Les lectures mangas de la semaine S11E09

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Salut les musclés !!! Comment qu'ils vont mes petits bichons ?! On part pour une semaine inédite puisqu'il n'y aura que des lancements (ou presque) de quoi avoir de bonnes doses de kiffe ! On démarrera avec l'arrivée de #Batard chez #Kioon, avant de passer chez #NobiNobi pour la version papier de #CaroleTuesday, puis chez #Kurokawa avec #DemonSlave ! Pour finir, on s'intéressera à #Ayako de TEZUKA, ainsi qu'à sa revisite fraichement dispo chez #DelcourtTonkam !

 

 

"Batard" Vol.1, de Kim CARNBY & Youngchan HWANG, chez Ki-oon.

 

On ouvre la semaine avec Bâtard chez Ki-oon, un titre coréen et qui vient inaugurer la collection Toon de l'éditeur (dédié aux "web comics"). Composé de cinq volumes, Batard est à la base un titre que certain d'entre vous auront possiblement pu découvrir via la plateforme Webtoon. D'ailleurs, la paire d'auteurs en charge du titre vous dit peut-être quelque chose, il s'agit des même à l'origine de Sweet Home (dont je vous recommande fortement l'adaptation live disponible sur Netflix) tout récemment. Je me suis pas mal questionné sur l'intérêt de publier des web comics en format relié (je m'étais déjà posé la question avec Killing Stalking chez Taifu Comics) et j'avoue que ça me laisse encore dubitatif pour le moment. Tout d'abord parce que les web comics sont légaux, mais aussi gratuit et facilement accessibles, alors pourquoi payer 15€ pour y accéder ?! Alors, l'édition de Ki-oon est de qualité, grand format, total couleur, papier de qualité, sur ce point là, on dirait que le ratio qualité/prix est respecté. Cela étant un autre problème vient sur la table, celui du format, on rappel que le web comics est à lire en déroulant l'écran de votre téléphone (ou tablette) et forcément la mise en page est très différente d'un format manga standard. Vous retrouverez notamment d'énormes bordures et fond (noires pour le coup), qui peuvent parfois donner une impression de vide. C'était un peu pour la partie "technique/édition", je préfère vous en parler pour éviter les mauvaises surprises potentielles. Brefouille, de quoi nous parle ce titre ? L'on fait connaissance avec Jin un lycéen lambda, discret à l'école, brimé par certain de ses camarades, rien de bien fantastique pourrait-on dire. C'est hors du cadre scolaire que l'histoire prend une autre tournure, alors que l'on découvre que plusieurs disparations de femmes ont lieues dans le quartier de Jin, le lecteur apprendra bien vite l'horrible vérité autour du jeune homme, mais aussi et surtout de son père PDG d'une grande société et au passe temps bien curieux ! Ah, côté histoire, c'est un régal ! Un thriller glaçant qui vise assez bien ce que j'apprécie dans le genre, c'est bien écrit, bien développé et l'on sent que les auteurs nous réservent pas mal de surprises pour la suite ! Du côté des personnages, le constat est le même, notamment concernant le personnage de Jin que j'ai trouvé vraiment bien caractérisé et qui offre pas mal de possibilités dans son évolution. Pour un démarrage en tout cas, c'est intelligemment fait, reste désormais à voir le développement qui sera proposé et surtout sa conclusion. Du côté des dessins, le constat est plus nuancé, notamment de par la transposition de format qui ôte un peu de fluidité dans le découpage, un chara-design qui est parfois un peu inégale d'une case à l'autre. Cependant l'ensemble est tout de même assez correct dirait-je. Mention spéciale au rendu des expressions juste ce qu'il faut pour être angoissant !

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 3/5

Ma note : 7/10

🌟

 

Un thriller de qualité, qui démarre de manière efficace et vient planter une histoire qui glace le sang. Le rythme est bon, la caractérisation des personnages aussi, c'est plus compliqué graphiquement, notamment de part le format premier du titre. On veut la suite !

 

"Carole & Tuesday" Vol.1, de COLLECTIF, chez Nobi Nobi.

 

