Les lectures mangas de la semaine S10E41

Une semaine assez spéciale pour une fois, puisqu'il ne s'agira que de manga en grand format ! On démarrera donc la semaine avec l'arrivée de titre de Mr.URASAWA chez Kana, avec #Yawara et #Atchoum. Un tour chez Kurokawa pour la suite de la (re)découverte du mythique #FullmetalAlchemist. Une dose de Mme.HIGASHIMURA, chez Lézard Noir avec l'arrivée de #TokyoTararebaGirls. Et on bouclera la semaine avec une dose d'étrange chez Ki-oon avec Mr.TANABE et un titre de la collection LOVECRAFT, #LaCouleurTombéeDuCiel. Bref, une semaine de folie !! Le plein de ❤❤❤ !!!

 

 

"Yawara" Vol.1, de Naoki URASAWA, chez Kana.

 

On démarre la semaine avec le très, très, très, très attendu Yawara, qui après plus de trente ans, débarque enfin en France grâce aux éditions Kana. Une édition de qualité et une histoire qui tiendra vraisemblablement en vingt volumes tout pile ! Yawara est une jeune fille qui comme toutes les filles de son âge pense, mode, stars et amours...mais Yawara possède aussi un talent inné. En effet, depuis sa plus tendre enfance, elle est entrainé par son grand-père au judo ! Une discipline dans laquelle elle excelle et vers laquelle on l'encourage à aller pour devenir une grande championne. Bien évidemment, cela n'est pas forcément son souhait. Voilà pour le pitch de base, un manga qui joue sur le terrain de la comédie, tranche de vie et sport, ce qui bien évidemment n'est pas sans nous rappeler Happy (chez Panini) du même auteur (mais crée plus tard). Un titre que j'attendais avec impatience car au final il s'agit du "vrai" premier titre d'URASAWA (je ne compte pas Pineapple Army où il ne s'occupait que de la partie scénario) et il fallait tout de même bien voir un jour d'où partait cet  incroyable mangaka !! Alors, il faudra un peu re-contextualiser le titre, je vous rappel qu'il date de 1986 et qu'il aura forcément quelques aspects "daté" aussi bien sur certaines idées que sur un côté kitsch, mais qui est finalement assez plaisant. Quelques mots sur la partie graphique qui est finalement celle qui est le plus concerné par cet écart, on sent que l'auteur démarre et qu'il est loin encore d'être au mieux de son art. On retrouvera assez rapidement sa capacité à pondre des personnages au chara-design accrocheur, de même qu'un sens assez inné du découpage. Bien entendu, ce n'est pas sans défaut loin de là et il faudra tout de même noté la marge de progression à venir. Par ailleurs, pour l'occasion, vous ne manquerez pas de remarqué que quelques cases ont été redessinées par le mangaka, saurez-vous les retrouver ?! Pour le reste, la mécanique de l'auteur est assez basique, on mise sur un titre à la croisée de la comédie et du manga sportif, en incorporant, humour et tranche de vie. Un mélange qui parlera à tous et qui forcément embarque rapidement le lecteur au cœur de son histoire. Yawara est tellement charmante et elle est accompagnée de toute une galerie de personnage tous aussi bien écrit et qui viennent apporter chacun à leurs manières quelque chose au titre. C'est intéressant de voir comment l'auteur organise son personnage en plein dilemme entre sa vie d'ado et des choix pour le futur. L'ensemble est vraiment efficace, avec un bon rythme, peu de temps morts, des touches d'humour bien dosées et une alchimie ambiante qui en fait une lecture très feel good. On notera quelques touches de fan-service, mais qui ne pénalise aucunement le récit et au contraire viennent souvent appuyer des passages humoristiques. J'ai kiffé ! 

 

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 3.5/5

Ma note : 8/10

 

Nostalgie quand tu nous tient, comment ne pas fondre pour ce titre plein de bonne vibes, avec certes un style oldies, mais qui fait tellement de bien et nous montre les presque débuts de l'auteur ! Quand l'humour et le judo viennent envahir la vie d'un petit bout de femme ! 

 

"Tokyo Tarareba Girls" Vol.1, de Akiko HIGASHIMURA, chez Lézard Noir. 

