Les lectures mangas de la semaine S11E01
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Salut a tous !! Nakamanga est de retour pour une onzième année que je l'espère sera aussi savoureuse (d'un point de vue lecture) que 2020. Pour avoir pu voir un peu le programme de ce début 2021, c'est déjà fort prometteur et je sens que de nouvelles pépites nous attendent !! Avant de démarrer cette première salve de reviews, j'aurais souhaité développer rapidement deux points. Le premier sur le mode de fonctionnement des articles et le second sur la notation.
Concernant les articles, vous retrouverez chaque semaine au minimum deux articles. Le rendez-vous du lundi avec les lectures mangas comme d'habitude, avec les reviews des mangas en cours, ainsi que des lancements (minimum 6 reviews). Le jeudi, les lectures comics et bédé, avec titres en cours et lancements (3 minimum). J'en avais parlé sur les réseaux en fin d'année, je songeais à faire revenir le format individuel pour les lancements ayant été des coups de cœur. Je vous confirme que le format sera bien de retour, mais je pense uniquement sur les mangas dans un premier temps ! En effet, j'attends de voir sur la durée la charge de travail que cela apporte en plus, pour savoir si je pourrais aussi le proposer pour les comics et bédé.
Concernant la notation, vous savez qu'à la base, je n'en suis pas fan, mais visiblement, les éditeurs apprécient et surtout, j'ai cru comprendre que cela servait aussi à pas mal de lecteurs. Je vous rappel que ça reste vraiment relatif et ne reflète que mon propre avis. Je souhaitais néanmoins vous donner le détail de ma notation. La voici :
Pour la partie scénario, sur 5.
1. Construction du récit. Simplement, tout ce qui concerne la cohérence de l'histoire, mise en place de l'univers, mais aussi et surtout le développement de l'ensemble, la redondance etc...
2. Qualité narrative. Je parle là, du rythme de la narration, les rebondissements, l'intelligence de la narration, l'utilisation d'ellipse ou flashback etc...
3. La caractérisation des personnages. Bon, là c'est simple, on parle de la construction des personnages, l'évolution de ses derniers, la crédibilité etc...
4. Les thématiques. Encore une fois, simplement un jugement rapide sur la pertinence et l'osmose entre les divers sujets dont traite le titre en question.
5. Les émotions. Là, on parle plus du ressenti, est-ce que ce que j'ai lu m'a fait rire, pleurer, frisonner etc...
Pour la partie graphisme, sur 5 :
1. Lisibilité. Je sais, ça parait basique, mais c'est tellement important de bien parvenir à déchiffrer ce que l'on a sous les yeux. Je parle de fluidité, mouvement, mais aussi de l'harmonie du texte avec les dessins.
2. La technique. Découpage des planches, mise en page, cadrage, outils utilisés etc...tout ce joyeux bordel.
3. Le style. Là je vous parle du style propre de l'auteur, original, académique, wtf, "déjà vu"...
4. Chara-design/décors. Aussi important, le ressenti sur les visuels des personnages, mais aussi sur les décors et le détail et soin apportés.
5. Les émotions. Oui, comme pour la partie scénario, il en est de même niveau graphismes, est-ce qu'on retranscrit bien les émotions, sentiments, les ambiances etc...
Vous remarquerez que je ne met pas de note sur l'édition (sauf exception). J'en parle dans la review quand il s'agit d'éditions particulières (deluxe/perfect/réédition), d'un nouvel éditeurs, où alors quand j'ai vu quelque chose de spécial (coquilles, défaut d'impressions, traduction, goodies etc...). Pour autant, je ne trouve pas pertinent de rajouter une notation spécialement pour cela.
Voilà pour cette grosse parenthèse. Je vous laisse découvrir les premières reviews de 2021, avec mes dernières lectures de 2020. On parle notamment du retour de #SailorMoon chez #Pika dans une édition "Eternal" du plus bel effet, ainsi que la fin de première partie de #NeuN. Je reviendrais sur mon crush ultime de 2020, #AutourDElles chez #Akata, mais aussi la suite de #PrisonnierRiku. La suite de #PlatinumEnd chez #Kazé. On retrouvera aussi la suite de #FireForce chez #Kana, ainsi que le second opus de #LOxalisEtLOr chez #Glénat.
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"Sailor Moon (Eternal Édition)" Vol.1, de Naoko TAKEUCHI, chez Pika.
Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il était temps, puisqu'on a tout de même eu une réédition assez "récente" (2012/2014), mais on était tout de même nombreux à attendre une version deluxe/perfect. Pika exauce donc nos souhaits et nous propose une nouvelle édition "Eternal" qui sera composée de dix volumes. Que nous propose d'ailleurs cette édition ?! Tout d'abord une hardcover avec vernis sélectif et effet pailleté, nous retrouverons aussi les pages couleurs du mangas, sur papier glacé d'ailleurs, concernant la traduction, on reste sur le boulot de bonne facture qu'avait opérée Fédoua LAMODIERE sur la dernière édition en date. Soyons clair, je n'ai jamais été un fan ultime de Sailor Moon, principalement parce qu'à l'époque où j'ai découvert ce manga, c'était au travers de l'anime via le Club Dorothée et qu'à l'époque, ça restait pour moi "un truc de fille". Bon, avec le temps, j'ai bien évidemment pu découvrir correctement ce "classique" qui quoi qu'on en pense est un pilier dans le milieu. Constat plutôt étrange, puisque quand on regarde de plus près la carrière de la mangaka, c'est son seul vrai succès. Pour ceux qui découvriraient seulement maintenant ce titre, on nous raconte grosso modo l'histoire des jeunes filles qui vont recevoir des pouvoirs et avoir la capacité de devenir des guerrières utilisant divers gadgets pour tenir tête aux forces du mal et protéger le cristal d'argent et sa princesse. C'est la version courte, chaque personnage aura son propre caractère, très stéréotypé il faut bien l'avouer, mais on oublie pas de re-contextualiser, le titre est paru au tout début des années 90 et fait donc un office de pilier ayant instauré certain codes. Alors, j'avoue que ce n'est pas évident de garder cela en tête durant la lecture, car le manga de TAKEUCHI a vraiment pris un petit coup de vieux dans sa tronche. Je le lis et relis pourtant avec le même plaisir que Dragon Ball, St.Seiya ou d'autres mangas issues du Club Dorothée, mais j'ai l'impression que c'est celui de tous qui a le plus mal vieillit. Outre les personnages, le déroulement même de l'histoire avec un côté très très linéaires, avec souvent un vilain (très vilain) qui tente de mettre un plan maléfique au point et qui s'avère contre carré par Sailor Moon où l'une de ses équipières. Ce premier volume est d'ailleurs plus redondant de part l'entrée en scène consécutives de Mercure, Mars et Neptune. Clairement pas le genre de titre sur lequel il faudra s'attendre à dénicher beaucoup de fond, on reste sur la traditionnelle opposition entre bien et mal. La partie graphique sauvera ou pas le titre, là aussi, le rendu à pris de l'âge et c'est dans un style typiquement shojo d'époque que l'autrice construit ses planches et son chara-design. Cependant et malgré tout, Sailor Moon reste un titre intéressant à découvrir, au-delà de son statut de classique, on tombe sur quelques planches assez sympa, une belle mise en avant de personnages féminins (même si clichés), des passages tranches de vie bien gérés et une bonne dose d'humour.
Scénario : 3/5
Graphisme : 3/5
Ma note : 6/10
C'est quand même dommage, malgré son côté classique, le titre de TAKEUCHI a tout de même pris un petit coup de vieux dans la tronche. Fort heureusement, c'est un titre qui reste indémodable et cette "Eternal" édition est vraiment du plus bel effet. L'occasion d'avoir de beaux ouvrages dans sa mangathéque et par la même occasion de découvrir ou redécouvrir ce classique.
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"Autour d'elles" Vol.2&3, de Shino TORINO, chez Akata.
Ouai, c'était ma nouveauté préféré en 2020, le manga de Shino TORINO qui m'a vraiment touché rapidement avec les sujets abordés, mais aussi via la caractérisation de ses personnages. On arrive d'ailleurs déjà à mi-chemin, puisque je le rappel, le titre ne comte que six volumes au total. Des nouveaux chapitres qui viennent s'inscrire parfaitement dans la continuité de ce que proposait l'autrice sur le premier opus. On parle donc encore et toujours de tranche de vie, mais surtout de reconstruction. En effet, on remarquera que l'ensemble des protagonistes est dans une phase de reconstruction, même si bien évidemment les préoccupations ne sont pas identiques en fonction de chaque. Pour Michiru par exemple il s'agit plus d'enfin prendre ses responsabilités, assumer son rôle de mère, prendre sa vie en main, du côté de Maya, c'est plus de faire fi du passé et d'enfin construire sa vie amoureuse notamment. Même du côté du petit Yuta l'heure est à la reconstruction, quoi qu'il s'agit plutôt vu son âge de construction. N'ayant pas eu une vie simple jusqu'ici, le jeune garçon va devoir apprendre à s'ouvrir aux autres. Des personnages vraiment attachant et que la mangaka met parfaitement bien en avant avec justesse dans des situations qui sonnent "vraies". On est sur l'essence même de ce qu'est un bon récit tranche de vie à mes yeux. A savoir, des réflexion sur le quotidien, sur des choix de vie, amoureux, amicaux, professionnels, bref comme dans la vraie vie tout simplement. TORINO est vraiment très douée à ce jeu et parvient à faire ressortir de façon très juste, les sentiments de ses personnages, les émotions des situations et de plus elle parvient à y incorporer de l'humour et de la mignonnerie. Un titre sur lequel le visuel joue lui aussi grandement son rôle et parvient souvent à bien mettre en valeur les situations aux travers notamment d'ambiances qui transparaissent et qui frappent directement le lecteur lors de la lecture. Vraiment, j'adore !
