Le crush de la semaine : Magical Girl of the End

Aujourd'hui pour ce "crush de la semaine", on va s'attaquer à un manga qui ne paie pas de mine et pourtant qui a réussi à creuser son trou. Vous vous en doutez bien si vous êtes là, nous allons aujourd'hui parler de "Magical Girl of the End" ou "MGOTE" pour les flemmards.

MGOTE est une série de Kentarô Satô prépubliée depuis juin 2012 dans le "Bessatsu Shônen Champion" de l'éditeur Akita Shoten sous le nom "Mahou Shoujo of the End" et disponible en France chez Akata depuis mai 2014. Arrivé en fer de lance de la toute nouvelle collection "WTF?!" du très jeune éditeur, la série a bien vite réussi à se trouver un publique. Et pour cause derrière une apparence complètement folle MGOTE nous cache un scénario extrêmement bien construit. A ce jour la série ne compte que 7 volumes, raison pour laquelle mon crush ne devrait cette fois-ci pas trop s'étendre en longueur.

-Sailor Moon la tapette-

 

Pour Kii Kogami c'était une journée banale qui commençait. Comme d'habitude il était allé machinalement au lycée, avait retrouvé ses amis, s'était extasié devant la belle Natsuki, enfin bref une journée comme une autre... jusqu'à ce qu'une magical girl à jupette vienne massacrer sa classe à coup de "baguette magique" (si on peut appeler ce parapluie orné d'un boulet une baguette magique) dans la tronche. Très vite c'est le japon tout entier qui sera envahi par ces petites icônes du kawaii sanguinaires poussant notre héros et son petit groupe de survivants à parcourir Tokyo en quête de sureté.

En lisant le résumé de la série vous vous êtes sûrement dit "whaaaat the fuuuuuuck??!!". Et bien oui, c'est exactement ça! Vous avez déjà cerné le truc! MGOTE c'est avant tout du gros gros délire bien barré comme on les aime. Surfant à la fois sur la vague survival et le mouvement absurde plutôt en vogue en ce moment (et surtout au Japon, pays du n'importe quoi avant d'être celui du soleil levant) la série commence dans un cadre de Walking Dead à la sauce Japonaise. En fait pour tout vous dire c'est même exactement ça : tu prends Walking Dead, tu prends le Japon, tu mixes tout ça et t'as "Magical Girl Of The End". Du moins c'est le cas pour l'atmosphère, un peu moins pour les problématiques de fond.

Pour ce qui est justement de cet atmosphère, nous retrouvons ce moule du "what-the-fuckesque" dans plus ou moins chaque composante de l'oeuvre. En plus de cet élément perturbateur complètement absurde, l'auteur nous plonge dans un monde fou aux côté de personnages tout aussi fous. Aux côté de notre héros qui ne déroge pas beaucoup aux critères du bon héros de survival nous retrouvons entre autre Yoruka Hanzawa alias "miss gros lolo". Si je m'arrête sur ce personnage c'est qu'il est pour moi la preuve même que l'auteur ne se prend vraiment pas au sérieux. Cette dernière, comme son surnom l'indique possède une poitrine démesurée. Mais quand je dis démesuré c'est vraiment immmense (avec 3 "m"), tellement exagérée qu'on ne peut plus la prende au sérieux (et pourtant...!). Je pourrais aussi vous citer le policier psychopathe ou d'autres personnages complètement tordus mais je pense que vous l'aurez compris : MGOTE c'est un survival complètement fou, morbide mais avant tout très amusant!

-Et c'est pas fini-

 

Un peu plus haut je vous ai dit que l'"auteur ne se pren[ais] pas au sérieux"... et bien je je vous avoue que j'ai menti. Du moins, à la lecture des deux premiers volumes on pourrait croire à un simple survival (malgré tout assez original) mais ce n'est que pour renforcer la surprise que sera le tome 3 pour vous. L'absurde en soi c'est très amusant mais passé les deux tomes, on manque un peu de substance et on a un peu peur de se retrouver avec je ne sais combien de volumes de course poursuite. Mais que neni et c'est pour cela que j'ai fait le parrallèle avec le comics (oui je parle bien du comics et non pas la série) "The Walking Dead" tout à l'heure. Dès le tome 3 une toute nouvelle dimension s'ouvre à l'oeuvre et nous découvrons une histoire bien plus profonde qu'on ne l'imaginait. Derrière le massacre apparent, MGOTE vient très vite prendre une profondeur innatendue et nous proposer l'ébauche d'un mystère extrèmement bien orchestré.

D'où viennent ces Magical Girls? Pourquoi sont-elles là? Qui se trouve derrière tout ça? Voilà des questions auxquelles nous n'espérions même pas de réponse en commençant le récit tant l'absurdité de l'oeuvre ne laissait pas la place au rationnel. Mais malgré tout, l'auteur a très vite compris ce qui pourrait être une faiblesse sur la longueur pour son oeuvre et nous laisse béat lorsqu'il nous annonce que tout était calculé!

-Côté dessin-

 

Graphiquement y a pas à dire, MGOTE assure et c'est ce qui fait justement la force de ses deux premiers volumes. Au niveau du chara design il n'y a rien à redire autant pour ce qui est des magical girls que de nos héros. L'auteur joue parfaitement des différents niveaux de gris et des contrastes de noir et blanc pour nous offrir un rendu vraiment agréable aux yeux. Mais ce n'est que dans les scènes d'action que nous pouvons voir le potentiel réel de Kentarô Satô. Les prises de vues sont dynamiques et les mouvement très bien gérées, accompagnées d'effets assez agréables lors des scènes de baston. Puisqu'il faut le répéter, au niveau de l'action et de la baston MGOTE c'est de la très bonne came!

-Pour finir-

 

Alors finalement qu'est ce que c'est "Magical Girl of the End"? De l'action en grosse quantité, un univers entre la folie et le morbide, du mystère comme on les aime et des personnages très attachants. Oui, mais quoi d'autre? Et bien c'est déjà pas mal j'ai envie de vous dire! Si vous hésitez encore, je vous propose d'aller feuilleter un peu tout ça et de vous faire votre propre idée, pour ma part c'est une série que je vous conseille fortement!

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