Les lectures mangas de la semaine S12E08

  • L'équipage Nakamanga
  • Chroniques

On est presque entrain de boucler déjà le mois de février, incroyable !! Bon, j'ai des lancements à vous partager !! On file déjà chez Vega pour #ManchuriaOpiumSquad, ensuite nous irons chez Pika pour #FourKnightsOfTheApocalypse, puis chez Omaké pour #AndroidTypeOne et nous finirons chez Nobi Nobi pour #Desert9 ! 

 

"Manchuria opium squad" Vol.1, de MONMA & SHIKAKO, chez Vega.

 

L'année commence plutôt pas mal pour les éditions Vega on dirait. Ouai, je sais si je dans le désordre les sorties, ça va roooh, après Team Phoenix, mais en fait avant, il y a eu Manchuria Opium Squad de MONMA et SHIKAKO. Si l'on découvre avec ce titre le scénariste, le dessinateur est en revanche déjà connu en France, puisqu'il était déjà à l'oeuvre sur Full Drum (chez Pika), un manga de rugby sur lequel il avait d'ailleurs aussi la casquette de scénariste. Bref, c'est un genre totalement différent qui nous est présenté ici, puisqu'on table sur un seinen, en cours de parution avec sept volumes et qui nous invite à faire un tour en Mandchurie. Alors, bon, sauf si vous êtes fan de drogues, ce n'est pas forcément un titre qui vous donnera envie de voyager et de découvrir le pays (#OfficeDuTourisme), mais, c'est clairement un titre qui va vous marteler la tête pour un bon bout de temps. Je pense que la dernière fois que j'ai été aussi "heurté" par un titre du genre, ça devait être Rainbow (chez Kazé). L'action prend place dans les années 30, alors que le Mandchurie est partagé entre la domination chinoise et japonaise. L'on fait connaissance avec le jeune Isamu, qui après avoir hérité d'une vilaine blessure à la guerre, cultive les terres agricoles pour l'état. Une vie peu évidente, d'autant que sa mère tombe gravement malade et qu'il va devoir subvenir seul désormais pour continuer d'apporter le nécessaire à sa sœur et son frère. C'est un curieux coup du sort qui va le propulser dans un monde encore plus infâme, celui de la drogue et plus précisément l'opium. Parviendra-t-il a en ressortir indemne ?! (ceux qui écoute Hélène Segara savent) Un postulat de départ intéressant et une histoire qui parvient en quelque page à captiver le lecteur. Il faut dire que les deux mangakas font le job et qu'ils ont décidé de ne pas y aller avec le dos de la cuillère, d'ailleurs ils y vont même au couteau directement. Ah, c'est sale, c'est bresom comme disent les jeunes !! MONMA vient nous dépeindre une histoire aussi cruelle et impitoyable que réaliste. En effet, si l'on reste sur une fiction, cette dernière reste cependant construite sur une base historique et décrit un contexte d'époque pour le Mandchurie. L'occasion d'ailleurs en passant de s'instruire un peu sur un pays dont on connait assez peu l'histoire passée, sans pour autant avec quelque chose de barbant à la lecture. Comme je le disais plus haut, c'est sans concessions, les auteurs cherchent à frapper fort avec des passages parfois dur, mais qui sont toujours là pour servir le récit et ses propos, rien de gratuit. Concernant la caractérisation des personnages, c'est aussi solide pour le moment, malgré une vie dégueulasse, le titre ne fait pas dans le pathos et ça c'est appréciable aussi car la frontière est mince. Le personnage d'Isamu soulève d'ailleurs une fois encore la sempiternelle question : jusqu'où irait-on pour aider ceux que l'on aime ?! Un titre dans la même veine que Rainbow et quand on sait la qualité de ce titre, je crois qu'il n'y a pas besoin de développer plus. Petit bémol pour le "super pouvoir" d'Isamu, même si je comprend le pourquoi du comment, l'odorat hyper hyper développé et les connaissance en herbologie, ça fait un peu étrange.Concernant la partie graphique, j'ai été assez surpris par SHIKAKO, dont le précédent titre Full Drum ne m'avait pas particulièrement marqué par sa patte graphique. On constate une vraie progression (peut-être que le fait de s'occuper uniquement des dessins joue aussi), il y a un bon travail sur les décors, les vêtements, un côté réaliste qui ressort des planches et qui n'est pas désagréable. On retrouve énormément de détail et un gros travail sur les expressions qui fait mouche. Bref, un titre sur lequel il va falloir foncer.