Scénario : 5/5
Graphisme : 4.5/5
Ma note : 9.5/10
J'aimerais que ce titre ne s'arrête jamais...😍😍😍
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"Platinum End" Vol.12&13, de OBATA & OHBA, chez Kazé.
Retour de Platinum End, avec les volumes douze et treize du manga, un titre qui d'ailleurs s'avère nettement plus digeste quand j'ai beaucoup de chapitres à me mettre sous la rétine. Ça tombe bien, puisque quand le treizième opus est parut, je me suis aperçus que je n'avais toujours pas lu le précédent ! Que dire, que dire ?! J'aimerais ne pas trop spoiler sur l'avancée du titre, ce qui est plutôt délicat au regards des évènements actuels. Ce titre reste très attractif et cela malgré les mauvais côtés parfois développés. En effet, je l'avais déjà souligné auparavant, mais le binôme d'auteurs en charge du titre a tout de même tendance régulièrement à avoir quelques errances. Fort heureusement, ce qui les sauvent, c'est qu'ils n'ont pas ces absences en même temps. Donc, quand l'un est un peu en dessous, l'autre sort généralement un coup de génie. C'est une fois de plus le cas ici avec un OBATA très en forme, qui comme à son habitude nous sert des planches propres et fait parler son talent pour la mise en scène. Alors, oui, parfois ça fait très poseur, mais c'est généralement là qu'OHBA prend la main et propose de faire briller le récit aux travers de rebondissements que l'on aurait pas vu venir. Bon, on fera toujours avec certain défauts, comme celui des "vilains" qui exposent leurs sciences pendant des heures et qui finalement loupent l'occasion d'en finir. J'ai trouvé ces tomes tout de même dans la moyenne haute, notamment via l'intervention de Yonade qui apporte une réflexion vraiment très intéressantes de par ses positions et venant mettre en cause l'existence de Dieu. Temari n'est pas mal à ce jeu là non plus, il s'agit pourtant d'un personnage duquel je n'attendais pas grand chose. Vous l'aurez compris, il y a finalement peu d'action dans ces chapitres, mais on apprécie les échanges d'idées et de théories qui sont vraiment plaisantes à suivre. Je me demande vraiment comme les auteurs compte boucler le titre surtout vu comme l'histoire ce développe désormais. Affaire à suivre...
Scénario : 3.5/5
Graphisme : 4.5/5
Ma note : 8/10
Un titre qui semble par moment se perdre, mais qui parvient toujours à briller par le coup de génie de l'un ou de l'autre de ses auteurs. J'ai quand même hâte de découvrir le dénouement de cette histoire et j'avoue prendre toujours du plaisir à me perdre parfois dans les diverses réflexions qu'apportent les personnages.
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"Fire Force" Vol.15&16, de Atsushi OHKUBO, chez Kana.
