Chronique : L'empreinte du mal Vol.1
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Type : Shojo
Auteurs : Aya KANNO
Editeur : Akata/Delcourt
Prix de vente : 6.95€
Nombre de tomes France : 2 (terminé)
Nombre de tomes Japon : 2 (terminé)
Date de parution : 1 juillet 2009
Pitch :
Vingt ans. Cela fait bientôt vingt ans que la République militaire du Galley a conquis l’Amata et règne sur la surface du globe. Zen est un tueur à gages froid et solitaire. Assassin, braqueur de banques, il ne recule devant rien ni personne. Pas plus qu'il n'aime ou n'apprécie le genre humain. Il est mauvais et l'a toujours été. Et malgré ses souvenirs perdus, il sait que le mal fait partie de lui. Pourtant, son passé va finir par le rattraper...
Chronique :
Le premier abord est désagréable tant la couverture et la quatrième sont hideuses de mauvais goût et de graphisme amateuriste. Et ne parlons pas de la typographie et du choix des couleurs. Voyons
maintenant si le tout est à l'image de la (courte) série.
Cette impression négative se voit corrigée, dans un premier temps, par un chapitre introductif plutôt sympathique, qui nous présente le personnage principal d'une manière détachée et originale.
Agréable à lire, il se finit pourtant très rapidement, avant d'embrayer sur le vrai récit. Qui s'avère, ne nous voilons pas la face, raté de manière générale. L'auteur introduit des personnages
sans réelle consistance, et sans chercher particulièrement à étoffer la personnalité de son héros. L'histoire se suit un peu laborieusement, la faute entre autre à un découpage pas vraiment
inspiré, souvent répétitif. Le contexte est flou, par facilité, le fond vaguement politique n'est que prétexte à...absolument rien de notable ou de crédible. Au même titre que cette époque et cet
univers fumeux qui montrent un certain amateurisme, en l'état. La toute fin du volume évoque brièvement le passé du héros qui pourrait être le principal intérêt de cette série, mais le fait que
le prochain tome soit le dernier incite clairement à la méfiance.
Et ce n'est pas le graphisme qui va faire passer la pilule. Caricatural dans sa propension à ne présenter que des gens beaux, avec - et c'est symptomatique d'un certain nombre d'auteurs, le même
visage en dehors de la chevelure censée les distinguer, il n'est pas vraiment maîtrisé, ni vraiment intéressant. Il supporte le récit sans le mettre en valeur, parfois un peu maladroitement, bien
qu'il ne soit pas fondamentalement raté.
Bref, pas grand chose à tirer de ce titre, tant son histoire ou son graphisme n'éveillent que peu l'intérêt. Une série, de fait courte, mais probablement très clairement dispensable.