Les lectures mangas de la semaine S11E17
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Et voilà les reviews manga de la semaine mes petits loulou !! Cinq reviews et d'ailleurs cinq lancements, enfin trois lancements et deux rééditions disons ! Impossible de ne pas parler des retours de #BananaFish chez #Panini et #Shigurui chez #Meian. On s'intéressera aussi aux démarrages de #MissionYozakuraFamily chez #Kana, #LIleEntreDeuxMondes chez #Pika et #DearCall chez #Glénat. De quoi bien s'occuper en gros !
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"Banana Fish" (Perfect Edition) Vol.1&2, d'Akimi YOSHIDA, chez Panini.
Devenue tellement rare qu'on en venait presque à douter de sa réelle existence, Banana Fish, le manga "légendaire" dont beaucoup ont entendus parler, mais très peu ont eus la chance de le lire. C'était Panini qui avait publié à l'époque le titre, un titre que personne ne pouvait oublier, ne serait-ce que pour sa particularité d'avoir été imprimé avec des pages jaunes ! Un titre qui a refait surface notamment grâce à son adaptation animée que vous pouvez retrouver sur Prime Video. Il n'a pas fallut attendre longtemps avant qu'un harcèlement positif soit mis en place auprès des éditeurs pour faire renaitre de ses cendres le manga d'Akimi YOSHIDA ! Qui aurait pensé que ce serait Panini, l'éditeur "blacklisté" qui aurait apporté la lumière et qui aurait proposé, une nouvelle fois d'éditer le manga ?! Car oui, désormais bien en forme et presque absous de ses erreurs passés, l'éditeur nous propose une toute nouvelle édition de Banana Fish, au menu grand format, nouvelle traduction, couverture avec bel effet et qui comptera dix tomes au total. A noter d'ailleurs que le dernier opus contiendra une histoire totalement inédite en France. Pour dire, c'est semblable à ce que propose l'éditeur sur ce genre d'édition, sans pages couleurs en revanche. Vous êtes peut-être plusieurs à vous demander comment un titre de 1985 parvient encore à faire autant de bruit et surtout pourquoi ?! La réponse est simple, malgré son grand âge, le titre n'a pas pris une ride et possède surtout une histoire ficelée comme rarement. Faites la connaissance d'Ash, un jeune chef de gang qui va se retrouver au cœur d'une sombre histoire après qu'un homme lui confie un étrange flacon avant de mourir. Alors que son employeur fait tout pour récupérer ce flacon, Ash commence à croire que cela pourrait bien être en rapport direct avec l'état de son frère revenue il y a des années en arrière de la guerre en étant uniquement capable de prononcer deux mots "Banana Fish" ! Vous l'aurez bien compris, YOSHIDA nous propose un titre à cheval entre thriller et polar et qui tournera autour d'une étrange affaire de drogue. Un récit tentaculaire, qui prend le lecteur à la gorge dès les premières pages et qui fait office de véritable page turner une fois que l'on commence. On retrouve tout ce qui fait le succès de ce genre, une narration efficace, des rebondissements, des intrigues et sous-intrigues qui s'entrecroisent, de l'action et aussi de l'émotion. Un titre qui s'avère assez noir par moment et qui dépeint assez avec le côté "lumineux" qu'offre Ash. Car oui, c'est aussi l'une des marques fortes du titre, la caractérisation de ses personnages et plus particulièrement d'Ash, ce petit blondinet dont l'extérieur brille et contraste tellement avec son vécu. On saluera d'ailleurs la prise de risque évidente de l'autrice (pour l'époque) qui propose un héros homosexuel et qui n'hésite pas non plus à traiter de sujet touchy comme la pédophilie. Un titre qui n'a rien à envier à certain hits du genre et qui montre très rapidement ses qualités. D'ailleurs, c'est marrant parce que cette édition fait fit du chapitrage et je trouve que c'est d'autant plus prenant lors de la lecture. Concernant l'aspect visuel, bien évidemment que le titre n'est pas tout jeune, on retrouve alors un découpage et un style graphique "old school", mais je peux vous l'assurer, ça dépote encore pas mal. C'est très expressif, le découpage est hyper malin et je pense que les plus BG d'entres vous auront vite fait de ressentir l'influence du grand OTOMO !!
