Les lectures comics de la semaine S09E32

Et voilà une nouvelle semaine sous le signe de la bédé et des comics. Une belle et grosse semaine d'ailleurs avec trois one-shot et un démarrage !

 

"Death or Glory" Vol.1, de REMENDER & BENGAL, chez Urban Comics.

 

On attaque la semaine sur les chapeaux de roues avec "Death or Glory" de l’inattendu binôme formé par le super-productif scénariste Rick REMENDER et du français BENGAL, que je découvre pour la première fois (me semble-t-il).  Un titre qui nous narre les péripéties de la jeune Glory, qui pour sauver son père et lui payer les soins dont il a besoin va se mettre dans de beaux draps ! Braquages, courses-poursuites, gunfights, vilains méchants et autres joyeusetés seront bien évidement au menu ! Les plus fidèles lecteurs du blog connaissent mon adoration pour REMENDER, j'étais donc vraiment chaud pour découvrir son nouveau titre, surtout qu'on m'annonçais une collaboration avec un frenchy en bonus. Je trouve que l'on est vite dans le bain, le titre ne perd pas de temps, ce qu'il faut expliquer le scénariste y revient via des petits flashbacks, pour le reste ça file à une vitesse plutôt incroyable. On s'attache rapidement à Glory et comme bien souvent on retrouve une histoire qui tourne autour de la famille, l'auteur aimant bien taper dans le drame familiale et tourmenter par la même occasion ses personnages. Si l'intrigue est plutôt noire, il en profite pour aborder quelques sujets comme le marché noire, l'émancipation féminine et aussi plus globalement la liberté. La forme est d'ailleurs plutôt classique, un enfant qui s'accroche à son dernier parents à l'article de la mort et qui va faire l'impossible pour tenter de le sauver. Le cadre, les personnages (qui sont bien bossés) et le fond, font qu'en revanche l'on adhère et l'on retrouve un titre vraiment dynamique, fluide au final et qui s'avère rapidement prenant. Atout majeur de cette nouveauté, la patte graphique de BENGAL qui fait vraiment mal. Je regrette de ne pas l'avoir découvert plus tôt car il fait un excellent travail, il y a un vrai boulot notamment sur la mise en page qui fait que ça claque bien, il n'y a qu'à voir la scène de poursuite qui n'a rien à envier à certain blockbuster US (qui commencent par "Fast" et finissent par "Furious"). 

 

Scénario : 4/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 8/10

heart

 

Démarrage sur les chapeaux de roues pour la nouvelle série de REMENDER qui une fois de plus pond une histoire qui envoûte dès les premières pages. Par ailleurs, le petit frenchy BENGAL fait des merveilles graphiquement et j'ai hâte de découvrir la suite !

 

 

"Zaroff" OS, de MIVILLE-DESCHENES & RUNBERG, chez LE LOMBARD.

 

Une fois n'est pas coutume, je dois cette découverte à mon libraire, ce gredin m'a une nouvelle fois suggéré un titre (comme si je n'avais pas assez de retard), si son argumentaire était bien rôdé (vous vous en doutez, ces gens là ne pensent qu'à nous vendre encore et toujours plus de titres #SecondDegré), la couverture qui pue la classe aura rapidement achevé de me convaincre ! Il s'agit donc d'un one-shot, publié chez Le Lombard et qui fait office de suite au film de 1932, "Les Chasses du comte Zaroff" que je ne connaissais pas, mais que je me suis empressé de découvrir après cette lecture (pour info le film est disponible gratuitement et en intégralité via YouTube ). On nous propose donc de découvrir le comte Zaroff, un aristocrate russe qui organise des chasses à l'homme sur son île pour le kiffe. La mécanique est bien huilée, jusqu'au jour ou c'est lui qui devient le gibier ! C'est peut-être court (70/80 pages), mais putain qu'est-ce que c'est bon !! Je suis le premier à pinailler quand des auteurs ne parviennent pas à bien gérer le nombre de pages qu'ils ont, c'est donc d'autant plus ouf quand certains parviennent à pondre un titre aussi génial en aussi peu d'espace. "Zaroff" est tout bonnement géniale et je vous le précise directement, pas besoin d'avoir vu le film pour lire ce titre (c'est un plus, mais pas un besoin), tout est clair comme de l'eau de roche et très rapidement on entre dans le vif du sujet avec une chasse à l'homme géante où deux camps s'affrontent étant tantôt chasseur, tantôt proies, l'ensemble prenant une forme bien étrange sur la durée et laissant éclater au final la folie humaine. C'est violent, cruelle, on ne nous épargne rien, puis vient la conclusion qui porte à réflexion et qui va accoucher de personnages transformés. Si RUNBERG s'en sort bien avec le scénario, que dire des planches que pond MIVILLE-DESCHENES ?! Est-ce que c'est légal ce genre de viol des rétines ?! Non monsieur, je suis quasiment certain que ce n'est pas légal !!! C'est un grand malade ce type, il nous débarque dans une île à la jungle luxuriante avec tellement de détails et de réalisme que j'en était presque à sentir l'humidité et entendre les moustiques autour de moi (bon peut-être qu'il y en avait vraiment, j'étais en terrasse pour lire "à la fraîche" comme on dit). Il parvient à faire ressortir les bonnes ambiances, les bonnes émotions de ses planches et franchement, on ne peut que baver devant !! Probablement l'un des meilleurs titres de 2019 !

 

 

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 5/5

Ma note : 9.5/10

heart

 

Là les amis, c'est du survival de qualité, une véritable traque où chasseurs et proies inversent les rôles régulièrement. Un titre inattendu et qui fait dans l'efficacité, surgit de nul part, il frappe, c'est précis, c'est net et sans bavures ! Merci.

