Chronique : Yakuza Love Theory Vol.1
-
Type : Seinen
Auteurs : Masaki SATOU & Keiya MIZUNO
Editeur : Soleil
Prix de vente : 7.99€
Nombre de tomes France : 2 (en cours)
Nombre de tomes Japon : 5 (terminée)
Date de parution : 17 septembre 2014
Pitch :
Kanji Yarahata, vingt ans, ne fait pas partie des garçons qui ont la cote auprès des filles, et c’est à peine s’il ose leur parler. C’est là qu’intervient Aiya, un fantôme aux allures de yakuza qui se prend pour un cupidon et prétend pouvoir régler le problème de Kanji grâce à ses recherches sur l’amour qu’il a compilées en un livre : « Love Theory ». Aiya a également un message du grand-père de Kanji. Si d’ici un an, Kanji n’a toujours pas trouvé de copine, la lignée des Yarahata n’aura plus de descendance ! Kanji sera-t-il en mesure de se trouver une petite amie en moins d’un an ?!
Chronique :
Il y a parfois des mangas dont la couverture vous rebute, mais qui sont finalement des titres forts sympathiques. "Yakuza Love Theory" fait partie de cette caste !
Rappel des faits, je me retrouve avec le premier volume entre les mains et déjà je sens comme une ignoble odeur de fan-service abondant et ce n'est pas les premières pages qui iront à l'encontre de mon jugement. Néanmoins, un petit quelque chose me pousse à poursuivre et tenter la lecture (certainement influencé par le mix "cupidon/yakuza" qu'on voit sur la cover).
* Autant dire que c'était pas gagné *
Après la lecture de ce premier opus, je ne peux que saluer l'éditeur d'avoir pris le risque de publier une série aussi atypique (certes 5 volumes c'est pas énorme mais quand même). Auteur de nombreux romans à succès au Japon (et avec des thèmes assez improbables) Keiya MIZUNO s'associe ici avec le mangaka Masaki SATOU (Inconnu dans nos contrées jusqu'à présent) pour donner naissance à un véritable "guide" de la drague. Le pitch est assez simple Kanji est un jeune homme de 20ans qui n'a jusqu'ici jamais eu de copine, ayant passé l'arme à gauche, son grand-père véritable Don Juan, décide depuis l'au-delà de lui envoyé un "coach", Aiya, une sorte de Barney STINSON !!
Pas forcément le genre de pitch qui me fait frétiller, mais, dès les premières pages (pas celle avec du fan-service les "vraies" premières pages, les auteurs parviennent rapidement à dégager une dose d'humour assez conséquente, avec notamment un Aiya totalement déchainé. Sous le couvert de l'humour, on retrouve une flopée de conseils aussi vrais que judicieux. Les leçons distribuées par le yakuza sont expliqués de manière presque ludique et pourraient en aider plus d'un. L'ensemble respectant une certaine logique, il s'agit plus d'un regroupement d’observations des relations hommes/femmes couplé avec l'expérience (j'imagine ?!) des auteurs.
On retrouve par la même occasion beaucoup de clins d’œils à divers autres mangas. L'humour prime presque sur tout le reste et il ne m'en a pas fallut plus pour me taper des barres devant les manipulations qu'opère Aiya pour coacher son jeune poulain (mais qui deviendra un étalon on espère).
* Si tu comprend pas la référence c'est que t'es trop jeune, désolé. *
Côté fan-service, c'est vrai que ça reste présent, dans un manga de ce genre il ne peut en être autrement pour ainsi dire. Assez allergique à ça d'habitude, j'ai tout de même réussi à en faire abstraction, probablement grâce à l'humour qui arrive à noyer le reste.
Graphiquement, le style correspond au genre, garçon classique, filles aux formes généreuses etc... Les expressions des personnages sont assez amusantes et Aiya est quand même assez excellent sur son design.
Petit coup de chapeau pour Soleil qui a eu l'audace de sortir ce titre. Pas sûr que l'éditeur soit justement récompensé au niveau des ventes, mais le bouche à oreille fait parfois des merveilles. L'édition proposée est en plus de qualité, avec notamment des pages en couleurs en ouverture.
Au final, c'était pour moi l'une des grosses surprises de 2014, un titre que je n'attendais absolument pas. C'est drôle, c'est pertinent et je pense que ça pourrait en aider plus d'un au final. Aiya, le coach de l'amour ?! Moi je dis OUI !