Chronique : Un si joli mensonge (OS)

Type : Yaoi
Auteurs :  Kei KANAI

Editeur : Taifu Comics
Prix de vente : 8.99€
Nombre de tomes France : one-shot
Nombre de tomes Japon :  one-shot
Date de parution : 8 novembre 2013

Pitch :

Chronique :

Quand Kurosu décida de rendre son parapluie à Yukari il était loin d'imaginer qu'ils allaient devenir amis et encore moins amants. Pourtant ce geste tout simple va les propulser tout les deux dans une relation ou l'amitié se confond avec de l'amour. Yukari va d'abord l'inviter à dormir chez lui pour une nuit, une nuit qui deviendra vite plusieurs.

Yukari est un type bien spécial. On reconnaît en lui le parfait stéréotype de l'artiste ; obsédé par son travail et dans un sorte d'état second quand il crée. Pourtant il faut reconnaître que sous ses airs d'ermite c'est un vrai génie qu'on a là. Mais comme tout bon ermite qui se respecte il est « socialement handicapé » si je puis dire : il n'a ni amis ni famille et à peur de créer des liens. De plus lui-même se considère comme anormal. Heureusement pour lui sa toute nouvelle amitié avec Kurosu sera l'occasion de briser cette carapace. Kurosu lui est le parfait étranger, mignon comme il faut, qu'on aimerait bien croiser pour pimenter notre quotidien. Si il tombe amoureux de Yukari c'est avant tout après être tombé sous le charme d'une de ses peintures, chose que l'artiste ne manquera pas de remarquer. Pourtant si l'un est renfermé et l'autre expansif, les deux ont bien du mal à définir leur relation, même si ils sont sûrs de ce qu'ils ressent, les mots ne sortent pas tout seul.

Pour en revenir à cette thématique de l'art, il faut préciser qu'elle bien présente dans ce yaoi et remarquablement mise en avant. Si l'usage est plutôt de trouver un thème pour ensuite l’éclipser sous une masse de relations amoureuses toutes plus cucul la praline les unes que les autres, ici il n'en est rien. On a une relation plantée dans un décor et non l'inverse.

« Le beau est toujours bizarre. », disait Charles Baudelaire. Une citation qui s'accorde parfaitement aux dessins ; c'est différent mais beau. La manière qu'à Kanai de dessiner les yeux de ses personnages en particulier est tout bonnement géniale ! Même les peintures sont bien détaillées et les décors ne sont pas en reste ! Tout donne une impression d'être rempli.

Mais les scènes ne sont pas nombreuses et bien moins détaillées que les œuvres d'art. Et pour finir sur les point négatifs, je déplore qu'il n'y ai aucune postface. Les petits mots de l'auteur sont souvent intéressant et savoir comment elle en est venu à créer de tels personnages n'aurait pas été de trop.

Loin de nous proposer une histoire toute rose, « Un si joli mensonge » est un yaoi un peu bizarre sur les bords mais très agréable à lire.