Chronique : Dorothéa, le châtiment des sorcières Vol.5

Type : Shonen
Auteurs : CUVIE

Editeur : Asuka
Prix de vente : 8.50€
Nombre de tomes France : 6 (terminé)
Nombre de tomes Japon :  6 (terminé)
Date de parution : 27 août 2009

Pitch :

Poussée dans ses derniers retranchements et ne pensant qu'au peuple de Nauders, la jeune fille se transforme peu à peu en "sorcière" et n'est plus que rage et mort. Ses propres alliés commençant à la craindre et malheureusement, le bûcher se profile de plus en plus pour cette âme innocente, souillée par le sang et la guerre. La princesse Else semble elle aussi en bien fâcheuse posture et c'est une véritable vague de haine qui se déferle petit à petit sur le pays.

Chronique :

Cinquième tome des aventures de notre Jeanne d'Arc teutonique, cette œuvre nous présente un pan de l'histoire d'Europe, en région allemande, bien avant la création dudit état.

Seulement voilà...Dorothéa se veut, semble t'il, éminemment historique, avec un fond politique relativement développé, et un certain réalisme dans la retranscription de ce quotidien. Et pourtant, on a du mal à y adhérer totalement. D'abord, parce que la trame est trop quelconque pour le moment, manquant clairement d'ambition, et nous présentant des personnages perdus dans un magma géographique/politique/religieux que l'auteur ne semble que peu maîtriser. La faute, peut-être, à une documentation japonaise trop pauvre sur la question (l'époque n'étant, de base, pas l'une des mieux documentées et des plus sexy, par ailleurs), et probablement à un lectorat ciblé qui n'est pas forcément en adéquation avec les envies profondes de l'auteur.

Quant au trait de l'auteur, il s'avère froid, plus que maladroit et inadapté à son récit. Les proportions sont très moyennes, les cadrages peu intéressants, et les personnages manquent très largement de détail, de charisme. Ils apparaissent tous plus fades les uns que les autres et leurs visages reprenent les canons du manga de base nivelé par le bas. Un certain travail semble avoir été effectué sur les vêtements, mais on peine à croire à ceux que porte l'héroïne, par exemple. Mais le pire reste le travail effectué sur les décors, souvent vides ou bien trop peu détaillés pour un récit de ce type. Sacré maladresse pour un récit censément historique.

En bref, Dorothéa arrive déjà à son tome 5 et n'a toujours pas décollé. Le récit demeure vraiment peu intéressant, fade et parfois un peu confus. Le graphisme, quant à lui, est en complète inadéquation avec son œuvre, et gâche les quelques efforts que le lecteur lambda ne manquera pas de remarquer.
On aimerait encore y croire un peu, mais il semble que Dorothéa soit un manga raté, tout simplement, un problème probablement lié au manque d'expérience de son auteur. Dommage.