Chronique : Immortal Rain Vol.10

 12 août 2013
 EdenA
 Chroniques

Type : Shojo
Auteurs : Kaori OZAKI

Editeur : Doki Doki
Prix de vente : 7.50€
Nombre de tomes France : 11 (terminée)
Nombre de tomes Japon : 11 (terminée)
Date de parution : 4 novembre 2012

Pitch :

Yuca est de retour au siège de Calvaria où il organise la destruction de tous les anges, y compris l’effroyable Templinion. Pendant ce temps, Sharem s’apprête à quitter la compagnie, emmenant avec elle les orphelins qu’elle avait pris sous son aile. Rain et Machika, qui peuvent enfin goûter à la paix et à tranquillité, ne peuvent se résoudre à oublier Yuca, et décident de partir à sa recherche. Mais leur plus terrible ennemi ressurgit à l’entrée du siège de Calvaria, ivre de vengeance… Vous trouverez également à la fin de ce volume deux histoires spéciales : “La princesse du pays des orphelins” et la “Le prince du pays des orphelins”.

Chronique :

Avant-dernier tome d'un des meilleurs shojos d'aventure paru chez nous ces dernières années, le tome 10 d'Immortal Rain amorce la fin de la série d'une fort belle manière.

Car indubitablement, la fin est proche. Les derniers antagonistes reviennent ou sont introduits, les derniers enjeux dévoilés, et l'on assiste à un combat exceptionnel mené par un personnage secondaire devenu de plus en plus intéressant au fil des tomes - et pourtant, elle partait de loin. Car indubitablement, Sharem, présentée il y a longtemps comme un adversaire quelconque, a acquis au fur et à mesure un intérêt manifeste. Et c'est dans ce tome que tout son potentiel est révélé, nous dévoilant un personnage travaillé, attachant et charismatique. Beau travail de l'auteure, qui arrive à manipuler l'empathie de son lecteur comme elle le souhaite, nous amenant à nous attacher et admirer une femme initialement présentée comme une ennemie. Du coup, le combat et son dénouement prennent un impact certain, et constituent le noyau et le moment charnière de ce tome qui se lit d'une traite.

Car il faut bien l'avouer, graphiquement, l'auteure a largement les épaules pour soutenir son récit. Le trait s'avère toujours aussi dynamique, rafraîchissant, détaillé quand nécessaire et jamais avare en arrière-plan. Le travail de la trame est très correct et bien présent, et le découpage comme toujours irréprochable. Plus qu'irréprochable même, simplement exemplaire de lisibilité et de respiration. Enfin, la mise en scène demeure toujours aussi réussie et appuie parfaitement le propos.

Encore une fois, c'est donc un carton plein pour Immortal Rain. La série se dirige tranquillement vers son dénouement sans jamais se relâcher. Récit et dessin sont en parfaite adéquation et livrent une oeuvre addictive et réjouissante. Trop peu de shojo de cette trempe de par chez nous, et c'est bien dommage.