Scénario : 4.5/5
Graphisme : 4.5/5
Ma note : 9/10
❤️
"Old but gold" comme on dit, on a peut-être perdu les pages jaunes, mais le titre est de retour et je crois que c'est tout simplement l'essentiel. Une intrigue tentaculaire pour un thriller mafieux qu'il vous faut impérativement découvrir ! Ça n'a pas pris une ride !
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"L'île entre deux mondes" Vol.1, d'Asuka ISHII, chez Pika.
Je me suis longuement tâté sur le fait d'attendre la sortie du second tomes (puisqu'il s'agit d'un diptyque) pour vous en parler, puis finalement, non ! Nouveau titre dans la collection Graphic de Pika, L'île entre deux mondes est un manga signé d'Asuka ISHII. Une autrice que l'on découvre pour la première fois en France et qui risque de faire très mal à l'avenir car si elle débute un peu en manga, c'est une artiste accomplie que nous avons là (je vous laisse le soin de checker sur Google son parcours). Inutile de vous dire alors que graphiquement le titre met véritablement une gifle en offrant des planches tout simplement magnifiques et sublimes ! C'est un sans fautes ou presque, vraiment fin, un chara-design soigné, expressif, une mise en page travaillée et surtout un rendu d'ambiance en parfaite osmose avec son récit. Tatsumi accepte un poste d'enseignant sur l'île de son enfance, l'occasion pour lui de retourner sur les traces de son passé, mais aussi de faire face à des phénomènes défiant toute logique ! Un titre totalement apaisant, plein de douceur et qui vous offrira à coup sûr un beau moment de lecture. En effet, c'est dans la droite lignée de ce que propose Ghibli, à savoir un récit qui joue avec les styles et insufflant vraiment une aura particulière au titre. Proche de la nature, avec poésie, ramenant le folklore japonais dans la partie et me rappelant dans l'esprit un peu Mushishi (chez Kana). Sans trop spoiler, on prend plaisir à découvrir chaque petites histoires, Tatsumi ne sachant plus où il navigue entre réalité et fiction. Les personnages sont plutôt bien écrit, avec simplicité, sans en faire des caisses. Le déroulement de l'histoire est cohérent et surprenant. L'histoire et les dessins fusionnent parfaitement et offrent vraiment un rendu au top du top. Alors évidemment il faut aimer le genre, mais pour peu que l'on soit réceptif, impossible de passer à côté de ce titre qui je l'espère finira aussi bien qu'il a démarré.
Scénario : 4/5
Graphisme : 4.5/5
Ma note : 8.5/10
❤️
Titre ô combien apaisant, jonglant entre poésie et folklore nippon, on ne peut qu'être bercé et charmé par ce récit enchanteur ! De plus, vous en prendrez plein les mirettes avec des planches à tomber !
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"Mission : Yozakura Family" Vol.1, d'Hitsuji GONDAIRA, chez Kana.