 

Scénario : 4.5/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 9/10

❤️

 

Est-ce qu'on aurait pas dénicher le nouveau manga coup de poing ?! C'est sombre, c'est sale, bien écrit et bien mis en image, je crois qu'on risque de se faire un gros kiffe lors de ce voyage en Mandchurie !!

 

"Four Knights of the Apocalypse" Vol.1&2, de Nakaba SUZUKI, chez Pika.

 

C'est le premier gros lancement de 2022 aux éditions Pika, je parle bien entendu de Four Knights of the Apocalypse de Nakaba SUZUKI. Un titre en cours de parution avec cinq volumes et dont l'action prend place seize ans après les événements narrés dans Seven Deadly Sins. Je sais que le titre est énormément apprécié, personnellement, j'ai lâché l'affaire aux alentours de la trentaine de tome, le titre ayant été étiré, rincé, essoré jusqu'à la dernière goutte. Pourtant j'adore SUZUKI, que j'avais découvert à l'époque avec Kongo Bancho chez Kana, j'ai adoré les débuts de Seven Deadly Sins et même Blizzard Axel (chez Nobi Nobi) et sa thématique atypique avait fait son effet. Pour autant, il faut savoir reconnaître quand on va trop loin, SDS à clairement une douzaine (voir quinzaine) de volume en trop et je me questionnait grandement sur la pertinence de créer une nouvelle histoire dans le même univers. Avec 4KA, l'auteur s'attaque cette fois-ci aux quatre chevaliers de l'apocalypse (d'où le titre) et aux légendes arthuriennes qu'il semble grandement affectionné. L'on fait connaissance avec le jeune Perci qui vit isolé du monde en haut d'une montagne avec son grand-père Bargis. Alors qu'ils vivent paisiblement, c'est le jour des seize ans de Perci que tout va basculer avec l'arrivée d'un mystérieux homme en armure rouge qui va s'en prendre à eux et les laisser pour mort. Missionné par le roi Arthur, ce chevalier sacré de Camelot à pour tâche d’étouffer dans l’œuf la possible arrivé des quatre chevalier de l'apocalypse qui d'après la prophétie débarqueraient pour renverse le roi. Perci survit évidemment à ses blessures et décide de partir en chasse et retrouver celui qui a assassiné son grand-père. C'est alors tout un monde qui s'ouvre à lui qui vivait jusqu'ici en autarcie. Bon, premier point qui est rassurant, malgré que l'action prenne place dans le même univers que SDS, le récit est construit pour que l'on puisse le découvrir sans avoir besoin forcément d'avoir lu l'autre manga. L'auteur insiste bien dessus, oui il y aura des clins d’œil et connexion, mais les néophytes pourront sans problème démarrer le titre. On retrouve un univers de qualité et surtout une galerie de personnages aussi diverses que variées, notamment sur le chara-design. C'est d'ailleurs l'un des points fort du mangaka qui sait varier et apporter dans la diversité, avec sa propre identité graphique, des décors bien travaillé, des planches équilibrées et bien composées. C'est fluide, c'est dynamique et dans l'ensemble ça fait le job. On le savait, SUZUKI est un grand adorateur d'Akira TORIYAMA (Dragon Ball pour les incultes), une source d'inspiration autant graphiquement que scénaristiquement. Alors, avoir un modèle, c'est bien, mais parfois cela peut aussi rapidement devenir une tare et c'est le sentiment que j'ai eu lors de la lecture des deux premiers opus ici présent. Une vibe à la Dragon Ball c'est sympa, des clins d’œil pourquoi pas, mais là on passe un cap et j'ai eu du mal à faire passer la pilule. Certain diront que c'est le modèle shonen, mais quand même, le héros qui vit en autarcie avec son grand-père, la relation fort entre eux, ultra fort, ultra naïf et le départ en quête initiatique à la découverte du monde extérieur. D'accord, d'accord, c'est un shonen...mais tellement de passages semblent être des copier/coller, à l'image de la scène du bain qui rappelera forcément Goku/Bulma avec exactement les même gags...a-t-on besoin d'aller aussi proche de son modèle pour lui rendre hommage ou lui faire un big up ?! Je pense que non, pour moi clairement c'est un handicape sur ce démarrage. D'ailleurs, il n'aura fallut que trois chapitres avant de voir le fan-service débarquer et tenter de faire frétiller les zizis. Bref, l'univers fantasy et l'histoire je dis oui, mais le côté ersatz de Goku et c/c de Dragon Ball, c'est non.  Du coup, j'ai envie de dire qu'on verra le développement sur la durée, jusqu'ici rien de fifou ou d'original en tout cas. On notera cependant la traduction raccord de Fédoua LAMODIERE qui fait le job.

