Les lectures comics de la semaine S08E29

Voilà, dernier article avant de partir en vacances, profitez en bien les amis !!

 

"Méto" Vol.1, de GREVET / LYLIAN / NESMO / LEROLLE, chez Glénat.

Adaptation de la trilogie d'Yves GREVET, "Méto" débarque pour un premier volume (sur trois) d'une version comics, dans la toute nouvelle collection Log-In de l'éditeur. Une chose est sûre, je ne connaissais pas "Méto" auparavant, mais ce premier tome m'a bien donné envie de me pencher sur les romans. C'est d'ailleurs très malin de placer cette adaptation dans cette collection, puisque c'est exactement la tranche d'âge de lecteur qu'elle vise à savoir "young adult". Soixante-cinq ados (dont Méto) sont éduqués à la dur, par les César. Pourquoi ? Dans quel but ? Personne nul ne le sait, la seule chose qui est certaine, c'est qu'il vaut mieux ne pas faire de vague et suivre les consignes très strictes des César. Le quotidien bien huilé de Méto pourrait être mis à mal par un nouveau venu dans "la maison", un nouveau venu qui sera placé directement sous sa responsabilité. Voilà un pitch des plus intriguant et la lecture l'est toute autant, un scénario bien ficelé, mais qui ne laisse pas filtrer beaucoup d'indices, hormis ceux qu'on veut bien nous donner. C'est donc par l'intermédiaire de Méto que nous découvrons cet univers, cantonné (pour le moment) à "la maison", un lieu dont on ignore la localisation, mais aussi le but. L'effet est quasi-immédiat, puisque moins l'on en sait, plus l'on a envie de poursuivre la lecture et découvrir le pourquoi du comment. Méto est pour ainsi dire le seul personnage vraiment développer, même si quelques autres sont réguliers, on est vraiment concentré sur lui et sur l'immense amas de mystère qui entoure pratiquement tout dans ce premier volume. Méto est d'ailleurs un personnage assez simple, très  discipliné, il ne fait pas de vague, mais cela ne veut pas dire pour autant qu'il n'est pas à la recherche de la vérité. Evidemment plusieurs difficultés vont se dresser devant lui, au fur et à mesure qu'il avancera dans sa quête de vérité. On arrive assez facilement jusqu'au dernières pages, bien qu'il n'y est pas d'action à foison durant la lecture. Perso, c'est un gage de qualité, quand des auteurs parviennent à me faire avancer dans la lecture sans avoir à user et abuser d'artifices. On retrouve au delà de ça plusieurs thème de fond, le sens de la vie, mais aussi le côté disciplinaire, le fait d'ailleurs de laisser planer une grosse part de mystère la-dessus n'est que plus jouissif puisque cela laisse supputer encore plus de notre côté. Je ne peux hélas pas faire de comparatif avec la version roman, ne l'ayant pas lu, difficile donc de dire si tout est bien retranscrit et respecté. Visuellement, j'ai trouvé que Nesmo parvenait plutôt bien à s'en sortir. Je rappel que l'intégralité du volume prend place dans "la maison", on aurait pu craindre une redondance dans les décors, j'ai trouvé que bien au contraire, le dessinateur était parvenu à imprégner pas mal de variante sur l'ensemble et c'est vraiment très agréable. 

Pour moi, "Méto" doit être le fer de lance de cette collection Log-In, ni plus, ni moins ! On aurait difficilement pu taper plus dans le mille qu'avec cette adaptation qui est déjà un best-seller sur le lectorat visé. L'univers est mystérieux, on découvre un personnage charismatique, c'est vraiment très prenant, on y trouve du fond, les dessins sont plutôt bons et le récit n'ira pas au-delà des trois volumes (comme pour les romans). Vraiment une bonne pioche de la part de l'éditeur !

 

"Suicide Squad Rebirth" Vol.4, de COLLECTIF, chez Urban Comics.

