Chronique : Life Vol.9

Type : Shojo
Auteurs : Keiko SUENOBU

Editeur : Kurokawa
Prix de vente : 6.50€
Nombre de tomes France : 18 (en cours)
Nombre de tomes Japon :  20 (terminé)
Date de parution : 12 novembre 2009

Pitch :

Après l'incident de l'hôpital, Ayumu attire la sympathie au lycée . Ceci complique la vie de Manami, qui a davantage de mal à rallier le plus de monde possible dans son camp. Pour pallier à ce problème, elle invente un nouveau stratagème en vue d'attirer l'attention sur elle. Ayumu sera-t-elle la seule victime des manigances de Manami? Cela reste à voir?... 

Chronique :

Premier constat : ce manga est décidément toujours aussi rapide à lire. Quant au deuxième constat : certes, la fin de l'arc scénaristique de l'immeuble pointe enfin son nez, mais qu'en sera-t'il de la relance de l'intrigue ?

Soyons clair : les conséquences et la conclusion de la partie liée à l'immeuble ne convainquent que partiellement. Le tout cela est plié en deux temps trois mouvements, et l'on repart sur le train de vie de nos deux héroïnes,dans leur milieu scolaire impitoyable. Dommage, tout cela aurait pu être mieux rendu, ne serais-ce que via la confrontation de responsabilité des agresseurs, mais aussi de celle du sauveur inopiné qui accomplit quand même un geste assez peu anodin et qui aurait pu être lourd de conséquences. Et bien non, on enchaine au plus vite, et on évacue cet épisode pour se concentrer sur le machiavélisme de notre antagoniste principale. Toujours à la limite du réalisme et de la cohérence, Life tombe parfois, de fait, du mauvais côté, celui de l'excessif peu crédible, mais semble réussir pour le moment à se rattraper à chaque coup.

Le scénario se suit donc toujours avec facilité grâce à notre habituel découpage efficace et très lisible, et demeure fort heureusement encore crédible. Le trait, quant à lui, n'évolue que très peu dans ce tome, mais se renforce tranquillement. On sent que l'auteur affirme petit à petit sa patte personnelle. principalement sur le scènes d'actions et les expressions de Manami, pour le moment. Tant mieux, donc, en espérant néanmoins qu'elle s'affranchisse plus du carcan shojo pour nous proposer quelque chose de plus personnel, en adéquation avec son œuvre, comme on a parfois pu voir sur les volumes précédents.

Life demeure donc une série qui se tient sur la longueur, même si l'auteur flirte parfois avec la caricature. L'ensemble parvient encore à demeurer crédible, pour le moment, d'autant que le tout est épaulé par un découpage incisif et efficace. Bref, un alien au pays du shojo, à essayer absolument.