Les lectures manga de la semaine S11E47
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Bien le bonjour mes petits potes !! On arrive dans la dernière ligne droite de 2021, je vais donc essayer de lire un maximum de lancements qu'il me reste sous le coude pour pouvoir sortir le Top20 de l'année le plus complet possible. Pour l'heure, on va tester #DenjinN chez #Pika, #YakuzaReincarnation chez #Kazé, #GoodnightWorld chez #Akata, #Lucja chez #Vega et #ATailsTale chez #Noeve ! Ouai, que des lancements, rien que ça !
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"Denjin N" Vol.1, de INABE & KURAISHI, chez Pika.
On démarre la semaine avec le retour d'INABE et KURAISHI, qui après des zombies et des extraterrestre voraces, vont tenter de nous surprendre une nouvelle fois avec Denjin N, un manga qui ne comptera que quatre opus, mais toujours édité par Pika. L'on suivra Nasu, un loser comme on en voit plein et dont la vie assez peu palpitante (pour ne pas dire merdique) a pour seule éclaircie l'idole Misaki Kanzaki. Alors qu'il meurt tragiquement, Nasu découvre qu'il survit en tant que "fantôme" dans tout ce qui est électronique. Dès lors, son seul but sera de faire de la jeune fille, l'idole numéro une du Japon (voir du monde), même si cela le pousse à faire d'horribles choses pour cela (tuer des gens, vous l'aurez bien compris). Une histoire fantastique, mais qui n'a rien de très novateur, de tête on pense rapidement à Poltergeist, voir à Ghost in the machine, l'un des premiers épisodes de la série tv X-Files. Cela dit, ce n'est pas parce que ce n'est pas novateur, que cela ne peut pas être bien. On sait que les mangakas en présence sont plutôt doué pour reprendre des intrigues sommes toutes basiques, mais en faire des histoires bien trash. C'est une fois de plus le cas, d'ailleurs j'étais surpris du nombre de volumes total, puis finalement, durant la lecture j'ai compris que ça sonnait plutôt bien et que ça permettrait de ne pas s'étaler inutilement. L'histoire permet d'ailleurs de pointer du doigt (comme souvent) quelques dérives du système et de la société actuelle, à l'image de Nasu, personnage qui tantôt attire notre sympathie, avant de produire l'effet inverse. Le rythme narratif est bon, on pose tranquillement les bases et c'est plaisant à suivre. L'ensemble est bien amené et comme je le disais on comprend d'ores et déjà la courte durée de vie du titre. Comme d'habitude, nous avons le droit à plusieurs passages assez gore, c'est toujours appréciable, les auteurs n'ont peur de rien et vont à fond dans le délire. On pourra toujours pinailler sur quelques détails, maintenant ça reste du fantastique et ce n'est jamais rien de très grave. Visuellement, j'ai toujours un peu de mal par moment avec le chara-design, mais sur l'ensemble, ça rend bien, la mise en page est hyper dynamique, c'est expressif, ça claque bien et les effets sont présent.
Scénario : 4/5
Graphisme : 3.5/5
Ma note : 7.5/10
Les amateurs du genre seront aux anges, le scénario déroule sans temps morts, le fond est intéressant, la forme comme on aime et le fait qu'il s'agisse d'une short-serie renforce mon avis. On devrait passer un bon moment sur cette quadrilogie.
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"Yakuza Réincarnation" Vol.1, d'Hiroki MIYASHITA, chez Kazé.
