Les lectures mangas de la semaine S12E13

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Aller de retour de vacance en grande forme, je vous propose quelques reviews des derniers lancements que j'ai pu découvrir. On démarre avec le très attendu #DaiDark chez Soleil. On ira ensuite chez Meian pour #FromTheChildrensCountry ainsi que #FailureFrame. Puis, un petit passage chez Kazé pour #PhantomSeer. Une semaine pas mauvaise dirais-je !

 

"Dai Dark" Vol.1, de Q HAYASHIDA, chez Soleil.

 

"Tchou tchouuuuu", c'est le bruit de la locomotive du fun les amis !! J'espère que tout le monde à son ticket parce qu'on est en instance de départ avec pour démarrer la semaine le très attendu Dai Dark de Q HAYASHIDA autrice de Dorohedoro déjà chez Soleil !! Voilà, maintenant que mon intro ringarde est placée, on va parler du manga en question, en cours de parution au Japon et qui compte quatre volumes à l'heure actuelle. Bien évidemment, les éditions Soleil ont fait le maximum pour mettre le titre en avant et tenter de ne pas répéter les erreurs faites avec la précédente série de l'autrice. On a donc un format standard, avec chose atypique une jaquette en plastique transparent, qui viendra vous dévoiler le vrai visage de Zaha une fois celle-ci enlevée. L'effet est sympa, maintenant on retiendra probablement plus l'aspect pas hyper écolo de la jaquette. Par ailleurs, bien qu'ayant l'intégralité des pages en couleurs, le lecteur ne manquera pas de noter que les 11.95€ du tome restent un poil difficile à faire passer pour ce qui reste un ouvrage "standard". Bref, dans un premier temps, je pense qu'il est important de mentionner les graphismes de l'autrice, un coup de crayon toujours aussi efficace et détaillé, qui vient à merveille mixer gothique, sombre et wtf, ce qui est assez incroyable. C'est très souvent beau, parfois grotesque, parfois percutant, moi je suis assez fan de sa patte graphique et je me demande même comment certain font pour ne pas l'être. On notera d'ailleurs une fois encore le contraste qu'offre ses graphismes avec l'énergie et la tonalité de l'histoire. L'on fera connaissance avec Zaha, jeune homme plutôt insouciant et adapte de spaghetti/boulettes. Une vie plutôt paisible lui tendrait les bras, si la majeure partie des gens qu'il croise à travers l'espace n'avaient pas la fâcheuse tendance de vouloir le tuer. Pourquoi ? Lui-même ne le sait pas, fort heureusement pour lui, il peut compter sur Avakian, son fidèle "sakadoh" qui lui sauvera la mise plus d'une fois. On le sait désormais l'autrice à une imagination très fertile et elle ne manquera pas de titiller l'intérêt des lecteurs avec cette histoire une nouvelle fois atypique, mais surtout un univers aussi surprenant que décalé. Chapitre après chapitre, l'histoire prend forme, d'abord en présentant le tandem principal, puis en greffant des personnages secondaires et surtout un univers original qui ne demande qu'à être exploré. On découvrira ainsi, le côté couteau suisse du "sakadoh", mais aussi des personnages secondaires incroyables comme les seauliens (des mecs avec des seaux sur la tête), un pirate de l'espace à 3 têtes façon cerbère ou encore Death Delamort et sa façon particulière de dévorer les âmes (#KFC). Une fois encore, l'autrice épatera par sa capacité à faire côtoyer le gore et l'absurde avec son univers. La mise en place est progressive et c'est avec habilité que l'on découvre des points qui seront assurément important par la suite. Alors, petit point négatif tout de même, j'ai trouvé qu'on avait tout de même un certain écho avec Dorohedoro, puisqu'ici Zaha est aussi sur un dérivé de quête identitaire, ne sachant pas vraiment pourquoi tout le monde veut le tuer, d'où vient cette légende des souhaits exaucés etc....Après c'est le seul parallèle que l'on peut vraiment faire et vraiment le seul détail qui m'aura fait un peu tiquer. La lecture de ce premier volume ne m'a pas autant hypé que celle de Dorohedoro, en revanche, ya clairement quelque chose et je ne me fait pas trop de soucis quand au devenir du titre dans ma mangathéque, il y a parfaitement sa place. 

 

Scénario : 3.5/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 8/10

🌟

 

Toujours totalement barré, toujours aussi incroyable, Q HAYASHIDA revient très en forme avec Dai Dark dont ce premier volume introductif, intriguera autant qu'il fascinera le lecteur ! 

