Chronique : Le prince des ténèbres Vol.1
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Type : Shonen
Auteurs : Kotaro ISAKA (scénario) / Megumi OSUGA (dessin)
Editeur : Kurokawa
Prix de vente : 6.50€
Nombre de tomes France : 10 (terminé)
Nombre de tomes Japon : 10 (terminé)
Date de parution : 2 juillet 2009
Pitch :
D’un côté, Andô, lycéen doté d’un talent étrange lui permettant de faire dire ce qu’il veut à toute personne l’approchant. De l’autre, Inukaï, jeune homme mystérieux à la tête d’un groupuscule d’autodéfense. Leur terrain de jeu : une ville d’apparence tranquille, en réalité au bord de l’explosion. Leur rencontre, inéluctable, ne passera pas inaperçue. “Si vous combattez des monstres, prenez garde à ne pas en devenir un vous-même car quand vous contemplez l’abîme, lui aussi… vous regarde.”
Chronique :
Ne vous fiez surtout pas au pitch en dos de couverture, qui rappelle étrangement Death Note. Car si quelques éléments semble rapprocher les deux mangas (quelques clins d’œil y sont même fait), la comparaison n’a pas lieu d’être.
L'auteur prend son temps et met en place un univers cohérent et relativement solide. Ando est l’archétype du jeune qui tente de se fondre dans la masse, sans faire de vague et d’être « comme tout le monde ». Ce posant comme spectateur du monde, il constate simplement la déchéance du monde qui l’entoure s’en pour autant lever le petit doigt. On n’ignore les propriétés exactes de son pouvoir pour l’instant, simplement Ando peut faire dire ce qu’il veut à n’importe qui.
D’un autre côté l’auteur nous présente Inukai, archétype du leader que tout le monde suit et qui veut redresser la barre. Ce « modèle » pour beaucoup ce révèle rapidement ne pas être si noble que ça, puisque l’on découvre qu’il est prêt à tous pour y parvenir, quitte à employer des moyens « radicaux ».
L’auteur s’empare parfaitement de la « psychologie » de la masse actuel, qui se traduira majoritairement par un simple « détournement des yeux » des personnes, ce qui donne une part de réalisme dans le récit. Certains points viennent tout de même obscurcir le tableau, avec d’une part une dose de « fan service » qui n’a vraiment pas sa place ici. D’un autre part, certains clichés ne sont pas épargnés, certes ils servent au récit, mais la situation parait tellement « évidente » que les événements qui en découlent sont plutôt prévisibles.
Une simple édition dans la lignée éditoriale de Kurokawa donc correcte.
Un premier tome qui laisse une bonne impression, notamment grâce au scénario de Kotaro IISAKA qui fournit une histoire prenante. Espérons simplement que la suite soit du même acabit et qu’après ce tome de « présentation », l’histoire décolle.