Les lectures mangas de la semaine S12E39
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Nouvelle semaine et forcément des nouveautés desquels vous parler mes loulous!! On va démarrer chez Mangetsu avec #Pakka, on filera ensuite chez Glénat avec #TrillionGame. Chez Akata, le premier tome de #MonMariDortDansLeCongelateur et on terminera avec les deux premiers opus de #SINoALICE.
"Pakka" Vol.1, de Daisuke IMAI, chez Mangetsu.
C'est Mangetsu qui aura l'honneur d'ouvrir la marche cette semaine avec le premier opus (sur cinq) de Pakka, de Daisuke IMAI. Un nom qui n'est pas inconnu en France, puisqu'il est notamment l'auteur de l'excellent Sangsues, disponible chez Casterman, à lire si ce n'est pas déjà fait. C'était avec un entrain non dissimulé que j'ai foncé sur cette lecture qui s'annonçait assez surprenante. En effet, le pitch nous dis que l'on va faire connaissance avec Kei, un lycéen plutôt doué en natation, mais qui depuis son arrivé dans ce bahut est surclassé par Saki, une amie d'enfance. Alors qu'il s’apprête à relever LE défi de sa vie, Kei est en passe de se noyer et se retrouve sauvé par Shizuku, l'une des novices du club de natation. Alors qu'il reprend ses esprits, elle lui fait une révélation, ils partagent désormais l'âme de Shizuku...une âme qui n'est pas humaine, puisque cette dernière est en réalité un kappa...tout comme Kei désormais! Un postulat de départ intéressant et intriguant et qui met en reprend le mythe de l'un des yokais les plus connus du monde à savoir, le kappa. Au fil des chapitres l'on prend bien vite conscience que nous avons entre les mains un récit tranche de vie, teinté fortement de fantastique et de folklore (lol chlore...piscine...j'ai trouvé ça drôle pardon) nippon. Les personnages sont sommairement présenté, suffisamment pour que l'on s'y attache et puis l'histoire démarre et nous prend dans une tempête de sentiments, d'amour, mais aussi d'étrangeté. Le mangaka est plutôt doué à ce petit jeu, qui sait capter les bons moments de vie et les dépeindre avec habilité. L'auteur n'en oublie pas pour autant d’interroger sur plusieurs sujets, l’acceptation de soi, le dépassement de soi, le véritable amour, des thématiques souvent traitées, mais sous un angle différent et nettement plus doux à la manière d'un conte presque. Divers sujets traités avec un certain doigté et qui ne laisse pas la trame principale sur la touche pour autant puisqu'on a en ligne directrice cette fameuse question, Kei pourra-t-il redevenir humain? Un ensemble assez homogène et qui est de plus servi par des graphismes de qualités. Il faut dire que IMAI sait très bien créer des ambiances, mettre en valeurs ses personnages, passer des émotions, on peut passer d'une planche très chargée en détails et émotions, à quelque chose de plus contemplatif juste derrière et le rendu est vraiment impeccable. Concernant l'édition, c'est propre comme souvent chez Mangetsu et c'est avec grand plaisir que l'on retrouve Miyako SLOCOMBE à la traduction et c'est comme toujours un régal.
Scénario : 4.5/5
Graphisme : 4.5/5
Ma note : 9/10
❤️
Un peu de douceur dans ce monde de brutes! Si c'est ce que tu veux, cette petite parenthèse pleine de douceur, d'amour et de fantastique te comblera!
"Trillion Game" Vol.1, de IKEGAMI & INAGAKI, chez Glénat.