La team de super-vilains la plus connues du monde des comics est de retour pour un quatrième opus, qui je l'espère sera un poil mieux que le précédent. Nouvelle salve de chapitre, qui met cette fois Zod très en avant, il rodait dans les parages depuis le premier volume, Waller est prête à tout pour le faire intégrer la Suicide Squad, même à lui implanter une bombe de kryptonite dans le crane. Evidemment tout ne sera pas si simple et une fois de plus l'équipe aura fort à faire. C'est pas trop tôt de trouver une utilité au personnage de Zod dont on nous rabâche à chaque occasion qu'il est dans le coin, ce quatrième tome nous propose donc de voir l'homme de Krypton être sous les ordres de Waller et effectuer une mission avec le Squad, avant de partir en vrille (mais on l'avait vu venir ça). Pas forcément la plus mauvaise idée que j'ai lu, mais pas non plus celle qui aura été utilisée de la meilleure des façons. En fait, j'ai même trouvé que c'était assez mou dans l'ensemble, on parle quand même d'un événement teaser depuis plusieurs chapitres et après lecture, on a juste envie de dire tout ça pour ça ?! En parallèle, on retrouve les habituelles trahisons, mais aussi des disparitions, des changements de chef à la tête de l'équipe. D'ailleurs, le choix de mettre Harley en chef du Squad on en parle ?! J'ai surtout eu l'impression que l'on surfait sur la côte de popularité du personnage pour la mettre encore plus en avant, alors que dans le fond, il y avait pas mal de prétendant plus potable. 

Les tomes passent et les qualités et défauts restent les même. "Suicide Squad Rebirth", ne parviendra probablement jamais à faire autre chose, il est certain que nous avons entre les mains un bon projets "fight and fun", ça fait le job en tant que divertissement et c'est peut-être mieux ainsi. Quoi qu'il en soit, les grandes heures de la série sont maintenant bien lointaine et je doute qu'on puisse revenir à la fraîcheur des débuts. Ce que veulent désormais les lecteurs de la série, c'est des bonnes punchlines et de la castagne avec la meilleure team de super-vilains !

 

"Locke & Key" Vol.1 & 3, de Joe HILL & Gabriel RODRIGUEZ, chez Hi Comics. 

J'étais totalement passé aux travers de la série "Locke & Key" jusqu'à présent. L'intégrale de la série était disponible jusqu'à présent via les éditions Milady, avant que Hi Comics récupère le butin et décide de rééditer à son tour les six volumes de cette saga. A raison d'un volume par mois, nous devrions en voir le bout en octobre prochain, pour l'heure, je table uniquement sur les trois premiers volumes. Après le meurtre brutale de leur père, Tyler, Kinsey, Bode et leur mère change de décors et partent vivre dans le manoir de leur oncle, Keyhouse. L'occasion de repartir de zéro, ou presque, bien rapidement, les enfants découvrent de mystérieuses clés aux propriétés étranges, tout devient alors encore plus bizarre dans leurs vies, mystères et terreur vont s'y entremêler ! Perso, je connais Joe HILL avant tout pour ses romans (bien souvent géniaux), mais c'est aussi ce qui a fait peser la balance au moment de foncer sur la série. C'était compliqué de ne pas succomber, il faut dire que l'auteur est assez barré et je sais qu'il sait toujours trouvé le juste milieu entre son histoire, ses idées farfelues et son humour bien souvent noir. Il change peut-être de support, mais ses habitudes restent les même et c'est donc tout naturellement que j'ai retrouver les ingrédients qui font que j'apprécie énormément cette auteur. J'aime beaucoup ce genre d'histoire, où l'on croit tout comprendre et finalement au fur et à mesure que l'histoire avance, on comprend qu'en fait nous n'avons pas encore toutes les clés en main (#humour). Le récit est habilement construit, c'est bien rythmé, même quand il n'y a pas trop d'action, il y a finalement toujours quelque chose à se mettre sous la dent ce qui rend la lecture assez agréable et les pages défilent comme un rien (j'ai boulotté les trois tomes à la suite). La galerie de personnage est solide, chaque personnage à son importance, son heure de gloire, le background est solide, on découvre petit à petit ce qui se cache dans la tête de chacun (au sens propre du terme lol), non vraiment c'est très solide et l'auteur parvient bien a attiser la curiosité de son lecteur. Les personnages qui restent d'ailleurs très humain dans leur comportement, même si parfois ça semble assez malsain. Typiquement le genre de récit à tiroir qui te sort toujours de nouvelles intrigues et qui n'en fini pas de te surprendre lors de la lecture. De plus, je le disais plus haut, on retrouve une bonne dose d'humour noir, chose que le scénariste affectionne et forcément il ne s'en prive pas. Par ailleurs, on flirte pas mal, avec un côté horrifique, l'ambiance est plutôt dérangeante et sanglante par moment, pour le plus grand plaisir du lecteur. On retrouve RODRIGUEZ (#PereEtFils LOL) aux manettes graphiques, et clairement le chilien est au top, il parvient à s'adapter sans problème à l'intrigue ouffissime que lui propose HILL. Forcément, on tombe dès lors sur des planches aux ambiances différentes, tantôt sombre, tantôt colorées, jamais too much et visant toujours juste. 