Il n'est pas rare de voir un manga adapté en anime, en revanche l'inverse l'est déjà plus. C'est cependant le cas de Carole & Tuesday qui débarque chez Nobi Nobi ! Une trilogie qui a pour mission de coucher sur papier cette superbe série musicale. La barre est haute, on retrouve aux manettes de l'anime les studios Bones, ainsi que le nom ronflant de Shinichiro WATANABE qu'il est inutile de présenter (si c'est le cas, autant quitter ce blog lol) et vraiment, ils sont parvenue à pondre quelque chose d'excellent tout simplement. Comme l'indique le bandeau sur ce premier tome, l'anime est d'ailleurs disponible via Netflix, donc si vous voulez vous faire un kiffe, allez-y ! C'est sur la planète Mars qui prend place l'action de ce titre, dans un monde futuriste où les IA sont majoritairement à l'origine des créations culturelles. C'est pourtant dans ce contexte que deux jeunes filles que tout oppose, Carole et Tuesday vont tenter de partager leurs passions pour la musique et surtout tenter de faire éclore leurs talents aux yeux oreilles de tous ! Voilà un titre qu'il fait bon de lire surtout en cette période où le soleil revient peu à peu, mais dans le contexte sanitaire que l'on connait. Un titre feel-good, qui apporte plein d'énergie, de bonnes vibes et qui dégage vraiment quelque chose lors de la lecture (même si un peu moins que la version animée). L'histoire peut paraitre assez simpliste, pourtant elle tend tout de même à faire passer un message pas inintéressant en rapport avec la culture (qui peut-être élargit au-delà de la musique). J'ai trouvé ça vraiment super et l'on est rapidement pris dans l'ambiance, notamment grâce à deux héroïnes pleine de pep's et dont le background est solidement écrit. Par ailleurs, le titre alterne bien les phases d'émotions, d'humour, de musique et tranche de vie, un ensemble bien équilibré et que l'on lit avec grand plaisir. Côté graphique, le chara-design est juste à tomber, l'auteur parvient bien à transmettre les émotions, plusieurs planches sont vraiment très très belles et clairement la mise en scène est efficace et mené à la baguette. Nobi Nobi, un éditeur qui l'air de rien propose de bonnes choses et c'est une fois de plus le cas ici !

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 8.5/10

❤️

 

Ma foi, une adaptation papier de qualité et qui parvient à transmettre aux lecteurs les même émotions et prendre le même plaisir qu'avec le visionnage de l'anime. Un titre frais, feel-good et qui en met plein la vue !

 

"Ayako" OS, de Osamu TEZUKA, chez Delcourt/Tonkam.

 

Comme la semaine dernière, un titre d'Osamu TEZUKA revient sur le devant de la scène, il s'agit cette fois d'Ayako. Avant de vous parler du remake, je me suis dit qu'il ne serait pas inutile de revenir sur l’œuvre originale de 1972, après avoir été éditée sous forme de trilogie, les éditions Delcourt/Tonkam ont bien évidemment proposés de retrouver le titre sous forme d'édition prestige, avec un bon gros pavé des familles ! Niveau édition, comme sur l'ensemble de cette collection, on retrouve un grand format, hardcover, liseuse et pour le coup, les deux fins écrites par TEZUKA, ainsi que quelques notes explicatives. L'histoire prend place en 1949, dans un contexte historique que l'on sait compliqué pour le Japon et va nous faire suivre le destin de la famille Tengé et notamment de la petite Ayako. Un titre profondément ancré dans le réel et c'est en partie ce qui fait le plus froid dans le dos lors de la lecture de ce titre. Bien qu'étant une fiction, le caractère réaliste et plausible de cette histoire lui confère une aura très particulière. Une fois de plus, c'est l'occasion de saluer le talent du mangaka qui signe un titre remarquable et qui réalise pour moi un "perfect" concernant la partie histoire et narration. Il vient mixer plusieurs éléments, tragédie, polar/thriller, critique social et cela accouche d'une histoire prenante du début à la fin et dans laquelle, je n'ai pas eu de sentiment de remplissage ou de temps morts. Par ailleurs la galerie de personnage est assez impressionnante et l'on constate là encore, la diversité proposée sur la caractérisation des protagonistes. Le bonus sur ce titre étant la possibilité de voir évoluer les personnages sur une période assez longue et de les voir se "transformer" positivement ou négativement. La nature humaine au centre des débats et je peux vous assurer que la palette qu'offre l'auteur est effrayante ! Bien évidemment, c'est Ayako qui cristallise les espoirs du lecteur et par laquelle on espère trouver du bon. Jeune enfant au destin brisé et pour qui le lecteur se prendra forcément d'affection. On notera comme dit plus haut la présence des deux fins, l'une oscillant plutôt vers la happy end, l'autre jouant le jeu de la tragédie jusqu'au bout. Des fins qui apportent chacune une finalité différente et appréciable. Graphiquement on sent que l'auteur a encore prit de la bouteille, sa maitrise dans l'art de la mise en scène est plus affutée que jamais et il parvient a instaurer des ambiances aussi diverses que variés. Je ne sais pas s'il s'agit de mon manga préféré de TEZUKA, mais en tout cas il figure en bonne position !

 

Scénario : 5/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 9.5/10

❤️

 

Drame familial à la narration aussi efficace que prenante d'un bout à l'autre de ses 700 pages (et des brouettes). TEZUKA un mangaka tout terrain et le démontre une fois encore avec cette tragédie qu'il dépeint avec beaucoup de réalisme !

 

"Ayako, l'enfant de la nuit" Vol.1, de Kurin KUBU, chez Delcourt/Tonkam.