Alors que Glénat a fait le choix de ressortir d'outre-tombe un titre emblématique de Ryoichi IKEGAMI, Sanctuary (dont je vais vous parler sous peu), c'est Trillion Game, l'un des derniers titres en date sur lequel il travaille qui nous est proposé. Il s'occupe toujours de la partie graphique et est pour l'occasion accompagné par l'un des scénaristes manga en vogue, Riichiro INAGAKI que l'on connait notamment pour Eyeshield21 et plus récemment Dr.Stone (tous chez Glénat d'ailleurs). Est-ce que deux gros noms du manga ensemble accouchent forcément d'un titre de qualité? C'est ce que nous allons voir aujourd'hui. Trillion Game est un titre en cours de parution au Japon avec quatre volumes et nous propose de suivre le parcours de Gaku et Haru, un binôme bien décidé à conquérir le monde et d'engranger la coquette somme d'un trillion de dollars (et ainsi pouvoir faire grosso modo ce qu'ils veulent dans la vie jusqu'à ce que mort s'en suive). Gaku est un petit génie de l'informatique, mais assez peu doué en relationnel, alors que son ami Haku est un tchatcheur né et capable de vendre de la glace à un esquimau comme le disait si bien Capitaine Igloo. Nous serons donc amener à suivre leurs parcours pour atteindre cette objectif et je ne vais pas faire de suspens, j'ai trouvé ça extrêmement chiant à lire. Désolé. Vraiment, j'avais envie de kiffer lors de ma lecture, j'ai d'ailleurs par cette période assez chargée, pas hésité à me pencher dessus, mais j'avoue qu'une fois refermé ça m'a laissé un sentiment assez négatif. Tout d'abord parce qu'on part sur une idée assez éclatée que l'argent est synonyme de bonheur. Etant moi-même millionnaire (c'est faux), je n'en suis pas pour autant heureux (c'est faux aussi). Non, mais voilà, si cela facilite la vie d'être blindé, le reste n'en dépend pas à mon sens (mais c'est un autre sujet). L'autre point, c'est que forcément le titre est très axé sur l'argent et le travail et très honnêtement, j'ai suffisamment de boulot en ce moment pour ne pas avoir envie de me plonger dans ce genre de récit qui finalement pose un regard sur le monde du travail (peut-être le seul angle intéressant). Autre élément qui n'aide pas, les personnages principaux sont tellement agaçants, le background est quasiment inexistant (et peu intéressant), pis les deux sont des clichés ambulants, c'est quand même assez dommage. On arrive alors à la partie graphique par maître IKEGAMI, ce qui aurait possiblement du remonter le niveau et bien pour du "IKEGAMI", j'ai trouvé ça très moyen, alors pas sur le niveau graphique en lui-même, même si j'ai déjà connu l'auteur plus inspiré. Le problème principale, vient du fait que j'ai trouvé le rendu plutôt fade, j'ai pas eu de ressenti plus appuyé que ça et par défaut, ça n'aide pas non plus à relever l'ensemble. Bon, on a essayé, perso, je passe mon tour et je vais foncer sur Sanctuary, valeur sûr!!!
Scénario : 1.5/5
Graphisme : 3/5
Ma note : 4.5/10
Une paire de mangaka de qualité, malheureusement on accouche d'un titre nettement moins emballant. Des perso agaçant et clichés, une histoire qui me laisse de marbre et une patte graphique qui semble usée. Je passe mon tour...
"Mon mari dort dans le congélateur" Vol.1, de TAKARA/YAZUKI, chez Akata.