Mieux vaut tard que jamais comme on dit, déjà merci à Hi Comics pour la réédition de ce bon titre qu'est "Locke & Key". Très grosse série, avec un Joe HILL très en forme, proposant un scénario totalement fou, un univers a part entière, des personnages bien soignés, de l'humour noir, des mystéres, des rebondissements, du sang et de l'horreur. Moi j'achète, mille fois même !

 

"Nailbiter" Vol.5 & 6 (FIN), de Mike HENDERSON & Joshua WILLIAMSON, chez Glénat.

On termine la semaine de lecture comics encore avec du sanglant, puisque c'est l'heure de retrouver "Nailbiter" pour sa conclusion. J'avais gardé de côté le cinquième opus pour pouvoir boucler la série en beauté, mais aussi parce que le quatrième opus c'était un peu trop écarté de la trame principale, perdant un peu de son intérêt à mon gout. Fort heureusement, les deux derniers opus viennent rehausser le niveau et apporter des réponses à nos interrogations. Point déjà positif, on ne termine pas la série sur une fausse note et les auteurs prennent vraiment le soin de bien tout résoudre. Forcément à quelques chapitres de la conclusion, il était important de revenir vers la trame principale, de bien boucler l'histoire de chaque personnage que l'on avait croisé (ou presque) et surtout d'offrir un gros final qui claque aux lecteurs. De ce point de vu là, clairement le marché est bien remplit, on atteint un bon équilibre entre parlote et action et surtout que dire de l'ensemble du fameux plan "White Chapel". Dans le fond, on le sait, les sérial-killers restent un vraie énigme encore maintenant, parfois fascinant, souvent effrayant, le nombre d'études qui visent à essayer de comprendre ce phénomène sociétal. Du coup, c'est intéressant à suivre, même si ça reste très éloigné de la vérité et souvent farfelu. Visuellement, je suis assez fan du découpage qu'opère HENDERSON  sur ses planches, je trouve qu'il parvient à rendre l'ensemble très dynamique, tout en gardant l'ambiance dérangeante intacte. 

Le titre d'HENDERSON & WILLIAMSON, qui aura alterné le bon et le moins bon, "Nailbiter" reste cependant une bonne lecture dans son ensemble. Un scénario bien ficelé, bien qu'allant un peu loin parfois, les derniers volumes rattachent les wagons pour finir en beauté. Une série qui aura mis en avant le "phénomène" des sérial-killers et tenter d'apporter des éléments d'explications sur le pourquoi du comment. Graphiquement, la série aura été solide tout du long, constante sur la qualité et proposant plusieurs planches de qualités avec un dynamisme agréable. Plutôt donc satisfait, pour ceux qui aiment les histoire de sérial-killer, un comics pas trop long et qui saura vous faire frisonner. 

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