Les lectures comics et bédé de la semaine S12E13
-
Retour des comics et bédé pour une nouvelle semaine, j'ai pu lire quelques bricoles, notamment #WeLive chez 404 Comics, #BananaSioul chez Glénat, mais aussi le retour du Joker chez Urban Comics ou encore #TheLastDetective chez Drakoo.
/image%2F0990971%2F20220330%2Fob_e03877_we-live.jpg)
"We live" Vol.1, de THE MIRANDA BROTHERS, chez 404 Comics.
Aller, on ouvre le bal avec le titre qui pour l'heure est d'après moi LA sortie comics de 2022 à ne pas manquer, We live des MIRANDA BROTHERS et qui parait aux éditions 404 Comics. C'était d'ailleurs mon premier titre chez l'éditeur et je vais du coup les garder à l’œil désormais. La qualité d'édition est d'ailleurs top, hardcover, pas mal de bonus et surtout le titre propose du contenu immersif avec la possibilité durant la lecture de scanner des QR code nous renvoyant à des musiques spécialement composées pour le titre, u peu comme si vous aviez un OST durant la lecture. Un véritable plus pour la lecture, l'OST ajoutant de la dramaturgie et de l'émotion, une véritable expérience!! 2084, l'espèce humaine vit probablement ses derniers instants, cependant 5000 enfants élus auront l'opportunité de pouvoir migrer vers une autre planète. Le jeune Hototo est l'un de ses chanceux, il est escorté par sa sœur Tala afin d'arriver à bon port sain et sauf. Un road-trip aux faux airs de quête initiatique, qui forgeront à ne pas en douter le caractère de ce jeune binôme. Très sincèrement, il y a fort longtemps que je n'ai pas été aussi emballé par un lancement comics, déjà rien que la couverture est incroyable, cette illustration est folle (je vous invite d'ailleurs à l'admirer en intégralité). Visuellement le travail est magnifique, les planches sont sublimes, c'est équilibrés avec soin, la chara-design est original, ça fourmille de détails sur les décors, les objets, les vêtements, on sent qu'il y a vraiment un forte implication de la part du dessinateur et qu'il fait de son mieux pour retranscrire ce qu'ils ont imaginés. Par ailleurs, il faut aussi souligner la colorisation est qui juste bluffante, passant du sombre aux couleurs pétantes et brillantes en un claquement de doigts, vraiment chapeau. Concernant l'histoire, vous l'aurez compris que nous sommes sur un véritable récit façon "survival", avec un démarrage qui peut sembler classique, mais qui prend rapidement de l'ampleur et démontre toutes ses qualités. L'envol est rapide, on fait connaissance avec des personnages charismatiques et qui en plus évolue sous nos yeux au fil des pages. Une histoire qui mise un max sur l'originalité et qui nous propose d'ailleurs un univers en parfaite adéquation avec ça. Les directions peuvent être multiples et c'est ça qui est justement intéressant sur ce titre, la multitude de possibilités offerte par le récit et qui sont d'ailleurs parfaitement exploitées par les auteurs. Sans spoiler le tome, il s'agit vraiment de poser les bases d'un tout nouvel univers et clairement les deux frères y parviennent de la meilleure des façons. La narration est très prenante, le lecteur sera partagé entre espoir, résignation, rire, larme, vraiment, c'est tout le spectre émotionnel qui y passera. Le déroulé de l'histoire fait bien entendu quelques détours ayant pour but de nous expliquer ce qu'il est advenu du monde, d'où viennent ses étranges créatures que l'on croise etc...c'est bien amené, efficace et la majorité de nos interrogations trouvent réponses. Au-delà de ça, le titre propose bien entendu une réflexion sur la nature de l'homme (une fois encore), à l'image de la secte ou encore de la "redistribution" des bracelets, mais aussi sur le deuil, le sacrifice et j'en passe. On notera aussi que le scénariste n'hésite pas à frapper fort si besoin et à faire disparaitre même des personnages que l'on peut penser comme centraux. C'est vraiment écrit avec soin et je ne vous parle même pas du twist final qui vous mettra sur le cul et qui est juste jouissif! Je le redis, c'est pour moi un must-have !
Scénario : 4.5/5
Graphisme : 5/5
Ma note : 9.5/10
❤️
C'est le coup de coeur comics de 2022 pour le moment...pfffff....qu'est-ce que c'est bon, qu'est-ce que c'est beau !!!
