Chronique : Wolfsmund Vol.3
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Type : Seinen
Auteurs : Mitsuhisa KUJI
Editeur : Ki-oon
Prix de vente : 7.65€
Nombre de tomes France : 3 (en cours)
Nombre de tomes Japon : 4 (en cours)
Date de parution : 25 octobre 2012
Pitch :
Grâce au sacrifice de la petite Juwel et de sa mère, les rebelles des trois cantons savent à présent que côté italien, leurs frères d’armes sont prêts à passer à l’action. Mais il leur manque encore un chef : le fils de Guillaume Tell, Walter, qui doit franchir la frontière pour mener l’offensive de l’intérieur. Bien décidé à venger son père, le jeune homme s’apprête donc à traverser les Alpes une nouvelle fois. Mais dans ces montagnes, les dangers sont nombreux… Et s’il se fait capturer, c’est toute l’opération qui sera compromise…
Chronique :
Troisième tome d'une série vendue par Ki-Oon comme étant réalisée par un assistant de l'auteur de Berserk, Wolfsmund s'est déjà nettement démarqué de son modèle durant ses deux premiers volumes, sans que nous puissions pour autant voir se dégager une trame.
Plus que démarquée, nous devrions encore souligner qu'elle n'a au final que peu à voir avec Berserk. Et si les deux premiers tomes n'étaient qu'une succession d'historiette sans réel lien fort, ce tome-ci entend corriger cet état de fait avec une intrigue plus globale. Rien de transcendant, cependant, nous restons dans un registre plutôt réaliste (toute proportion gardée lorsque l'on voit certains acrobaties). Il sera donc principalement question de la préparation de la chute du fort de Wolfsmund puis du début de l'attaque. Le tout se lit avec facilité, mais ne passionne jamais, la faute entre autre à des personnages jetables que l'auteur utilise à l'envie depuis 3 tomes. Inutile de vous attacher (il ne vous sera d'ailleurs pas franchement donné matière à le faire), la plupart sont destinés à mourir quelques dizaines de pages après leur introduction.
Graphiquement, c'est comme dans les deux premiers tomes, peu de changements sont à constater. Le trait est toujours aussi énergique et anguleux, avec un petit côté Priest, la virtuosité en moins. Le tout s'avère néanmoins efficace et dynamique, présentant des scènes d'actions très bien rendues. Le découpage est également très lisible, bien que l'auteur décompose trop les mouvements, se retrouvant à illustrer dans de petites cases des actions qu'il aurait pu synthétiser dans de plus grandes. Rien de dramatique cependant. Par contre, l'ensemble n'est pas très détaillé et le travail de la trame peu présent.
Une série médiévale réaliste encore anecdotique. À même de plaire aux amateurs du genre, elle manque pour le moment d'arguments pour convaincre le plus grand nombre, entre son scénario peu ambitieux et son trait si particulier.