Chronique : Fleurs Bleues Vol.2
-
Type : Yuri
Auteurs : Takako SHIMURA
Editeur : Asuka
Prix de vente : 6.50€
Nombre de tomes France : 4 (en cours)
Nombre de tomes Japon : 6 (en cours)
Date de parution : 24 septembre 2009
Pitch :
L'admiration, c'est bien, mais se sentir bien avec quelqu'un, c'est mieux. Pas facile, cependant, de s'en rendre compte, quand on apprend tout juste à aimer. A l'approche de la représentation des Hauts de Hurlevent, les sentiments tourbillonnent autour de leur senpai adorée, mais personne n'arrive à vraiment expliquer ce qu'il ressent, et ce que ces jeunes lycéennes partagent le plus, ce sont finalement des doutes et des regrets... Heureusement, il y a l'amitié.
Chronique :
Oui, très clairement, Fleurs Bleues est un shojo. Ce n'est pas le fait de traiter évasivement des relations amoureuses entre filles qui va changer cette donne.
De fait, le récit survole comme dans le premier tome l'ensemble de la question. Ces jeunes filles tombent amoureuses entre elles, dans une sorte de société utopiste sans aucun conflit. Épuisant
d'irréalisme, pour le coup. On se croirait revenu dans les années 1900, époque où les jeunes filles de bonnes familles fréquentent les lycées de la jeune bourgeoisie, pleines de bonnes manières,
bref, cliché total. Car ne nous leurrons pas, dans cette société parfaite pourtant si rétro, s'aimer entre fille ne semble déranger personne, et ne pas provoquer la moindre réaction. D'ailleurs,
toutes les filles semblent attirées les unes vers les autres, et les garçons sont expédiés la plupart du temps hors du récit, ou support d'un amour impossible, à l'extrême rigueur.
Bref, la mangaka ne cherche pas une once de vraisemblance ou de réalisme. D'où le constat précédent : nous voilà face à un shojo lambda, ni plus ni moins, et les relations amoureuses entre filles
ne sont finalement qu'un détail mineur dans cette série.
De fait, en tant que shojo, le tout s'avère fade. Le problème des visages ressemblants se répète d'ailleurs dans ce volume, ce qui n'aide pas.
Le graphisme, quant à lui, demeure égal à lui-même. Simple, relativement précis, il n'a pourtant que peu une réelle personnalité, et demeure parfois approximatif dans ses visages. Les fonds quand
à eux sont légèrement plus présents que dans d'autres shojos, mais souvent assez vide, sans grand intérêt. Il y avait mieux à faire, manifestement, surtout que le tramage ne s'avère pas
spécialement travaillé. Rien d'extraordinaire, donc.
Au vu de la tournure du présent volume, on ne peut même pas espérer de réel emballement de l'intrigue, mais qui sait. Une surprise peut toujours arriver.