 

Après l'original, je pense qu'il serait pas idiot de vous parler du remake, ça tombe bien en plus puisque le premier tomes (sur trois) vient de paraitre chez Delcourt/Tonkam. On retrouve aux manettes un certain Kurin KUBU, qui est de base plutôt axé sur l'hentai et cela s'en ressent notamment sur la patte graphique. On retrouve des BG taillés mannequins et de plantureuses jeunes femmes, bien évidemment. Le trait est assez fin d'ailleurs, ça cultive un peu le "beau" on va dire, même si perso, je trouve ça trop propre justement et bien académique dans le découpage et la mise en scène (surtout quand on repense à ce que pond TEZUKA) qui tend tout de même à mettre en place dès que possible des plans suggestifs. Je ne reviendrais pas sur l'histoire qui est sensiblement la même, l'auteur proposant juste un contexte plus moderne et modifiant par-ci, par-là quelques détails et déroulement, histoire d'apporter tout de même du suspens. Cependant, on peine à retrouver la saveur de l'original, l'ambiance ni est pas, KUBU choisissant tout de même d'articuler son récit autour du fan-service. Est-ce que le projet n'était pas trop ambitieux pour ce mangaka ? Pas complètement, car on parle tout de même de "remake", si c'était pour faire exactement la même chose ça n'aurait pas de sens, je trouve que malgré ça, il s'en tient tout de même à la feuille de route et encore une fois, ce n'est pas évident car il faut faire différent, sans pour autant trop dénaturer ce que véhiculait le modèle. Le juste milieu n'est pas évident à trouver, je doute qu'il y parvienne, mais il sera intéressant de faire un bilan une fois l'ensemble lu. Je reste donc curieux de voir la suite et la fin surtout !

 

Scénario : 2/5

Graphisme : 2.5/5

Ma note : 4.5/10

 

Une revisite qui a le mérite d'essayer de moderniser ce classique. Reste que l'ensemble est trop sexualisé à mon sens, trop de fan-service, ce qui finalement fait passer au second plan l'essence même du titre et ce qu'il tend à dégager à l'origine. Sans être une catastrophe, je ne parlerais pas pour autant de succès.

 

 

"Demon Slave" Vol.1, de TAKAHIRO & Yohei TAKEMURA, chez Kurokawa.

 

Puisque l'on avait vu le retour de l'un des auteurs de Red Eyes Sword dernièrement chez Kurokawa avec Kaijin Reijoh, il n'y avait pas de raison de ne pas voir débarquer son binôme TAKAHIRO puisque lui aussi à démarrer un nouveau manga. Il s'agit de Demon Slave, sur lequel par Yohei TAKEMURA qui fait là ses débuts en France, mais qui a déjà à son actif quelques titres au pays du soleil levant. Le titre est en cours de parution au Japon avec six volumes, s'agissant du scénariste de RES, j'avais dans l'idée d'un titre assez nerveux, dynamique et qui serait possiblement moins racoleur que Kaijin Reijoh. Le programme est le suivant, cité démoniaque, escadrons anti-démons, super-pouvoirs, castagnes, (semblant de) girl powers et pacte démoniaque ! J'ai plutôt bien résumé ce que nous propose TAKAHIRO avec ce premier opus et j'ai été assez déçus de voir que lui aussi avait totalement lâché la rampe malgré ses prédispositions scénaristiques. Ouep, je ne fais pas durer le suspens, ce n'est pas la peine, à l'instar de son ancien acolyte, c'est un énième manga harem "next gen" qui nous est proposé et qui mise tout sur l'action et le fan-service. C'est dommage de voir des auteurs à fort potentiel, tout gâcher pour ce genre de récit qui finalement sonnent assez creux. Il n'y a qu'à voir la galerie de personnage pour rapidement comprendre que rien de bien fou nous attend, on t'apporte de la variété physique sur les différentes nénettes, on te fait croire qu'il y a une sorte de "girl power" sur le titre, alors qu'au final, elles restent cantonnées aux rôles des adeptes de fan-service à savoir, ce battre et finir à oilp. Les personnages sont tellement peu intéressant, que je n'ai tout simplement retenu aucun des noms, c'est vous dire. On ressert une fois n'est pas coutume l'idée du pacte liant deux protagonistes, on ajoute un déclencheur "sexualisé" à cela (bien évidemment) et voilà plus ou moins l'idée de base. C'est...non ! Alors on a quelques bonnes idées tout de même, j'aimais bien l'idée d'avoir des héroïnes comme seuls remparts, l'idée qu'uniquement les femmes pouvaient obtenir des super-pouvoirs, voir même l'idée du pacte comme seule possibilité pour un homme de pouvoir "participer"...mais bon, tout va à côté. On retrouve tout de même un bonne énergie, l'ensemble est bien rythmée, face à ça TAKEMURA tente de faire bonne figure, mais quand le scénario est à ce point vide, ça devient rapidement mission impossible.

 

Scénario : 1/5

Graphisme : 2.5/5

Ma note : 3/10

 

Je crois que j'ai saturé des titres du genre tout simplement et on ne peut plus ce contenter en 2021 avec la masse de mangas présents de miser uniquement sur l'action et le fan-service...tout du moins pas pour me charmer !

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