Les lectures comics et bédé de la semaine S09E48

Semaine un peu spéciale puisque, vous aurez comme souvent droit à des comics et bédé (pas ouf, ouf), mais j'ai absolument souhaitez vous parlez aussi d'un conte vraiment très beau paru chez Nobi Nobi ! 

"Chasseurs d'Aurore" OS, de Samantha BAILLY & MUNASHICHI, chez Nobi Nobi.

Le voici le voilà, grooooos coup de coeur de cette fin d'année, "Chasseurs d'Aurore" qui n'est ni un manga, ni un comics, ni une bédé, mais un bien joli conte qui m'a fait kiffer et pas uniquement moi !! On retrouve un binôme d'autrices talentueuses aux commandes, puisque Samantha BAILLY (à qui l'on doit déjà quelques chouettes titres) s'occupe de la partie scénaristique et narrative, alors que l'on retrouve MUNASHICHI pour la partie graphique (que l'on avait déjà vu sur "Poupelle et la ville dans le ciel" aussi chez Nobi Nobi). L'histoire prend place dans un univers fantasy où depuis quelques temps une curieuse épidémie s'étend laissant plusieurs personnes faible et quasiment vide de l'intérieur, une maladie qui a pour nous "mélancolie". Alors qu'un explorateur renommé pense avoir trouvé un remède, c'est une grande chasse qui est ouverte avec pour but la capture d'une aurore boréal censé soigner la maladie. Mune une jeune fille atteinte de la maladie va tenter le coup, elle sera accompagné de son chat Hélios et fera la connaissance d'un fils d'explorateur nommé Janus qui deviendra son allié. J'ai lu le titre deux fois, une fois en solo et une fois avec les enfants. Alors, en solo, l'effet est plutôt convainquant, l'histoire est bien rôdé, il y a pas mal de bonnes idées, le titre prête à la réflexion et aborde pas mal de sujets. Dans un même temps, il est impossible de ne pas baver devant les illustrations proposées par MUNASHICHI qui sont d'une rare beauté (et que j'ai partagé un peu avec vous sur les réseaux). C'était déjà somptueux sur "Poupelle", ça l'est toujours autant, c'est beau, magique, poétique, franchement un sans faute.  Par ailleurs, vous l'aurez compris, la finalité étant que ma fameuse "mélancolie" n'est pas vraiment une maladie, mais cela permet d'en parler aux petits comme aux grands avec ce parallèle. Par ailleurs, on aborde comme dit plus haut une multitudes de sujets, un vrai voyage initiatique est proposé, l'occasion de voir Mune s'émanciper, on y parle aussi de deuil et je trouve que c'est toujours une bonne chose (et aussi compliqué) de rendre cela accessible à tous. Ce qui me permet de rebondir sur la seconde lecture qui était donc avec la cible principale, les kids !! Là aussi, l'histoire passe vraiment bien, le message global est compris et même si certains mots sont "compliqués", avec quelques parenthèses, le titre fait mouche totalement. Ce qui est aussi intéressant, c'est que l'on trouve un petit décalage entre la narration et les dessins, ce qui laisse tout de même place à l'imagination (surtout que tout n'est pas mis en image), mais, que l'illustratrice vient tout de même appuyé et c'est d'autant plus intéressant en fonction de l'âge d'avoir cet apport qui permet de s'extasier devant les planches, mais aussi de faire des petits comparatif avec ce qui était sortie de notre cerveau à nous. Bon inutile de dire que je ne remercie pas les autrices, puisque va trouver à quelques semaines de noël un chat qui brille quand il fait des câlins...on a déjà un chat roux, reste à me procurer un peu de plutonium pour qu'il brille (#LOL). Au-delà les filles ont été happées par l'histoire et l'univers, bon c'est aussi en partie grâce au conteur d'histoire (#Frime), clairement le titre est très fluide, pas de place pour l'ennui, il y a de l'émotion, de la réflexion, de l'humour, c'est le sans faute. Un bel ouvrage avec un grand format adéquate pour voir les superbes planches, le top du top et franchement, sous le sapin ça peut être bien cool !!!

Scénario : 5/5

Graphismes : 5/5

Ma note : 10/10

 Approved by Kids

C'est le sans faute, ce titre est une merveille, une belle édition, des graphismes épatant, une histoire efficace avec une narration vraiment prenante qui ravira petits et grands ! Un beau cadeau à mettre sous le sapin !

"Birds of Prey Rebirth" Vol.1, de COLLECTIF, chez Urban Comics.

Voilà, j'ai envie de vous dire qu'après la claque du dessus, le reste des lectures de la semaine m'a paru bien fade. On démarre avec "Birds of Prey Rebirth" que les éditions Urban Comics ont eu la bonne idée de publier. Inutile de dire que cela fait aussi écho à la sortie future du film en salle et qu'on va surement bouffer quelques autres titres de la licence. Les oiseaux de proies arrivent donc enfin en France dans leur toute dernière mouture. L'occasion de retrouve Batgirl, Black Canary et Huntress qui vont faire front fasse à Oracle (si c'est possible) ! Je suis assez fan de ce team-up, mais j'avoue avoir eu du mal avec cette nouvelle version. Déjà, l'intrigue principale est plutôt basique, ça fait un peu petit bras, pour un trio qui est tout de même rodé et le dénouement est malheureusement archi-convenu. Autre chose qui m'a un peu perturbé, la caractérisation des personnages qui m'a semblé assez lointaine de mes souvenirs et qui allait peut-être trop dans le sens d'une bande de copine ado, plutôt que du trio "girl power badass" dont j'avais souvenirs. Du coup, ce ressenti provient aussi certainement de l'humour qui franchement ne vole pas très haut et qui semble par moment totalement en décalage avec l'image que devrait véhiculer le titre. Plutôt déçu donc pour le moment, d'autant que la partie graphique est sympa sans plus et ne vient pas forcément permettre au titre de sortir la tête du seau. Gageons que les prochaines parutions du trio seront de meilleure qualité (et ça j'en suis déjà sûr). 

