Full Girl Power!! 🦸🏻‍♀️

Bonjour tout le monde, good morning everybody !Je suis debout, je vais très bien en fait, ça aurait pu être terrible hein #cheramigilbertmontagné (j’espère que vous avez la ref…sinon ben ça sera un bide c’est pas grave). Bref, trêve de plaisanterie, oui ça fait longtemps mais bon on fait comme on peut. La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Mais…me revoilà avec une petite review sur deux sorties de chez… Akata ! Est-ce que c’est cool ? Est-ce que ça vaut la peine ? Est-ce que tu hésites ? Est-ce que moi-même j’hésite ? Trop de suspense, on se lance.

Parlons peu mais parlons bien, et commençons par la découverte de la série d’Akane Torikai « Enfer et contre Toutes ». Non il ne s’agit pas d’une erreur de frappe ou de mon accent alsacien qui ressort ! Il s’agit bien du titre. Akane Torikai a déjà été publiée chez Akata avec notamment ses séries Amour Placebo ou En proie au silence. Venons en au vif du sujet. La série Enfer et contres Toutes terminée en trois tomes au Japon, aborde la vie de trois célibataires, ayant des parcours de vie et problématiques différentes, mais qui vont se réunir autour d’un projet. Kana, jeune femme divorcée, mère d’un enfant, se démène pour trouver un logement afin que son enfant puisse rester dans sa crèche de secteur. Sudô habite un immeuble qui va être démoli et doit quitter son appartement. Nao, enchaine les conquêtes masculines, le cœur brisé, se sent seule dans sa graaaaande demeure… Tu vois où je veux en venir ? Mais oui, elles vont se trouver et commencer une collocation !

J’ai beaucoup aimé le scénario, où trois personnes si différentes vont peu à peu tisser des liens et faire de leurs différences une force. Elles deviennent au fil du temps complémentaires, et finissent par former un clan. L’évolution est douce, on aborde des thématiques intéressantes avec des questionnements autour du célibat, des mères célibataires, de l’âge, de sa place dans la société… On se sent incluse dans ce groupe de « copines » qui partagent leurs histoires et déboires.

Elles deviennent des soutiens les unes pour les autres. On passe bien sûr rapidement d’un thème à un autre (vous imaginez déjà tout ça en un tome). Mais l’ambiance me fait un peu penser à Tarareba Girls (de manière un peu moins puissante) avec une sororité, le questionnement autour des relations etc. Les personnages sont sympas, attachants et on prend plaisir à les découvrir. Petite mention chou pour Kaede, le fils de Kana et pour Shikatani, l’ami de Nao totalement relou mais à qui on finit par s’attacher.

Au niveau du graphisme, c’est propre et détaillé. Chaque chapitre est nommé par un haïku ou mini citation qui illustre finalement le contenu. J’ai bien aimé le découpage du tome avec les chapitres du début notamment qui dédient la présentation des personnages les uns après les autres avant de les faire se croiser.

Ce fût une lecture vraiment sympa, des personnages agréables à suivre. Le ton est léger et frais. C’est validé pour ma part, je continue et termine cette série courte en espérant voir encore les personnages se développer et voir leurs relations évoluer !

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On passe à une autre ambiance, en parlant d’une série également centrée principalement sur deux femmes : Jalouses de l’autrice Battan. La mangaka n’est pas une anonyme, elle est connue notamment pour sa série en trois tomes « Entre nos mains », publiée également aux éditions Akata.

Penchons-nous tout d’abord sur la couverture de Jalouses. On y voit deux femmes, une brune, une blonde, enlaçant le même homme, « piégé » au milieu de ces deux femmes. Ces deux femmes sont en réalités deux sœurs, qui ont toujours été rivales et qui ont du mal à se comprendre.

L’histoire débute lors des obsèques de leur mère. Jun et Ran sont en rupture de contact depuis huit ans. Elles se retrouvent lors de ce tragique évènement. Jun (la brune), vit seule. Elle s’est occupée de sa mère et l’a accompagnée dans sa maladie. Ran (la blonde du coup si tu suis un peu), est mariée à Ritsu (que l’on découvrira plus tard puisqu’il ne viendra pas aux obsèques). Ran et son époux Ritsu décident d’emménager dans la maison familiale, où Jun demeure. Une trouble cohabitation commence. Les secrets se lèvent, les souvenirs refont surface, la jalousie brûle à nouveau les deux sœurs.

L’autrice aborde pudiquement les blessures de l’enfance, on voit comment l’une et l’autre auraient mutuellement préférées la place de l’autre. Chacune a eu pour idée que l’autre est plus aimée qu’elle par leur mère. On perçoit facilement la complexité des relations et la jalousie et rivalité qui les animent depuis leur plus tendre enfance.

L’autrice fait des retours fréquents tout au long du tome sur les souvenirs en alternant moments présents et moments passés, ce qui nous permet de comprendre peu à peu comment les deux sœurs finissent par devenir de parfaites inconnues. Je ne vais pas spoiler, aussi, voici la seule chose que je dirai (chose bien traduite par la couverture) : Ritsu ne sera pas qu’un simple personnage secondaire, il va rapidement devenir objet de convoitise et source de conflit. Il se pourrait même qu »il soit la source des fortes tensions existant entre Ran et Jun.

Les personnages sont complexes, leurs relations également. On se demande s’il y a une part de vrais sentiments, ou si tout est régie par de la jalousie et l’envie de nuire à l’autre. J’ai vraiment hâte de voir l’évolution de l’histoire.

Au niveau du chara design, les visages sont particuliers mais beaux, expressifs. L’autrice arrive à valoriser les temps forts du manga par son trait de crayon. Le découpage des planches est très bien réalisé ce qui participe à une bonne lecture. La traduction de Blanche Delaborde est bien réalisée.

La série Jalouses est terminée en cinq tomes. Je me réjouis d’avoir la suite entre les mains. J’ai tout simplement été happée par ce premier tome, je n’en ai pas dit beaucoup pour ne pas spoiler mais je n’ai qu’une hâte, c’est découvrir la suite et l’évolution de ces relations tumultueuses et de ce récit si bien mené par Battan.

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