Les lectures mangas de la semaine S10E14
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Coucou les amis, j'espère que vous allez tous bien et que vous faites bien attention. Vu le bordel ces derniers temps, je me tatais à continuer le blog ou non, bon finalement, même si on ne peut pas trop acheter de bouquins, je me suis dit que ça pouvait être cool de tout de même continuer à en parler. Je vais donc tenter de reprendre un rythme habituel. Tout d'abord on va revenir sur la grosse nouveauté des éditions #Kazé, #ChainsawMan qui voit revenir FUJIMOTO en grande forme. Chez #Glénat, nous parlerons de la suite de #TokyoRevengers, avant de basculer chez #Casterman avec la suite de #SkyWars. Rayon nouveauté, chez #Ototo on nous proposera le premier opus du diptyque #RascalDoesNotDreamOfBunnyGirlSenpai. Petit saut du côté de #ManaBooks pour le one-shot issu de la licence #Sekiro. Je l'avais promis, j'attaque aussi ma remontada sur certains titres comme #Gintama chez #Kana ou encore #Jojolion chez #DelcourtTonkam. Par ailleurs, j'ai aussi pu me délecter de la suite de #Peleliu chez #Vega.

#ChainsawMan Vol.1, de Tatsuki FUJIMOTO, chez #Kazé.
C'est l'un des gros lancements 2020 des éditions #Kazé, un titre très attendu par beaucoup, #ChainsawMan qui signe le retour de FUJIMOTO en France après #FirePunch. Cette nouvelle série fait une fois de plus figure d'ovni, même si elle répond déjà plus à certaine normes. Le titre est toujours en cours de parution au Japon avec pour l'instant six volumes et j'espère que du côté France que le lancement n'aura pas trop morflé au vu de la situation. Le titre nous narre l'histoire Denji, un jeune loser qui survit en chassant les démons à l'aide de son fidèle Pochita, un chien/démon/tronçonneuse. Un concours de cruelles circonstances va l'amener à pouvoir temporairement quitter les bas-fonds, mais ce n'est pas pour autant qu'il vivre la vie de rêves. Il faut dire les choses, FUJIMOTO a quand même l'art et la manière de nous sortir des histoires totalement wtf et surtout avec des personnages centraux toujours aussi torturé. Pour un tome introductif, on pourra dire que le job est fait, l'univers et les personnages sont bien posés et décrit, reste maintenant à voir ce que la suite nous réserve. Car, en effet, rayon motivation du héros, c'est assez maigre, pour ne pas dire futile. L'auteur rentre déjà plus dans des cases qu'avec sa précédente série, même si ça reste très décalé, on retrouve un traitement de l'histoire plus classique et qui manque peut-être de fond pour le moment. Concernant la partie graphique, on sait que le trait du mangaka est assez atypique, cela dit il faut reconnaitre du progrès avec des planches qui offrent un effet moins brouillon qu'auparavant. Il est encore trop tôt pour vraiment poser un avis concret sur le titre, cela dit, ce premier opus est de qualité, on passe un bon moment de lecture, j’attends désormais de voir le développement de l'intrigue.
Scénario : 3.5/5
Graphismes : 3.5/5
Ma note : 7/10
Un premier tome correct, on retrouve bien le style du mangaka qui s'en donne une fois de plus à coeur joie. Reste que pour le moment, le fond est un peu léger, j'attends avec impatience de connaitre le développement de cette histoire. C'est totalement WTF et ça....j'aime bien !

#TokyoRevengers Vol.5&6, de Ken WAKUI, chez #Glénat.
Petite doublette du côté de #TokyoRevengers, la série de WAKUI qui continue de faire des merveilles avec les cinquième et sixième opus. Alors que notre héros pensait la situation sur de bons rails, nous sommes à nouveau prit dans l'engrenage avec une nouvelle cible qui semble être Kisaki. Les deux volumes présent sont une fois de plus menés tambour battant avec des révélations sur la fondation du Toman, sur les circonstances ayant conduites à la mort du frère de Mikey et c'est donc tout naturellement qu'on se dirige à nouveau vers un baston XXL avec des enjeux totalement différents. Quand même ce titre continue de régaler tome après tome, il y a de tout dedans, de l'humour, de l'émotion, de la castagne, du fond, une scénario bien écrit et des graphismes vraiment très appréciables. Il faut dire que le mangaka semble vraiment s'éclater sur le titre et c'est extrêmement communicatif. Il est clair qu'un rebondissement allait survenir et même si l'on devine par moment les contours de l'intrigue, il y a toujours quelques retournements de situations que l'on attend pas. C'est d'ailleurs l'un des atouts majeur du titre, cette capacité à surprendre le lecteur avec pourtant un scénario plutôt classique (en dehors des sauts temporels). L'autre gros atout du manga, ses personnages qui sont vraiment charismatiques et qui au fil des tomes gagnent en épaisseur ! Cela ne s'arrête d'ailleurs pas uniquement aux personnages principaux, même les secondaires sont extrêmement bien travaillés.
Scénario : 4.5/5
Graphismes : 4.5/5
Ma note : 9/10
Jusqu'où ira WAKUI dans cette course temporelle contre la montre ? Une intrigue qui avance, qui prend de l'ampleur et qui continue de nous faire naviguer aux côtés du Toman !

