Les lectures comics de la semaine S09E09
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Salut la compagnie, on termine la semaine avec deux fins de séries et deux nouveautés. Globalement je me suis régalé, franchement du très, très lourd et donc une belle fin de semaine !

"Isola" Vol.1, de FLETCHER/KERSCHL/MSASSYK, chez Urban Comics.
C'était pourtant pas une nouveauté que j'attendais, pour dire vrai, je l'avais même oublié avant de l'avoir et elle s'est même fait doubler dans ma PAL par d'autres titres (pourtant je l'avais eu en avance lol #PokeClara). Le titre nous propose un univers d'heroic-fantasy dans lequel on fait la connaissance de Rook, capitaine de la garde royale que l'on retrouve en fuite aux côtés d'Olwyn, la reine...qui a connu quelques désagrément puisqu'elle a été transformé en tigre (mais un tigre très hype). Si FLETCHER n'hésite pas à nous jeter directement dans l'arène, ce n'est au final que pour mieux revenir sur les événements passés aux travers de quelques rapides flashback. J'ai perso toujours du mal avec les récits qui nous balancent directement dans un univers et dans l'action sans préambules. Alors, après ça dépend de la façon dont c'est fait et il est vrai que ça permet aussi de casser un peu les codes. Après là c'est vraiment une préférence perso, j'aime bien la façon classique pour démarrer à savoir on plante l'univers, les personnages etc et ensuite on avance, ça évite justement les flashback trop nombreux et de pinailler un peu sur tout et n'importe quoi de peur d'avoir raté un truc. Le titre nous propose un binôme d’héroïne, une reine et sa capitaine de la garde royale, deux personnage qui démontre rapidement qu'elles sont loin des stéréotypes de femmes fragiles. Une galerie de personnage étoffé à son minimum syndicale, on navigue à vu et ce n'est pas plus mal. J'ai un peu eu de mal avec le personnage qui s'exprime un peu comme Jar Jar Binks, j'imagine que c'est voulu, mais ce genre de personnage à toujours le dont de m'exaspérer rapidement car je trouve que ça nuit à la fluidité de lecture. Quoi qu'il en soit, la galerie est juste bien et la caractérisation des personnages efficaces, tout en en gardant sous le capot. Côté histoire, j'aime beaucoup ce genre d'épopée aux travers différents paysages, déjà parce que ça apporte souvent de la diversité graphique, mais tout simplement parce que c'est aussi l'occasion de voir jusqu'où l'auteur à développé son monde. Si le déroulement n'est pas très innovant, on prend plaisir à suivre chapitre après chapitre le chemin semé d'embûches du binôme. Je demande encore à voir comment tout cela sera développé par la suite, mais jusqu'ici tout va bien comme dirait l'autre. Côté graphique, c'est une belle claque que j'ai pris dans la gueule, parce que KERSCHL est quand même plus que fortiche comme dessinateur, c'est canon ! J'en ai vraiment pris plein les mirettes, certaines planches sont vraiment sublimes et je trouve que son découpage est vraiment très dynamique et toujours très judicieux.
Scénario : 3/5
Graphismes : 4.5/5
Ma note : 7.5/10
Franchement pour 10€, c'est limite criminel de ne pas tenter le premier tome de "Isola". Rien que la partie graphique vaut les dix euros !! On ajoute à cela une histoire pas dégueulasse du tout et ça nous donne un titre qu'on prend plaisir à découvrir et qu'on va suivre avec grand plaisir par la suite à ne pas en douter !

"Aristophania" Vol.1, de DORISON & PARNOTTE, chez Dargaud.
