Les lectures mangas de la semaine S08E16

Quoi de beau cette semaine rayon mangasse les amis ?! Me concernant, je vous propose de tester trois nouveaux lancements (dont un OS), des suites (dont une que je vais mettre en stand-by). 

"Ayanashi" Vol.1, de Yukihiro KAJIMOTO, chez Glénat.

On démarre la semaine en douceur, avec un nouveau lancement manga chez Glénat, "Ayanashi", une série de Yukihiro KAJIMOTO, un nouveau venue dont c'est le premier titre. La série est toujours en cours de parution et compte pour le moment seulement trois volumes. Une couverture sombre, mystérieuse, une lame enflammée, un hibou, difficile de prédire la qualité du titre avec ces seules informations. Du coup, regardons du côté du pitch, des humains destinés à vivre sous terre pour échappé à des créatures, face à elles  les Ayanashi veille aux grains ! C'est ainsi que l'on fait connaissance avec Holo, qui tente de mettre la main sur "le borgne" la créature responsable de la mort de son frère. On ne va pas ce mentir, l'histoire n'est pas folle, sans être déjà-vu, ça reste assez basique et finalement assez prévisible même pour le moment. Mais, cela ne veut rien dire, encore une fois, tout dépend du talent de l'auteur et de sa capacité à rendre intéressante son histoire et ses personnages. Sur l'ambiance globale du titre, "Ayanashi" me rappel un peu "Letter Bee" (chez Kana), pas tellement sur la forme, mais sur le fond, avec beaucoup de paysage rocailleux, des créatures, pas de scènes de jour, beaucoup de contraste entre lumière et ténèbres. Une série que j'affectionnais beaucoup d'ailleurs, donc, c'est vrai que retrouver aux travers de ce premier volume de KAJIMOTO, un esprit s'en rapprochant ça m'a plutôt fait plaisir. Posant les bases de son univers, présenter les différents personnages et organisations, bref un tome d'introduction, qui au final ne donne pas d'indications directes concernant la suite de la série. L'ensemble est jusqu'à présent plaisant à découvrir, il y a de bonnes possibilités à exploiter, je doute qu'on s'arrête à une bête histoire de vengeance, on devrait voir nettement plus loin sur les tomes à venir. Au final, j'aime plutôt bien ces petites séries sans prétentions, qui font le job et qui parviennent à offrir un bon moment de lecture. Concernant l'aspect graphique, mi-figue, mi-raisin, je le trouve qu'il manque un peu de caractère au trait de l'auteur pour vraiment tout casser. La maîtrise est bonne, les décors corrects (même si beaucoup de roches), les personnages agréables à l’œil, maintenant il faudrait hausser le niveau pour passer un palier supplémentaire. 

A l'instar des éditions Kana, Glénat tente encore et toujours de surprendre ses lecteurs en proposant des titres pas forcément "vendeurs" de prime abord. "Ayanashi" fait partie de cette catégorie, un petit shonen sans prétentions, mais dont l'auteur parvient à faire ressortir le meilleur et qui offre donc un vrai bon moment de lecture. Il faudra confirmer et s'affirmer dans les prochains volumes, mais les bases sont bonnes en tout cas !

"One-Punch Man" Vol.10, de Yusuke MURATA et ONE, chez Kurokawa.

Je crois qu'avec ce dixième opus, il est temps de faire un petit bilan. "OPM", le titre avait débarqué en frappant très fort durant l'année 2016, armé d'une bonne promotion, d'une réputation et d'une très grosse hype. Toujours est-il qu'à force d'en avoir entendu parlé encore et encore, j'étais un peu dubitatif après la lecture des premiers volumes. Oui le titre est marrant, oui, c'est beau, "Reborn" (chez Glénat) avait posé ses bases de la même façon, en proposant des histoires qui mettant en place le décors, les personnages, avant de basculer sur une trame plus durable (après 6 ou 7 tomes). Le soucis c'est qu'au bout de dix volumes, on est toujours au point de départ et sans trop avoir de but. Il n'y a qu'à voir les ventes qui s'érodent au fil des volumes (contrairement à "MHA" chez Ki-oon qui fait la courbe inverse), la hype qui entoure le titre n'étant visiblement pas un atout sur la durée, surtout si les auteurs ne bougent pas le petit doigts pour mettre en place du fond et une trame solide. C'est très dommage parce que dans le fond il y a beaucoup de personnage que j'apprécie, l'histoire en elle-même avait du potentielle et graphiquement c'est efficace, mais on passe à côté de tout restant juste sur ses acquis sans chercher à aller plus loin. Perso, je pense que c'est à l'heure le titre le plus sur-côté que j'ai eu l'occasion de lire et ça me fait mal de le dire car je trouve les auteurs très bon. 

