Les lectures mangas de la semaine S12E24

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Bongiorno tutti!!! Comment qu'ils vont mes petits lama laineux?! Cette semaine, je vous propose pas mal de nouveautés, à commencer par ce qui va semble-t-il être mon crush ultime de 2022, #LesEnfantsDHippocrate chez Mangetsu. On filera ensuite chez Naban pour le tout aussi sympathique #MilleniumDarling. Puis changement d'ambiance chez Pika pour #NoLongerRanger et on finira chez Kazé pour les deux recueils d'histoires de FUJIMOTO, #1721 et #2226!!! Vraiment, un très très bon cru cette semaine à déguster en bord de piscine ou en mode bronzette (donc lâchez vous, prenez l'ensemble de la sélection). 

 

"Les enfants d'Hippocrate" Vol.1&2, de Toshiya HIGASHIMOTO, chez Mangetsu. 

 

Je l'attendais comme un fou, comme un roi, comme une star de cinéma et maintenant que je l'ai lu, je l'aime comme un fou, comme un roi, comme une star de cinéma!! Je parle bien évidemment des enfants d'Hippocrate, le nouveau manga de Toshiya HIGASHIMOTO que l'on connait déjà pour Le bateau de Thésée (chez Vega). Un nouveau titre en cours de parution avec cinq volumes et dont l'ambiance change radicalement puisqu'on part sur tout autre chose. L'on va faire connaissance avec Mako, un jeune pédiatre un peu décalé, qui tente de faire du mieux qu'il peut son métier (mais aussi de percer sur Youtube à l'occasion). Nous suivrons avec attention son parcours, qui va possiblement lui permettre de reconnecter aussi avec sa famille d'une façon qu'il n'attendait pas du tout. J'avais été assez surpris lors d'anciennes recherches sur l'auteur, de découvrir de quoi parlait cette série et le virage assez particulier qu'il avait opéré pour son nouveau manga. Pas de voyage temporel, pas de meurtre...non, on change totalement de décors et l'on vient s'ancrer dans le milieu médical et plus particulièrement celui de la pédiatrie. La pédiatrie qui concerne les chiards bien évidemment, du berceau jusqu'à l'âge merveilleux de l'adolescence (#LesEnfantsSontMerveilleux). Si les mangas ayant pour sujet le milieu hospitalier sont plutôt courant et sous plusieurs formes, nous n'avions (de mémoire) pas eu l'opportunité d'en avoir un qui s'intéresserait uniquement à cette spécialité. C'est donc déjà un bon point d'aller défricher le genre, d'autant que vous l'aurez bien compris, HIGASHIMOTO intègre pas mal de tranche de vie à son titre. Le départ est rapidement planté, bien loin du ton sarcastique d'un Dr.House, moins drama que dans Grey's Anatomy, ici l'auteur nous propose de faire connaissance avec Mako, un jeune pédiatre, qui sous ses airs nonchalant s'avère être un excellent médecin. On le découvre bien vite avec l'ouverture du tome qui se fait via l'un des "fameux" podcast de Mako, de quoi laisser le lecteur perplexe sur ce nouveau personnage peu dégourdi, mais incroyablement attachant. Celui-ci démontre néanmoins tout aussi rapidement des capacités non négligeable à faire son job et c'est petit à petit, chapitre après chapitre que l'on va découvrir son histoire et son évolution. Si Mako est au centre du récit, le mangaka n'en oubli pas pour autant de travailler d'une part le reste des protagonistes (qu'ils soient secondaires ou figurants), mais aussi les petites histoires en elles-même. Après seulement deux volumes, je peux vous dire que le job est parfaitement fait de ce côté là, plusieurs histoires marquent la rétine et resteront en tête même une fois les tomes refermé (la pianiste, le taxi du bonheur en sont de parfait exemple). La mécanique semble toujours être la même, mais dans le fond s'avère à chaque fois différentes. Par exemple, on dira qu'il s'agit à chaque fois d'un patient ayant un problème, atterrissant à l’hôpital, on solutionne sont problème et dans la foulée celui de son entourage. Pourtant, dans le détail, les problématiques rencontrées sont pour la plupart du temps (jusqu'ici) très différentes et abordent moult thématiques diverses et variées. Je trouve ça génial, d'autant que tout est fait sans pour autant tomber dans la facilité ou le pathos. Ce qui n'empêche pas d'avoir quelques passages qui feront possiblement tirer la larmounette au lecteur (#RentronsIlPleut). Je ne suis pas particulièrement qualifié pour vous dire si on est sur un titre qui mise gros sur le réalisme, cependant j'ai perso appris quelques trucs durant ma lecture, j'ai trouvé les informations bien amenés sans en faire des caisses et c'est très bien comme ça. Par ailleurs, durant la lecture l'on s'aperçoit bien vite que ce genre de métier n'est pas à la portée de tous et qu'il faut un certain "don" pour l'occuper. La partie graphique, rien à redire de neuf. J'aime énormément le coup de crayon de ce mangaka que je trouve toujours fin et très complémentaire avec ce qu'il propose en terme de narration. Qu'il s'agisse de planches avec des personnages ou juste des décors, il y a toujours quelque chose qui s'en dégage et je pense que lorsque vous en arrivez là, c'est que vous êtes dans la cour des grands. Concernant l'édition c'est dans les standards de l'éditeur, petite mention pour le choix de la traductrice puisque l'on retrouve Ryoko qui c'était déjà occupé du bateau de Thésée et je trouve vraiment très chouette de la part des équipes de Mangetsu d'avoir fait appel à elle pour continuer à travailler sur l'auteur. Alors, oui, c'est un détail, mais je trouve ça cool de voir la personne de la trad pouvoir "suivre" un auteur, un peu comme le ferait un doubleur au cinéma (même si ça n'a pas le même poids pour le public). 

