20 000 lieues sous la bière !

  • L'équipage Nakamanga
  • Chroniques

 

Bonjour, je m’appelle Nakamanga, si je viens ici aujourd'hui, c'est pour vous annoncer que je n'ai pas touché un tome de Grand Blue depuis maintenant une semaine. La tentation est pourtant forte, mais je tient bon jusqu'ici. 

 

Je tenais à passer en premier, un message de prévention que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé et qu'il est recommandé d'en boire avec modération. Bien évidemment, si modération n'est pas disponible, vous pouvez en boire avec qui vous voulez !! 

 

Le voilà, LE manga dont on arrête pas de parler depuis un bon moment et dont les éditeurs français (jusqu'à l'annonce de Meian) ne devaient plus pouvoirs entendre parler de lui. Je parle bien évidemment de Grand Blue ! "Grand Blue c'est trop cool", "Grand Blue c'est trop bien", "Grand Blue mettra fin à la pandémie", "Le retour de Grand Blue", "Grand Blue contre attaque"...bref, je l'ai entendu à toute les sauces si bien que j'étais pas loin de l'overdose. Difficile de comprendre le regain d'intérêt soudain pour un film de 1988, aussi bon soit-il. Puis, je me suis aperçu qu'on parlait en fait d'un manga démarré en 2014, toujours en cours de parution au Japon (avec 16 tomes actuellement) et sur lequel on retrouve deux mangakas, Kenji INOUE et Kimitake YOSHIOKA, pas vraiment reconnus en France, mais pas non plus des débutants au pays du soleil levant. Alors, moi j'aime bien quand les gens sont chauds comme des marrons sur un titre, mais automatiquement, je place de grands espoirs dessus avant de démarrer ma lecture. Tient, j'ai d'ailleurs été content de voir que pour le coup, Meian ne survendait pas le titre de son côté, pas d'annonces tapageuse du style "titre révolutionnaire" ou "renouveau du genre" etc...un choix appréciable. L'éditeur à fait le choix de publier simultanément les deux premiers opus, disponible depuis le 23 février dernier et le suivant sera à retrouver le mois prochain (27/04). 

 

 

Suffisait-il au manga de se pointer sur nos étalages pour vendre ? Me concernant la réponse est off course négative. Débarquer avec une bonne réputation n'est pas forcément synonyme de qualité (comme je l'ai indiqué à plusieurs reprises depuis le début d'année), j'attendais donc d'avoir entre les mains le titre pour vraiment me forger un avis. Alors, déjà de quoi on cause ? Le titre nous fait suivre Iori, un jeune étudiant qui fait son entrée à la fac après avoir fait ses études dans un bahut exclusivement masculin. Ce dernier change d'air, puisqu'il déménage chez son oncle propriétaire d'un shop de plongée en bord de mer (c'est mieux pour plonger) et compte bien désormais profiter de sa vie d'étudiant à fond. S'il n'avait pas prévu d'être recruter par le club de plongée (lui qui ne sait pas nager et a peur de l'eau), il avait encore moins prévu d'être entouré d’énergumènes qui se balladent à oilp et qui ne pense qu'à boire encore et encore !! Nul doute que sa vie sera désormais surprenante et riche en surprises !! Voilà sur quoi on part ! Autant dire qu'on est globalement sur un titre qui vise l'humour et ça, il suffit d'enlever la jaquette pour le comprendre avec une version "non censuré" de l'illustration. 

 

 

