Chronique : Otaku Girls Vol.2
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Type : Seinen
Auteurs : Natsumi KONJOH
Editeur : Doki Doki
Prix de vente : 6.95€
Nombre de tomes France : 7 (terminé)
Nombre de tomes Japon : 7 (terminé)
Date de parution : 12 novembre 2009
Pitch :
À notre gauche, deux filles folles amoureuses de manga yaoi. À notre droite, deux garçons fous amoureux de ces otakettes, que ces dernières aimeraient voir un peu plus « gays »… C’est l’été des premiers petits boulots pour les uns, des premiers baisers pour les autres. Et comme si tout ça, plus le soleil qui tape, ne suffisait pas à échauffer les esprits torturés de notre quatuor de choc, ajoutez un bikini particulièrement bien rempli, une concentration d'otakus bouillonnants, et des cosplays en latex qui collent… Avec un cocktail pareil, il fallait bien que ça finisse par exploser !
Chronique :
On se demandait dans le premier volume comment l'auteur allait parvenir à se renouveler, vu que le tout commençait déjà sérieusement à tourner en rond. Le constat tombe en milieu de tome :
facile, voyons, par le fan-service !
Certes, cette approche est un peu réductrice, mais le constat de la fin du premier volume s'avère fondé : le scénario s'essouffle déjà, et les blagues peinent à faire rire de nouveau. La première
moitié du tome s'avère donc poussive, sans grand intérêt. Confrontée à ce problème, l'auteur commence donc à lorgner du côté de Genshiken, et reprend textuellement des morceaux entiers de
l'intrigue pour les incorporer à son histoire : création de doujinshi, tentative de participation au Comifest, etc.. La repompe est un peu violente, surtout pour une série traitant des mêmes
thématiques. S'ensuit, et ce jusqu'à la fin du tome, la mise en avant de différentes scènes de fan-service et autres pauses aguicheuses, mêlé à un semblant d'intrigue sentimentale..
Quant au dessin, il ne change pas trop, mais s'améliore un peu. Les corps deviennent un peu plus détaillés, en particulier au niveau de l'anatomie des demoiselles. Rien de grandiose, mais on sent
que l'auteur a compris comment vendre son manga : par un fan-service abondant et détaillé au mieux de ses capacités graphiques. Pour autant, cela reste très pauvre, et même si les trames sont un
peu plus présentes, c'est le peu de décors qui en pâtissent, et s'avèrent encore moins présents.
En bref, Natsumi Konjoh n'a pas su négocier le passage de sa série en format longue durée. L'humour ne fonctionne plus, et l'on assiste à un vaste plagiat de Genshiken. L'auteur tente d'enrober
cela dans un aspect plus sentimental que le premier volume, ce qui s'avère fonctionner à peu près correctement, et par un fan-service un peu gratuit et horripilant, histoire de râtisser du côté
du lecteur ado mâle.