Aller, petit saut du côté des éditions Kana, avec la suite de Fire Force qui continue son bonhomme de chemin et qui n'est d'ailleurs pas prêt de s'arrêter puisqu'on atteint très tranquillement et sans pression vingt-six tomes toujours en cours de parution au Japon. Un titre qui à l'instar de son prédécesseur Soul Eater, monte en puissance au fil des chapitres. Je vous l'avais dit dès le départ, il faut avoir confiance en OHKUBO et être patient. Ce n'est pas le genre d'auteur à ce précipiter bêtement, bien au contraire, il pose solidement ses bases et construit ensuite autour pour en ressortir le meilleur avec notamment une trame de fond qui commence à squatter le devant de la scène. Des tomes très complets qui sont parfaitement équilibré entre action, réflexion, tranche de vie et rigolade. Le mangaka est d'après moi pas loin de son meilleur niveau et je pense qu'il risque d'y parvenir d'ici quelques tomes. On retrouve durant ces chapitres des révélations concrètes sur les origines de l'église, le commencement de tout, un team-up mémorable encore Joker et Benimaru, un flashback sur le Joker, mais surtout un bordel sans nom dont l'auteur à le secret avec affrontement triangulaire entre la 8éme, les Hommes en blanc et Hajima Industries. C'est rondement mené une fois de plus, je ne sais pas trop quoi dire de plus sans vous spoiler. Simplement, qualitativement, l'auteur envoi vraiment du lourd et je ne parle même pas de la partie graphique qui est un sans-faute pour moi. J'ai presque envie de dire qu'il s'agit des meilleurs tomes depuis le démarrage de la série, mais j'imagine que le prochain viendra me contre dire et ainsi de suite. En tout cas, le volume dix-sept sort ce mois-ci et j'ai très hâte de l'avoir entre les mains !
Scénario : 4.5/5
Graphisme : 5/5
Ma note : 9.5/10
Quand même, OHKUBO reste l'un des mangakas que j'apprécie le plus et avec Fire Force j'ai l'impression qu'il est clairement à un son meilleur niveau. Quand on parle de shonen de qualité, c'est quand même difficile de l'écarter et de ne pas le mentionner.
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"Prisonnier Riku" Vol.34&35, de Shinobu SEGUCHI, chez Akata.
En terme de longévité, c'est ni plus, ni moins que le manga le plus long des éditions Akata. Démarré en 2014, Prisonnier Riku va bientôt toucher à sa fin, puisqu'il nous reste seulement trois petits volumes à venir (on devrait donc en voir le bout cette année). Petit coup de chapeau à l'éditeur qui ne lâche rien, on sait que ce n'est pas évident d'avoir une série longue pour un petit éditeur, d'autant qu'en terme de vente, on est pas sur une locomotive. Alors, de quoi qu'on cause avec ces tomes trente-quatre et trente-cinq ?! Eh bien, sans grande surprise, d'évasion ! En effet, Riku et sa bande continue d'avancer malgré les divers obstacles qu'ils peuvent croiser et avec eux l'impossible devient possible (#Peltzer gros cœur pour ceux qui auront la réf). Évidemment qu'ils devraient tous être mort environ 12458 fois, mais c'est aussi ça la magie du shonen, surmonter les épreuves avec courage, détermination, solidarité, entraide...et aussi pas mal de solutions tirées par les cheveux. Après, c'est aussi l'un des atouts de ce manga qui veut véhiculer les valeurs citées juste avant et qui permettent à Riku et ses amis d'avancer et poursuivre en direction de leur but. Je suis un peu plus partagé sur la caractérisation même des personnages, des personnages qui pour la majorité ont évolués, mais qui étrangement sont aussi devenus caricaturaux. A l'image par exemple de Rénoma qui est passé de leader flamboyant à gros bourrin limité en neurones. Alors, oui, il est devenue plus posé, à transmis en quelque sorte le flambeau à Riku, mais si je peux comprendre l'évolution, je comprend moins l'aspect caricatural du personnages désormais. Après, vous me direz que globalement depuis le début, la galerie de personnage est assez caricaturale dans son ensemble, ce qui n'est pas faux. Je trouve juste que ça saute plus aux yeux désormais et que c'est valable pour toute la bande. On sent aussi que le titre arrive à la ligne d'arrivée, l'auteur semble avoir rincé ses personnages et étendu son histoire aussi loin qu'il le pouvait. Concernant la partie graphique, on notera tout de même encore et toujours l'excellent travail du mangaka sur les expressions de ses personnages, un régal !
Scénario : 3/5
Graphisme : 3.5/5
Ma note : 6.5/10
On sent Riku et ses amis en bout de courses, le titre à tout de même tendances à malheureusement s'enliser dernièrement, même si ça reste très correct à lire. Encore trois volumes pour connaitre le dénouement de cette grande évasion !
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"L'Oxalis et l'or" Vol.2, de Eiichi KITANO, chez Glénat.