BIM, c'est le dernier lancement en date des éditions Kana, Mission : Yozakura Family, qui vous l'aviez peut-être vu sur les RS était accompagné d'un kit presse totalement ouf et qui annonçait la couleur ! Le titre nous permet de découvrir GONDAIRA en France, un manga qui est toujours en cours de parution dans le Jump et compte actuellement huit volumes ! L'on fait connaissance avec Asano, un jeune garçon qui après un certain concours de circonstances se retrouve intégré à une famille d'espions dans le but de protéger Mutsumi, son amie d'enfance. Pas sur qu'il est vraiment bien jauger la dangerosité de son geste, le voici désormais membre de la famille Yozakura, pour le meilleur et pour le pire ! On le sait d'avance, certain titre ne sont pas fait pour être des bulldozers shonen qui écrasent tout sur leurs passages, mais font plutôt parti des bons titres que l'on prendra plaisir à retrouver à chaque nouvel parution. MYF (pour faire court) fait clairement parti de cette seconde catégorie, un titre qui n'a pas l'aura d'un One Piece, Naruto, mais qui l'air de rien fait le job qu'on lui demande à savoir divertir le lecteur en proposant une histoire pleine de fun, de personnages complétement barré, avec au menu action, humour et possiblement de l’émotion. C'est d'ailleurs ce que l'on constate lors de la lecture de ce premier opus, l'ouverture d'un univers qu'on se plait à découvrir en compagnie d'espions de haut-vol, ce qui bien évidemment est l'occasion de mettre en place des missions très spéciale, ainsi que des gadgets que même 007 viendrait à envier ! Le titre intègre pas mal d'humour par ailleurs, offrant quelques petits rires par-ci par-là, ce qui est toujours appréciable. La galerie de personnages offre pas mal de variété, avec surtout des protagonistes totalement déjantés et que l'on a hâte de découvrir plus en profondeur. On peut chipoter un peu sur le héros qui level up peut-être trop facilement à mon gout, surtout après seulement quelques chapitres, j'aurais trouvé plus sympathique d'étaler ça sur la durée, maintenant c'est un peu le jeu aussi de ce titre qui va souvent dans la démesure. Concernant les dessins, c'est assez propre, très classique et peut-être trop académique, voir trop propre pour me charmer totalement, mais sur l'ensemble je ne peux pas dire que c'est mauvais. On manque juste de caractère disons, mais l'exécution est très correcte avec de la fluidité et un chara-design plaisant à regarder.
Scénario : 3.5/5
Graphisme : 3.5/5
Ma note : 7/10
Le petit shonen sympa qui démarre tranquillou pépère ! Avec son univers et ses personnages décalés, cette introduction remplie son rôle d'entertainment.
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"Shigurui" Vol.1&2, de NANJO & YAMAGUCHI, chez Meian.
C'est le deuxième retour duquel nous parlerons cette semaine, celui de Shigurui ! Meian propose depuis quelques temps déjà Les 7 ninjas d'Efu de Takayuki YAMAGUCHI, il était alors légitime d'attendre de l'éditeur la parution DU manga à succès de l'auteur qui avait succombé après une longue bataille aux éditions Panini. Après moult reports, Shigurui est de retour et Meian nous gratifie d'ailleurs d'une bien belle édition, grand format, nouvelle traduction, pages en couleurs et prix plutôt attractif (9.95€), on ne peut qu'apprécier. A noter que cette édition sera composée de dix tomes au total ! Alors, Shigurui pour ceux qui ne connaitraient pas encore ce titre est une adaptation d'un roman de Norio NANJO, une histoire de sabres à l'ancienne comme on les aiment et comme il y en a peu. Les premières pages laissent d'ailleurs peu de place au suspens, vous aurez le droit à un titre qui n'a peur de rien et qui met le paquet dès lors qu'il s'agisse de faire vivre (et mourir) un combat aussi cruel soit-il. On retrouve rapidement ce que j'apprécie énormément chez l'auteur, sa capacité à fragmenter son histoire, partant sur le présent, puis revenant en arrière pour expliquer les tenants et aboutissants aux lecteurs etc etc... Alors que l'on pense entrer dans le vif du sujet, le mangaka a vite fait de remonter le temps et d'éclairer notre lanterne sur le passé de Seigen et Gennosuke. Deux personnages que l'on va découvrir et dont le background va rapidement gagner en épaisseur grâce à une histoire aussi forte que cruelle ! Un récit de sabres sans histoire solide n'aurait pas d'intérêt et l'on appréciera forcément ce qui est alors proposé. Si nous ne sommes pas sur un récit historique à proprement parler, l'auteur dépeint néanmoins avec une certaine justesse la vie de l'époque et notamment son aspect cruel et noir. On le voit notamment avec un passage totalement fou concernant Mie qui outre le mariage arrangé devra faire avec des coutumes d'un autre temps (c'est le cas de le dire). La caractérisation des personnages est l'un des atouts majeurs du manga d'ailleurs, c'est solidement écrit. Bien évidemment, on le sait, YAMAGUCHI aime aussi faire dans le sensationnel et nous offre des combats dantesque, avec gerbes de sangs et bouquets d'entrailles au menu. Ce qui amène forcément à parler de la patte graphique du mangaka, soignée et apportant toujours cette précision notamment sur l'anatomie et la musculature de ses personnages pour les mettre au mieux en valeur ! Le titre possède une mise en page qui permet de varier les plaisirs, avec pas mal de fluidité et d'originalité, on valide forcément ! L'histoire démarre crescendo, avec deux premiers volumes solides, qui augure du bon et nous font découvrir les destins croisés de personnages jusqu'ici écrit avec soin !
