Les lectures comics et bédé de la semaine S11E13
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Déjà la fin de semaine les bichons !! Cette semaine, trois lancements, un one shot et une fin de série ! On démarrera avec #Décorum qui débarque chez #UrbanComics. Rayon lancements, il y aura aussi #LIleOubliée chez #Jungle, ainsi que #Marqués chez #Delcourt. Côté one-shot il s'agira de #Larkia chez #Glénat et pour clôturer #Mercy qui trouvera sa conclusion.
"Decorum" Vol.1, de HICKMAN & HUDDLESTON, chez Urban Comics.
Urban Comics lance une nouvelle collection intitulée...Urban (pourquoi faire compliquer) !! Une collection qui vise à attirer dans ses filets les lecteurs de bédé en proposant notamment un format et des titres plus proches que ce qu'ils pourraient avoir l'habitude de croiser et pourquoi pas servir de passerelle vers les comics. Trois titres sont proposés pour démarrer, Le dernier des Dieux (sur lequel j'ai fait l'impasse), une réédition de East of West (dont je parlerais vendredi prochain) et Decorum sur lequel on retrouve justement Jonathan HICKMAN ! Alors, je ne peux pas encore parler pour East of West que je vais découvrir, mais clairement le travail d'HICKMAN m'impressionne depuis ma lecture de Black Monday Murders et son travail sur les X-Men est tout aussi incroyable. C'est typiquement le genre de scénariste qui est tellement méticuleux dans la confection de son univers qu'on en vient à ce demander si ce n'est pas vrai au final. La lecture de Decorum vient confirmer cela puisqu'on a le droit à un récit de SciFi solidement écrit et qui ne laisse pas le moindre petits éléments au hasard. L'histoire n'est pourtant pas exempte de reproche, puisqu'elle vous rappellera peut-être vaguement Kingsman avec un tandem féminin et pour le coup des assassins et non des agents secrets. Pour autant, l'univers dans lequel nous allons évoluer pendant deux volumes et surtout les personnages sont soignés comme jamais, mais genre vraiment jamais, jamais ! C'est incroyable! J'ai vraiment eu le sentiment de lire une fusion entre Kingsman (chez Panini) et Invisible Kingdom (chez Hi Comics). Alors attention pas de plagiat, juste un récit qui s'en rapproche tout en proposant autre chose et en le faisant de la meilleure des manières d'ailleurs. Outre le travail titanesque et le soin apportés aux détails, on notera une galerie de personnage qui fait dans la diversité, une Neha pleine de surprises, une Imogen classieuse et des futures collègues de travail, aussi étranges qu'amusantes. La partie graphique n'est pas en reste puisqu'on retrouve tout d'abord la touche HICKMAN, qui n'hésite pas à apporter du contenue et des explications dès qu'il le peu et entre les chapitres, mais aussi celle de HUDDLESTON que l'on a déjà pu découvrir chez Urban Comics par le passé. Alors, j'ai trouvé que quelques passages manquaient de lisibilité, mais sur l'ensemble, c'est tout juste parfait, hyper soigné, originale, le dessinateur n'hésitant pas à utiliser plusieurs techniques, plusieurs styles, offrant un découpage et une mise en page dynamique, surprenante et qui casse la routine. Le chara-design apporte énormement de diversité notamment dans les différents races. Sincérement c'est rare de voir autant de diversité dans une palette graphique avec uniquement un seul auteurs et qui n'a pas peur de tenter des trucs, et c'est récompensé ! Petit mot sur l'édition, alors j'ai trouvé ça très sympa, même si à la limite perso, je m'en fiche un peu de la nouvelle collection. En revanche, j'ai eu l'impression que les ouvrages étaient un peu fragile au niveau de la tranche, on peut déjà entendre craquer par moment et j'ai peur que dans le temps, ça soit un poil fragile.
Scénario : 4.5/5
Graphisme : 4.5/5
Ma note : 9/10
❤️
Ah oui ! C'est propre, c'est beau, c'est original, détaillé, un diptyque qui opère un démarrage de qualité et je suis déjà triste à l'idée de quitter cet univers avec le prochain et dernier volume.
"Mercy" Vol.3 (Fin), de ANDOLFO, chez Glénat.
