Chronique : Black Joke Vol.2

Type : Seinen
Auteurs : Rintarou KOIKE (scénario)/ Masayuki TAGUCHI (dessin)

Editeur : Ankama Editions
Prix de vente : 6.95€
Nombre de tomes France : 2 (en cours)
Nombre de tomes Japon :  5 (en cours)
Date de parution : 7 juillet 2011

Pitch :

 Le vice et la violence règnent toujours à Neon Island, île artificielle devenue paradis de la Mafia en plein coeur de la baie de Tokyo. Règlements de comptes, traquenards en tous genres où se mêlent tireurs d’élites et truands cupides, combat titanesque entre Runover l’homme au fauteuil roulant et la dangereuse mais très séduisante Madame Yan : l’action est plus que jamais au rendez-vous de ce tome 2 explosif ! Convoitise, luxe et argent facile, vous ne sortirez pas indemnes de l’univers sanglant de Black Joke.

Chronique :

Revoilà déjà le tome 2 de Black Joke, nouvelle série chez Ankama, par le dessinateur de Battle Royale.

Comme pour le tome précédent, on retrouve une série de petites histoires qui se suivent, avec parfois une incidence sur le chapitre suivant via quelques personnages récurrents. Et si aucune intrigue globale n'est encore amorcée, on sent que les auteurs sont déjà plus à l'aise, et n'hésitent pas à s'étaler sur plus d'un chapitre. On reste donc sur le quotidien irréaliste de ce casino, en se concentrant sur les démêlés des deux hommes à tout faire avec la pègre du coin. L'action est donc au rendez-vous, et complètement assumée dans son excès. Le fan-service est d'ailleurs déjà en retrait, signe que la série a probablement suffisamment appâté de lecteurs pour éviter d'avoir à y recourir systématiquement. Quant aux récits développés dans ce tome 2, ils se lisent vite, avec un certain plaisir et une grande facilité. Rien d'extraordinaire, mais du divertissement de qualité.

Au niveau graphique, on notera d'entrée de jeu les deux personnages principaux. Opposés aussi bien en compétences qu'en représentation physique, ils possèdent un certain charme, particulièrement bien retranscrit par le dessinateur. Notre ami plein de muscle, en particulier, marque par l'originalité et l'efficacité de son design, rappelant un peu un Popeye ultra-violent. Le trait s'avère donc dans l'ensemble très maitrisé. Extrêmement froid et précis de par l'utilisation exclusive de l'informatique et des niveaux de gris clairs (et une absence forte de trames sombres), il s'avère très détaillé, jusque dans les décors ou les scènes d'action, fort bien retranscrites. Rodé par les 15 tomes de Battle Royale, il est indéniable que Taguchi connait son affaire, et remplit parfaitement sa part de travail.

En bref, une série intéressante et plutôt sympathique. Agréable à suivre, il est néanmoins clair qu'elle n'a que la prétention de divertir, du moins pour le moment.