#RascalDoesNotDreamOfBunnyGirlSenpai Vol.1, de COLLECTIF, chez #Ototo.
Voilà, les éditions Ototo nous lance une nouvelle adaptation d'un light novel à savoir #RascalDoesNotDreamOfBunnyGirlSenpai qui tiendra en deux volumes. J'ai vu beaucoup d'avis positifs et négatifs sur ce manga, j'avais donc hâte de pouvoir trancher moi-même. Alors à savoir que je ne connais ni le roman de base, ni l'anime, je découvre donc ici et avec cette autrice l'ensemble de cette histoire. On suit une curieuse histoire d'amour naissante entre Sakuta et MAi, deux ado qui vont faire connaissance dans des circonstances plutôt particulières. Alors, je ne serais pas aussi négatif que certain que j'ai pu lire, ni aussi dithyrambique que d'autres, je vais simplement dire que c'est correct. Sans être ma came, il faut savoir reconnaitre les qualités d'un titre et celui-ci offre une vision intéressante de l'adolescence, la puberté et tout ce bordel. Alors, si j'ai bien compris, il semblerait que la version manga sert surtout de produit promotionnel, car elle ne s'intéressera qu'à une petite partie du titre. On traite de sujet intéressants et d'actualités, comme notamment le harcèlement scolaire et les réseaux sociaux. Ce qui est dommage, c'est qu'on ne prend clairement pas le temps de développer les personnages, ni même l'histoire et il faut admettre aussi que par moment les différents raisonnements des personnages semblent tirés par les cheveux. Le fond est intéressant, la forme un peu moins, peut-être qu'au final cette adaptation n'a que pour but d’attirer les lecteurs vers sa version animée ou roman.
Scénario : 3/5
Graphismes : 3.5/5
Ma note : 6.5/10
Lecture troublante, une vision de l'adolescence et de ses soucis intéressante. Je suis pas toujours en accord avec la façon de faire, mais ça mérite qu'on s'y intéresse les propos étant loin d'être idiot.

#SkyWars Vol.3, de AHN DONGSHIK, chez #Casterman.
C'est avec du retard, mais beaucoup de plaisir que je me suis lancé sur la suite de #SkyWars chez #Casterman. Un petit manga sans prétention, mais qui proposait un univers riche et original à la fois et dont j'avais pris plaisir à suivre les deux premiers opus (sur cinq). Ce troisième volume nous emmène comme nous pouvions nous y attendre dans une course effrénée qui même si elle n'a pas de gros enjeux, n'en reste pas moins palpitante et avec pas mal de rebondissements. Car au lieu de faire une simple course et de ne focaliser que là-dessus, le mangaka a la bonne idée de l'entre couper avec la quête de Shark qui vient justement apporter encore plus de rythme et de suspens. C'est très solide, preuve qu'avec pas grand chose on peut faire monter la sauce et qu'il suffit d'avoir suffisamment d’imagination et de malice (si un peu). Je reste très fan du trait de l'auteur qui vient mettre en valeur personnages et décors avec pas mal de détails. Un très beau coup de crayon donc et une maitrise plus que correct du découpage ce qui offre un rendu très dynamique et plein de peps. Au-delà de ça une intrigue de fond prend forme, l'auteur prend le temps de nous en apprendre plus sur le personnage de Shark et c'est une fois de plus bien amené, sans forcément passer par la case flashback qui plus est. Car même si certain mangakas le font avec talent, il n'est pas toujours nécessaire d'aller jusque-là pour étoffer le background d'un personnage. Par ailleurs, on en apprend enfin plus aussi sur les Lindbergh, durant la lecture, mais aussi dans la partie bonus qui vient nous faire un petit cour accéléré sur les différente castes existantes. L'éditeur a quand même le don de toujours sortir des petits titres qui dépotent, on est loin de la quantité de certains éditeurs, mais sur la qualité, il n'y a pas à dire, Casterman sait gâter ses lecteurs.
Scénario : 4/5
Graphismes : 4.5/5
Ma note : 8.5/10
Un troisième opus de qualité et qui continue de m'embarquer dans un univers que je trouve tellement bien pensé et riche. Vivement la suite !