Scénario : 4/5
Graphisme :4/5
Ma note : 8/10
🌟
Une lecture qui n'est pas faites pour les âmes sensibles, Shigurui a enfin le droit à une édition de qualité et nous voici plongé dans un récit où la pitié n'a pas sa place...contrairement à l'hémoglobine et aux combats musclés !
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"Dear Call" Vol.1, de Kiri GUNCHI, chez Glénat.
On termine la semaine avec un lancement du côté des éditions Glénat, puisqu'ils nous proposent de retrouver une nouvelle fois Kiri GUNCHI que nous avions pu découvrir avec Le dilemme de Toki. Il s'agit cette fois de Dear Call, un titre sous forme de quadrilogie et qui compte bien nous faire plonger dans un univers très emprunt de fantasy ! Sanso est un jeune garçon qui vit sur une île que peut de monde connaissent en compagnie de Moon un gros tigre blanc un peu peureux et Goot (aucun lien de parenté avec Groot), une créature un peu étrange. Le quotidien du trio sera changé à tout jamais le jour où des étrangers débarquent sur l'île déclenchant une série d'évènements de mauvaise augure. C'est simple et pourtant efficace comme pitch, pour la simple et bonne raison que l'univers dans lequel nous sommes propulsés est plein d'originalité et d'inventivité. C'est ce que j'attends principalement d'un titre de ce genre, qu'il me fasse voyager et surtout qu'il tente de proposer de nouvelles choses, sans forcément innover, juste ne pas avoir l'impression de relire un énième titre lambda. La mission est ici accomplie puisqu'on a vraiment le droit à un univers avec ses propres codes et qui tente au maximum de créer sans trop emprunter ailleurs. Si c'est le cas sur la majeure partie de ce premier tome, on notera tout de même qu'au niveau de la caractérisation des personnages, c'est en revanche plus conventionnel avec l'éternel héros ultra naïf qui découvre le monde et la vie, le rival ténébreux et poseur etc... Cela étant, sur l'ensemble la sauce prend vraiment bien, avec un titre fluide, qui mêle pas mal d'ingrédients, d'émotions et de surprises. C'est d'ailleurs accompagné d'un travail graphique de qualité, le trait est fin, on retrouve un bel effort sur le chara design et les créatures, de même que sur le découpage qui offre un rendu de qualité. Le vrai point noir de ce titre, c'est sa courte durée de vie, quatre petits tomes seulement, clairement pas ce que l'auteur attendant au vue du développement de ce premier opus. C'est très dommage car on démarrait vraiment bien, j'espère maintenant que la suite et fin sera du même acabit.
Scénario : 3.5/5
Graphisme : 3.5/5
Ma note : 7/10
Plein d'originalité et d'inventivité, Dear Call propose une introduction de qualité à un univers riche et vaste sur lequel on s'attarde avec plaisir. La courte durée de vie du titre ne laisse malheureusement pas grands espoirs quand à son funeste destin.