J'ai été agréablement surpris par cette lecture, en même temps, vous êtes sur un article individuel, ce qui veut forcément dire qu'il s'agit d'un coup de cœur. J'ai été surpris, d'autant plus que j'avais de grosses appréhensions sur les qualités du titre. On saluera d'ailleurs au passage la bonne traduction et adaptation de Célia CHINARRO qui fait vraiment un très bon travail et offre des dialogues fluides et surtout des expressions qui collent avec le titre et son dans l'air du temps. Alors, les mangas comiques sont toujours assez particuliers à aborder, principalement car l'humour japonais est parfois très différent et difficile à aborder ou retranscrire. Pour le coup, c'est plutôt réussi puisque outre le travail de CHINARRO, le manga bénéficie d'une bonne vibe et d'un humour décapant. Tout du moins, me concernant c'est le genre d'humour que j'apprécie et sur lequel je me bidonne facilement, alors oui, ça ne vole pas toujours haut, mais ça me fait marrer et je trouve que justement ça détend bien après une journée de boulot ou pour te changer les idées. C'est emprunt d'une bonne énergie, c'est toujours dynamique, ya vraiment un bon rythme dans la narration qui laisse finalement peu de temps morts et c'est très appréciable, en espérant évidemment que le titre parvienne à maintenir la cadence. Fait notable et sur lequel j'avais aussi quelques appréhensions, on retrouve assez peu de fan-service au final (je ne parle pas des mecs qui sont à 99% à oilp) et sur un titre dont le déroulement est en bord de mer, dans un club de plongée, j'avais peur que l'on cède trop facilement à la tentation d'en faire des caisses. Si MASHIMA était en charge du titre, inutile de dire que l'on aurait été en roue libre (oui, c'est gratuit je sais) ! Là, on ne peut pas dire que les personnages féminins ne sont pas mis en valeurs où que l'on ne retrouve pas quelques passages sur ce créneau, mais ça passe créme. Honnêtement je suis le premier à râler là-dessus, mais ici, on s'inscrit vraiment dans le récit, juste avec quelques touches (et qui majoritairement viennent servir l'humour). 

 

 

Si le titre est très axé humour, j'ai d'autant plus apprécié qu'il ne s'arrêtait pas à ça et que bien au contraire il offrait une place toute particulière à la plongée. Alors, déjà un manga sur la plongée, si ce n'est pas le premier (ni le dernier) miser dessus pour un titre "grand public" c'est assez osé, car je pense que tout le monde n'a pas eu l'occasion dans sa vie de faire de la plongée. Pour le coup, j'ai vraiment trouvé que cela venait contre balancer l'humour et offrait quelques beaux moments d'émotion. Car oui, ce que je trouve assez génial et propre à Grand Blue, c'est la capacité du manga à faire passer des messages l'air de rien. On retrouve le fameux dépassement de soi, mais plus encore une notion toute particulière avec Iori qui apprend à surmonter sa peur et surtout découvre le sentiment d'accomplissement après cela. J'ai trouvé que c'était vraiment chouette et intéressant comme développement. D'autant que le manga traite plutôt bien son sujet, en apportant des explications limpides et pas trop barbantes, vraiment un petit côté instructif pas déplaisant du tout. C'est aussi l'occasion de pouvoir traiter gentiment de cette passion et surtout de la beauté renfermé par le milieu sous-marins (si certains avaient des doutes dessus). Peut-être même que ça sensibilisera aussi sur l'écologie etc...ça pourrait être chouette. 

 

Un mot rapide sur la palette de personnage en place, féminin, comme masculin, on s'y retrouve globalement, la caractérisation n'est pas hyper profonde, mais ça fait très largement le job pour un titre comme celui-ci. J'imagine que les personnages seront tout de même développer de même que les possible relations entre X ou Y. 

 

 

On termine avec les graphismes, agréable surprise de ce côté-là aussi. En effet, si le chara-design n'est pas parfait, le titre se rattrape sur le reste à savoir, une mise et page et un découpage extrêmement dynamique. On a une impression de fluidité tout du long, un fait notable d'autant qu'il s'agit d'un titre humoristique. Par ailleurs, plusieurs planches sont très accrocheuses, surtout sur les passages de plongée où les auteurs font le maximum pour faire ressortir la beauté de l'instant. Non, vraiment, on est pas mal du tout !

 

 

Scénario : 5/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 9.5/10

❤️

 

LOLESQUE ni plus ni moins et pourtant le titre dégage une aura différente et permettra aux lecteurs d'explorer aussi bien le fond de la bêtises que celui des océans !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Equipage en place depuis 2011  -  Hébergé par Overblog