 

 

"Ces jours qui disparaissent" OS, de Timothé LE BOUCHER, chez Glénat.

Je vous l'ai dit en préambule, cette semaine elle est lourde, lourde comme les couilles d'un célibataire en rut sur Tinder !!! Je n'ai pas menti puisque je vais ni plus, ni moins enchaîner avec un troisième coup de cœur !!! Alors, ok, c'est pas tout neuf, mais ça reste de la très bonne came tout de même ! Je découvre enfin "Ces jours qui disparaissent", précédent titre du jeune "prodige" LE BOUCHER (dont j'avais déjà parlé ici pour "Le patient"). J'ai d'ailleurs bien fait d'attendre puisque pour ses 50 ans (#HappyBDay) Glénat propose une réédition agrémenté d'une nouvelle couverture qui est déjà bien savoureuse ! Lubin est un jeune homme qui aime profiter de la vie et qui a une carrière prometteuse qui semble lui tendre les bras. Le problème de Lubin, c'est qu'il a certaines absences qui l'empêche de mener sa vie à bien. Des absences de plus en plus fréquente et qui vont le mener à faire une découverte aussi étonnante...que terrifiante, pendant ses absences, une autre personnalité prend sa place. Alors qu'une cohabitation semble être mise en place, son alter-ego va être de plus en plus envahissant......se pourrait-il qu'il puisse disparaître ? J'ai envie de vous dire que l'histoire est simple, sauf qu'il fallait y penser et surtout parvenir à le mettre en image avec autant de brio. Si le titre essai de s'ancrer au maximum dans le réel, avec une thématique jouant sur le trouble de la personnalité, clairement on navigue pas mal vers le fantastique, voir vers le thriller pour certains aspects du titre. J'ai tout de même eu un léger doute car la première partie ne fait pas forcément dans l'originalité, les bases sont posées, l'histoire bien qu'intéressante semblait faire échos à certaines lectures ou visionnage que j'avais déjà pu faire. En revanche, une fois le "mal" identifié, le récit prend une direction surprenante, intrigante et parfois terrifiante. C'est rondement mené du début à la fin, l'auteur prenant un malin plaisir à torturer son personnage et à faire frémir le lecture jusqu'à dans les dernières pages entretenant l'espoir...Les twists sont placés avec beaucoup de malices, sans être tape-à-l’œil, ils produisent l'effet escompté et c'est simplement une lecture captivante et qui m'a laissé un bon moment dans le vide une fois refermé. C'est assez étrange comme sentiment, l'impression d'avoir assisté à une sorte d'expérience, c'est impossible de ne pas avoir une grosse réflexion après ce genre de lecture. Bizarrement le personnage de Lupin n'a rien de vraiment spécial, pourtant, sa situation fait qu'elle attire rapidement l'empathie du lecteur et qu'on est pratiquement obligé de se mettre à sa place à un moment ou un autre de la lecture. Vraiment, une lecture troublante. Je ne suis pas aller à la note maximale concernant la partie graphique, car comme c'était déjà le cas pour son autre titre, je trouve que c'est bon, mais par moment ça manque de caractère. J'aime beaucoup sa mise en page, ses passages muets et son chara-design, mais j'aimerais par moment voir un trait plus affirmé.

 

Scénario : 5/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 9/10

heart

 

Bon, maintenant que je l'ai lu, je comprend mieux l'engouement autour du jeune auteur. Pour un premier titre, il a clairement mis la barre très haut. C'est scénaristiquement parfait à mon gout, graphiquement il y a quelques maladresse et parfois ça manque d'émotions, mais franchement, c'est un grand titre et un classique en devenir (si ce n'est pas déjà le cas). 

 

"Aliens : Cendres" OS, de Gabriel HARDMAN, chez Vestron.

 

J'aurais presque pu terminer la semaine avec un autre coup de cœur, mais ça serait un poil abusé. Je vous propose un dernier one-shot pour la route, c'est chez Vestron cette fois et on retrouve la licence "Alien" avec "Cendres" pondu par HARDMAN ("Invisible Republic" chez Hi Comics). Le titre nous envoi sur LV-871 découvrir la colonie Trono qui va rapidement faire connaissance avec le plus connus des xénomorphe ! Le jeune Maxon va tenter de se faire la belle accompagné de sa mère, pas sur que les créatures corrosives l'entendent de cette manière. L'histoire est plutôt basique, rien de bien folichon en somme, puisqu'on retrouve une nouvelle fois les aliens s'en prendre à une colonie et ces derniers tenter de survivre au génocide certain qui les attend. Dans l'esprit c'est un peu pareil, le déroulement est plutôt classique, les personnages aussi et l'on tente de nous faire comprendre une nouvelle fois que le monstre prend quelques caractéristiques de son hôte. Alors bon, je ne suis pas vraiment fan de ce que propose HARDMAN sur ce point-là précisément, pour moi c'est un peu trop poussé comme raisonnement et je ne suis pas certain que c'était une direction que souhaitaient prendre les créateurs. Pour le reste, ça fait franchement le boulot, il y a de l'action, c'est fluide, comme je l'ai dit avant, c'est classique, mais efficace si l'on est pas trop tatillon. La partie graphique m'a plus convaincue, il faut dire que le trait et le style assez sombre et noir de l'auteur sied parfaitement à ce type de récit. 

 

Scénario : 3.5/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 7.5/10

 

Comme quoi, ce n'est pas compliqué de pondre de bonnes histoires dans l'univers "Alien", c'est classique certes, mais ça fait le job ! HARDMAN propose vraiment un bon one-shot et surtout graphiquement, j'adore, j'adore, j'adooooore !!

 

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