Au bout de dix volumes, j'ai envie de dire, tout ça pour ça ?! Autant de bruit et de promotion, pour finalement ne rien produire de vraiment solide. J'ai fait par le passé sur plusieurs séries l'erreur de poursuivre avec un espoir d'amélioration, parce que graphiquement c'était sympa, mais ça c'était avant. Je pense que dix tomes vu le prix d'un manga, c'est déjà énorme, la série basculera en stand-by désormais pour ma part, si j'ai écho d'une amélioration dans le futur je retenterais peut-être en occasion, dans le cas contraire ils finiront en occasion justement. 

"Fire Punch" Vol.5, de Tatsuki FUJIMOTO, chez Kazé.

Pour faire passer la pilule, quoi de mieux qu'un petit "Fire Punch" ?! Voilà un auteur qui est au taquet dans son titre et qui donne le maximum pour rendre la lecture surprenante à chaque nouvel opus ! Non, mais c'est véridique, je crois que c'est la série sur laquelle, je ne sais jamais à quoi m'attendre et ça continue après pourtant cinq volumes. L'exemple inverse de la série dessus, FUJIMOTO enchaîne les volumes et pourtant, impossible de deviner la direction de l'histoire, ni même ce qui nous attends à chaque nouvelle parution. Sur la tête de tata Simone qu'on frôle clairement la perfection pour le moment, impossible de dire le contraire, quand tu rend cinq copies différentes et qu'à chaque fois tu récoltes de bonnes critiques, c'est forcément que t'es talentueux où qu'il faut te mettre à jouer au Loto (visiblement il est chaud pour continuer dans le manga). Ce nouveau volume fait donc suite au départ de XXX , qu'Agni tente de retenir comme il peut, avec des arguments qui sonnent juste, mais y parviendra-t-il mystère et boule de...feu (#Kilécon) ?! Une nouvelle fois, le récit apporte de nouveaux sujet de réflexion, toujours suivant cette quête de vengeance, mais aussi la rédemption, la notion de justice, la fin justifie-t-elle les moyens ?! Le titre est vraiment intéressant à ce niveau-là puisqu'il pourrait presque nous faire changer d'avis à chaque nouveau volume. C'est en tout cas le cas pour ses personnages qui évoluent au fil des chapitres, entre remise en question et éléments perturbateurs. En terme de scénario on est quand même vraiment très bien, c'est maîtrise du début à la fin et je trouve fantastique cette capacité qu'à l'auteur à renouveler son récit ça semble si facile (et il nous explique que c'est loin d'être le cas en fin de tome). Perso, le seul bémol que j'aurais, c'est le trait qui fait parfois un peu brouillon et qui n'est pas toujours très accessible pour tous. Après, je pense que l'on s'y fait et surtout c'est pas non plus affreux. Mention spéciale pour la couverture, qui en plus d'être sublime fait écho à celle du tome précédent et qui prend vraiment tout son sens durant la lecture. Le bonus de fin est génial, rencontre croisée entre l'auteur et SAMURA ("L'habitant de l'infini" chez Casterman et "Born to be on air" chez Pika), j'adore ce genre de blabla, on apprend vraiment beaucoup de chose. Par la même occasion, les deux proposent de nous faire suivre la construction d'une illustrations faites à quatre mains. 

Quel tome (#Pouloulou) !! FUJIMOTO, débarque et est entrain de signer un série de feu (#HUMOUR) sur tout les plans !! Chaque tome est une nouvelle claque et une claque différente à chaque fois en plus. Le gars ce ballade en slip dans le game, même nu tient comme son héros (#OKLM) ! C'est fou, je me demande s'il va pas nous claquer un perfect, parce qu'on est pas très loin de la fin et je crois qu'il a les capacités pour nous servir encore trois tomes du même niveau. 