 

Scénario : 2.5/5

Graphisme : 3.5/5

Ma note : 6/10

 

Probablement que les fans de SDS et les adorateurs du shonen y trouveront leurs comptes, perso, j'ai trouvé ça un peu trop copier/coller pour l'heure. SUZUKI s'en sort car il reste un auteur talentueux, mais il faut parfois aussi réussir à s'affranchir de ses modèles et trouver sa propre identité (ici j'ai l'impression qu'il fait le cheminement inverse). Affaire à suivre pour quelques tomes, avant de trancher. 

 

"Android type one" Vol.1, de YASHIMA, chez Omaké. 

 

Après l'horreur la semaine précédente, c'est de la SciFi que nous propose les éditions Omaké avec Android type one de YASHIMA. Un récit qui comptera trois volumes et dont l'action prend place un poil plus loin dans le futur pour nous amené en 2059 et plus précisément à Tokyo. On fait connaissance avec Yugo, un employé de bureau qui va gagner lors d'un tirage au sort, un essai de 90 jours pour un Android type one. Plutôt réticent au départ, ce dernier va vite s'habituer à la vie avec Yui. En parallèle, des enquêteurs découvre une recrudescence des androïdes abandonnés et sont sur la piste d'un possible coupable qui pourrait bien remettre énormément de chose en question. Plutôt connu et apprécié dans le monde du manga amateur, YASHIMA propose ici une trilogie sur un genre qu'il affectionne à savoir, la science-fiction. L'intrigue centrale rappellera forcément à beaucoup le film I, Robot, mais il faut dire que c'est un peu le lot de beaucoup de récit (multi support) qui mise sur le même type de réflexion à savoir l'avancée de la technologie, mais aussi les questions morales qu'elles soulèvent (notamment la dualité homme/robot. C'est typiquement le genre de récit qui mériterait une review uniquement après lecture de l'ensemble. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'on sent qu'ici il s'agit uniquement de la mise en place et qu'il faudra avoir une vue d'ensemble pour vraiment définir la qualité du titre. En l'état, c'est assez compliqué de vraiment savoir sur quel pied danser. La mise en place est assez simpliste, mais le développement de la sous intrigue façon thriller réussira forcément à titiller l'intérêt du lecteur. Clairement, je ne suis pas satisfait avec la lecture de ce premier opus, pour autant, je pense que sur l'ensemble, le titre sera de bonne qualité. La partie graphique m'aura plus freiné, avec un style auquel j'ai moyennement adhérer, qui mise sur des planches minimalistes, même si certaines d'entres elles attireront forcément l’œil. On a globalement une impression de vide qui en ressort et j'avoue que le chara-design me laisse plutôt de marbre. Curieux de voir l'ensemble tout de même !