Lis "Aristophania" c'est le nouveau titre de DORISON, le scénariste de "Undertaker" !! Ok, donc maintenant on me parle chinois en toute impunité ?! "Aristophania" ?? "DORISON" ??? "Undertaker" ???? C'est quoi un kamoulox ?! Non, je ne connaissais pas Mr.DORISON auparavant et non, je n'avais pas lu son titre "Undertaker". Bon, mon libraire m'explique c'est visiblement un scénariste qui pèse dans le game de la bédé et que "Undertaker" c'est SA série qui fracasse tout sur son passage, en gros. Ok, pas de soucis, ni une, ni une, je me penche sur le premier volume de sa nouvelle série qui comptera quatre volumes au total (vous êtes prévenus). Il est accompagné pour l'occasion de PARNOTTE, qui s'occupera de la partie graphique et avec lequel il a déjà bossé il y a quelques temps. Pour l'anecdote, je connaissais PARNOTTE en revanche, puisque j'ai lu "Hong Kong Triad" à l'époque. Bref ! Belle couverture, ça attire l’œil, ça donne envie de se pencher dessus et ça sent surtout l'aventure magique à plein nez. Début 1900, l'on fait connaissance avec un dénommé Clément père de famille qui après un passage éclair de quelques pages trouve la mort....fort heureusement ce n'est pas fini, puisque quelques années plus tard se sont ses rejetons que nous allons suivre, l'action n'étant plus situé à Marseille, mais à Gennevilliers désormais. Alors que les enfants vivent avec leur mère et tente tant bien que mal de (sur)vivre, les problèmes du père risque de bientôt les rattraper. Peut-être aurait-il besoin d'une aide extérieur, c'est là qu'intervient Aristophania, une comtesse ayant visiblement des liens avec feu Clément. Une aventure magique risque bien de démarrer sous nos yeux !! Très honnêtement, j'ai eu la même sensation durant la lecture que quand j'ai lu "Harry Potter" pour la première fois. Toutes proportions gardées et sachant qu'hormis la magie, il n'y a rien en commun, c'est ce sentiment de lire un truc qui va frapper fort et qui va te transporter durant la lecture et même après. Difficile de nier les talents de scénariste de DARSON, ce premier tome introductif est une petite merveille, les bases de l'univers sont rapidement posées, les personnages sommairement présentés et c'est partie pour la grande aventure. Alors, on tâtonne un peu au départ, mais au même rythme que les personnages on découvre différents éléments qui page après page s'imbriquent ensemble. Pis, c'est toujours un peu grisant de voir une histoire prendre place en France, dans des paysages qui nous parle plus que les building américains ou les pavillons nippons. Même si je reconnait que le fait que l'action prenne place en 1900 fait qu'on reste sur un petit décalage. Alors bien sûr, le titre garde encore énormément de mystères et les trois prochains tomes devraient nous en apprendre plus et avoir une toute autre dimension, mais perso j'ai pas marché dedans, j'ai carrément foncé tête la première ! Ce qui est d'autant plus fou qu'il n'y a pas des masses d'action et qu'on est vraiment sur un tome introductif. Parlons un peu de la partie graphique si vous le voulez bien ?! Parce que PARNOTTE n'est pas un manchot (#Banquise), quoi que s'il l'était ça rendrait la performance encore plus impressionnante. J'avais déjà pas mal accroché à son boulot à l'époque, mais je trouve qu'il y a clairement eu une marge de progression depuis et que ce qu'il propose sur cet album est tout bonnement génial ! C'est détaillé de fond en comble, le découpage est malin et bien variés et surtout les jeux de couleurs et la puissance qu'elles apportent aux planches c'est ouf ! Franchement, je trouve que ça vient bien appuyer l'histoire, c'est fluide et comme dit la mise en page est toujours très judicieusement choisie.
Scénario : 4/5
Graphismes : 4/5
Ma note : 8/10
BAM, tu l'as vu la puissance du made in France (#Cocorico) ?! C'est beau, l'histoire est bien rythmée, le scénario bien ficelé, sans être dans la même veine (hormis la magie), ça m'a fait la même sensation que quand j'ai lu "Harry Potter". Bon, bha j'attends les trois autres albums maintenant...ça va être long, snif ! Peut-être que je vais en profiter pour découvrir "Undertaker" tient ?! ...Ça vous évitera de me dire de le faire.

"Kill or be killed" Vol.4 (FIN), de BRUBAKER/PHILLIPS/BREITWEISER, chez Delcourt.