Sayé, Kazé s'y met aussi, ils auront pendant longtemps (trop?) fait de la résistance, mais l'éditeur succombe enfin à l'appel de l'isekai !!! C'est, Yakuza Reincarnation qui va ouvrir la marche, un titre en cours de parution (six tome) au Japon et avec aux manettes Hiroki MIYASHITA que l'on a déjà eu l'occasion de voir à l'oeuvre sur Monju (chez Kana). Alors qu'il est sauvagement assassiné, un yakuza pré-retraité va ce retrouver réincarné dans un monde de fantasy (la base). Guerrier, voleur, mage, quelle pourrait bien être sa caste ? Il sera réincarné en une charmante princesse !! Bien évidemment, une princesse qu'il ne faudra pas faire chier! Un tome très introductif et que je qualifierais de réussi. Mon soucis avec l'isekai, n'est pas tant sur le démarrage (même si certain s'embourbent d'entrée), mais plutôt sur la durée. Aussi, ce premier tome s'avère agréable à lire, l'auteur prend le temps de nous présenter son personnage principal, cerner un peu le loustic, puis nous projeter dans ce nouvelle univers fantasy et donc démarrer une aventure de grande envergure l'on s'en doute. Bien évidemment la particularité du titre vient du contraste qu'offre la réincarnation, puisqu'on retrouve donc un yakuza chevronné dans le corps d'une princesse. L'auteur de Monju, n'hésite pas à proposer des parallèle entre le monde actuel et celui dans lequel nous évoluerons désormais. C'est assez bien exécuté, on retrouve une bonne énergie, de l'humour, une alchimie et des dialogues qui fonctionnent bien entre les personnages. Quelques points à éclaircir encore comme l'utilisation des capacités etc... On ne peut pas dire que cela est désagréable à suivre, maintenant, j'attends tout de même de voir vers quoi l'on va tendre et de quelle façon l'histoire évoluera dans le temps. La partie graphique est assez bonne, le coup de crayon expressif et détaillé, c'est très fluide, je n'en demande pas forcément plus pour ce genre de récit.
Scénario : 3.5/5
Graphisme : 3.5/5
Ma note : 7/10
Comme quoi l'isekai peut nous réserver encore de bonnes choses !! On appréciera forcément le contraste Yakuza/Princesse, MIYASHITA s'en sort plutôt bien sur ce tome d'introduction qui donne envie d'en savoir plus. Reste maintenant à voir comme cela sera géré sur la durée.
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"Goodnight World" Vol.1, d'Uru OKABE, chez Akata.
On file chez Akata pour tester l'un des derniers lancements de 2021 pour l'éditeur, Goodnight World d'Uru OKABE. Un mangaka que l'on a déjà pu suivre chez l'éditeur avec World War Demons, mais avec cette fois un manga plus court qui comptera cinq volumes. Taichiro est en rupture totale avec le monde, avec la société et même avec sa famille. Il passe son temps enfermé dans sa chambre sur un jeu-vidéo intitulé Planet. Là-bas, le jeune garçon est aimé, apprécié, fort, sur de lui et surtout possède une vraie famille qu'il aime. Mais en serait-il de même s'il savait qui se cachent derrière les pseudo de Mei, Shiro et AAAAA ?! Typiquement le genre d'auteur qui ne pond pas un manga sans arrière pensées et on ne va pas mettre longtemps à le découvrir lors de la lecture de ce premier opus de Goodnight World. Je vais essayé de rester vague pour ne pas gâcher le suspens, mais premier point intéressant du titre, le fait que le lecteur a connaissance d’éléments importants pour l'histoire et son développement, alors que les personnages eux, non. L'autre point développé et qui est intéressant, ce n'est ni plus ni moins qu'une façon de dénoncer et traité de certain sujet qui font office de véritable phénomène sociétale au Japon (mais désormais un peu partout) et de prendre je dirais même à contre-pied le style isekai. Le titre est d'ailleurs hyper intéressant à ce niveau-là, puisque contrairement à moult isekai qui vous conforte quasiment dans l'idée que le virtuel est mieux etc etc...ici OKABE vient s'insinuer dans les failles et démontrer que justement tout n'est pas si rose et que fuir la réalité n'est pas toujours la bonne option. Bon, pour moi, le point faible du titre reste sa patte graphique qui est somme toute assez atypique et qui ne plaira pas à tous. C'est fort dommage parce que cela mise à part, le titre vaut vraiment le coup d’œil. Un premier tome fort appréciable.
Scénario : 4/5
Graphisme : 3/5
Ma note : 7/10
Démarrage honorable pour un titre qui l'air de riens s'avère hyper prenant. J'ai toujours un peu de mal avec le coup de crayon en revanche.
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"A tail's tales" Vol.1, de Mizu SAHARA, chez Noeve.