 

"From the children's country" Vol.1, de Naoto AKIYAMA, chez Meian.

 

Il en impose ce premier volume de From the children's country, déjà via son format, mais aussi de part son édition plutôt jolie, avec de petites dorures, pour un titre qui sera composé de seulement deux volumes. Oui, c'est hyper court et j'ai été assez surpris par ce point, même après ma lecture. En effet, si j'ai bien remarqué que Naoto AKIYAMA avait tendance à faire des coupures sur des passages qu'il juge probablement peu intéressants, je trouve tout de même que boucler l'histoire en deux tomes est assez audacieux. L'histoire d'ailleurs, laquelle est-elle ?! L'on fait connaissance avec le jeune Hajime, qui étant dans une situation familiale assez délicate, craint pour son avenir et tente de faire de son mieux. Chose que semblent ne pas comprendre les adultes qui l'entoure, qu'il s'agisse de ses professeurs ou même sa mère. Ce dernier décide alors de fuguer, c'est alors que des phénomènes étranges ont lieu et vont changer le monde !! En effet, les adultes sont désormais les ennemis !! Hey, j'ai plutôt bien apprécié ce premier opus, il faut dire que la narration est efficace, ça file, le mangaka déroulant son scénario sans trop s'étendre sur ce qui pourrait être futile, si bien qu'à la fin de ce premier opus, l'histoire est somme toute déjà assez avancée. On retrouve ce concept des enfants aux commandes (malgré eux pour le coup) et qui vont faire face tout simplement...aux adultes. L'opposition enfant/adulte qui va de nouveau prêter à la réflexion, un sujet toujours passionnant et qui est en plus traité de façon frontal ici puisqu'il ne s'agit pas de livrer des adolescents à eux-même, non, la menace devient directement les adultes en question. Alors oui, du fait de son avancée à grandes enjambées, le titre n'entre pas en profondeur sur divers points, mais l'ensemble reste suffisamment qualitatif pour accrocher le lecteur. Une grosse part de mystère est bien évidemment mise en place, au-delà de l'aspect survival du titre. On veut savoir pourquoi les adultes sont devenus d'étranges créatures, mais aussi que veulent dire ses chiffres dans le ciel ? C'est plutôt bien amené sur l'ensemble, même si parfois l’enchaînement des événements semble être beaucoup trop rapide, notamment la capacité des enfants à s'organiser et construire un véritable petit bastion. Au final ce qui me fait le plus peur sur ce titre concerne sa conclusion dont j'ai peur qu'elle soit trop brusque ou ne boucle pas la boucle correctement. Visuellement j'ai été assez surpris, l'auteur propose un trait assez rondouillard, ça contraste pas mal avec le côté horrifique que développe le titre. Mention spéciale aux créatures dont l'aspect rappellera vaguement ceux des titans (du manga qu'on ne présente plus). On va patienter quelques jours (le tome deux sort le 26/04) maintenant pour voir si la fin est bien négociée ou non. 

 

Scénario : 3.5/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 8/10

🌟

 

Mise en abîme efficace, dans un monde où les enfants sont désormais maîtres de leurs destins et devront faire face aux adultes. Intrigant, dérangeant et donc forcément, j'attends la suite et fin ! 

 

"Phantom Seer" Vol.1, de GOTO & MATSUURA, chez Kazé.

 

