Les lectures mangas de la semaine S09E07
-
Et voilà, une nouvelle semaine avec pas mal de nouveautés, deux suites et une remontada fulgurante sur un titre coréen. Je vous laisse découvrir ça !

"City Hunter Rebirth" Vol.1, de Sokura NISHIKI, chez Ki-oon.
Il est tout de même de bon augure de parler un peu d'une série proposée en concours non ?! Parlons donc de "City Hunter Rebirth", un joli coup des éditions Ki-oon, qui propose ce spin-off de l'immense série d'HOJO, "City Hunter". Evidemment l'éditeur profite aussi de la sortie en salle de "Nicky Larson" en salle et surfe sur la vague, c'est de bonne guerre. Le titre nous propose de découvrir l'étrange aventure de Kaori, une quarantenaire, ultra-fan de "City Hunter" depuis son adolescence et qui par un concours de circonstance ultra-bizarre se retrouve projeté dans l'univers du nettoyeur. Voilà, un pitch accrocheur ou non, le fait est que c'est bien opéré et que les premiers chapitres sont plutôt accrocheur. On rappel qu'HOJO valide ce spin-off (bon il valide aussi le film hein...) et que bien évidemment, le titre de NISHIKI est en partie un gros hymne à la série mère. Perso, j'ai été assez partagé sur la lecture, j'ai trouvé que l'univers était extrêmement bien retranscrit, que l'esprit de la série était aussi présent, que se soit les phases comiques, que plus sérieuse et pour cela il faut féliciter NISHIKI. La caractérisation des personnages est celle que l'on connait, on appui bien sur le côté pervers et chevaleresque de Ryo, le côté furie sensible de Kaori. C'est d'ailleurs le même constat concernant les graphismes, on est sur du mimétisme du trait de maître HOJO, même si on parvient tout de même à faire la différence. C'est moins maîtrisé, ça manque parfois de justesse, mais ça respect le matériel de base et essai de coller le plus possible à cela. Bref, on ne peut pas dire l'auteur fait n'importe quoi, bien au contraire. Reste tout de même que l'histoire est assez basique, on ne sait pas trop quelle est le but de la manœuvre (puisqu'on revit certains passages clé du titre) et par moment ça fait quand même titre fait uniquement pour continuer à faire vivre le personnage et son univers. C'est très drôle, mais je reste tout de même un peu déçu de ne pas tendre vers de nouvelles histoires, plutôt que de replonger dans ce qu'on a déjà vu (même si c'est bien fait, amusant et plein de nostalgie). Alors oui, on peut aussi voir d'un côté l'importance que peut revêtir un univers imaginaire pour un lecteur, la place que peuvent prendre des personnages issue de "bouts de papier" et qui parfois peuvent être aussi salvateur qu'une aide "réel". Peut-être que je suis aller trop loin dans la lecture, mais c'était aussi le message que j'ai eu l'impression qu'on voulait faire passer. Je ne sais pas bien ce qu'on veut faire avec cette série, reste que j'ai passé un bon moment de lecture, c'est drôle, l'univers est bien retranscrit et pour le moment j'en suis !
Scénario : 3/5
Graphismes : 3/5
Ma note : 6/10
Quel lecteur n'a jamais rêvé de pouvoir aller dans son manga/comics/roman/serie tv/film et j'en passe préféré ? C'est ce que nous propose "City Hunter Rebirth" ! Le scénario est plutôt léger, graphiquement on est sur du mimétisme d'HOJO, mais la lecture est agréable, pleine d'humour et permet de voir le mythique "City Hunter" sous un autre angle.

"The Breaker" Vol.1 à 10 (FIN), de Jin-Hwan PARK & Keuk-Jin JEON, chez Meian.