 

Scénario : 5/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 9.5/10

❤️

 

Décidément, ce mangaka me touche quoi qu'il fasse. Qui aurait cru que mon probable crush de l'année concernerait un manga avec pour thème principal la pédiatrie?! C'est parfaitement exécuté, c'est touchant, juste, sans tomber dans le pathos et visuellement, c'est toujours un régale ce que HIGASHIMOTO parvient à faire avec ses planches. Un MUST-HAVE! 

 

"Millenium Darling" Vol.1, de Midori IWASAWA, chez naBan. 

 

Deuxième arrêt, gare naBan pour visiter Millenium Darling de Midori IWASAWA, un titre en cours de parution au Japon avec deux petits volumes pour le moment. On commence maintenant à connaitre ce qui est probablement l'un des plus petits (voir LE) éditeurs de manga en France, chez naBan ils ont le don, non seulement de tenter des choses, mais aussi et surtout de dénicher des titres aussi atypiques qu'excellent. C'était donc bien normal de se pencher sur cette nouveauté, dont rien que la couverture flaire bon le old school. Ça tombe plutôt bien, puisque l'action prend place dans les années 80 et va nous faire suivre les aventures d'Ippei, un jeune qui va devenir un sorte de cyborg suite à un grave accident. Il pourra compter pour l'épauler sur Gin-Iro, un jeune horloger, responsable de sa "résurrection" et avec qui il va semble-t-il partager un destin bien incroyable. Voilà pour la version courte de ce qui s'annonce comme un hymne au manga d'autant avec ses codes scénaristiques, mais aussi ses inspirations et empreintes visuelles. Un titre qui ne perd pas son temps en besogne et balance la sauce sans attendre, partant sur les chapeaux de roues dès les premières pages et ne prenant que très peu de temps pour faire une pause. Un atout/défaut tout dépend des moments, car il est vrai qu'on peut parfois avoir l'impression d'être projeter au milieu d'une intrigue dont pratiquement tout reste encore à découvrir. Par contre, c'est sans mal que vous pourrez vous régaler de l'ingéniosité de la mangaka qui parvient à insuffler une énergie et une inventivité vraiment très plaisante lors des affrontements (vous remarquerez rapidement les spécificités des combattants). Les personnages sont eux aussi bien écrit et on notera un petit fond "yaoiesque" sur la relation entre Ippei et Gin-Iro (même si pas mal nuancé par l'humour). Ce qui est intéressant c'est que malgré le côté linéaire que peut avoir le récit (et qui finalement sonne très oldies), on prend plaisir à suivre les aventures d'Ippei et compagnie, chapitre après chapitre. L'équilibre entre action, humour, intrigue est respecté et fait que l'on passe un très bon moment de lecture. On en vient à l'autre gros point positif, la patte graphique. Vous le verrez rien qu'avec la couverture déjà, mais on est sûr un trait qui fleur bon les 80' et l'autrice semble en avoir totalement assimilé les codes. On peut parfois avoir une impression brouillonne qui en ressort (qui n'en pas sans rappeler l'ami FUJITA), mais c'est solide, fluide, un contenu très dynamique et qui fait que la sauce prend parfaitement bien. Je suis extrêmement curieux de découvrir ce que donnera ce titre atypique sur la durée. 

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 8/10

🌟

 

Atypique, c'est le mot, façonné à l'ancienne, reprenant des codes que l'on connait parfaitement, aussi bien graphiquement, que sur l'histoire ou les ressorts comiques. Un titre qui fait un bien fou à la lecture.

 

"No Longer Rangers" Vol.1, de Negi HARUBA, chez Pika.