"King of Eden" Vol.2, de Takashi NAGASAKI & IGNITO, chez Ki-oon.

C'était l'une des grosses sorties de ce début 2018, l'une des premières bonnes sorties, sera-t-elle avec son second opus l'une des premières confirmations de l'année ?! Le binôme d'auteurs est de retour donc pour une nouvelle rafale de chapitre horrifique, de quoi nous faire trembler dans nos chaussons ! Le premier volume était efficace, mais restait dans l'ensemble très introductif, ce nouveau tome semble enfin laisser place à l'histoire et permet d'avancer dans la trame, mais aussi d'offrir son lot d'action et de sang (et ça on aime). Comme souvent sur ce genre de récit, c'est assez compliqué de ne pas spoiler en écrivant l'article, je risque d'être assez concis du coup. Je trouve qu'on ressent bien la patte de NAGASAKI sur l'histoire, à peine démarré que le scénariste nous joue déjà de sales tours, avec des retournements de situations, des faux semblants et autres coups de Trafalgar (#OnePiece). On le reconnait aussi à sa façon d'entre mêler habilement les différentes époques, basculant entre les protagonistes, les lieux, les époques et c'est toujours un vrai plus, même s'il faut pas lâcher l'intrigue d'une semelle pour ne pas s'y perdre. Certes, celle de "King of Eden" est moins complexe que celle de "Billy Bat" (chez Pika) mais ça peut vite partir en vrille quand on connait le bonhomme. Visuellement, je trouve IGNITO toujours efficace, par moment je trouve même des faux airs d'URASAWA dans son style. Fort heureusement il garde sa propre identique artistique et il s'agit vraiment de petites touches. 

Je pense que l'on peut-être rassuré pour la suite, "King of Eden" confirme son bon démarrage. Un second volume plus vivant, plus nerveux et qui laisse entrevoir une histoire diabolique comme sait le faire NAGASAKI. De plus le coup de crayon d'IGNITO appuie bien l'ambiance sombre et horrifique et je crois que c'est l'effet escompté non ?!

"Prison Lab" Vol.1, de KANTETSU & Chiho MINASE, chez Panini.

Il y a vraiment une recrudescence des titres Panini dans ma mangathéque depuis quelques temps. Je le dis à chaque fois, mais ce n'est clairement pas l'éditeur le plus apprécié en France (à juste titre), mais je trouve qu'ils font pas mal d'efforts pour améliorer les choses depuis maintenant une année je pense. En revanche, je trouve toujours leurs communications catastrophique, tout comme la façon de promouvoir leur titre. Les gars, comme vous voulez vendre tes mangas si tu n'en parle pas et que tu ne fais même pas l'effort de relayer les articles des gens qui en parlent positivement ?! Je ne parle même pas de nous, mais j'ai vu des articles géniaux sur certaines séries du catalogue et vous ne prenez même pas le temps de relayer. Moi, je veux bien, mais faut pas pleurer après si les ventes sont catastrophiques et que tout le monde vous descend sur votre comm. C'était la petite parenthèse, mais pour le coup, intéressons nous à "Prison Lab", qui s'annonce comme étant un survival, l'ouragan étant passé, on peut plus facilement identifier ces derniers et surtout qualitativement je trouve qu'on y gagne. MINASE et KANTETSU nous propose donc leur première collaboration, débutant plus ou moins tout deux dans le milieu, je trouve que ce premier essai n'est pas dégueu du tout. L'histoire met en place un "jeu" qui propose à certaine personne de pouvoir devenir le bourreau de qui ils veulent. Pendant un mois entier ils peuvent faire subir à leur "victime" ce qu'ils veulent, mais ils ne doivent en aucun cas être démasqué. Voilà qui est grossièrement résumé, je n'irais pas vous spoiler et ni entrer dans les détails. Le jeu est évidement régit par plusieurs règles (sinon ce n'est pas intéressant) que les personnages eux-même découvre un peu au compte-gouttes. Là où MINASE est malin sur son scénario, c'est qu'il ne dévoile pas l'entièreté du tableau et semble même (comme on s'en aperçoit durant la lecture) cacher un jeu plus complexe qu'il n'y parait et qui devrait je pense surprendre agréablement les lecteurs. Les personnages ne sont pas forcément très originaux, même plutôt clichés, mais c'est surtout l'évolution de ses derniers qui va être intéressant à suivre durant la lecture. Plusieurs camps, bourreau, victimes et observateurs, quelles seront les rôles que chacun jouera dans le futur ?! Quelle sera la finalité ? Vraiment, je pense que la matériel de base possède un bon potentiel. Si certains passages sont clairement durs, j'ai apprécié le fait de ne pas trouver de fan-service intempestif dans ce premier volume. Pour être honnête il n'y en a même pas, alors qu'il aurait été aisé d'y céder pour les auteurs vu le contexte. Graphiquement KANTETSU n'est pas le meilleur, cependant, je trouve que sur un survival, son trait me semble suffisamment efficace pour faire mouche. Il parvient bien à décrire les émotions des personnages, les quelques scènes sanglantes sont retranscrites sans détours, pour le reste les décors changent relativement peu mais sont efficaces. 

