Les lectures comics et bédé de la semaine S11E02
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Tadaaaa ! De retour, pour une nouvelle semaine de comics et de bédé ! On démarre avec le one-shot #Sara chez #Panini, puis la bédé #ValhallaHotel chez #Glénat, avant d'opérer une double détour chez #Vestron pour #PredatorConcreteJungle, ainsi que #AVPThickerThanBlood ! Entre hémoglobine et wtf, vous allez être servit !
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"Sara" OS, de Garth ENNIS & Steve EPTING, chez Panini.
Le voici, le second one-shot que j'avais en retard de décembre, il s'agit de Sara, avec à ses manettes ENNIS et EPTING que l'on connait un petit peu tout de même maintenant. J'en parlais rapidement la semaine passé, mais c'est vrai que de prime abord, j'étais plus attiré par la lecture de Sentient, qui est un récit de SF et que c'est plus ma came à la base. Parfois, c'est quand on attend pas grand chose d'un titre ou que l'on suit le conseil de son libraire, que l'on atterri sur une pépite. Le suspens est clos, oui, c'est un excellent titre et je vous encourage fortement à vous penchez dessus ! L'histoire reprend des éléments réels et s'intéresse à une équipe de snipers russes particulière, puisqu'il s'agit de femmes. Bien évidemment, si nous suivons toute l'équipe, c'est la fameuse Sara dont on parle en titre que nous collerons de prêt. Un récit de guerre intimiste que j'ai simplement adoré, c'est bon et beau du début à la fin bordel ! On le sait, ENNIS est capable de récit aussi trash que puissant et c'est une fois de plus ce qu'il nous délivre avec Sara. Alors bien sûr que le titre permet d'aborder diverses thématiques, avec en tête la place de la femme en temps de guerre (parce qu'à l'époque on sait déjà que c'était pas folichon, mais en temps de guerre c'est pire) et la galerie de personnages écrites par le scénariste est vraiment soignée. On ajoute à cela le talent qu'il possède pour planter des scènes puissantes et décapantes, cela accouche de passages aussi rythmé qu'intense. Car oui, on peut clairement parler d'intensité, de tension, presque tout du long de cette histoire. Le tout monte crescendo, jusqu'au dénouement aussi abrupte que fort et qui vient parfaitement conclure ce one-shot. ENNIS gère l'espace qui lui est offert et développe une histoire plus réaliste et moins "trash" qu'à son habitude. Il est accompagné pour l'occasion d'EPTING dont le travail est remarquable ! Le trait est réaliste, précis, propre, sans fioritures et très immersif. Pour dire, pendant que l'on contemple les planches, on en viendrait presque à entendre les détonations des armes, les bruits de pas dans la neige...c'est juste magnifique. On notera aussi une mise en page hyper soignée, des choix d'angles judicieux et variés, non, honnêtement, c'est parfait. Je ne peux pas vous dire plus, simplement n'hésitez pas une seconde et foncez sur ce one-shot !
Scénario : 5/5
Graphisme : 5/5
Ma note : 10/10
💙
Bluffant du début à la fin, des auteurs qui démontrent qu'un sniper ne ratent jamais sa cible et nous headshot sans sourciller !
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"Predator concrete jungle" OS, de COLLECTIF, chez Vestron.
J'en profite pour écouler un peu mon stock de titre Vestron, l'éditeur ayant lâché les chevaux sur les derniers mois de 2020. On parle donc de Predator Concrete Jungle, l'un des premiers comics exploitant la licence du chasseur et qui débarque enfin chez nous. L'histoire s'inscrit directement comme une suite au premier film, un choix intéressant et qui aurait dû être sa suite officielle. On retrouvera d'ailleurs énormément d'élèments en commun avec le film Predator II, cela étant une fois le comics bouclé, l'on comprendra que l'ensemble était peut-être un peu trop ambitieux à l'époque pour une adaptation cinématographique et encore plus pour un film classé Rated-R. L'histoire prend place à New-York, été 1995 et l'on fera connaissance avec Shaefer un flic qui doit faire face à une montée en flèche de violence et de massacre. Il ne tardera pas à rapidement faire connaissance avec l'ennemi invisible, sans pour autant savoir que cela est intimement lié à la disparition quelques années auparavant de son frère...Dutch ! Une histoire menée tambour battant, pas de temps morts du début à la fin, c'est ce que l'on veut sur ce genre de titre, du rythme, du rythme, du rythme. N'hésitons pas à recentrer la parution de ce titre qui date du début des années 90 et forcément, cela s'en ressent autant sur l'écriture, que sur la partie graphique. Sur l'écriture, l'on pourra parler des personnages caricaturaux à souhait, mais assez de la liberté de ton qu'avaient les auteurs à l'époque. On ne se prenait pas la tête et clairement, ça s'inscrit parfaitement bien dans ce que l'on pouvait retrouver à l'époque. Si ce n'est pas très dommageable de ce côté, ça l'est déjà plus sur la partie graphique qui prend un petit coup de vieux dans sa gueule (qui n'est pas porte bonheur). On le sent, le découpage, la mise en page, le chara-design, tout est vraiment à l'ancienne et par moment ça fait un peu chargé et clairement, il faut apprécier ce style. Sur l'ensemble de ce one-shot, on peu sans hésiter dire qu'il s'agit du ou de l'un des meilleurs comics tiré de cette licence. C'est bien ficelé et ce malgré un final ambitieux qui part un peu dans tous les sens.
