Chronique : Reversible Man Vol.1

Type : Seinen
Auteurs : D.NAKATANI

Editeur : Komikku
Prix de vente : 8,95€
Nombre de tomes France : 1 (en cours)
Nombre de tomes Japon :  3 (terminée)
Date de parution : 27 mars 2014

Pitch :

Depuis quelque temps, la ville bruisse de folles rumeurs sur la multiplication de cadavres à l’aspect totalement répugnant, bientôt appelés les “retournés”. Certains pensent que les victimes ont été emportées par une mystérieuse épidémie, tandis que d’autres voient dans ces corps affreusement déformés, la preuve irréfutable d’un trafic d’organes perpétré par la mafia du sud-est asiatique… Mais seule une jeune fille connaît la vérité qui se cache derrière cette macabre légende urbaine. En prélude à une longue série de massacres, un groupe de trafiquants de drogue, appâté par un mail racoleur et piégé dans un bar des bas quartiers, est décimé dans un bain de sang.

Chronique :

Après de très bonnes licences telles que L’île Infernale et Les Fleurs du Passé, les éditions Komikku reviennent avec un seinen horrifique et gore à souhait : Reversible Man, de Nakatani D., mangaka totalement inconnu par chez nous. La couverture et le synopsis promettaient du lourd et en tant que fana de mangas d'horreur, je me devais de commencer cette série.

Dès les premières pages, nous sommes directement plongés dans l'horreur la plus totale. On découvre très vite ce que sont réellement les « retournés » et autant se le dire, ça nous change radicalement des zombies classiques ! De par leur transformation déjà – dégoûtante au possible - mais surtout des raisons de celle ci, qui ont de quoi surprendre. Tout se passe donc vite, peut être un peu trop, ne laissant pas longtemps planer le mystère sur les origines des « retournés », ni la vérité sur certains personnages (je pense notamment au fameux reversible man) mais quand on sait que la série s'achève cette année avec son troisième volume, on se dit que la raison est là.

Reversible Man est donc un seinen horrifique mais surtout gore, très gore, frôlant la surenchère par moments : les découpages de pénis à tout va, c'est à la limite du too-much ! Junji Ito en comparaison, c'est de la gnognotte (nb : c'est une grande fan de ses œuvres qui écrit cette chronique). La précision des traits, des détails au niveau des dessins, nous immergent totalement dans cette ambiance lourde et malsaine qui ne faiblira pas du début à la fin du tome.

Côté édition, le prix peut paraître excessif mais ses 270 pages de papier épais de qualité, ainsi que les quelques pages couleurs au début du volume les valent amplement.

En conclusion, âmes sensibles passez votre chemin mais pour les autres qui sont avides d'horreur, de gore bien dégueu', foncez, vous ne serez pas déçus du voyage avec ce premier tome bourré de scènes de gunfights comme on les aime, de cadavres dégoulinant d'hémoglobine bref un manga qui vous prendra littéralement... Aux tripes !