#Sekiro OS, de Shin YAMAMOTO, chez #ManaBooks
Nouveau venu chez #Manabooks, #HanbeiLImmortel vient dévoiler son histoire dans un one-shot avec aux manettes le mangaka Shin YAMAMOTO (vu récemment sur #TwelveDemonsKing chez #Pika). Hanbei est un personnage issue du jeux-vidéo #Sekiro qui a connu un succès assez conséquent un peu partout. Alors rassurez-vous, si comme moi, vous n'avez pas encore mis la manette dessus, ce titre reste à porter et pourrait bien au contraire vous donner envie de vous y plonger. Servant de préquel au jeu, on fait connaissance avec le personnage hautement atypique qu'est Hanbei. Vivant au jour le jour jusqu'ici, ce samurai qui ne cherche qu'à enfin connaitre le repos éternel va peut-être retrouver gout à la vie de façon inattendue. Bon, pour ceux d’entre vous qui avaient déjà eu l'occasion de lire un manga fait par YAMAMOTO, vous savez qu'il a un très bon coup de crayon et il en fait étalage une fois de plus sur ce one-shot. Des planches bien travaillées, des scènes d'actions maitrisées, bref un ensemble vraiment au top ! Encore une fois, ce titre peut être lu sans forcément avoir joué au jeu, puisqu'il s'agit d'une origin-story et ma foi l'histoire est assez convaincante et plutôt bien rythmée pour tenir dans un nombre de pages défini. Peut-être que les personnages secondaires manquent eux de saveurs, mais ça reste tout de même correct sur l'ensemble. Comme dit, l'histoire peut paraitre classique, mais c'est enrobé de manière efficace et l'on passe un bon moment de lecture du début à la fin (final qui vient faire le lien avec le jeu bien évidemment). On notera le soin apporté au niveau de l'édition avec une couverture avec un bel effet doré et un grand format qui permet de mieux apprécié le travail graphique de l'auteur.
Scénario : 3.5/5
Graphismes : 4/5
Ma note : 7.5/10
Un petit plus pour les fan du jeu, mais aussi une histoire accrocheuse même pour ceux qui comme moi n'ont pas encore eu le temps de se pencher sur #Sekiro. Graphiquement très frais et avec une histoire rondement mené !

#Gintama Vol.31 à 35, de Hideaki SORACHI, chez #Kana.
C'est en rangeant le soixantième tome dans ma PAL, que je me suis aperçu que j'avais tout de même trente volumes de retard à lire sur #Gintama. J'imagine qu'on peut parler de laisser aller ? Bon, je l'ai déjà dit, mais c'est vrai que j'ai tendance à laisser de côté pour plus tard les séries que j'affectionne beaucoup. Le problème, c'est que je n'arrive jamais à faire suffisamment diminuer ma PAL pour pouvoir y accéder et voici ce qui arrive. Cependant, je me suis fixé pour objectif en 2020 de ne pas laisser ce phénomène empirer. Je me suis donc enfiler cinq tomes de #Gintama et la coupure tombait plutôt bien puisqu'on reprend juste après un arc narratif et le trente-cinq en referme un autre. L'arc de l'araignée rouge était plutôt important et il fallait souffler un peu pour faire redescendre la pression. Chose que l'auteur sait parfaitement faire et il ne manque pas à l'occasion du concours de popularité des personnages de nous montrer à quel point il s'en balec des classements et autres (et il ne manque pas d'en remettre une couche lors de ses différentes interventions). Plusieurs mini-arc s'en suivent, majoritairement comique, on retrouve cependant l'arc Rokkaku qui est centré sur Okita et qui n'est pas mauvais. C'est là qu'on voit tout de même la diversité présente sur ce manga, l'auteur sait vraiment tout faire, même si clairement le domaine de prédilection reste l'humour. L'auteur ne manque pas une occasion de visiter de nouveaux horizons action, émotion, romance, fantastique, SF, on a de tout ! L'arc Exorciste est lui aussi conséquent, on retrouve pas mal de références comme souvent et un exceptionnel combat de roupettes !! Les personnages par petites doses prennent de l'épaisseur, parfois parmi les principaux, parfois dans les secondaires, c'est vraiment en fonction de l'humeur et je suis assez réceptif au schéma totalement déstructuré que l'auteur met en place. Pour autant, la série possède tout de même des arcs narratifs majeurs, comme par exemple 4 Shitennô qui s'étend sur plusieurs chapitres et qui est probablement l'un des meilleurs depuis le début de la série. Un arc complet, drôle, avec de l'action, mais surtout riche en émotion. C'est là qu'on voit tout l'étendu du talent de mangaka de SORACHI qui est capable de réalisé de bonnes choses. Il en est de même du côté graphique, bien évidemment c'est souvent basique, mais l'auteur sait envoyer du lourd quand il le faut et il se rattrape notamment sur le découpage qui rend l'ensemble vraiment très dynamique et fluide lors de la lecture. On notera toujours aussi les mots du mangaka qui viennent égayer encore plus la lecture avec son franc parler.
Scénario : 5/5
Graphismes : 4/5
Ma note : 9/10
Une reprise qui fait plaisir, SORACHI démontre qu'il est hors course et qu'il mènera sa barque comme il l'entend jusqu'au bout. #Gintama est certes un manga comique, mais il démontre aussi qu'il sera réducteur de l'enfermer dans un genre et de seulement le cantonner au rôle du clown de la classe.