Scénario : 4/5
Graphisme : 3.5/5
Ma note : 7.5/10
Un peu âgé graphiquement, c'est possiblement l'un des comics sur le chasseur le plus aboutit. Prenant racine directement derrière le premier film, on regrettera peut-être la final ambitieux, mais qui part un peu dans tous les sens.
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"Valhalla Hôtel" Vol.1, de PERNA & BEDOUEL, chez Glénat/Comix Buro.
Service d'étage, bonjour !! Aujourd'hui, je vous propose le premier volet de la trilogie Valhalla Hotel (#AllHailToKingRagnar) un titre qui comme son titre le laisse entendre, n'a strictement rien avoir avec les vikings ! Sur une idée de BEDOUEL, l'ami PERNA est venu ajouter les qualités qu'on lui connait pour pondre une histoire assez totalement folle et qui s'étalera donc sur trois opus. L'on fait connaissance avec le coach Malone et son élève Lenny, en route pour la finale d'une compétition importante de ping-pong. C'est à bord d'une Fiat 500 que les deux sont en road-trip...jusqu'à la panne ! Une panne qui va leurs apporter un lot conséquent d'aventures, entre occupation allemande, homme-cochon, mexicain adepte de métal et pongiste donneur de sperme, bienvenue dans Valhalla Hotel ! Comment en est-on arrivé là ?! Parfois, j'ai l'impression d'être moi-même déjà "wtf", mais alors quand je lis les histoires de certain auteurs, je suis ravis de ne pas être seul au monde. Je sens que sur l'ensemble ce titre va grandement me plaire, cependant, ce premier tome étant très introductif, c'est difficile de vraiment parler de sans faute. Il faut attendre un bon trois-quart du volume pour voir l'histoire s'emballer, ce qui fait un peu office de défaut, même si je comprend parfaitement le rythme et la construction choisie par les auteurs. On plante le décors, les personnages et ce n'est qu'après qu'on enflamme les débats, une façon de faire dont on a globalement l'habitude, mais qui sur un format bédé peut rapidement pénaliser de part le nombre de pages réduit. Fort heureusement pour ne pas décrocher, l'on peut compter sur une galerie de personnages totalement wtf et surtout des dialogues vraiment soignés et plein d'humour. D'ailleurs, c'est très fluide sur l'ensemble, bien rythmé, l'ennui n'ayant pas sa place dans ce récit, il s'y passe toujours quelque chose. Sur la partie graphique, on retrouve donc BEDOUEL (à l'origine du scénario) et qui démontre que malgré un cerveau visiblement pas très net, il est capable de nous pondre de bien belles planches ! C'est propre, on notera un gros boulot sur le découpage et la mise en page, avec un côté très cinématographique. Mon petit reproche graphique porterait sur le style en lui-même qui manque un peu de caractère, par moment ça fait trop propre, surtout au vue de l'histoire et des personnages.
Scénario : 4/5
Graphisme : 4/5
Ma note : 8/10
A l'image d'un match de ping-pong, ça fuse ! Totalement WTF, fun et lolesque. Un tome très introductif, qui annonce une aventure qui risque d'en faire kiffer plus d'un. Affaire à suivre !
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"AVP, thicker than blood" OS, de COLLECTIF, chez Vestron.
On termine la semaine avec un dernier one-shot toujours du côté de chez Vestron et qui propose de découvrir la fameuse licence AVP (Alien VS Predator). Un choix assez logique pour l'éditeur qui est sur le filon et nous aura fait la totale ! Un filon qui a d'ailleurs été exploité aussi au cinéma avec "Alien VS Predator" et "Alien VS Predator Requiem", deux longs métrages, qui partent sur de bonnes bases, mais s'égarent très rapidement et débouchent sur des films assez passable. Pas évident de faire cohabiter les deux races, j’espérais cependant que ce petit one-shot y parviendrait mieux que le grand écran. L'histoire est assez simple, un immense vaisseau avec du monde, un Predator qui décide d'y faire un saut, des humains désarmés qui tentent de survivre et qui libère malencontreusement un xénomorphe (détenu en captivité par le chasseur). S'en suis bien évidemment un bordel total ! Franchement, c'est mieux que ce que l'on aura pu voir au cinéma, cependant, ça reste tout de même un peu light à mon gout. Peut-être que finalement c'est mission impossible de faire croiser ces licences avec réussite ?! Va savoir... L'histoire bien que basique, n'est pas mauvaise, mais on trouvera un peu dommage de voir les créatures plus en retrait rapport aux humains. Je sais bien que c'est nécessaire pour que le lecteur accroche et de ce point de vu là, les personnages sont plutôt réussi pour un one-shot (ce qui n'est pas toujours le cas), reste qu'on est ici pour voir les deux espèces extraterrestre au centre du début et non en retrait. La partie graphique est agréable à l'oeil, quelques planches bien efficace, mais on lui reprochera un manque de caractère et des passages pas toujours très fluide.
Scénario : 3/5
Graphisme : 3/5
Ma note : 6/10
Un affrontement qui ne comble pas toutes mes attentes, mais qui s'avère tout de même plus efficace que les films auxquels nous avons eu le droit !