C'est l'une des premières nouveautés 2022 pour les édition Kazé, Phantom Seer, un shonen en quatre tomes, sur lequel vous pourrez notamment retrouver Kento MATSUURA, dessinateur de Shinobi Squad (déjà chez l'éditeur). Le mangaka est accompagné d'un scénariste tout nouveau, tout beau, Togo GOTO qui va tenter de nous proposer une histoire originale. Riku est une étudiante des plus classique, à l'acception faite qu'elle à tendance à attirer des phénomènes plutôt étrange autour d'elle. En fait, la raison est simple, elle attire tout bonnement les mauvais esprits que l'on appel "phantom". Heureusement pour elle, dans son bahut se trouve Iori, un médium/exorciste assez fortiche qui va la prendre sous son aile. Les deux tenteront de changer leurs destins ensemble et qui sait, de peut-être arriver à mener une vie "normale". Vous l'avez bien compris, si vous aviez suivi le panneau "originalité" jusqu'ici, c'est que vous auriez mieux fait d'utiliser un GPS car ce n'est pas la bonne adresse. Rien de ce que vous ne pourrez lire dans ce premier volume ne risque de vous faire tomber sur le cul, car on est sur un shonen des plus basiques et qui explique dans un sens la courte durée de vie de ce dernier. Le pire, c'est que ce titre à remporter le Gold Future Cup en 2018 au Japon. Euuuuuh...okay le Japon, faut quand même m'expliquer quels sont les critères de notations parce qu'hormis les graphismes de MATSUURA qui sont plutôt bon, le scénario proposé par GOTO est assez (trop) basique. Comment sortir du lot quand tu ne proposes rien d'innovant ? Les exorcistes, on connait, le héros blasé dont le rêve est d'être un simple ado, on connait, la sidekick pas choisi aimant à problème, on connait...très sincèrement, je n'ai pas compris ce que le titre pouvait apporter au game actuel. Alors, dans les faits, ça reste bien exécuté et si c'est le premier manga sur lequel tu te penches de toute ta vie, probablement que c'est agréable, mais pour quiconque aura lu deux, trois autres titres, ça sera compliqué de voir celui-ci tirer son épingle du jeu. Dans les points positifs je noterais, l'originalité du bestiaires, plutôt variés et avec des designs originaux, mais aussi les différentes pouvoirs et l'utilisation de ses derniers qui est plutôt maline. En dehors de ça, on c'est hyper light et je ne suis pas étonné de savoir que le titre est bouclé en quatre tomes (plutôt étrange quand on sait qu'un prix lui a été décerné). 

 

Scénario : 2.5/5

Graphisme : 3.5/5

Ma note :  6/10

 

Un mini-shonen qui ne marquera pas la majorité des lecteurs, sauf peut-être pour le coup de crayon de MATSUURA qui est plutôt chouette. Pour le reste, c'est bien trop convenu et on manque d'originalité pour tenir sur la durée. 

 

"Failure frame" Vol.1&2, de UYOSHI & SHINOZAKI, chez Meian.

 

On termine la semaine avec Failure Frame chez Meian. Un isekai en cours de parution au Japon avec cinq volumes et qui vous l'aurez bien compris nous fera suivre un ado lambda projeté dans un univers fantasy et qui tentera de survivre dans ce monde ô combien différent. Les éditions Meian font le choix de faire paraître simultanément les deux premiers opus histoire de bien asseoir la série et de mettre le lecteur dans les meilleures dispositions pour appréhender ce nouvel univers qui s'ouvre à eux. Vous connaissez désormais mon avis sur l'isekai, un genre qui pullule et qui est capable d'offrir du bon comme du mauvais (voir même du très mauvais), mais qui surtout un genre dont les titres ont tendance à vite gripper et rentrer dans un moule une fois le concept de base digéré. Ici, l'introduction est assez efficace, puisque le héros se retrouve avec des pouvoirs assez faibles sur le papier (sort de sommeil, paralysie et poison), mais qu'il va apprendre à manier pour survivre jusqu'à devenir plutôt puissant. Voilà pour la spécificité du titre. Vous l'aviez peut-être déjà compris, vu le "sous-titre" très subtil utilisé par l'éditeur. D'ailleurs était-ce bien nécessaire ? Où n'y avait-il rien d'autre en stock ? Parce que très franchement, ça sonne très très très série Z, c'est horrible. Sur un bandeau éventuellement (on a l'habitude de trouver des bandeaux un peu claqué au sous-sol), mais comme ça sur la couverture, ça rebute pas mal, très (trop) calibré "djeuns kikoolol". Bref, au-delà de ça, ces deux premiers opus sont très introductif vous vous en doutiez, on découvre les personnages, les habilités du héros, ce nouveau monde et j'imagine qu'il faudra patienter pour connaitre le vrai développement que souhaitent apporter les auteurs au titre (si développement il y a). Il y a des possibilités assez intéressants, en tête un croisement entre isekai et survival, avec un personnage principal qui va devoir survivre probablement face à ses anciens camarades de classe. Il y a moyen d'avoir une tournure pas dégueu, d'autant que justement ce personnage principal est plutôt bien écrit et navigue en eaux troubles, entre héros et vilains, j'ai trouvé ça assez appréciable. Graphiquement c'est plutôt commun, mais bien exécuté, du coup, rien de fifou à redire. On appréciera que le fan-service reste jusqu'ici absent. 

 

Scénario : 3.5/5

Graphisme : 3.5/5

Ma note : 7/10

 

Encore un isekai, mais plutôt agréable à lire contrairement à ce que laissait présager son slogan digne d'une série Z. 

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