/image%2F0990971%2F20220330%2Fob_bc0aae_joker-infinite-tome-1.jpg)
"Joker" Vol.1, de TYNION IV & MARCH, chez Urban Comics.
On file maintenant chez Urban Comics pour le premier opus de Joker, qui a le droit à sa petite série dédiée désormais. Après avoir été chassé de Gotham par l'homme chauve-souris, le Joker est en cavale avec à ses trousses à peu près tout le monde. Parmi ce beau monde, on retrouvera notamment Jim Gordon, qui va mettre en hiatus sa retraite pour mettre la main (et peut-être plus) sur le clown. S'en suis alors, un road-trip endiablé pour l'un comme pour l'autre ! Sincèrement, j'avais un peu peur de ce qui serait proposé via ce titre, mais j'admet avoir été agréablement surpris par ce que nous propose l’inépuisable TYNION IV. D'un côté, c'est vrai que l'on se demande souvent ce que font les vilains lorsqu'ils disparaissent après une défaite et ce titre là, nous fait un peu la lumière dessus, de plus avec un personnage de marque comme le Joker, c'est comme on dirait, joindre l'utile à l'agréable. Le récit est alors scindé en deux, l'une des parties s'intéresse aux "pitreries" du Joker, alors que la seconde est plus du côté de ses poursuivants avec en tête de gondole notre Jimbo que l'on adore. Deux personnages très très très très très différents (voir même opposés) et ayant un passé commun assez particulier (et douloureux pour l'un), que l'on va se plaire à suivre dans un récit vraiment bien rythmé. C'est vraiment agréable de pouvoir suivre les deux personnages, des figures mythiques du Bat-verse et qui plus est utilisés à bon escient. Par ailleurs, pour en revenir au Joker, les auteurs ne manquent pas de lui laisser son côté énigmatique, tantôt fou, tantôt génie. La mise en place est efficace, c'est plutôt prenant, décapant et on appréciera la diversité dans les poursuivants du Joker (que ce dernier va bien évidemment prendre plaisir à torturer). J'ai assez peu compris l'annonce faite avec un côté "horrifique" que je n'ai pas retrouvé, mais bon ça reste un détail. Visuellement, les compositions sont assez bonnes, le rendu l'est tout autant, MARCH s'adaptant assez bien aux différentes ambiances du récit et parvenant à bien retranscrire le côté fou du Joker. Je serais au rendez-vous pour la suite. Pour le reste, on sait déjà que le #14 de la série (qui sort d'ailleurs ce mois-ci en VO) sera le dernier (de la saison 1 (ouai DC aime bien compliquer les choses dernièrement), on peut donc s'attendre à deux volumes (voir trois si l'éditeur souhaite faire du remplissage à mort).
Scénario : 3.5/5
Graphisme : 4/5
Ma note : 7.5/10
Un road-trip rondement mené pour l'instant, mettant en scène deux personnages que l'on apprécie (pour différentes raisons), c'est bien rythmé et apporte une touche de fraîcheur.
/image%2F0990971%2F20220330%2Fob_1db59b_9782344046173-001-t.jpeg)
"Banana Sioul" Vol.1, de Michael SANLAVILLE, chez Glénat.