Remontada sur "The Breaker", je n'avais pas succombé à l'achat à l'époque de sa parution chez Booken, j'avais préféré attendre de voir où allait l'éditeur....et j'ai plutôt bien fait puisqu'il n'est pas allé bien loin. Les éditions Meian sont ensuite passés par là, reprise de la licence, sortie d'une box avec l'intégrale de la première partie, un artbook, des ex-libris, un poster, bref les gars ont mis les petits plats dans les grands pour fournir un objet de qualité aux lecteurs. Petit problème, c'est que le job est fait seulement en partie, car l'éditeur a récupéré le matos de Booken, même éditions donc. C'est un peu dommage du coup d'avoir des tomes avec le logo de l'ancien éditeur, ainsi que les publicités en fin de volume en rapport avec les sorties de l'époque, c'est un détail, mais quand même. On nous propose de suivre l'arrivée de Chunwoo, nouveau professeur dans un bahut et dragueur invétéré. Il prend malgré lui sous son aile le jeune Shinwoo, un étudiant persécuté qui ne souhaite qu'une chose, devenir fort et protéger ceux qu'il aime. Bien vite les choses prennent une tournure plus complexe et tout part en vrille pour notre plus grand plaisir. Que dire, que dire, j'ai eu l'impression de lire plusieurs titres en même temps, à la croisée de "GTO" et "Enfer & Paradis" on va dire. Le titre part sur un côté comédie avec un Chunwoo mixé entre Onisuka et Ryo Saeba, puis l'histoire prend une autre dimension en s'orientant action castagne, avec un Shinwoo qui m'a beaucoup rappelé le héros de "Enfer & Paradis" (dont j'ai zappé le nom). Alors, ce n'est pas forcément raté, simplement un peu perturbant et l'impression que le titre n'a pas toujours une identité propre, piochant par-ci, par-là ce qui peut être intéressant. Le titre met d'ailleurs un peu de temps à se mettre en route, on tâtonne pas mal avant d'avoir un rythme de croisière et une trame de fond bien dégagée. Il s'agit de la première partie de la licence je le rappel (dont "New Wave" sera la seconde et la troisième débutera cette année) et c'est donc surtout pour poser les bases que nous sommes ici. C'est peut-être ce qui fait le plus défaut à la série d'ailleurs, son démarrage plutôt chaotique et une structure scénaristique qui arrive plutôt tard. Du coup, on tourne beaucoup autour du beau, il y a quelques combats de qualités, avec des chorégraphie intéressantes, mais certains sont par moment trop rapidement bouclés et parfois même non montré au lecteur. A partir du volume six, on sent que le scénario prend forme et probablement qu'avec la seconde partie on montera d'un cran (je vous dirais ça bientôt), seulement pris individuellement, ça prend tout de même un temps fou à trouver son rythme. C'est d'ailleurs le même constat concernant les personnages, j'ai l'impression que les auteurs mettent un bon moment avant de trouver le juste milieu et l'utilisation précise du rôle de chacun. Dommage en partie, parce qu'une fois lancée je trouve que la majeure partie d'entre eux sont plutôt bien bossés. Hormis ça, on trouve pas mal d'humour, de la castagne, de l'émotion et même si parfois c'est cliché, le titre véhicule de bonnes valeurs. Graphiquement, je suis assez fan de ce que propose les auteurs coréens généralement, un trait beaucoup plus épais, plus dynamique et c'est pourquoi quand il s'agit de titres basés action, généralement je sais qu'on va être pas mal. C'est le cas ici encore, dès lors qu'il y a du mouvement, je trouve que les planches prennent une autre dimension, a contrario, quand c'est plus statique elles le sont moins.
Scénario : 2.5/5
Graphismes : 3.5/5
Ma note : 6/10
Une série sur laquelle j'avais fait l'impasse, graphiquement je trouve que les coréen sous toujours au top, question histoire c'est plus compliqué, on a tout de même l'impression d'avoir entre les mains un melting-pot de plusieurs séries et surtout, il ne s'agit que de la première partie. Je pense qu'on devrait avoir quelque chose de plus aboutit et maîtrisé sur la suite "New Wave".