 

Du côté de chez Pika, on nous propose de découvrir No Longer Rangers, de Negi HARUBA et qui vient faire suite à The Quintessential Quintuplets, aussi, vous comprendrez que je n'étais pas comme un ouf au départ de ma lecture. Le titre est en cours de parution au Japon avec cinq volumes et c'est finalement la couverture et le pitch qui auront fait que je me suis dit "Why not". Voilà plusieurs années désormais que des envahisseurs tentent d'asservir l'humanité. La seule barrière pour les en empêcher, les Dragon Keepers qui combat après combat repoussent les assauts des vilains. Enfin, ça c'est que le monde entier croit. En effet, depuis douze ans, les envahisseurs ont dores et déjà capitulés et ils sont désormais condamnés à servir de faire valoir aux "justiciers" terriens!! Alors qu'ils approchent de leurs 1000e défaites, l'un des troupiers décide de prendre la poudre d'escampette, mais non sens avoir une idée derrière la tête, infiltrer l'escadron des justiciers et les détruire de l'intérieur!! Tout de suite, on regarde le titre avec un autre œil, en effet, on est loin du manga harem et donc, j'étais curieux de voir comment HARUBA allait ce dépatouiller sur un style très différent. Tout d'abord, il faut savoir que question dessin, on reste sur un trait assez fin, mais j'ai été agréablement surpris de voir la façon dont l'auteur était parvenu à s'accommoder de codes différents et d'adapter son trait, qui finalement rend tout aussi bien ici. On peut toujours pinailler un peu sur certaines planches qui sont très académiques, mais dans l'ensemble, l'action rend bien, les cadrages sont bien pensés et on arrive à un ensemble homogène. L'autre point qui m'a épaté, bha c'est tout bonnement et bêtement le scénario et le déroulement de ce premier opus qui réserve son lot de surprise aux lecteurs. En effet, vous pouvez avoir l'impression que je vous spoile plus haut, sauf que non, c'est bien le postulat de départ que l'on a et je peux vous dire que les retournements de situations s’enchaînent de façon fluide et tapent juste. En vrai, malgré quelques passages hasardeux, on ne peut pas dire que le mangaka ne fait pas le nécessaire pour maintenir le suspens présent et offrir une lecture à la fois drôle, surprenante, mais aussi riche en action. Du côté des personnages, la vedette de ce premier volume est le troupier D et il ne faut pas attendre bien longtemps avant de le prendre en sympathie tant sa cause semble noble, malgré le fait qu'il soit "un méchant". Evidemment il faudra patienter et voir sur la durée la façon dont cela continue, mais pour ce premier volume, difficile de faire la fine bouche et de trouver des défauts majeurs qui viendraient entacher la bonne lecture du titre. Pour moi, c'est un gros oui!

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 8.5/10

❤️

 

LA surprise, je ne m'y attendais pas du tout et pourtant, j'ai été pris du début à la fin sur ce premier volume. C'est rondement mené et je n'ai qu'un envie, connaitre la suite désormais! 

 

"Anthologie 17-21 / 22-26" OS, de Tatsuki FUJIMOTO, chez Kazé.

 

La semaine est merveilleuse et on va pas s'arrêter en si bon chemin, puisqu'on va s'attaquer aux deux recueils d'histoires courtes dernièrement disponible chez Kazé et qui font honneur à l'une des stars du catalogue, Tatsuki FUJIMOTO (Fire Punch, Chainsaw Man). Donc, deux recueils qui proposeront chacun quatre histoires courtes et dont les mystérieux titres chiffrés ont une signification (très simple) 17-21 pour les histoires ayant été pondues entre ses 17 et 21ans et 22-26...vous avez compris le principe. Des débuts qu'il fait assez jeune et pourtant force est de constater que déjà, c'était loin d'être un manchot. Alors, c'est clair que graphiquement sur le premier opus, on sent que tout n'est pas encore au point et parfois on navigue dans des eaux troubles, entre un côté brouillon, puis à d'autres une façon de faire très académique et loin de ce qu'on connait du mangaka. Pourtant ces quatre premières histoires réservent quelques bonnes surprises et démontrent déjà le côté "original" de l'auteur capable de sortir de sont chapeau un peu tout et n'importe quoi (même si ce n'est pas aussi poussé que maintenant). Concernant le deuxième, on sent bien que l'auteur prend déjà de la bouteille, aussi ses histoires sont plus maîtrisés à l'image de La prophétie de Nayuta, qui est vraiment très ultra propre, avec surtout des personnages très bien écrit (ce que l'auteur souligne d'ailleurs à raison). Par ailleurs, d'un point de vu graphique, vous constaterez rapidement qu'il y a un écart et que l'on s'approche déjà plus de la production actuelle de l'auteur. C'est surtout sur le découpage et l'utilisation de l'espace qu'il progresse énormément et parvient à faire d'un planche anodine, quelque chose de prenant. Le second opus se referme avec La grande sœur de la petite sœur, qui comme il l'explique à servi de base au one-shot Look Back (fortement encensé), c'est peut-être l'histoire qui m'aura procurer le plus d'émotions par ailleurs. Un titre qui permet d'appréhender l'autrement un peu différemment, de découvrir son évolution, mais aussi et surtout de mieux s'imprégner de son univers. 

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 3.5/5

Ma note : 7.5/10

🌟

 

Une bien belle façon de découvrir comment à évoluer le travail de ce mangaka et surtout d'apprécier que depuis ses débuts, il y avait tout de même pas mal d'inventivité et aussi de talent concernant le découpage. 

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