Chronique : Le voyage de Ryu Vol.5 (fin)

Type : Shonen
Auteurs : Shotaro ISHINOMORI

Editeur : Glénat
Prix de vente : 10,55€
Nombre de tomes France : 5(terminé)
Nombre de tomes Japon :  5 (terminé)
Date de parution : 2 novembre 2011

Pitch :

Après avoir réparé l'avion des militaires venus de “l'île du Japon”, Ryu s'y rend afin de combattre un ennemi encore inconnu. Cependant, son avion percute une barrière invisible et tombe en panne ; de plus, une soucoupe-chasseur se met à l'attaquer. Ryu réussit tant bien que mal à interrompre l'attaque, en parlant par télépathie à son adversaire. Qu'est-ce qui attend notre héros une fois parvenir à destination ? Le sort de Ryu, l'avenir de la Terre, ainsi que l'existence ou non de “Dieu”, toutes ces questions sont enfin révélées !

Chronique :

Après quatre tomes parmi les meilleurs des séries vintage qui ont jusqu'alors été traduits en France, voilà le cinquième et dernier tome du Voyage de Ryu.

Encore une fois, le lecteur sera surpris de découvrir une œuvre qui a aussi bien vieilli. Il faut dire que l'auteur semble citer à travers son récit quelques grands noms de la science-fiction, comme Clifford D. Simak (Demain les chiens) ou encore Arthur C. Clarke (2001 l'Odyssée de l'espace). Des références phares, qui démontrent la culture d'un auteur sur le sujet traité. Et celui-ci s'avère toujours aussi agréable à parcourir. Certes, on pourra arguer d'une conclusion un peu attendu, facile, bref, qui ne surprend guère. Mais pour autant, celle-ci s'étendant sur une moitié de tome, elle s'avère très bien écrite, et extrêmement bien mise en scène, l’auteur prenant largement son temps pour conclure sa série. Le seul point négatif s'avère finalement être la rupture un peu brutale d'intrigue entre les deux chapitres de ce tome, peut-être révélateur d'une envie (ou d'une pression de l'éditeur) de clôturer le récit.

Niveau graphique, le tout s'avère toujours aussi réjouissant. Rarement un trait aura aussi bien vieilli dans la production japonaise. La mise en scène est d'ailleurs exceptionnelle de qualité, avec quantité de très belles planches. La fin, à ce titre, joue énormément et avec réussite sur les doubles pages, pour un résultat d'une fluidité parfaite. En bref, le plaisir de lecture est optimal, et ce tome pourtant conséquent se dévore toujours aussi rapidement. Une référence, indéniablement.

En bref, une des meilleures séries vintage qui nous soit parvenu, tout simplement. Encore d'actualité, le trait, le scénario et la mise en scène mettent à l'amende bon nombre de mangakas (anciens ou contemporains), et témoignent d'une maturité le plaçant largement au même plan que les meilleures productions de Tezuka. Une référence, assurément à essayer.