#Jojolion Vol.2 à 5, de Hirohiko ARAKI, chez #DelcourtTonkam.
Après #Gintama, #Jojolion fait parti des manga sur lesquels j'ai énormément de retard et je dois bien avouer que jusqu'à présent je n'avait lu que le premier opus de cette nouvelle partie. Il n'aura pas fallu plus d'un chapitre pour me mettre une gifle et me rappeler pourquoi ARAKI est l'un des tout meilleur mangaka. Je n'ai lu que quatre tomes, mais cela suffit pour en prendre plein les yeux, il faut dire que l'évolution graphique de l'auteur est flagrante depuis ses débuts et il maintient le rythme avec des planches à l'image de ce qu'il avait pondu sur #SteelBallRun. Comment ne pas reconnaitre ce talent dont fait preuve l'auteur sur la mise en scène et le découpage? C'est juste parfait et il ne se prive pas pour nous en mettre plein les mirettes dès qu'il en à l'occasion. Par ailleurs, je pense qu'il s'agit de l'un des manga qui utilise le plus les double-page et ce avec une maitrise parfaite. On pouvait s'y attendre, mais l'auteur fait finalement assez rapidement un rattachement avec la précédente partie. Pour le moment ça me convient, il faudra voir sur l'ensemble ce que cela donne bien évidemment, mais ARAKI reste un auteur auquel je fais plutôt confiance. Bien évidement l'une des spécialité de la licence reste les combats toujours très inventifs à base de stands. On peut dire que l'auteur nous gâte là aussi, avec des nouveaux stands qui sont une fois de plus aussi fou que bien pensé. C'est peut-être ce que je préfère le plus sur la licence, ses combats qui ne sont pas bourrins, qui au contraire mise sur l'imagination, la stratégie, l'intelligence et permettent de voir quelque chose de différent à chaque fois ou presque. Je pense bien vite me goinfrer la suite, parce qu'on est vraiment pas mal du tout !!
Scénario : 5/5
Graphismes : 5/5
Ma note : 10/10
Bon, il n'y a juste rien à redire, comme quoi après tant d'années ARAKI a su aiguiser sa plume, son talent et parvient à nous proposer une fois de plus une partie aussi intrigante que détonante.

#Peleliu Vol.6&7, de Tazuyoshi TAKEDA, chez #Vega.
On termine la semaine avec une doublette et il s'agira de #Peleliu chez #Vega. Je sais que ce n'est pas le manga le plus "fun" du monde, mais je vous encourage vraiment à vous pencher sur ce titre qui le mérite. On continue donc à suivre le quotidien et la survit des soldats nippon que l'on commence à bien connaitre désormais, un quotidien en temps de guerre que l'auteur dépeint avec beaucoup de douceur, mais aussi de brutalité et qui n'épargne à aucun moment le lecteur. Alors, il y a bien sûr des batailles, mais on s'aperçoit bien que la guerre ce n'est pas que ça. Alors que les jours défilent, la monter dans l'horreur se fait progressivement, on constate amèrement jusqu'où la nature humaine peut aller (si vous n'étiez pas encore au courant qu'on peut être des vrais merdes). L'auteur prend d'ailleurs le temps de faire aussi des sauts vers le Japon pour aussi monter le quotidien des familles (qui ne sont pas forcément mieux lotis). On appréciera aussi les diverses anecdotes qui parsèment les ouvrages ainsi que les interview passionnantes. Vraiment le genre de titre plaisant à lire et qui vient nous rappeler au besoin qu'on est capable du meilleur, mais aussi du pire et surtout en temps de guerre.
Scénario : 4.5/5
Graphismes : 3.5/5
Ma note : 8/10
Toujours autant de plaisir et d'émotions durant la lecture de #Peleliu, un manga fort et qui dégage beaucoup de chose. C'est difficile à décrire tant le titre mêle beaucoup de sentiments durant sa lecture. Retranscrit avec douceur et brutalité à la fois, le manga de TAKEDA continue de revenir sur ce passage ô combien sombre de l'histoire. Un titre vraiment poignant !