"Edens Zero" Vol.2, de Hiro MASHIMA, chez Pika.
Après un premier volume en demi-teinte, j'avais hâte de voir ce qui allait être proposé dans cette nouvelle salve de chapitre. La déception, c'est le sentiment qui règne après la lecture de ce deuxième tome et j'en viens à me demander si l'auteur n'a pas voulu aller trop vite après la fin de "Fairy Tail". Peut-être que le mangaka aurait du prendre un peu plus de temps avant de revenir avec une nouvelle histoire. Vous savez, histoire de bien bosser le nouveau scénario, créer aussi un manque chez les lecteurs, oublier un peu "Fairy Tail" et proposer à ce moment-là un nouveau titre. Parce que pour le moment, j'ai l'impression dans un premier temps que MASHIMA n'est pas encore totalement détacher de sa précédente série (ni le lecteur d'ailleurs) et dans un deuxième temps qu'il s'est remit directement au boulot, en ayant pas forcément directement pensé à tout dans les moindres détails. Partant de là, on accouche d'un titre qui manque de saveur et dont l'avancée laisse le lecteur dubitatif. On nous parle de problème spatio-temporel, là où d'autres auteurs se cassent la tête, MASHIMA nous explique ni plus, ni moins en quelques cases qu'ici ça ne posera pas de problème et BIM, pourquoi se prendre la tête quand une excuse bidon peut justifier de ne pas avoir à le faire ?! En dehors de ça, les personnages sont exaspérant, l'histoire est pénible à suivre, on cabotine déjà alors qu'on est seulement à quelques chapitres.... Je ne sais pas vraiment se qu'en pense les autres, j'ai vu assez peu de retours sur le titre, peut-être suis-je le seul à avoir ce ressenti, quoi qu'il en soit, le troisième tome scellera pour moi l'avenir de la série dans ma mangathéque.
Scénario : 2.5/5
Graphismes : 3/5
Ma note : 5.5/10
Second opus et "Edens Zero" ne parvient toujours pas à me convaincre. Quand même un gars comme MASHIMA, j'attend beaucoup plus de cette auteur que ce qu'il propose ici. Je me demande s'il n'a pas voulu aller trop vite en reprenant le crayon aussi vite derrière "Fairy Tail". Attention à ne pas confondre vitesse et précipitation, comme dirait l'autre.

"Soft Metal Vampire" Vol.1, de Hiroki ENDO, chez Casterman.
A défaut de son voisin du dessus, voici un mangaka que l'on avait pas revu depuis un bon moment en France. Il faut dire qu'il a eu la malchance d'être édité chez Panini, on a donc pu avoir l'intégralité de la série "Eden" (à la bonne vieille époque) en revanche pour "All Rounder Meguru", la série a vite été mise au oubliette avant d'être interrompue tout simplement. C'est donc chez les éditions Casterman qu'il revient avec sa dernière série en date, "Soft Metal Vampire", une série qui totalisera six volumes. Ce que j'apprécie chez cet éditeur, c'est qu'il ne sort pas des masses de titres, mais qu'on a toujours droit à des séries originales, alors certes ce n'est pas forcément des hits en puissance qui écrase tout niveau vente, mais au moins c'est qualitatif et l'on passe la plupart du temps un bon moment de lecture. Donc, ce nouveau titre nous narre l'histoire de Miika qui alors qu'elle vient d'avoir 16 ans se retrouve au milieu d'un conflit qui l'a dépasse. En effet, dans son monde les vampires utilise la terre comme garde-manger et doivent faire face à quelques poches de résistances. Entre vampire, dhampires (humain/vampire), humains,loup-garous et autres joyeusetés, le salut viendra