Chronique : Dunds Hunt (one-shot)

Type : Seinen
Auteurs : Tetsuya TSUTSUI

Editeur : Ki-oon
Prix de vente : 8.90€
Nombre de tomes France : 1 (terminé)
Nombre de tomes Japon :  1 (terminé)
Date de parution : 14 octobre 2004

Pitch :

Nakanishi, délinquant tout droit sorti de la maison de redressement, essaie en vain de se libérer de son passé de voyou.
Son nouveau job ne lui procure aucune satisfaction et il doit sans cesse subir les provocations de son patron. Un jour, une connaissance anonyme du Net lui propose de participer à un jeu mystérieux pour se libérer de son stress : Duds Hunt.
Chaque participant est équipé d’un téléphone portable, baptisé le pointeur, ainsi que d’un PDA lui permettant de localiser ses adversaires, mais aussi d’être repéré. Le but du jeu : récupérer le pointeur de l’adversaire, chaque prise rapportant 100 000 yens. Une seule règle : tous les coups sont permis...

Chronique :

Le scénario est très bon. Au début, il y’ a un enchaînement de séquences qui nous semblent sans rapport entre elles mais plus on avance dans l’histoire et plus le lien qui les unissent apparaît. Elles ne font plus qu’une dans la séquence finale. Le récit est d’une cruauté sans limite, remplie de violence gratuite, de délinquants sans limites. La noirceur est présente du début à la fin. Le dessin est détaillé surtout chez les personnages ou les traits du visage et les expressions sont détaillées et bien rendue.

Les personnages sont charismatiques, effrayants, ils donnent la chair de poule, on n’aimerait pas croiser le personnage principale, Nakanishi, la nuit ni le jour d’ailleurs au détour d’une rue. Au lieu de reprendre sa vie en main et de rentrer dans le droit chemin et la légalité, en s’enfonçant dans le jeu « duds hunt » et en y prenant goût, Nakanishi va tomber de plus en plus bas jusqu’à devenir pire qu’un animal. Sans moral, sans limite, sans peur, sans remord, sans état d’âme, sans conscience. On assiste impuissant à sa déchéance. Ce jeu fait penser à « Battle royale », c’est chacun pour soi, la loi du plus fort, de la barbarie gratuite et inutile et des meurtres qui peuvent être évités. C’est bien connu l’homme est un loup pour l’homme. Le dessin fait froid dans le dos car il fait bien ressortir toute cette barbarie, cette boucherie à laquelle on assiste impuissant.

Même les gens qui semblent être l’innocence incarné cachent de lourds secrets. Les retours en arrière sont cohérents et la fin à la foi triste et tragique donnera tout son sens à certains passages du manga qui nous semblaient hors sujet. Une fois plongé dedans on a hâte de connaître la fin, les combats s’enchaînent sans répit ce qui nous fait oublier l’intrigue, on se prend au jeu, le suspense est là. Ce manga vaut vraiment le détour pour son dessin, son scénario et il est parfait pour se rendre compte de la méchanceté de certains humain, de plus vous ne vous ennuierez pas une seconde. On entre dans le mécanisme du psychisme humain et la petite histoire à la fin du manga avec ses couleurs lumineuses, nous montre les conséquences que peuvent avoir un traumatisme.