 

Alors qu'elle avait presque disparu des radars, voici qu'Akiko HIGASHIMURA est désormais partout !! En effet, quel retour en force pour l'autrice de Princess Jellyfish, qui après Le Tigre des Neiges, revient chez le Lézard Noir avec une toute nouvelle série. L'éditeur reptilien nous propose donc de découvrir Tokyo Tarareba Girls, un manga déjà bouclé en neuf volumes et dont le premier vient fraichement de débarquer. L'histoire est celle de Rinko, trentenaire, scénariste de série télévisée et...célibataire ! Accompagné de ses meilleures amies Kaori et Koyuki, elles passent des soirées entière à boire et parler d'amour, de mecs et de leurs situations. Pourquoi ?! C'est LA grande énigme et ce n'est pas sûr que l'arrivée d'un bel éphèbe les titillant un peu trop puisse aider à résoudre plus rapidement ce mystère ! Primé d'un Eisner Awards l'année dernière, inutile de dire que l'on peut s'attendre à du lourd avec cette nouvelle série de l'une des mes autrices fétiches. Il ne faut d'ailleurs pas beaucoup de pages à la mangaka pour me convaincre que j'ai dans les mains une nouvelle perle, on retrouve très très rapidement cette fraicheur qu'elle parvient a apporter où qu'elle passe ! C'est écrit avec tellement de justesse, dépeignant parfaitement la femme actuelle "japonaise" (car au final, c'est un peu partout pareil) avec une vision lucide du quotidien et des diverses pressions qu'elles peuvent avoir de toutes parts. Le genre de titre qui malgré la bonne ambiance et le côté humoristique, ne manque pas de vraiment d'attirer l'œil sur certains défauts de la société actuelle, avec en tête cette pression et ce sentiment de culpabilité qu'on pousse à avoir et surtout quand on est une femme. Alors, je suis mal placé peut-être pour parler de ça (étant un homme), mais quand même, je ne peux pas dire que ce n'est pas un constat juste et justifié que fait l'autrice avec ce titre. C'est tout de même fou. Très franchement, l'autrice parvient à passer des messages avec un maximum d'humour et ce n'est rien de le dire, car je me suis purement et simplement taper des fous rire lors de ma lecture. Cette capacité qu'à l'autrice à toujours trouver le bon mot, la bonne vanne ou la bonne façon de le mettre en image...j'adore ! Un titre très drôle donc vous l'aurez compris et qui fera forcément penser à la série TV, Sex and the City dans son esprit et sa composition. On sait déjà que le manga ne tirera pas en longueur ce qui est plutôt une bonne chose, mais je valide carrément cette nouveauté et qui sera probablement dans mon Top20 pour cette année. Concernant la partie graphique, on retrouve le trait de assuré de l'autrice, avec toujours cette capacité à trouver les bonnes compositions pour appuyer l'humour ou l'émotion, c'est une fois de plus très réussi. J'aimerais aussi mentionné la bonne traduction et adaptation de Miyako SLOCOMBE que l'on connaît désormais plutôt bien et qui fait un travaille remarquable une fois de plus, merci ! 

 

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 4.5/5

Ma note : 9/10

 

Le Sex and the City du manga, voilà une définition simple et efficace pour cette nouvelle bombe lâchée par HIGASHIMURA ! 

 

"Fullmetal Alchemist (Perfect)" Vol.3&4, de Hiromu ARAKAWA, chez Kurokawa.

 

Je vais tenter de ne pas trop m'étaler sur le sujet et de faire simple et efficace pour cette nouvelle doublette de Fullmetal Alchemist (et je pense que je procéderais toujours par deux tomes). Après un démarrage plus que réussi, l'autrice ne lève pas le pied une seule seconde et continue de faire évoluer ses personnages et d'étoffer son univers au gré des chapitres. On retrouve une fois de plus toujours au centre des débats ce rapport très important à la famille, que cela soit aux travers des frères Elric, mais aussi avec ce coup-ci le touchant Hugues. Un personnage qui d'ailleurs prend pas mal d'ampleur et impact alors qu'il n'a pas eu des tonnes d'expositions. On avait déjà pu le constater, mais c'est aussi avec ce genre de personnage que l'on voit que l'autrice n'a pas peur de faire des choix radicaux et c'est aussi la marque des grands ! Par ailleurs l'intrigue centrale continue d'avance à bon rythme, tout en offrant un power-up de façon subtil à ses personnages principaux. C'est amené de façon suffisamment douce pour ne pas tomber dans le cliché et c'est aussi ce que l'on peu apprécier. Par ailleurs, le quatrième opus viendra faire la lumière sur l'enfance, mais aussi le parcours passé des frères, un moment attendu et qu'ARAKAWA parvient à mettre admirablement bien en image avec des moments forts et qui prennent aux trippes ! Je pense qu'on ne le dira jamais assez, mais Fullmetal Alchemist est un monument du shonen et une véritable leçon de la part de l'autrice ! Je continue de gentiment vous conseiller de prendre cette édition perfect, elle est belle et surtout de bonne qualité, l'occasion d'avoir une excellente série dans votre mangathèque et surtout dans une édition digne d'elle !

 

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 8.5/10

 

J'ai beau connaître ce titre par cœur, je suis toujours aussi emballé après chaque relecture. Un titre culte, dans une édition qui en prend de plus en plus le chemin elle aussi ! 

 

"Atchoum" OS, de Naoki URASAWA, chez Kana.