peut-être de la jeune fille capable de contrôle un élément hautement important, l'argent ! On est vite mis dans le bain, pas le temps de se poser des questions, tout démarre à la vitesse de l'éclair et les explications viennent au fur et à mesure, posant le lecteur au même niveau que l’héroïne dont il va suivre les aventures. Plus on avance, plus le voile se lève, on comprend mieux de quoi il en retourne, les enjeux, mais aussi l'univers dans lequel on va évoluer. La narration est bien rythmé, on est rapidement pris dedans et le mangaka vient nous surprendre avec des affrontements intéressant, en effet, il chaque combattant à des spécificités (comme partout me direz-vous), mais des spécificités utilisant le tableau périodique des éléments (mais si le tableau avec O pour Oxygène, Fe pour Fer etc...). Une idée originale et qui fait effet, certains éléments étant plus faible fasse à d'autres, alors que d'autres n'auront aucun effet. Perso, j'ai trouvé ça vraiment intéressant et il n'y a qu'à voir l'utilisation proposée dans les chapitres pour comprendre qu'on peut aisément avoir une tournure des plus sympathique pour la suite. Si du côté de l'histoire, j'ai trouvé ça plutôt bien construit et efficace, la caractérisation des personnages laisse un peu à désirer à mon sens. Aucun ne sort vraiment du lot, c'est peut-être le point faible notable que je mettrais au titre. Ça, et son côté "atypique" qui fait qu'on a un titre vraiment à part et pas forcément facile d'accès pour le premier lecteur venu. Visuellement, le trait d'ENDO est efficace, le découpage est bon, les phases d'action plus que correct, on comprend toujours ce qui nous est décrit et l'auteur ne se fixe aucune limite, nudité ou violence, s'il le faut, il en met ! Reste que, j'ai toujours trouvé son chara-design un peu trop simpliste et maintenant encore c'est le même effet.
Scénario : 3.5/5
Graphismes : 3/5
Ma note : 6.5/10
Le genre de titre qui est un ovni, ENDO est un auteur à part et il propose des titres à part. C'est simplement différent de ce qu'on a l'habitude de voir, j'étais pas prêt. Pas sûr que la tentative de l'auteur séduise beaucoup en France, c'est bien dommage car je trouve qu'on a vraiment quelque chose de différent, l'histoire est propose, c'est recherché et toujours bien sympa graphiquement.

"Laughter in the end of the world" OS, de Yellow TANABE, chez Shiba Edition.
Orphelin depuis la bombe qu'était "Kekkaishi" (chez Pika) de cette talentueuse autrice qu'est Yellow TANABE, il aura fallut attendre cinq ans, avant de la voir revenir sur la pointe des pieds. Bon, pour la défense des éditeurs français, il faut aussi avouer que la mangaka n'a pas fait grand chose depuis, nous avons deux one-shot dont celui dont on parlera dans quelques instants et une nouvelle série en cours de parution "Birdmen" (qui compte déjà 13 tomes). Cependant c'est un éditeur tout frais, tout beau qui s'aventure sur le terrain, puisqu'il s'agit de Shiba Edition, dont il s'agira de la première publication. "Laughter in the end of the world" (ouai le titre est long, mais c'est comme ça) débarquera bientôt en librairie (le 23/05/19, je ferais un rappel le moment venu), mais est dispo via Ulule (avec plein de goodies sympa) depuis le premier février (et il n'aura même pas fallu 24h pour atteindre sa cagnotte). Le titre nous décrit le monde tel qu'il est après l'apparition du démon blanc, ayant