Suite et fin de parcours pour Mercy qui nous quitte avec ce qui s'annonce être la première partie d'une histoire. En effet, en conclusion nous apprenons qu'une suite intitulée Merciless devrait voir le jour cette année encore et je serais au rendez-vous sans problème ! L'autrice italienne m'aura éblouit par son trait et fait frisonner avec son histoire pendant trois tomes, je vous le dit, c'est un titre à tester pour quiconque apprécie un minimum le fantastique et les beaux dessins. Je ne m'étalerais pas des masses sur l'histoire pour ne pas gâcher la conclusion, sachez simplement qu'elle est à la hauteur des attentes que l'on pouvait avoir. Elle renferme d'ailleurs son lot de rebondissement et j'ai vraiment apprécié la façon dont l'autrice nous prend parfaitement à contre pied avant de scorer ! Le final est décapant, personne n'est a l'abri, on notera tout de même un petit côté expéditif sur certains points. La réflexion sur la famille reste au cœur du débat, famille de sang ou famille que l'on choisit ? J'ai vraiment pris du plaisir à découvrir cette série et je suis certain que la suite réserve elle aussi de bonnes choses !
Scénario : 4/5
Graphisme : 4.5/5
Ma note : 8.5/10
🌟
Voilà qui vient clôturer à merveille une première partie d'histoire rondement menée. C'est toujours aussi beau, toujours aussi prenant, hâte de découvrir Merciless !
"Larkia" OS, de CHABBERT & DELPECHE, chez Glénat.
C'était la grosse attente du côté de chez Glénat, l'arrivée du one-shot Larkia, dont le pitch m'avait totalement emballé. Dans un monde post-apocalyptique, Larkia qui vient d'accoucher de son bébé, fuit de mystérieux poursuivant qui semble en avoir après sa progéniture. Pourquoi ? C'est ce que nous allons tenter de découvrir aux travers de ce tome ! Impossible de nier l'inspiration en provenance de Mad Max et plus particulièrement du personnage de Furiosa, d'ailleurs la scénariste le dit elle-même, c'est ce qui a servit d'idée de départ. Perso, je n'ai rien contre les auteurs qui basculent d'un genre à l'autre, je suis même plutôt épater de voir comment certains parviennent à sauter de la SF au drame, de la jeunesse à l'adulte etc etc... J'avais hâte de voir donc de quoi était capable CHABBERT et j'avais qu'elle m'a fait forte impression pendant une dizaine (voir vingtaine) de pages. Le temps pour moi de constater qu'hormis son idée de base et on va dire les grandes lignes, son scénario bien qu'avec un fort potentiel, est mal exploité. Alors, je garde en tête qu'il s'agit d'un premier essai et forcément on ne peut pas toujours faire une chef d'oeuvre du premier coup, ce qui fait que ce titre reste tout de même encourageant et que je suivrais les autres tentatives de l'autrice si elle en fait. En revanche, c'était pénible de voir une histoire de qualité, foncer dans le mur. On manque cruellement d'explications sur l'univers dans lequel on évolue, l’héroïne semble avoir pour seul but de nous montrer que les femmes sont fortes et la conclusion arrive comme un cheveux sur la soupe avant même que l'on a bien pu saisir ce qui est entrain d'arrivée. C'est bien de faire une héroïne badass, mais si sa caractérisation est ratée et que le reste de l'histoire prend l'eau, ça ne sert plus à grand chose. C'est le genre d'histoire qui mérite d'avoir du fond et d'être détaillé et fouillé, quand je lis ça derrière Decorum, je peux te dire qu'il faut s'être mouillé la nuque parce que c'est d'un autre niveau. J'attendais énormément du titre, certain de trouver un récit fort et avec du fond...malheureusement la sauce n'aura pas prise. Ce qui vient notamment sauver l'ensemble est à chercher du côté de la partie graphique assurée par DELPECHE qui lui assure le job. Tout d'abord grâce à une colo qui claque, un choix de couleurs judicieux, des ambiances sombres qui collent parfaitement avec l'univers dépeint et surtout un découpage du meilleur effet et qui ose des choses !
Scénario : 2/5
Graphisme : 4/5
Ma note : 6/10
Grandement sauvé par la partie graphique qui est au top, Larkia avait tout pour réussir. Hélas, la scénariste se prend les pieds dans le tapis et rate à peu près tout ce qu'elle tente sur ce titre. Pour un premier essai, cela reste cependant encourageant !
