Les lectures comics et bédé de la semaine S11E14

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Salut la compagnie, après quelques jours de repos, me voici de retour avec l'article comics et bédé qui permettra de bien refermer cette semaine. Au menu, le retour de #EastOfWest chez #UrbanComics, les débuts de #LesAgesPerdus chez #Dargaud et deux one-shots, #PiluDesBois chez #Kinaye et #MurderFalcon chez #Delcourt !

 

 

"East of West" Vol.1, de HICKMAN & DRAGOTTA, chez Urban Comics.

 

Il aura fallu une nouvelle édition à East Of West pour qu'enfin je me penche sur cette série et que je puisse en apprécier pleinement la puissance. S'inscrivant parfaitement dans la nouvelle collection de l'éditeur, il s'agit ici d'une réédition en trois tomes de la série du GOAT, HICKMAN, accompagné pour l'occasion de DRAGOTTA aux dessins. Faire un résumé de ce titre n'est pas évident, mais je vais essayer. Dans un univers dystopique, la formation des Etats-Unis est bien différente de celle que l'on connait. Divisé en sept territoire désormais, un fragile équilibre maintient un semblant de paix autour d'une histoire de "message" prise très au sérieux. A côté de ça, nous suivons Mort, l'un des Quatre Cavaliers de l'Apocalypse est en quête de vérité et sa course va s'accélérer alors que ses trois anciens comparses reviennent à "la vie". Vous l'aurez compris, une scénario bien barré et qui ne pouvait que sortir de l'esprit totalement génial d'HICKMAN. En effet, une fois de plus, le scénariste frappe fort avec une histoire de SciFi qui mixe aussi habilement histoire et religion. La prise de risque est maximum, mais s'avère bien rapidement payante et surtout très prenante ! C'est assez incroyable, mais je me demande à chaque fois comment il fait pour créer des univers aussi incroyable et surtout, comment il parvient à s'y retrouver et penser à autant de détails et de soin sur chaque histoire. C'est dense, un univers qui fourmille de détails et dont le lecteur aura vite fait d'avoir l'envie et la curiosité d'y découvrir les moindres recoins. Dans un style retro-futuriste, nous suivre une palette de personnages qui gagne rapidement en épaisseur et qui malgré la densité sont tous plus ou moins bien écrit et joue chacun un rôle bien défini à un moment ou un autre. Outre cela, il faut aussi noter avec comme souvent les intrigues à tiroirs que l'auteur encastre avec une aisance assez impressionnantes et qui font aussi la richesse du titre que nous avons entre les mains. Tout semble parfaitement pensé et à la fermeture de ce tome, ma seule envie était d'avoir la suite et de prolonger ce bon moment de lecture. Concernant la partie graphique DRAGOTTA fait une travail titanesque lui aussi, avec tout d'abord un découpage et un sens de la mise en scène qui donne non seulement du rythme, mais impact énormément lors de la lecture. Son coup de crayon est à la fois fin, mais avec pas mal de caractère ce qui débouche sur des planches régulièrement sublimes. On notera aussi la bonne colorisation qui renforce cette ensemble. Concernant l'édition, le grand format renforcé est top, on retrouvera même une petite liseuse bien utile, ainsi que différent bonus permettant de prolonger l'expérience (frise chronologique, détail des différentes nations).

 

Scénario : 4.5/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 9/10

❤️

 

Un classique en puissance, j'ai presque honte de le découvrir si tardivement, mais mieux vaut tard que jamais non ?! FONCEZ !

 

"Les âges perdus" Vol.1, de LE GRIS & POLI, chez Dargaud.

 

Voilà un titre qui avait attiré mon œil, lors de mon tour d'horizon des parutions du mois. Les âges perdus qui s'annonçait comme un récit post apocalyptique d'un genre différent. En effet, les auteurs font le choix de partir d'une période historique différente pour offrir un petit coup de frais au genre. Alors qu'habituellement les récits proposent un monde "d'après" en partant de nos jours, ici le choix est fait de partir du moyen-âge pour revenir quasiment à l'âge de pierre suite à une pluie de météorite. J'ai trouvé ça hyper malin dans l'approche et je dois dire qu'après lecture le procédé m'a grandement convaincu. Les auteurs prennent le temps de développer leurs univers, on voit donc comment a survécu l'humanité jusqu'ici et surtout comment elle s'organise ensuite pour survivre et appréhender ce "nouveau monde". L'univers dépeint est détaillé et surtout cohérent, les explications tiennent la route et cela augure d'une bonne aventure palpitante. Concernant la palette des personnages, c'est peut-être un peu plus simple, avec une caractérisation basique, mais on va dire que ce n'est pas forcément ce qui doit prédominer à mon sens sur ce type de récit. L'histoire s'étalera sur quatre volumes au total et ce premier opus fait figure de parfaite mise en bouche pour donner envie de poursuivre l'aventure. On mêle habilement aventure, action et post-apo, une bonne énergie et surtout des graphismes qui viennent parfaitement renforcer l'ambiance générale. On notera un très bon travail sur les nuances de couleurs, mais aussi les décors et design de "la faune". Je répond présent pour la suite !

