Chronique : Manhole Vol.1

Type : Seinen
Auteurs : Tetsuya TSUTSUI

Editeur : Ki-oon
Prix de vente : 7.50€
Nombre de tomes France : 3 (terminé)
Nombre de tomes Japon :  3 (terminé)
Date de parution :  8 juin 2006

Pitch :

Un homme nu déambule hagard dans une allée marchande de la ville de Sasahara. Soudain, il s'écroule, terrassé par un virus aussi mystérieux que meurtrier: la filariose. C'est peut-être le début d'une contamination de grande envergure qui risque de décimer la population nippone. Mais derrière ce que tout le monde prend pour une épidémie naturelle se cache en réalité une terrible et incroyable machination. Une course contre la montre passionnante signée Tetsuya Tsutsui.

Chronique :

Dès la première victime, les scientifiques se posent des questions car ordinairement ce virus contamine surtout les animaux et rarement les humains. Deux agents de police du bureau d’investigation du commissariat de Sasahara, Nao Inoue et Ken Mizoguchi, sont chargés d’enquêter sur l’affaire. Ils vont vite se rendre compte que ce virus vient des égouts et qu’un homme est à l’origine de tout cela.

Ce qui choque ici c’est l’horreur de la situation, le dessin est gore à souhait, tout est montré dans les moindre détails, pustules, yeux  révulsés, sang craché, vers sortant des victimes. C’est un univers sombre. A l’heure ou dans notre société nous craignons une attaque bactériologique, la lecture de ce manga fait froid dans le dos. On est tellement immergé dedans que l’on a peur d’être nous aussi contaminer, on a l’impression que le sang nous atteint.

Le détail important c’est que la filariose existe réellement, seulement là elle n’est pas naturelle. Un homme la fait « muter ». Il joue au scientifique fou dans le seul but d’être connu et reconnu. Il a une soif de pouvoir, il se prend pour dieu alors qu’il est le mal incarné. Sous prétexte de guérir des gens de leurs problèmes psychiques et de leur violence en annihilant leur désir il va créer des Frankenstein en puissances, des zombies qui errent sans ne rien ressentir, des robots et enfin il va créer une épidémie qui va tuer des innocents d’une manière violente et horrible. Cette homme à l’ego surdimensionné est froid, manipulateur et sans cœur est fou et sa folie, sa méchanceté et représenté par le dessin. Les traits de son visage sont durs, son rire est sarcastique, des flammes dans le dessin montre qu’il est le diable.

L’auteur pour alléger toute cette noirceur a mis de l’humour durant tout le manga, il a mis des dessins humoristiques, des sigles. Le directeur  du commissariat fait de l’humour en sortant des blagues vaseuses, les réactions de Inoue sont marrantes. Cette jeune recrue doué et intelligente, est chargé des tâches ingrates, elle fait la moue on dirait un enfant, elle est maladroite. Son collègue Mizoguchi homme d’expérience, la sermonne, la traite comme une gamine en lui donnant des sucettes, la chaperonne, la remet sur le droit chemin un peu comment le ferait un père. Tous ces détails font sourire.

Contrairement à Reset de Tetsuya que j’ai chroniqué la semaine dernière, nous quittons le monde virtuel pour plonger dans la réalité et les dangers de la science quand elle tombe entre de mauvaises mains. Rendez-vous pour le tome 2…