour enfiler des perles et c'est une histoire sanglante et sombre qui nous attend. La lecture est plutôt glauque et propose de quoi s'hérisser les poils, de part son développement et certains passages, mais aussi parce que visuellement l'auteur est loin d'être un manchot. Le petit détail négatif, c'est le manque de temps qu'à l'auteur pour développer ses personnages et justement faire naître en nous un sentiment d'empathie envers eux. C'est assez dommageable, car sans ça on était sur un sans faute. Il faut du mieux qu'il peut dans le laps de temps impartie, c'est déjà plus que bien je trouve il s'en faut d'un rien. Si l'histoire instaure un climat plus qu'hostile, les dessins contribuent eux aussi à faire naître chez le lecteur un sentiment de malaise qui sied parfaitement au titre. 

 

 

Scénario : 3/5

Graphismes : 3/5

Ma note : 6/10

 

 

Pour un premier titre, je trouve que ROSSET s'en sort vraiment très bien avec "Emprise". Un one-shot à la croisée des genres, fantastique, horreurs et thriller accouche d'une histoire qui fera frisonner le lecteur et le prendra assurément dans ses filets. 

 

 

 

"Dans les bois", d'Emily CARROLL, chez Casterman.

 

 

Recommandé par une amie, j'ai fait l'acquisition de ce petit ouvrage d'une autrice que je découvre Emily CARROLL, qui nous propose avec "Dans les bois", un recueil d'histoires horrifiques. Casterman fait généralement du bon boulot sur ses ouvrages, c'est d'autant plus le cas sur celui-ci qui est vraiment bien soigné, avec une belle couvertures, de beaux effets visuels, bref ça vaut son prix. Je ne m'étalerais pas de ouf sur les différentes histoires contenues ici, je préfère laisser la surprise, c'est d'autant meilleure sur ce genre de récit non ?! Quoi qu'il en soit, j'ai rapidement compris le point fort des petites histoires que nous propose CARROLL, car elles s'éloignent finalement pas mal des productions habituelles. En effet, ses histoires s'achève constamment sur des fins ouvertes, laissant tout le loisirs aux lecteurs de ce faire les films qu'il veut sur la conclusion. Alors que j'ai l'habitude de pinailler lorsqu'une conclusion est ouverte (peut-importe le support), je trouve que sur ce format c'est tout bonnement génial ! Ouai, je sais, c'est assez contradictoire, mais sur un format court comme celui-ci, le fait de laisser le lecteur s'imaginer la suite et ce faire des films est vraiment un gros plus, donnant encore plus de puissance à ces petites histoires. Au final, ça m'a rappeler l'époque d’antan, quand avec mes amis on ce racontait des histoires "qui font peur", le genre de truc qui n'a pas forcément un gros impact sur le moment, qui mais fait cogiter et fait qu'on ne laissera pas traîner son pied en dehors des couvertures avant de dormir. L'autre point fort de l'ouvrage, c'est le côté graphique qui met un autre petit coup de pression, puisque c'est un peu dessiné avec un côté enfantin, un côté conte qu'on pourrait facilement prendre pour un ouvrage d'enfants...faute grave, tu lis ça à un enfant et tu peux être sûr qu'il ne dormira plus pendant quelques jours. 

 

 

Scénario : 3.5/5

Graphismes : 3.5/5

Ma note : 7/10

 

 

Un ouvrage bien malin que celui-ci, "Dans les bois", petit recueil d'histoire horrifique, à picorer sans modération. Laissant libre court à l'imagination des lecteurs, à partir du moment où l'on est réceptif et imaginatif, il y a de quoi ce faire frisonner dans ces pages !

 

 

 

"Freak Island" de Masaya HOKAZONO, chez Delcourt/Tonkam.

 

"Freak Island" signe le retour de Masaya HOKAZONO, en France, mais aussi chez Delcourt qui avait déjà publié "Inugami, le réveil du Dieu chien". L'auteur est un peu sur tout les fronts, mais semble avoir un penchant vers l'horrifique. Perso, sans être des bombes, j'ai toujours passé un bon moment de lecture sur ses séries et c'est donc sans appréhensions que je me suis pencher sur "Freak Island" (une série toujours en cours au Japon). "Freak Island" qui nous narre la débâcle d'un groupe de jeune étudiant venue étudier (forcément puisqu'ils sont étudiant) une île. Alors qu'ils font le tour de l'île en bateau, ils aperçoivent sur le rivages un homme qui semble en danger. Mais si tout ceci n'était qu'un piège visant à les attirer sur l'île ? Le petit groupe apprendra à ses dépends qu'ils viennent de mettre le pied dans un lieu malsain dont ils ne ressortiront pas indemne. Vous aller me dire, "Encore du massacre sur une île, encore un survival !!" peut-être. Mais un "survival" d'un genre spécial puisqu'il s'oriente du côté "horrifique". Perso, les premiers opus m'ont semblés être une ode au genre ni plus ni moins. On retrouve les éléments principaux du genre, un groupe de jeune, un lieu en huit-clos et forcément un ou plusieurs tueur sanguinaires, psychopathes qui font peur. La mécanique est rodée comme dans un film, on découvre la bande d'étudiants (pas forcément très "fute-fute"), une île mystérieuse qui servira de théâtre et un tueur assez décalé puisqu'il arbore un masque de cochon (ou peut-être même une vraie tête). L'ambiance globale est assez pesante et malsaine, l'île est glauque à souhait avec sa forêt, le village abandonné et surtout son tueur "PigHead". C'est sanglant, c'est gore, en même temps il ne pouvait en être autrement, marteau ou tronçonneuse tout est bon... non pas dans le cochon....pour arriver à étriper ses victimes.

 

 

Scénario : 3.5/5

Graphismes : 2.5/5

Ma note : 6/10

Potentiel : Sanglant !

 

 

 

Delcourt qui mise sur un auteur de leurs débuts et qui revient en plus avec un genre qui cartonne en ce moment. Peut-être moins ronflant que d'autres titres, "Freak Island" surfe sur la vague "survival", mais est pour moi plutôt un hymne au genre "horrifique" qu'on aime tant. Un vrai délire et pour ainsi dire un moment où il faudra déconnecter le cerveau, sous peine de pinailler sans cesse sur le comportement incohérent (stupide ?) des personnages. Honnêtement la copie rendue par l'auteur est de qualité. On retrouve les codes du genre posé sur papier et mis en image avec brio. On espère que la suite restera du même niveau !

 

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