Nouveau lancement pour l'éditeur italien, qui tente un survival et qui nous propose ma foi un contenue assez bon à mon gout. L'intrigue à tiroir risque de nous réserve de bonnes surprises pour les prochains volumes, partant de là j'attends vraiment de voir pour un avis définitif. De plus, je sens que l'évolution des différents personnages sera passionnante à suivre.

"La virginité passé 30 ans" OS, de Toshifumi SAKURAI & Atshuhiko NAKAMURA, chez Akata.

Hahaha, l'auteur de "Ladyboy VS Yakuzas" est de retour, ils sont vraiment barrés chez Akata. C'est ce que je me suis dit dans un premier temps lors de l'annonce du titre et je pense que je n'ai pas été le seul. Une fois de plus j'ai un souci avec la comm qui entoure le titre, notamment ce bandeau publicitaire qui entoure le tome, nous indiquant qu'il s'agit bien de l'auteur de la série nommé plus haut et qui nous vend quelque part un titre dans la même veine. Car c'est en nettement plus petit qu'on nous parle d'un ouvrage-reportage. Alors aucun problème avec ça, mais dans un sens je trouve que ça revient à nouveau sur cette pratique du name-dropping que fait souvent l'éditeur pour promouvoir ses séries et ça me gonfle, j'en peux pu les mecs !! Vendez les titres pour ce qu'ils sont et sans toujours vouloirs les rapprocher d'autre chose !! Enfin, bref "La virginité passé 30 ans" n'est pas le seul résultat de l'esprit tordu de SAKURAI, puisqu'il est accompagné d'un journaliste nippon NAKAMURA, auteur de divers articles et bouquins à succès. L'alliance des deux loustics ne pouvait aboutir qu'à un livre bien dérangeant et pourtant criant de vérité, la métissage des dessins de l'un, avec les propos tranchants de l'autre. Huit portraits sont dressés tout du long de cet ouvrage, des portraits brut et qui décrivent pourtant tellement bien certains individus. Chaque chapitre est donc mis en image par SAKURAI, avec sa capacité à produire des vrais "gueules", mais aussi et surtout des personnages divers et variés (et repoussants), puis NAKAMURA intervient sous forme de note explicative, apportant à chaque fois des précisions sur chaque cas en question. La lecture est assez perturbante dans les faits, rien de bien drôle (hormis les graphismes), et une lecture qui dresse un portrait assez dérangeant de ce qui se passe au Japon. Je ne suis même pas sur que les lecteurs français pourront vraiment saisir la pleine mesure de ce récit, vivant dans une société somme toute assez différente. Quoi qu'il en soit, c'est tellement bien relaté, que s'en est gênant par moment, mais vraiment. Après, je me suis fait une seule remarque "négative" sur le titre, c'est le fait d'y faire intervenir la virginité dedans, dans le fond, est-ce vraiment en rapport direct avec le caractère détaillé de chaque personnage ? Le fait qu'ils soient toujours vierge, n'est finalement que la cause de caractères ou comportements "divergents" on va dire. Les différents portraits proposés montrent des personnes en difficultés, malades, souvent liés au fonctionnement de la société japonaise, pour autant, on retrouve aussi ce genre de "cas" chez nous et ailleurs sans pour autant que la virginité joue un quelconque rôle dedans. Je ne suis pas toujours les auteurs, car cela ne défini pas au final un modèle de "puceau tardif", mais plutôt différente caste de personne dont le comportement où caractère peut mener là, sans vraiment de certitude. Par ailleurs, malgré la bienveillance dont il fait preuve de temps à autre de faire la lumière sur le phénomène etc, je trouve que c'est par moment assez discriminatoire et parfois moqueur, je suis sur que les réactions seraient bien différentes si c'était le cas avec des portraits dressé de personne gay par exemple. Je trouve pour le coup que par moment sa stigmatise un peu ces gens-là, qui semblent pour autant avoir plutôt besoin d'aide, que d'être mis en avant aux travers de caricature fondé sur du vrai, mais globalement très réductrice et ne proposant pas même un début de solution. Pour parler de l'édition, vous trouverez un ouvrage de taille moyenne que je trouve pas top à manier (on est entre le grand format et le poche, du coup la prise en main est space), couverture rigide, pas de jacquette (mais ce n'est pas dérangeant), Akata fait un bon travail comme d'habitude.