Petit tour chez les amis d'Akata pour la sortie du diptyque, Mon mari dort dans le congélateur de Hyaku TAKARA et Misaki YAZUKI. Un thriller bien intriguant au titre qui en dévoile tout de même pas mal. Un titre qui va tout de même nous réserver quelques surprises, sachez tout d'abord que trois version de l'histoire existent, via différents supports et que la conclusion n'est jamais la même. J'étais vraiment très curieux de pouvoir poser mes yeux sur ce titre, puisque c'est typiquement le genre de récit qui m'intéresse au plus haut point. On entre d'ailleurs rapidement dans le vif du sujet et l'on découvre Nana, venant de tuer son mari Ryo et qui va je vous le donner en mille, planquer son cadavre dans le congélateur (très bon choix). Pourtant le premier rebondissement arrive très vite puisque le lendemain c'est avec stupéfaction que Nana (et nous même) découvrons Ryo qui semble bien vivant alors même qu'une "version" de lui est toujours dans le congélateur. Un récit surprenant sur bien des points et qui fera passer le lecteur par tout les états possible. En effet, si l'on est tenu en haleine par le biais de l'intrigue centrale "meurtre/résurrection", les auteurs ne manquent pas pour autant de nous glacer le sang et de revenir sur la descente aux enfers qu'à vécu Nana. C'est d'ailleurs bien retranscrit, l'on constate qu'au début c'est occasionnel/accidentel et que par la suite s'en devient une habitude jusqu'au drame. En dehors de l'aspect dramatique du titre, viennent rapidement les questions. Car à l'instar du personnage principale, difficile de savoir faire la part des choses entre le vérité et possible folie. On est pris dans ce récit avec des passages assez glauques (que je vous laisse découvrir par vous même), c'est un récit que j'aurais je pense encore plus apprécié en pouvant lire l'intégralité d'une traite. Cependant, un peu de suspens ne fait pas de mal et on va patienter sagement. La partie graphique suit assez bien le reste, sans être incroyable, le job est fait, retranscrit bien les émotions et ambiances, donc je dis oui. Un titre très plaisant à découvrir, qui mêle les genres et thématique et qui jusqu'ici est bien goupillé, vivement la suite (et fin).
Scénario : 4/5
Graphisme : 4/5
Ma note : 8/10
🌟
Un premier opus solide, qui met en image avec justesse et efficacité le quotidien angoissant d'une femme battue.
"SINoALICE" Vol.1&2, de COLLECTIF, chez Kurokawa.
On termine la semaine du côté des éditions Kurokawa pour la sortie de SINoALICE un titre en cours de parution au Japon avec quatre volumes et derrière lequel l'on retrouve toute une équipe artistique dont HIMIKO et Takuro AOKI qui s'occupent du scénario et des dessins. Alors qu'elle vit un quotidien des plus normal, Alice, une jeune fille normale et sans histoire va voir son quotidien basculer et s'assombrir un beau matin. En effet, la jeune fille va retrouver l'ensemble de sa famille massacrée, alors qu'une petite fille ce tient tranquillement au milieu de ce bain de sang et va très rapidement tenter de s'en prendre à elle aussi. Sauvé de justesse par une inconnue, Alice semble avoir mis les pieds dans un bien étrange jeu macabre où la vie ne tient qu'à un fil. Voilà pour l'histoire un peu mal dégrossi à se stade encore. Car en effet, le moins que l'on puisse dire, c'est que les premières chapitres sont assez déroutant avec cette espace de boucle temporelle mise en place, avant de partir sur quasiment tout autre chose. Cependant, la suite de l'histoire est plus ordonnée et prend une logique déjà plus conventionnelle au niveau de la narration. L'on part alors sur un "jeu" façon survival, où les personnages (majoritairement féminins) sont issues de divers contes, Alice au pays des merveilles, Le petit chaperon rouge, Cendrillon etc... Après deux volumes, je dois reconnaître qu'on a entre les mains un divertissement assez efficace, les auteurs maintiennent un bon équilibre entre action et explication, ce qui permet de ne pas s'ennuyer lors de la lecture, tout en avançant dans la compréhension de l'univers. Cela dit, il faut bien reconnaître que l'ensemble des règles qui régissent cette univers sont encore assez sombres. A mon sens, le titre à une bonne marge de progression et je dois reconnaître que dans son genre, il est plutôt bien foutu, de plus je n'ai de tête pas grand chose actuellement en cours qui joue sur le même tableau (la majeure partie sont éclatés au sous-sol). On notera que le titre est pour public averti, il ne faut pas attendre longtemps avant de comprendre pourquoi, aussi, attention aux mains entre lesquelles on le met. Concernant la patte graphique, c'est pas mal du tout, le coup de crayon est dynamique, ya de belle compo sur les planches, même si parfois on manque un poil de lisibilité dans le feu de l'action. Un titre qui se laisse suivre, on verra bien où cela nous mène.
Scénario : 3.5/5
Graphisme : 4/5
Ma note : 7.5/10
Une mise en place sanglante, mais savoureuse, à ne pas mettre entre toutes les mimines. Attentons désormais de voir le développement de l'intrigue!