fait beaucoup de dégâts et créer dans son sillage des démons. L'histoire prend place dans un village justement sous le joug de l'un de ses démons, jusqu'au jour où un autre démon apparaît et dit pouvoir les en débarrassé. Comment ? Tout simplement car il est un dévoreur de démon ! L'histoire n'est même pas compliquée, même plutôt facile d'accès pour le lecteur néophyte ou non. Dans un premier temps, quel délice de retrouver le coup de crayon de l'autrice ! J'avais presque oublié à quel point je l'adore, ce trait détaillé, fin, un peu rondouillard. Aussi bien à l'aise que dans les phases plus statiques, elle ne manque pas une occasion pour nous sortir des planches de haute-volée ! On retrouve aussi son boulot toujours énorme sur la retranscription des émotions, j'aime vraiment beaucoup sa façon de procéder. Que dire ensuite sur l'histoire, s'agissant d'un one-shot, il faut tout de même en tenir compte, notamment sur le final, qui s'achève de façon abrupte et qui aurait très bien pu poursuivre sur une sérialisation. La mangakatte délivre un fort joli message avec son titre, prônant des valeurs qu'elle défend habituellement, la tolérance, l'acceptation de soi, la famille, mais aussi la foi etc... Perso, j'adhère pas mal, parce que c'est fait d'une façon j'irais pas dire différente car sur un one-shot c'est compliqué, mais en douceur. On sent bien qu'elle ne force à aucun moment, sur certain titre on sent que l'auteur martèle certaines choses, quitte à tomber dans le pathos ou trop en faire. TANABE livre son message de façon plus simple, plus naturel. Si l'histoire s'y prête beaucoup, c'est aussi grâce aux personnages qui prennent rapidement de l'épaisseur en un temps record. Ce n'est déjà pas aisé de faire des personnages attachants, ça l'est encore moins avec un nombre de page aussi restreint. Le lien frère/sœur est bien exploité, à aucun moment on ne tombe dans le pathos et bien au contraire, c'est fait par petites touches avec parcimonie tout au long du récit. Sur une histoire plutôt simpliste l'autrice parvient plusieurs fois à proposer des retournements de situation assez efficace et qui apporte un vrai plus à la lecture. Par ailleurs, si il n'y a pas des masses d'action, je trouve qu'on a entre les mains un ouvrage bien rythmé, très fluide et justement les quelques phases d'action prouvent que l'autrice n'a rien perdu de son talent ! Concernant l'édition, puisqu'il s'agit tout de même du premier titre de l'éditeur, j'ai trouvé ça dans la moyenne de ce qui se fait. Le papier est correct, l'impression ne bave pas, la traduction bonne, j'ai un peu regretté la couleur utilisé sur le titre en couverture qui ne fait pas bien ressortir justement le titre, mais à la limite c'est un détail. Honnêtement, j'espère que ça encouragera un éditeur (voir Shiba Edition) à foncer pour publier "Birdmen".
Scénario : 4.5/5
Graphismes : 4.5/5
Ma note : 9/10
Pfffff qu'est-ce qu'elle m'avait manqué cette autrice, alors ok, il s'agit juste d'un one-shot, mais c'est avec grand plaisir et non sans hâte que je me suis régalé de ces quelques chapitres. Le message est beau, les dessins le sont tout autant et elle est toujours aussi douée pour donner vie à ses personnages et à pondre des histoires savoureuses !! Espérons que ça ouvre la porte à un retour d'une de ses séries en France !!

"Bob & Blörb" Vol.1, de Jeff LEGRAND & Geoffrey CHAMPIN, auto-édité.