"L'île oubliée" Vol.1, de BETAUCOURT & ANTISTA, chez Jungle.
Je fais un petit tour du côté de chez Jungle qui délivre régulièrement des titres intéressant, je tente le coup cette fois avec L'île oubliée ! On suivra une petite famille dont la croisière dans les îles grecques va rapidement devenir un cauchemar. Alors qu'ils sont forcés de faire un stop sur une île pour faire des réparations sur leurs bateaux, la famille va bien vite s'apercevoir que quelque chose cloche sur cette île aux allures paradisiaques. Je ne pourrais pas vous dire qu'il s'agisse de la lecture du siècle, mais je ne peux pas non plus vous dire que tout est à jeter dedans. Habitué à pondre plutôt des histoires pour adulte, on s'aperçoit rapidement que BETAUCOURT est le cul entre deux chaises sur ce titre. Pas assez fouillé pour tenir en haleine le lecteur adulte, mais peut-être un peu trop pour marqué les plus jeunes. C'est en tout cas la réflexion que j'ai eu en refermant ce premier opus. Clairement pour un adulte, il manquera des élèments de fond sur l'histoire, ainsi que du background sur les personnages. Alors que pour les plus jeunes, je pense que le titre prend un ton trop sérieux par moment et n'offrira pas forcément le divertissement attendu, manquant notamment d'action et de rebondissements que l'on voit venir assez aisément. J'aurais tendance à dire que s'il n'est pas mauvais en soit, ce premier tome peine tout de même à vraiment convaincre, d'autant que le nombre réduit de page est parcouru en un rien de temps. Sur la partie graphique l'on retrouve ANTISTA que l'on avait déjà pu découvrir sur Sorceline et qui propose ici un boulot dans la même lignée. C'est assez coloré, peut-être trop pour le genre d'ailleurs, on retrouve du dynamisme quand l'occasion est présente, bref c'est un travail plutôt propre.
Scénario : 2/5
Graphisme : 2.5/5
Ma note : 4.5/10
Le genre de titre qui part d'une idée qui n'est pas mauvaise, mais qui manque d'impact malheureusement, principalement par le manque de background des personnages et de l'ensemble de l'histoire qui reste trop en surface.
"Marqués" Vol.1, de COLLECTIF, chez Delcourt.
Fraîchement débarqué, voici revenir une partie de l'équipe à l'origine du fort sympathique Sonata que l'on avait pu découvrir l'année dernière. Marqués, nous propose de suivre Saskia dont la vie va radicalement changer lorsqu'elle intégrera une académie pas comme les autres. En de rare occasion, les Marqués recrutent dans l'idée de continuer à défendre l'humanité. Saskia va donc intégrer les fameux Marqués, eux qui utilisent pour combattre le mal des glyphes (ou tatouage comme tu le souhaite). La base est originale, même si ce n'est pas la première fois que l'on verra passer ce genre d'histoire. J'ai eu un peu de mal à me mettre dedans, notamment car le schéma narratif de ce premier opus manque un poil d'inventivité et de prise de risque dans son déroulement. C'est dommage d'un côté car il y a pas mal de bonnes idées et encore une fois, on retrouve un vrai travail sur l'originalité des glyphes, l'histoire des Marqués etc... Quelques passages semblent un peu décousus et manquent de logique, mais sur l'ensemble, on dira que ça passe et que le résultat est tout de même convenable. Les personnages sont bien caractérisé, même si on ne trouvera rien de révolutionnaire là-dedans. Les rebondissements en fin de volumes laissent présager du bon, je pense sans problème laisser une chance au titre sur la durée. Graphiquement, on retrouve la même patte que sur Sonata, que j'ai trouvé tout de même moins impactant sur cette histoire. L'impression de froideur liée à l'utilisation du PC refait surface et j'ai vraiment trouver que l'ensemble graphique manquait de chaleur, même si c'est loin d'être moche.
Scénario : 3/5
Graphisme : 3/5
Ma note : 6/10
Un premier volume efficace, malgré quelques lacunes aux niveaux de la narration. L'univers et les personnages mis en place promettent de bonnes choses à venir, so wait & see !