Voilà, voilà, c'est déjà le dernier tome de "KOBK", qui me laisse orphelin ou presque de cette triplette d'auteurs magique. Je dis presque, parce que visiblement Delcourt devrait sortir un hors-série "Criminal" la semaine prochaine. Je ne sais même pas quoi vous dire de plus sur cette série que je n'ai déjà dit auparavant. Franchement ce quatrième opus vient clore la série de façon magistrale démontrant qu'on a vraiment une dream-team d'auteurs en place. La narration, on frôle le génie, BRUBAKER nous sert du caviar chapitre après chapitre, avec des retournements de situations que l'on croit voir venir alors qu'il n'en est rien. De plus, le scénariste comme a son habitude ne se prive pas pour en mettre plein la tronche au monde entier et fait un constat réaliste de la société actuelle. Là où certains auteurs auraient remués le couteau dans la plaie, lui vient simplement balancer un peu de sel dessus, sans en faire trop, il dit ce qu'il a a dire et pas plus pour que l'ensemble reste fluide et s'inscrit toujours dans le récit. Seul il est déjà fort, mais avec ses comparses PHILLIPS et BREITWEISER, inutile de dire que la partie graphique c'est directement à mettre dans un musée. BREITWEISER complète à merveille le boulot de PHILLIPS et ce boulot complète celui de BRUBAKER, autant dire que les trois sont complémentaire et perso, je trouve l'alchimie toujours efficace. Il faut vraiment être aveugle pour dire le contraire !
Scénario : 5/5
Graphismes : 5/5
Ma note : 10/10
Ma note globale : 10/10
Déjà la fin, j'ai juste envie de chialer !! Bon, d'un autre côté, ce fût parfait de la première à la dernière page j'ai envie de dire. Il n'y a rien a rajouter, scénario au top, graphismes au top, font une série au top !! Simplement l'un des meilleurs comics que j'ai lu jusqu'à présent !

"I hate Fairyland" Vol.4 (FIN), de Skottie YOUNG, chez Urban Comics.
Voilà qui vient trancher radicalement avec le titre du dessus. Couleurs acidulés, prairie qui sent la guimauve fraîchement coupée et surtout retour de la plus badass des petites filles, j'ai nommé Gert !! Sa descente aux enfers ne pouvait en aucun cas signifier la vie de son aventure, non, dans les flammes de l'enfer, par delà la chaleur et les coups de fouet, le mal ne meurt jamais et il est plus en colère que jamais, avec ses anglaises vertes et sa robe rose bonbon, Gert is back espèce d'englué !! Quand même, "I hate Fairyland" c'est le genre de série que tu lis pour te vider la tête et te marrer comme une grosse baleine. Faut dire que YOUNG fait le job pour divertir au maximum ses lecteurs et je pense qu'avant tout c'est parce que lui-même prend énormément de plaisir à écrire ce comics. C'est drôle, totalement politiquement incorrect du début à la fin et c'est juste whatthefuckest dans son genre !! Alors, j'ai mis ce tome un poil en dessous parce que même si j'ai trouvé le chapitre additionnel "I hate Image" dans lequel Gert fait face toute l'écurie Image (beaucoup de clin d’œil à beaucoup de série de l'éditeur), ça reste un bonus. La fin de la série en elle-même en revanche est bien sentie et c'était un peu ce que j'attendais de l'auteur à ce niveau. Comme quoi il y a pire que Fairyland dans la vie. Visuellement, on retrouve toujours des planches qui pètent visuellement, avec des couleurs acidulées, des doubles pages percutante, c'est vraiment le pied à lire, en total relâche du début à la fin, merci ! Mention spéciale pour la traduction qui est au top et sur laquelle il y a dû avoir des cerveaux qui ont fumés !!
Scénario : 3/5
Graphismes : 3.5/5
Ma note : 6.5/10
Ma note globale : 7/10
C'est la flutin de fin !!! Ni trop long, ni trop court, "I hate Fairyland" aura été un bon délire du début à la fin. Pour ceux qui veulent un titre WTF, avec de l'humour à gogo, c'est ici !