Voilà, voilà, la lecture de ce titre me laisse vraiment le cul entre deux chaises. C'est vraiment nickel sur la forme, les dessins collent, l'apport de NAKAMURA toujours efficace, l'ensemble tient carrément la route, apportant de la réflexion et un vrai sujet sociétal. Sur le fond en revanche j'ai quelque réserve, j'ai l'impression que la virginité n'est qu'une façon putassière de faire parler du titre, apportant plus d'impact, mais en stigmatisant une catégorie de personne. Encore une fois, je ne suis pas sûr que la pilule passerait de la même façon si les personnages avaient été des femmes ou LGBT par exemple. J'ai par moment été vraiment mal à l'aise durant la lecture et pourtant je ne pense pas que ce soit une tâche facile avec moi.  Maintenant, l'ouvrage est vraiment intéressant, s'appuyant sur des faits réels, dénonçant et démontrant des choses, qui ne sont finalement que le résultat et l'aboutissement de la société japonaise (voir globale) actuelle. Un ouvrage-reportage que l'on pourrait qualifier de choc, c'est le cas de la dire !

"Sky High Survival" Vol.9, de Takahiro OBA & Miura TSUINA, chez Kana.

Les tomes s'enchaînent pour "SHS", l'intrigue avance finalement sur un bon rythme, après quelques tomes moins efficace, je trouve que la série à retrouvée une bonne dynamique depuis deux ou trois volumes. Ce neuvième opus semble nous dévoiler enfin le "méchant" et finalement c'est sans grande surprise que l'on découvre un gars assez banal, mais qui reste tout de même assez cliché sur sa personnalité. En effet, ce dernier veut ce servir de ses pouvoirs pour faire le bien, s'en trop s'apercevoir qu'il fait le mal, v'la l'originalité du bonhomme. Je ne dirais pas que je suis vraiment déçus, mais il est clair que j'attendais un personnage avec plus de charisme et des motivations autres que celles évoquées. Néanmoins, la lutte entre les élus n'en devient pas pour autant moins intéressante, chaque camps ayant sont coup à joué, la tournure des événements est on ne peut plus imprédictible. Le scénariste démarre d'ailleurs de direction possible, la première concernant l'hélicoptère, l'autre un affrontement direct entre son groupe et les autres, reste à savoir lequel prendra le plus d'ampleur dans les chapitres à venir. Je pense perso que l'hélicoptère sera un peu mis de côté, le temps que les conflits soient moins bouillants. Je ne m'avance pas trop, en disant que nous avons connaissance de la majorité des forces, hormis quelques sbires, l'heure est donc venue d'attaquer une réduction du personnel. Léger spoiler à venir * je suis un peu déçu de la mise en place d'un lien entre le sniper et Rika, je trouve que ça casse un petit quelque chose si les personnages commencent à tous avoir des connexions entre eux * voilà pour la parenthèse spoiler. Graphiquement en revanche je trouve toujours les découpages et mise en pages géniaux !! Les plans que prend l'auteur sont vraiment originaux, sortant un peu du train-train et mettant bien en valeur l'environnement dans lequel les personnages évoluent. 

Un neuvième opus très efficace, même si le "boss" m'a un peu déçu, l'ensemble reste agréable à suivre. Le conflit qui oppose les différentes factions est de plus en plus proche de l'implosion, j'attends donc beaucoup des prochains volumes qui devraient être riches en actions !