Scénario : 2/5

Graphismes : 3/5

Ma note : 5/10

Pas forcément le meilleur des "Brids of Prey", ce premier volume manque un peu de caractère. L'intrigue est plutôt basique, l'humour poussif et la caractérisation étrange par moment. Ce n'est pas une catastrophe, mais loin d'être un chef d'oeuvre. 

"Robocop Citizens Arrest" OS, de WOOD & COELHO, chez Vestron.

WOOD a décidément le vent en poupe chez Vestron, puisque après "Terminator" (dont je vous parlais récemment) et avant "Alien" (qui arrive en décembre) le scénariste s'attaque à une autre licence cinématographique de légende à savoir "Robocop". Un one-shot intitulé "Citizens Arrest" qui partait d'une bonne idée, à savoir un Robocop à la retraité forcée, spectateur d'un monde qui va à vau-l'eau. En effet, une application a été mise en place et permet à tout citoyens de dénoncer un crime. Un postulat de départ vraiment très intéressant et qui aurait pu faire place à une vaste réflexion, si seulement la narration n'était pas aussi confuse et qu'on n'avait pas au-delà de ça, une histoire trop prévisible dans son déroulement. La critique sociale est bonne, mais on ne fait qu'effleurer le sujet, là où les films par exemple tapait directement dans le lard sans chichi. Du coup, ça se laisse lire, mais il manque un peu de profondeur et de surprises pour vraiment kiffer lors de la lecture. Par ailleurs COELHO qui s'occupe de la partie graphique fait de son côté un boulot assez inégal là encore. En effet, j'ai trouvé que ça manquait d'expressivité, on ne ressent pas les choses comme l'on devrait. Le côté froid et carré de son trait colle pourtant à l'univers du robot flic, mais il y a un manque au niveau de la transmission des émotions. Dommage. J'attends désormais de pied ferme son travail sur la licence "Alien" qui de mémoire était plutôt pas mal ! 

Scénario : 2/5

Graphismes : 3/5

Ma note : 5/10

L'idée de base est pas bête, mais la narration est d'une part confuse et manque clairement d'ambition. Graphiquement la composition est assez agréable à l’œil. Du coup, on obtient un titre sympa, mais pas inoubliable. 

 "Nathanaëlle" OS, de BERBERIAN & BELTRAN, chez Glénat. 

On termine la semaine sur une note positive ! Non, je plaisante, j'y ai cru car le pitch du one-shot "Nathanaëlle" me bottait vraiment, mais la lecture m'a laissée...dubitatif. L'action prend place dans un univers futuriste, où l'humanité est désormais scindée en deux. Une première partie vivant à la surface comme d'habitude, la seconde vivant sous terre dans des capsules de survit. Bien évidemment, les seconds pensent la surface inhabitable suite à une catastrophe nucléaire, un situation établie suite à un complet au sein de l'élite. Ne supportant plus la vie qu'elle mène et ayant eu vent de certaines rumeurs, Nathanaëlle tente sa chance et fonce vers la surface. Elle va alors découvrir un monde totalement différent, mais aussi vivre une aventure extraordinaire qui pourrait bien faire d'elle un symbole de la révolution. Franchement, je vous l'ai dit, le pitch est génial !! J'adore l'idée, les personnages sont bien pensés, seulement voilà, la narration, l'approche des auteurs autant scénaristiquement que visuellement, ce n'est juste pas mon délire. Je ne suis pas familier du travail de BERBERIAN (#Conan #LOL) ou BELTRAN, mais je pense que mon expérience s'arrêtera ici. Alors, oui, visuellement il y du boulot, c'est certain, le découpage est plutôt efficace et malgré le fait de ne pas avoir accroché, il faut tout de même reconnaître le travail de qualité qui est effectué. Comme dit, c'est plutôt une question de gout perso, l'atypique ne me dérange pas, mais là, j'ai pas accroché. Du coup, j'avais encore le côté histoire qui aurait pu me sauver, mais là aussi petit désillusion. J'ai juste pas adhéré au ton qui était employé pour le titre, entre humour et sérieux, il y avait un décalage par moment trop important avec les sujets principaux (qui sont pourtant intéressants et prenant) et l'usage qui en était fait. Alors peut-être que c'est le "style" du scénariste, probablement, mais du coup, ça m'a sortie de la lecture à chaque fois, et c'est bien dommage car j'étais vraiment chaud pour cette lecture. C'est loin d'être une catastrophe industriel, juste perso, le ton utilisé ne m'a pas convaincu. 

Scénario : 3/5

Graphismes : 3.5/5

Ma note : 6/10

Bon, pas la bombe qu'on m'avait promis, des directions intéressantes, mais le ton et la narration m'ont déroutés et dérangés. Graphiquement, ce n'est pas mon délire, mais il faut reconnaître que c'est quand même balaise !