Chronique : Soil Vol.5
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Type : Seinen
Auteurs : Atsushi KANEKO
Editeur : Ankama Editions
Prix de vente : 8.55€
Nombre de tomes France : 5 (en cours)
Nombre de tomes Japon : 11 (terminé)
Date de parution : 22 septembre 2011
Pitch :
La vie n’a plus rien de paisible à Soil Newton. Le meurtrier couvert de sang se réveille la nuit… il trace une ligne, la ligne interdite… le chemin qui va peut-être commencer à relier les événements tragiques entre eux… Soil, c’est un cauchemar dont on ne se réveille pas, une folie qui dépasse Onoda et Yokoi, les deux policiers venus au départ régler une banale affaire de disparition… Dans ce tome 5, le lecteur approche un peu plus le centre du chaos de cette histoire semblable à un fantastique dédale.
Chronique :
Alors que l'actualité de Bambi (autre excellente série de l'auteur) s'emballe enfin pour nous fournir les ultimes tomes de l'édition IMHO, Ankama de son côté continue à publier très régulièrement
Soil, et ce pour notre plus grand plaisir.
Car encore une fois, c'est un excellent cru qui vous attend. L'histoire s'emballe très rapidement, pour aboutir à une première scène paroxysmique, intégrant définitivement l'intrigue dans le
domaine du fantastique. Une scène bluffante s'il en est, par ailleurs, et qui démontre tout l'étendu du talent narratif de l'auteur. S'ensuit d'autres évènements dérangeants qui indiquent très
clairement que l'on a désormais basculé dans un univers régi par des règles qui nous échappent. Un vrai délice, décidément passionnant de bout en bout.
Quant au graphisme, il habille toujours aussi bien le récit. Le passage à la prison permet d'ailleurs d'apprécier pleinement une atmosphère épaisse et poisseuse, comme seul un trait aussi bien
choisi peut nous le procurer. Difficile d'imaginer Soil sans ces aplats noirs charbon, très nets et précis, et cette absence de trame qui ne nuit aucunement à la compréhension d'images pour loin
d'être avare en détails. L'auteur va encore plus loin que Bambi, et s'offre d'ailleurs un découpage exemplaire et sacrément inspiré, quelques scènes en particulier pouvant en témoigner. Du grand
art, tout simplement. Et ne parlons pas des masques et autres éléments de costumes que l'on nous présente depuis deux tomes, signe, indubitablement, d'une recherche graphique constante et très
fournie.
On a de fait toujours aussi hâte de parcourir un Soil. Sans que le suspense soit insoutenable, prendre en main un nouveau tome et se laisser imprégner de toutes ces bizarreries, allié à un
graphisme et une narration exemplaire, est décidément un exercice recommandé à tout amateur de manga.