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 3.5/5

Ma note : 7.5/10

🌟

 

Un tome très introductif, mais rudement efficace qui augure une histoire post apocalyptique d'un autre genre. C'est validé !

 

 

"Pilu des bois" OS, de Mai K. NGUYEN, chez Kinaye.

 

On le sait, les éditions Kinaye ont souvent le dont de nous dénicher quelques petites pépites, j'attendais donc avec envie de découvrir ce nouveau one-shot. Pilu des bois débarque donc avec à ses commandes Mai K. NGUYEN, une autrice américaine aux traits rondouillards mixant un peu plusieurs inspirations dont le fameux studio Ghibli. Une inspiration assez assumée j'imagine, car la jeune femme part un peu dans la même direction en impliquant grandement la nature à son récit et venant parfaitement s'imbriquer avec le reste de l'histoire et des problématiques plus "humaines". On suit le personnage de Willow, qui suite au décès de sa mère à plutôt du mal à remonter la pente et à identifier et canaliser ses émotions. Alors qu'elle fuit dans la forêt avec son chien Chicorée, elle fera la connaissance de Pilu, une bien étrange jeune fille. Typiquement le genre de récit jeunesse qui fait le job et qui s'avère aussi prenant qu'intéressant via les thématiques abordés. En tête on parlera du deuil, mais aussi et surtout de la découverte des émotions et des sentiments. Un sujet vraiment intéressant et peut-être trop peu abordé frontalement comme c'est le cas ici. Les métaphores sont plutôt malines, c'est accessible et l'ensemble offre un très bon rendu final. On notera comme je le disais plus haut aussi la place attribuée à la nature sur ce récit, proposant aussi une sorte d'ode à cette dernière. Graphiquement c'est très très propre, une colo douce en simplicité qui vient parfaitement bien souligné le trait de l'autrice. A noter en bonus une petite activité, ainsi qu'une recette clin d’œil à l'histoire.

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 8/10

🌟

 

Un titre jeunesse tout en mignonnerie et qui s'applique à parler de la découverte des émotions et sentiments. C'est écrit avec justesse et c'est de plus très beau, je dis oui !

 

"Murder Falcon" OS, de WARREN JOHNSON & SPENCER, chez Delcourt.

 

On termine la semaine avec un one-shot pas tout jeune, Murder Falcon, disponible depuis septembre dernier et qui avait glissé au fond de ma PAL. On retrouve l'auteur d'EXtremity qui était plutôt pas mal et cette fois-ci il nous revient toujours chez Delcourt avec un gros délire ! En effet, nous suivons Jack, dont le groupe de musique duquel il est désormais séparé pourrait bien être la clé pour sauver l'humanité d'une menace d'un autre genre. Accompagné de Falcon, il va découvrir que la musique est bien plus puissante qu'elle n'y parait ! Concept original, qui tout en reprenant de nombreux codes, s'amuse plutôt à les casser pour en faire un récit percutant, qui fuse entre action et humour piquant. On est rapidement mis dans l'ambiance avec une introduction percutante et la suite est d'une fluidité exemplaire. On découvre un univers très riche, bien pensé et dont l'histoire qui peut paraitre pourtant "simpliste" est finalement plus complexe que ça. Si l'ensemble fonctionne aussi bien, c'est aussi en partie grâce à la caractérisation des personnages qui est bien maitrisé et qui flirt avec le pathos sans jamais tomber dedans. Un récit dynamique aux thémathiques diverses et variées qui fait du bien et qui n'est pas prise de tête pour un sou. Graphiquement, on retrouve la patte graphique de l'auteur que l'on connait un peu désormais. C'est visuellement très riche, on retrouve beaucoup de détails et surtout la colo de SPENCER qui est vraiment pétantes aux yeux !

 

Scénario : 3.5/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 7.5/10

 

Un délire totalement assumé et parfaitement bien maitrisé ! May the Metal be with you !

 

 

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