Trop juste pour intégrer le Top20 de 2020 (un seul tome dispo), L'Oxalis et l'or fait tout de même partie des très bonnes surprises de l'année dernière. Typiquement le genre de récit qui me botte et que je trouve extrêmement riche de part l'approche qu'en fait l'auteur. Vous savez, ce genre de récit qui comme Golden Kamui ou Isabella Birds (chez Ki-oon) vous lance dans une grande aventure, mais le font avec intelligence et surtout essaie aussi de vous apprendre des choses en cultivant un aspect historique et culturel, basé sur la réalité. On continue donc l'aventure aux côtés de notre binôme d'exception, qui je le rappel est aux prises avec l'un des gangs de New-York ! L'occasion de découvrir "la grosse pomme" d'antan avec les divisions qu'on lui connait (et dont elle garde toujours les traces). Un passage intéressant puisque l'on peut voir la construction de la ville qui s'est fait dans la douleur avec l'arrivée en masse de différentes cultures et races, ne réalisant pas à l'époque la richesse que cela lui apportera par la suite. Notre tandem reprendra ensuite sa route, croisant notamment une personnalité comme John Manjiro, un personnage que l'on reverra peut-être par la suite. On retrouve toujours cet aspect documentaire que véhicule KITANO, avec divers sujets comme la chasse à la baleine, mais aussi le démarrage de cette ruée vers l'or. On retrouve d'ailleurs des notes de l'auteur que je trouve (comme souvent) intéressantes à lire et qui apporte un petit plus lors de la lecture et pour la compréhension. Un titre qui s'avère dur et sérieux sur bon nombre d'aspects, ne laissant rien de côté et qui veut retranscrire avec un maximum de fidelité la réalité telle qu'elle était. Pour autant, le mangaka sait lâcher quelques bonnes touches d'humour aux bons moments, désamorçant souvent la situation ce qui est vraiment très agréable par moment. Pour le moment, mon petit reproche concernerait la caractérisation du binôme principal qui manque pour le moment de profondeur. Quoi qu'il en soit, une vraie bonne découverte et une lecture qui m'épate !
Scénario : 4.5/5
Graphisme : 4/5
Ma note : 8.5/10
Après un premier volume que j'avais vraiment apprécié, notre binôme continue de découvrir la ville de New-York, aux travers de rencontres aussi surprenantes, qu'émouvantes. J'adore tout simplement ce type de récit qui fait cohabité aventure, découverte et savoir !
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"NeuN" Vol.5&6, de Tsutomu TAKAHASHI, chez Pika.
On termine la semaine avec la fin de première partie pour la série de TAKAHASHI, NeuN ! Je vous l'avais déjà dit, mais le titre est en pause au Japon (l'auteur étant au four et au moulin, bosse sur d'autres mangas) et il faudra s'armer d'énormément de patience en attendant la suite. Le mangaka ne faisant pas les choses à moitié, c'est de plus deux tomes très très bien ficelés qu'il nous propose. Alors que Neun et compagnie ne doivent leurs salut qu'à Sech, le titre prend une tout autre tournure au fil des révélations qui tombent concernant les enfants et leurs pouvoirs. Sujets, d'études, quête d'immortalité, Neun au centre de tout ?! Autant de pistes que lance l'auteur et que l'on suit sans trop savoir vers quoi cela nous mènera. Si par moment quelques explications sont un peu floues, l'ensemble reste mené d'une main de maitre par le mangaka qui est au sommet de son art et qui ne laisse clairement rien au hasard. Il n'y a qu'à voir cette narration qui nous est proposé, laissant volontairement de côté Neun et les autres de côté aux profits d'un personnage, Bauman, qui débarque comme un cheveux sur la soupe et qui va apporter un point de vu totalement extérieur à l'histoire que l'on pouvait avoir jusqu'ici. Évidemment que tout vient ce recouper au final, mais sur la base, peut de titres laissent volontairement de côté ses personnages principaux pendant un laps de temps conséquent. Malgré cela, cette fin de première partie est menée tambour battant et l'on ne s'ennuie pas une seule seconde (même si peu d'action), clairement l'intrigue avance et les révélations faites, viennent assommer le lecteur ! Gardant toujours un fond de réalisme, l'auteur continue de montrer aussi les horreurs mises en place par les Nazis à l'époque, des passages qui font souvent très froid dans le dos.
Scénario : 5/5
Graphisme : 5/5
Ma note : 10/10
On termine cette première partie totalement maitrisé de A à Z. TAKAHASHI est clairement au sommet de son art, qu'il s'agisse de la construction de son récit, des personnages ou de la partie graphique, tout est au top niveau. La série étant en hiatus au Japon, il faudra désormais être patient. Fort heureusement, les éditions Panini ont la bonne idée de ressortir Sidooh à la fin du mois, ce qui nous permettra tout de même d'avoir une dose de ce cher TAKAHASHI !


