Chronique : Reset
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Type : Seinen
Auteurs : Tetsuya TSUTSUI
Editeur : Ki-oon
Prix de vente : 7.50€
Nombre de tomes France :1 (terminé)
Nombre de tomes Japon : 1 (terminé)
Date de parution : 9 juin 2006
Pitch :
Une vague de suicides inexpliqués ont lieu dans un quartier du japon. Ils s’avère que tous les suicidés jouaient à un jeu en ligne nommé « dystopia » Apparemment quelque chose dans ce jeu
pousserait les gens à se tuer. Un hacker shunsuke kitajima au service du gouvernement va devoir enquêter dans le virtuel sur ces morts bizarres afin de résoudre cette affaire, il sera aidé
dans sa tâche par Hitomi la femme d’une des victimes.
Chronique :
¨Votre vie est un échec, appuyé sur reset¨. C’est par cette phrase mystérieuse que débute ce one-shot. Dès les premières pages, on est plongé dans une ambiance macabre, malsaine, lourde, violente avec le suicide d’un homme. Cette atmosphère est choquante, elle nous met mal à l’aise, on est à la limite du gore.
Sous prétexte de jouer à un jeu vidéo, tous les habitants de ce quartier laissent parler leur côté sombre et laisse sortir leur perversité, leur violence. Vu que c’est virtuel, tout le monde s’entretuent entre voisins. Même les enfants s’adonnent à ce déchainement de violence avec plaisir et délectation, cela fait froid dans le dos. Il n’y a aucunes lois, c’est l’anarchie. Mais la frontière entre réel et virtuel est infime et les gens de ce quartier n’arrivent plus à distinguer les deux. Ils perdent pied et s’enfoncent tellement dans le virtuel que quelque chose les poussent au suicide.
L’auteur Tetsuya Tsutsui mélange enquête policière et réflexion sur un fait de société. Ils nous poussent à réfléchir sur le pouvoir des jeux vidéo sur le psychisme humain. Avec l’arrivé de la réalité augmenté et l’immersion dans un jeu avec des lunettes d’ici quelques années, la différence entre réel et virtuel est légère. A forte dose ils isolent de la société et si on ne fait pas attention on oublie le réel. « Dystopia » permet de s’évader du quotidien, d’oublier ses problèmes, ses erreurs, son passé. Pas de maladie, pas de souffrance, tout est simple même la mort n’existe pas car les vies sont illimitées. Dès le Game over on recommence la partie.
Tetsuya venant d’un pays ou le suicide est un fléau, n’est pas moralisateur car la fin laisse de l’espoir. Malgré l’horreur et le fantastique qui se dégage du manga grâce au hacker Kitajima on a de l’action et il distille çà et là de l’humour, il est prêt à tout pour arrêter le méchant, il est sûr de lui. Hitami est trop effacé on se demande ce qu’elle vient faire dans l’histoire. Je trouve les décors minimalistes, le méchant est stéréotypé, tout s’enchaine trop vite et même si des détails permettent de distinguer le réel du virtuel parfois on est un peu perdu et on se demande si on est dans dystopia ou dans le réel.
Pour conclure, ce manga est très prenant, addictif mais la fin aurait mérité d’être plus développé. Cher ami geeks, otakus et no life quand vous aurez lu ce manga surtout revenez dans la réalité, sortez et profiter de la vie.