Elle est de retouuuuuuur Mizu SAHARA !!! Sah quel plaisir !!! C'est chez Noeve que l'autrice place un nouveau manga intitulé A Tail's Tales et qui comptera quatre petits opus. Une couverture assez intrigante, peut-être un ode à la charcuterie ? Au bacon fumé ? Au porcelet rôti ? Que(ue) nenni !! Il s'agit en fait d'une belle histoire d'amour, d'un titre qui prône deux choses importantes, l'acceptation de soi et la tolérance. Je sais que je viens de décevoir bon nombre de lecteur en cette période d'ouverture à la raclette, mais vous ne verrez pas l'ombre d'un plat de charcuterie. En revanche, vous aurez l'occasion de démarrer une belle histoire, qui fait bien de paraître en cette fin d'année, puisqu'elle s'inscrit plutôt bien dans la vibe, à l'exception qu'on ne voit rien en rapport avec Noël. Vous allez faire connaissance avec Nachi et Utsumi, deux collégiens qui n'ont pas grand chose en commun, si ce n'est que chacun d'eux à une particularité physique qui leur pèse, mais dont l'un et l'autre n'ont rien à fiche. C'est très feel-good comme titre, trait tantôt avec dureté, tantôt avec douceur (et humour) comme seule SAHARA sait le faire. Une narration qui déroule, avec la particularité que l'on connait d'entrée de jeu la conclusion, reste maintenant à en découvrir le cheminement. J'avoue qu'en fonction de l'histoire, je trouve ça plutôt chouette, connaitre la conclusion et découvrir comment on en arrive là. A noter que cela ne fonctionne qu'avec la romance, sur les autres genre je trouve ça naze. Ce qui est aussi plaisant, c'est que l'autrice parvient malgré cela à surprendre avec des rebondissements bien pensé et qui s'inscrivent toujours parfaitement dans le récit. Visuellement, je pense que comme souvent, il n'y a pas grand chose à redire sur ce que propose la mangaka. C'est fin, c'est beau, point !
Scénario : 4/5
Graphisme : 4/5
Ma note : 8/10
Quel plaisir de retrouver Mizu SAHARA et son coup de crayon plein de douceur !! Par ailleurs cela vient accompagner une bien belle romance, sur fond d'acceptation de soi et de tolérance, c'est carrément validé, ya pas à tortiller de la queue !
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"Lucja" Vol.1&2, de Coji INADA, chez Vega.
On termine la semaine en Pologne avec le démarrage de Lucja chez Vega. Un titre en cours de parution avec trois tomes et signé Coji INADA que l'on découvre pour la première fois. L'histoire prend place au XVéme siècle en Pologne et l'on va suivre Lucja, une jeune chevalière qui va tenter de se faire une place dans un monde impitoyable et dans lequel son armure à vapeur sera sa seule alliée (ou presque). Un univers original et clairement orienté vers le steampunk. C'est toujours appréciable et c'est aussi ce qui a fait que j'ai tenté le coup (car je dois bien avouer que dernière les annonces de Vega me laissent de marbre et semblent très loin qualitativement de ce que proposait l'éditeur à ses débuts). Bon, après lecture des deux premiers opus, je dois avouer que je ne suis pas convaincu. J'apprécie la construction de l'univers, la localisation en Pologne, le côté steampunk, les armures à vapeur...pour autant, les personnages manquent cruellement d'épaisseur et de prestance à l'image de l’héroïne qui pour le moment m'emballe pas. Par ailleurs l'histoire en elle-même est assez floue, on ne sait pas vraiment quelle direction sera prise, s'il s'agit justement d'affrontement à la chaîne pour devenir roi-chevalier, je sens que je vais rapidement zapper. Puis vient la partie graphique, que je trouve très inégale. En effet, on peut avoir le droit à des planches hyper efficaces durant les scènes d'actions, à d'autres qui frôlent le passables dès lors que c'est plus calme. On voit bien que la chara-design manque de soin par endroit et c'est assez dommage car les décors eux sont très réussi. Affaire à suivre....
Scénario : 2.5/5
Graphisme : 2.5/5
Ma note : 5/10
Eh bien, petite déception sur le démarrage de Lucja. J'ai trouvé l'univers passionnant, malheureusement les personnages sonnent un peu creux pour l'heure et la partie graphique est assez inégale. Bon, tout n'est pas à jeter loin de là, donc ayons un peu de patience.