Je ne pouvais pas, omettre de lire et proposer une review concernant Banan Sioul de Michael SANLAVILLE, auteur du fameux Lastman ! Le titre est ici proposé par Glénat, qui fait un boulot correct sur l'édition, dans les standards habituels. Il s'agira d'un titre en trois volumes et qui est décrit comme une lettre d'amour au shonen. Quand on parle de shonen, rapidement viennent en tête les noms de mangas sportifs notamment et c'est la direction prise par SANLAVILLE, puisqu'il nous propose de suivre la jeune Héléna, qui dans le fin fond de sa campagne va se découvrir une passion pour la "sioule". Kezako ?! Et bien, il s'agit d'un mixe habile entre le rugby et le dodgeball pour la faire courte. Dès lors, elle fera tout pour pouvoir intégré la prestigieuse Ecole Superieure de Sioule et qui sait, peut-être pouvoir devenir une star de la discipline!! Bon, je suis assez partagé sur cette lecture, d'un côté le lecteur de manga que je suis veut donner son avis et de l'autre, celui qui prend position du côté d'un néophyte. Je vais essayer de vous synthétiser ça et d'exprimer au mieux mon ressenti sur l'ensemble. Si je me place du point de vu d'un néophyte du manga (ce qui est je pense plus le lectorat visé du fait qu'on est sur de la "bédé"), je peux possiblement trouvé ça innovant et apportant un peu de fraîcheur de par sa formule qui tend vraiment à reprendre les codes shonen et les mettre en avant. D'ailleurs, j'ai toujours du mal à "cracher" sur ce genre de titre, car je garde toujours en tête qu'ils peuvent être de bonne passerelle lorsque l'on veut faire découvrir le manga de manière détournée. On va dire que c'est les côtés positifs que je pourrais trouver au titre. Car, si je reprend ma place de lecteur manga depuis maintenant plus de vingt ans (#ImOld), c'est vraiment très faible. Je veux bien que l'on souhaite rendre hommage à un genre, mais si c'est pour servir de la soupe, n'épargner aucun poncifs du genre et ne pas vraiment apporter de plus value, je n'en vois pas l’intérêt. L'intérêt principale du titre réside ni plus, ni moins dans la fameuse sioule, qui est bien imaginée et utilisée, pour le reste, rien de neuf sous le soleil. Le personnage principal est sans relief, le rythme pas fifou, pas de frissons, pas de suspens, pas de rire, ça s’enchaîne sans surprise et voilà. Graphiquement le constat est le même, c'est simple et basique, le découpage apporte quelques touches d'originalité, mais concernant le reste, c'est faible.
Scénario : 2/5
Graphisme : 2/5
Ma note : 4/10
Ouuuuuuaiiiiiiiiiiii...vous l'aurez compris, j'ai trouvé ça assez peu original et plat sur ce que propose ce premier opus. Vouloir rendre hommage au shonen, oui, mais pas n'importe comment, pas comme ça.
/image%2F0990971%2F20220330%2Fob_03f93b_9782382330524-fiche.webp)
"The last detective" OS, de ALVAREZ & BORGES, chez Drakoo.
Et voilà, pour terminer la semaine, je vous propose un saut chez Drakoo pour l'édition de leur premier comics, The last detective de ALVAREZ et BORGES. Un polar qui prend place dans une ambiance futuriste et qui nous ferra suivre Joe Santos, un ancien enquêteur retiré dans la jungle, mais qui fera son comeback pour se replonger dans l'enquête qui a brisée sa vie. Si originalité il y a, elle ne saute pas aux yeux à la lecture du pitch, ni même vraiment durant la lecture. En effet, TLD n'est finalement qu'un polar assez commun au niveau du scénario, à la seule différence que sur celui-ci l'action prend place dans un univers très futuriste. C'est ce qui lui permettra de sortir du lot, car il faut reconnaître que ce n'est pas commun et plutôt bien exécuté par le scénariste. Ce qui pêche pas mal, c'est plutôt l'enquête en elle-même, ainsi que les développements qui l'entourent. En effet, c'est très très basique comme enquête, alors certes, il faudra être fortiche pour découvrir l'identité du vilain, mais l'ensemble reste assez convenue et on sera assez peu surpris par le déroulé de l'histoire au final. Par ailleurs, je ne sais pas si s'est dû au nombre restreint de page, mais l'on a tout de même pas mal de coupures et de failles dans le scénario, avec parfois un manque d'explications apportés ou des planches qui basculent du coq à l’âne sans crier gare (on pensera notamment à l'indice menant au club ou le retournement de veste des "ennemis" assez ouf). C'est un problème assez inhérent aux one-shots on le sait, on manque d'espace pour bien développer l'histoire, mais aussi les personnages que l'on a du mal à voir émerger et prendre de l'épaisseur. Avantage cependant du titre, on ne s'ennuie pas lors de la lecture, c'est bien équilibré et rythmé d'un bout à l'autre. Visuellement, j'ai trouvé la patte du dessinateur assez intéressante, très propre et parvenant assez bien à s'adapter à l'histoire et ses besoins. On notera en bonus quelques page de la "gazette", ainsi qu'un chapitre bonus narrant la rencontre entre Santos et Horace.
Scénario : 2.5/5
Graphisme : 3.5/5
Ma note : 6/10
Un petit one-shot pas mauvais sur l'ensemble, même si en définitive rien de très original n'est proposé. Le titre se rattrape avec des bons graphismes, ainsi qu'un récit bien équilibré et bien rythmé.