 

Comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, l'arrivée de Yawara chez Kana est aussi accompagné d'un nouveau recueil d'histoires courtes de l'ami URASAWA. Intitulé, Atchoum!, ce recueil est composé de 8 (ou 7 en fonction de comment vous voyez ça) nouvelles plutôt récente du mangaka. La première intitulé Damiyan s'avère plutôt amusante, avec son côté étrange, ses personnages sympathique et une sorte dommage décalé au célèbre film. Vise la lune est en collaboration avec l'éternel comparse NAGASAKI, une récit d'une rare densité pour aussi peu de page et qui nous prend d'un bout à l'autre. Les vieux gars/Music Nostra, des histoires autour de la musique, assez déstructurés car sans cases, une performance graphique, mais dont le contenue aura moins fait effet sur moi. Henry & Charles, un récit entièrement en couleur, qui m'a rappelé mon enfance et Ca Cartoon, mais aussi la scène d'ouverture du film Qui veut la peau de Roger Rabbit ?! On enchaine avec Its a beautiful day, un récit qui  la belle promesse tenue d'un artiste envers un autre, source de motivation d'URASAWA, une histoire tellement touchante et qui prend encore plus de poids lors de la lecture des notes du mangaka. Vient ensuite Le royaume des Kaijus, avec un héros français et un tellement bel hommage au genre. Puis l'on terminera avec Solo Mission, entièrement en couleur, une histoire très courte commandé par les Humanoïdes Associés. Très sincèrement, c'est un recueil très efficace qui nous prouve qu'URASAWA est vraiment capable d'aller sur tous les types de récit. Seul ou accompagné, le mangaka parvient à toujours nous embarqué dans ses délires, c'est drôle quand il faut, touchant quand il faut, à chaque fois l'auteur vise juste. De plus, comment ne pas remarqué le talents de dessinateur quand on voit des planches aussi bien découpées ?! 

 

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 5/5

Ma note : 9.5/10

 

Un recueil de nouvelles d'URASAWA qui fera carrément passer le lecteur du rire aux larmes et qui démontre (s'il le fallait encore) l'incroyable talent que possède l'auteur pour aller sur tous les terrains possible et imaginable ! 

 

"La couleur tombée du ciel" OS, de Gou TANABE chez Ki-oon.

 

On termine la semaine par un rattrapage lecture que j'ai commencé concernant les titres de la collection LOVECRAFT des éditions Ki-oon. Cette semaine il s'agit de La couleur tombée du ciel, avec toujours à sa tête TANABE. A noter d'ailleurs pour ceux qui le souhaitent, qu'une adaptation cinématographique avec Nicolas CAGE est disponible sur la plate-forme Prime Video (dans une version remise au gout du jour). Alors qu'un projet de barrage va engloutir une bonne partie d'une vallée, l'un de ses habitant s'en réjouit. Pour cause, il verra disparaître un coin bien mystérieux appelé la "lande foudroyée". Un endroit qui cache une sombre histoire, après qu'un météorite s'y soit écrasé. C'est le point de départ de cette nouvelle histoire à laquelle TANABE va tenter de redonner vie ! Une chose est certaine, l'auteur est au sommet de son art, car à la lecture de ses planches, impossible de ne pas parler d'art ! Vraiment le mangaka frôle la perfection en offrant des dessins soignés, détaillés et surtout une étonnante capacité à cerner les ambiances et à les retranscrire de façon très fidèle. On ne peut que constater lors de la lecture ce côté lugubres, oppressant qui comme pour le précédent titre est toujours omniprésent et nous accompagnera tout du long de ce one-shot. C'est admirablement réussi sur ce point et l'on ne peut alors que s'intéresser au récit en lui-même. Une histoire qui bien que plutôt simple, fera basculer le lecteur (en même temps que les personnages) vers l'effroi face à l'inconnu ! Ce météorite qui débarque et qui au fil des chapitres empoisonnent lentement, mais surement tout ce qu'il côtoie y compris les pauvres Gardner que l'on voit petit à petit sombrer. Un peu fourbe et sournois, l'histoire de LOVECRAFT s'insinue avec minutie dans notre cerveaux. Un récit qui prend de plus des dimensions plus "réaliste" puisqu'il est lui-même narré par un personnage ayant vécu (de près) ce drame. Alors, évidemment qu'on pourra toujours s'intéresser au pourquoi du comment, l'auteur n'étant pas spécialement avide d'explications, mais n'est-ce pas aussi ce qui fait le charme de ses histoires ?! On reste sur un rythme constant, pas de temps morts, un titre qui empêche presque de faire une pause lors de la lecture et ça j'en redemande !

 

Scénario : 3.5/5

Graphismes : 4.5/5

Ma note : 8/10

 

Un nouveau tour de force de la part de TANABE qui avec son trait parvient à rendre plus vrai que nature le récit de LOVECRAFT. Encore une fois une histoire aussi étrange que perturbante à la lecture !

 

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