Chronique : Soil Vol.11 (fin)

Type : Seinen
Auteurs : Atsushi KANEKO

Editeur : Ankama Editions
Prix de vente : 8.55€
Nombre de tomes France : 11 (terminée)
Nombre de tomes Japon :  11 (terminée)
Date de parution : 20 septembre 2012

Pitch :

Si en ouvrant le premier tome de cette étonnante série, vous pensiez lire une banale affaire d’enlèvement, une énième histoire de flics ou une simple intrigue fantastique… vous savez aujourd’hui que le monde de SOIL est bien plus fou que cela. Quelle terrible péripétie a bien pu entacher la construction de cette ville modèle, pour que les événements bizarres amorcés par la disparition de la famille Suzushiro prennent une telle ampleur ? Les agents Yokoi et Onoda trouveront-ils enfin un sens à cette folie ? Les enfants de SOIL, l’homme aux écailles et les autres créatures imaginées par le génial Atsushi Kaneko vous donnent rendez-vous pour un final… spectaculaire !

Chronique :

Et voilà enfin le 11ème et ultime tome de Soil, série achevée par Ankama juste avant qu'ils annoncent leur retrait du marché de l'édition de mangas, et par extension la seule qu'ils aient mené à terme.

Et dieu merci, ils l'ont mené à terme, tant cela aurait été du gâchis de laisser le lecteur dans l'ignorance sur une oeuvre de ce type, où tout est pensé depuis le début. Cela étant, ne vous attendez pas à tout comprendre dans ce tome, les pièces du puzzle, si elles s'imbriquent en effet, demandant une relecture de l'ensemble de l'oeuvre pour bien en percevoir les tenants et aboutissants, et un exercice d'acceptation sur certaines étrangetés qui composent la structure même de la série. Mais soyons clair, dans l'ensemble, il ressort surtout énormément de positif de la lecture de ce dernier tome, qui continue d'étonner et de questionner jusqu'aux ultimes pages. La conclusion ne sera d'ailleurs pas celle à laquelle on peut légitimement s'attendre, et même si un certain nombre de points sont éclaircis et l'on se creuse encore la cervelle une fois la dernière page refermée.

Graphiquement, c'est toujours aussi constant et fouillé. Extrêmement riche en détail mais la maestria graphique de l'auteur permet pourtant de comprendre parfaitement chaque case en un coup d’œil. Toujours aussi étonnant, d'autant qu'il n'utilise aucune trame, juste ce mélange optimal de clair-obscur et de variation subtile dans l'épaisseur du trait.

On ne peut que saluer une oeuvre aussi linéaire dans la qualité de sa narration et de son graphisme. Une lecture toujours aussi étrange, un OVNI dans le paysage de l'édition française mais un must pour toute personne cherchant à sortir des carcans du genre.