Chronique : Otaku Girls Vol.1

Type : Seinen
Auteurs : Natsumi KONJOH

Editeur : Doki Doki
Prix de vente : 6.95€
Nombre de tomes France : 7 (terminé)
Nombre de tomes Japon :  7 (terminé)
Date de parution : 19 août 2009

Pitch :

Comment déclarer sa flamme à une fille qui vous croit gay ? C’est la galère dans laquelle se trouve Takahiro, un lycéen qui en pince pour l’adorable Rumi, au point de poser pour elle au club d'arts plastiques. Le problème, c’est que Rumi est une otaku finie, une passionnée de manga yaoi, et qu’elle voit des homos partout. Ivre de bonheur, elle s’imagine une liaison entre Takahiro et le playboy du lycée, Shunsuke. Voilà qui n’arrange pas non plus la très glamour Yasuko, elle aussi otakette jusqu'au bout des ongles, qui a des vues sur le beau gosse. Vous suivez ?

Chronique :

Premier tome d'une série de 6, Otaku Girls dépeint des "otakettes", pendant féminin des fameux otakus, à la manière de Genshiken.

Premier constat de taille : le tout se veut plus humoristique que réaliste, et la caricature s'avère clairement poussée, vu les héroïnes. Et si dans un premier temps, cela permet d'amuser le lecteur, le tout commence déjà à être un peu redondant voire énervant vers la fin du tome. L'humour s'essouffle donc au fur et à mesure, alors même que le lecteur se demande comment le postulat de base peut durer sur plusieurs volumes sans être redondant. Mais qu'importe, pour l'instant, cela fonctionne encore, et le tout se laisse lire sans trop de difficulté.

Deuxième constat de taille : Dieu, que c'est vilain. Entre l'absence quasi totale de décors, ou des décors - les rares fois où ils sont présents - réellement maladroits, l'absence quasi totale de trames sur les personnages, les traits grossiers et le character-design franchement anecdotique voire inintéressant, on est en droit de se demander si cela va être lisible, en l'état. Surprise, ça l'est. Certes, le découpage est très quelconque, mais il demeure lisible et soutient correctement la lecture. Il faut donc un temps d'adaptation pour ce graphisme vraiment pauvre, assez raté dans l'ensemble, mais une fois cette étape dépassée, on arrive à rentrer dans le récit.

En bref, la lecture de ce premier volume s'avère sympathique, bien que la fin du volume augure une possible, et désagréable, répétition des blagues, et une difficulté à se renouveler, vu le postulat de base. Et ce n'est pas le trait, franchement maladroit et peu professionnel de l'auteur, qui va changer la donne. Le tout n'est pour autant pas désagréable, mais Genshiken, tout en traitant du même sujet, apparaît comme beaucoup plus fin et aboutit dans son traitement. À voir comment tout cela évolue par la suite...