Parfois, on me contact aussi pour des tests plutôt surprenant à l'image de "Bob & Blörb", un projet mené en indépendant par deux auteurs français. Le titre se veut très axé comique, il n'y a qu'à voir la couverture pour s'en faire une idée. Alors qu'il faut le tour de la galaxie à la recherche de grands sages, Bob décide après avoir exploré la planète Blarps de se diriger vers la Terre. Off course, son départ ne se fait pas sans avoir kidnappé Blörb, une extraterrestre de cette planète. L'arrivée sur Terre est mouvementé et le parcours pour toucher au but sera semé d’embûches ! Moi, j'aime beaucoup le made in France, c'est pourquoi je saute toujours sur l'occasion quand ce genre d'opportunités se présentent. Maintenant, la tâche n'en est pas moins ardue et il ne faut pas être laxiste pour autant. Tout d'abord, les deux garnements ont choisi de s'attaquer à un style hautement complexe, puisque les titres comiques sont tout de même les plus compliqué à gérer, faire rire ce n'est pas évident et encore moins continuellement. Le point fort du titre, c'est que l'univers et les personnages sont plutôt accessibles et sympa à suivre. Cependant, l'histoire, le rythme, la caractérisation, l'humour et la fluidité, ça peut (et doit) encore être bossé. Le constat est le même sur la partie graphique, les bases sont là, mais clairement il faut hausser le niveau pour frapper fort, sortir du lot et proposer des planches qui claquent sa maman. Au final, on a un titre intéressant, avec de bonnes idées, de bonnes bases, mais qui à mon gout, reste tout de même encore à l'état d'embryon et les auteurs doivent se perfectionner dans leur domaine. Quoi qu'il en soit c'est encourageant et l'initiative me plait bien.
Scénario : 2.5/5
Graphismes : 2.5/5
Ma note : 5/10
Petit production indé, "Bob & Blörb" est doté d'un univers original, mais l'ensemble reste tout de même encore trop "artisanale" pour faire mouche. Il y a encore du boulot pour entrer dans la cour des grands, cependant ça reste encourageant !

"Fire Force" Vol.9, d'Atsushi OHKUBO, chez Kana.
Le temps file à une vitesse mes bichons, "Fire Force" s'approche déjà de la dizaine de volume, c'est ouf. Mon avis sur ce volume sera somme toute assez rapide, puisqu'il s'agit d'un tome où l'action est au centre de tout et donc par défaut, la lecture est assez rapide et je ne m'amuserais pas à vous détailler les différents combats, les vainqueurs etc etc... Donc, que nous donne ce volume ? Perso, j'ai trouvé que le mangaka avait fait dans l'efficacité, articulant son tome autour des différents combats et proposant de switcher à chaque fois de l'un à l'autre et vice versa. Car même si on est au coeur de l'action, des combats peuvent vite devenir statique si l'on s'attarde trop sur X ou Y jusqu'au bout d'un traite, avant de se tourner alors vers le suivant. Non, ici c'est dynamique, toujours en mouvement, on bascule sans problème de l'un à l'autre et ça apporte vraiment du rythme et on ne perd pas en fluidité lors de la lecture. Si dans l'ensemble le tome m'a convaincu, certains points sont tout de même venus obscurcir le tableau. Dans un premier temps, j'ai été déçu par la tournure qu'à pris le combat de Maki, qui a tourné à la mascarade autour d'un fan-service que je trouvais mal venue à ce moment-là. En fait, j'ai bien compris le délire autour du personnage, qui dans l'absolue ne me dérange pas, en revanche faire tourner son combat autour de ça, j'ai trouvé que ça ne mettait pas du tout en valeur le personnage et que ça l'avait plutôt desservit (genre la victoire est un coup de chance et due uniquement à l'apport du fan-service). C'est plutôt dommage car son personnage à du potentiel et là pour le coup n'est pas traiter à sa juste valeur. Par ailleurs, j'aurais aimé être un peu surpris par les choix d'OHKUBO concernant les issues des affrontements justement. Si les déroulements attisent la curiosité et l'intérêt de lecteur (sortant un peu du lot avec chacun sa façon de se battre), le résultat est au final sans surprises et j'aurais bien aimé avoir quelques retournements de situations à ce niveau-là. La fin de ce neuvième tome, laisse présager du très lourd pour fêter le dixième et j'ai donc grande hâte de voir ça !!
Scénario : 3/5
Graphismes : 4.5/5
Ma note : 7.5/10
Un neuvième opus efficace et riche en action. Par contre, un peu déçu du fan-service incorporé qui n'a selon moi pas sa place et dessert le personnage en question, j'espère qu'on ne reverra plus ça à l'avenir.