 

Scénario : 3/5

Graphisme : 2.5/5

Ma note : 5.5/10

 

Des graphismes minimaliste, une intrigue plutôt basique, j'attendais clairement plus de ce premier opus, même s'il n'est pas inintéressant à découvrir. L'intrigue de fond fait que le niveau monte crescendo, j'espère donc une suite beaucoup plus efficace !

 

"Desert 9" Vol.1, de Kei DEGUCHI, chez Nobi Nobi. 

 

Allons faire un petit tour chez Nobi Nobi pour clore cette semaine. L'éditeur nous propose de découvrir la quadrilogie Desert 9 de Kei DEGUCHI que l'on découvre pour la première fois en France. Un titre hyper récent (2020) et qui est aussi le premier titre de l'auteur, qui s'annonce comme un nom à suivre de près. En effet, cela fait déjà quelques temps désormais que le petit frère des éditions Pika sort de bons petits titres, misant sur la qualité et non la quantité. Alors, on est majoritairement sur des titres visant un lectorat plus jeune, mais qui ne crache pas pour autant sur la qualité de ses titres et construit dans son coin un catalogue relativement cohérent et solide. Ce n'est pas les titres dont on parle le plus, mais cela ne veut pas dire pour autant qu'ils sont moins bons (de même que ce n'est pas parce que ça ne sort pas sous la bannière Pika que c'est éclaté au sol). Donc, l'action prend place sur une Terre devenue un désert géant et où l'eau est devenue aussi rare que dangereuse. Dangereuse ?! Oui, cette dernière "vit" maintenant sous la forme de créatures appelées "hydra". Pour leur faire face, on fait appel à des chasseurs d'eau, des guerriers aguerris qui mettent tout en oeuvre pour ramené cette denrée devenue rare. Mao est l'un d'eux et c'est lors d'une chasse qu'il va découvrir un artefact mystérieux qui va le lancer sur les traces de son paternel, mais aussi à la découverte des huit déserts qui composent le monde et du légendaire neuvième ! Vous l'aurez compris, la base est très shonen (ça tombe bien puisque s'en est un), avec une quête initiatique qui s'engage et un héros qui va découvrir tout un univers et faire de nouvelles rencontres. Pour quiconque aime les récits d'aventure teintés de fantasy, impossible de ne pas apprécier la lecture de ce premier opus et l'univers très original que propose ce premier volume. Il faut dire que DEGUCHI a bien préparé le terrain et tout est vraiment huilé pour le moment. Le décor est planté de manière efficace, c'est vraiment bien pensé, le mangaka nous explique la majorité des rouages de son univers et l'on prend plaisir à suivre Mao jusqu'ici. Alors oui, ce n'est pas le personnage le plus original de la création, mais il reste suffisamment attachant pour donner envie de faire le voyage à ses côtés. Ce qui est dommageable, c'est que l'on sait déjà le devenir du titre et il est clair au vue de la courte durée de vie du titre, qu'il va y avoir du cut dans les parages. J'ai bien accroché avec ce premier opus, c'est vraiment un bon récit d'aventure, avec les bases shonen que l'on connait et qui sont habituellement développées. On y retrouve aussi une bonne dose d'humour, ainsi que des scènes d'actions plutôt bien fichues jusqu'à présent. C qui amène forcément vers les graphismes, qui sont ma foi, là encore, de bonne facture. Le chara-design rondouillard est efficace, mention spéciale au bestiaire qui claque pas mal, les décors sont soignés et c'est vraiment agréable à suivre la majorité du temps. Je dis majoritairement car il est vrai que par moment, notamment sur les phases d'action, la lisibilité ce perd un peu. On notera la traduction efficace de THEVENON, ainsi que l'effort de l'éditeur qui propose une jaquette réversible pour ce lancement. 

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 8/10

🌟

 

Un petit shonen qui mise énormément sur l'originalité de son univers et qui parvient aisément à embarquer le lecteur. Ça va être court, mais bon !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Equipage en place depuis 2011  -  Hébergé par Overblog