Les lectures comics et bédé de la semaine S11E01

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SURPRISE !!! Vous attendiez l'article hier et bien non ! Désormais c'est le vendredi que tomberont les reviews comics et bédé. Comme pour les reviews manga, je me permet de vous remettre la petite aide à la notation :

Pour la partie scénario, sur 5.

1. Construction du récit. Simplement, tout ce qui concerne la cohérence de l'histoire, mise en place de l'univers, mais aussi et surtout le développement de l'ensemble, la redondance etc...

2. Qualité narrative. Je parle là, du rythme de la narration, les rebondissements, l'intelligence de la narration, l'utilisation d'ellipse ou flashback etc...

3. La caractérisation des personnages. Bon, là c'est simple, on parle de la construction des personnages, l'évolution de ses derniers, la crédibilité etc...

4. Les thématiques. Encore une fois, simplement un jugement rapide sur la pertinence et l'osmose entre les divers sujets dont traite le titre en question.

5. Les émotions. Là, on parle plus du ressenti, est-ce que ce que j'ai lu m'a fait rire, pleurer, frisonner etc...

 

Pour la partie graphisme, sur 5 :

1. Lisibilité. Je sais, ça parait basique, mais c'est tellement important de bien parvenir à déchiffrer ce que l'on a sous les yeux. Je parle de fluidité, mouvement, mais aussi de l'harmonie du texte avec les dessins.

2. La technique. Découpage des planches, mise en page, cadrage, outils utilisés etc...tout ce joyeux bordel.

3. Le style. Là je vous parle du style propre de l'auteur, original, académique, wtf, "déjà vu"...

4. Chara-design/décors. Aussi important, le ressenti sur les visuels des personnages, mais aussi sur les décors et le détail et soin apportés.

5. Les émotions. Oui, comme pour la partie scénario, il en est de même niveau graphismes, est-ce qu'on retranscrit bien les émotions, sentiments, les ambiances etc...

 

Vous remarquerez que je ne met pas de note sur l'édition (sauf exception). J'en parle dans la review quand il s'agit d'éditions particulières (deluxe/perfect/réédition), d'un nouvel éditeurs, où alors quand j'ai vu quelque chose de spécial (coquilles, défaut d'impressions, traduction, goodies etc...). Pour autant, je ne trouve pas pertinent de rajouter une notation spécialement pour cela.

 

Voilà et maintenant sans plus attendre le programme de la semaine ! Je vous propose de retrouver l'intégrale de #LobaLoca chez #Ankama, le démarrage de #SuicideQuadRenegat chez #UrbanComics. La suite et fin de #Danthrakon chez #Drakoo et un nouveau one-shot pour élargir l'univers de #StrangerThings avec #DansLesFlammes chez #ManaBook et on terminera gentiment la semaine avec #Sentient chez #Panini !

 

"Loba Loca" OS, de RUN & SINGELIN, chez Ankama.

Démarrons la journée gaiement avec le second spin-off issue de l'univers Mutafukaz. On rappel que le premier spin-off Puta Madre s'attardait sur l'origin story d'El Diablo et proposait un récit plus sombre, mais toujours qualitatif (peut-être que je ferais une review dessus à l'occasion). Donc, RUN est toujours de la partie et assure l'écriture du titre, NEYEF passe en revanche le relai à l'ami SINGELIN qui va à son tour donner vie à cet univers. J'avais opté pour la longue attente concernant ce titre à savoir, attendre la parution de la version intégrale et de faire l'impasse sur les six format individuels. C'était chaud, j'ai plusieurs fois été tenté, mais j'ai tenu bon et c'est vraiment très plaisant de pouvoir lire l'ensemble d'une traite (même si découvrir le titre de façon épisodique doit aussi avoir une certaine saveur). Bref, donc, l'on fait la connaissance avec la jeune Guada, élevée par sa seule mère et possédant une tempérament de feu. La jeune fille qui connait quelques petits soucis de comportement va se lancer dans une quête visant à en savoir plus sur son géniteur. Une quête initiatique qui lui en apprendra plus sur son père, mais aussi et surtout sur elle. Je vais dans un premier temps aborder la partie graphique, orchestrée par SINGELIN (dont je vous recommande, genre vraiment son titre PTSD qui est une merveille) qui une fois de plus vient faire un boulot totalement remarquable. On peut parler du soin apporté à chaque planche, chaque case, toujours très détaillé, avec son chara-design rondouillard que j'affectionne vraiment. On peut aussi parler de la grosse recherche effectuée sur le découpage, la mise en page et les divers angles de vues employés. Où encore de la colorisation qui est vraiment au top. J'ai vu quelques planches que j'aurais adoré avoir en print tellement elles sont magnifiques. Revenons maintenant sur le reste, je me demandais si l'histoire serait pertinente, si ce que RUN avait a raconter cette fois serait encore intéressant et n'aurait pas justement une certaine redondance avec Puta Madre. Je dois dire que pas une seule seconde je n'ai finalement été ennuyé ou eu l'impression d'avoir entre les mains du déjà-vu. Quoi que peut-être sur la mécanique du parcours initiatique, on reste sur les bases habituelles, mais ça, c'est presque obligatoire. Le personnage de Guada est particulièrement attachant et écrit par ailleurs avec application et complexité, offrant une jeune fille en pleine quête identitaire et qui s'approche autant de son père qu'elle en est éloignée. C'est d'autant plus balaise qu'il s'agit d'un one-shot et que l'on sait qu'il est compliqué de bien développer un personnage en peu de temps. On retrouve aussi un très beau contraste entre les générations, avec un tandem Guada/Tigre qui fonctionne bien et en peu de temps. On vient d'ailleurs aussi sur le terrain des réseaux sociaux (Guada à son propre compte insta pour information @guadamayflow sur lequel vous pourrez retrouver les photos qu'elle a prise durant son aventure), mais aussi de la téléréalité, véritable miroir d'une certaine jeunesse actuelle. Comme souvent sur ce genre de titre on retrouve pas mal de thématiques moult fois abordées, mais dont on ne ce lasse pas, c'est tellement bien écrit, il faut appeler un chat un chat. Le titre est vraiment une petite merveille, je n'en ai pas parlé, mais vous retrouverez off course en toile de fond la lucha libre !! De plus, c'est totalement accessible pour les néophytes, au pire ça vous donnera envie de découvrir le reste de l'univers. C'est simple, si je ne l'avais pas lu aussi tardivement, il aurait figuré dans le Top20 et en plutôt bonne position. Une quête initiatique rondement mené, des personnages avec du relief, plein d'humanité...merci !

 

Scénario : 4.5/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 9/10

❤️

 

L'attente en valait la peine, une quête initiatique que j'ai vraiment adoré suivre, Run et SINGELIN donnant le meilleur pour aboutir à ce petit one-shot dont le seul défaut et d'être si court. Un titre qui aborde pas mal de thématiques intéressantes et qui passe un message sans en faire des caisses, merci messieurs !

 

"Suicide Squad Renegats" Vol.1, de COLLECTIF, chez Urban Comics.

 

Nouvelle équipe en place pour un retour en force (??) de la Suicide Squad qui passe en mode Renegats ! C'est évidemment toujours chez Urban Comics et, j'étais très curieux de voir ce qu'allait donner cette nouvelle formule dont les auteurs promettent un vrai retour aux sources. On retrouve donc Harley Quinn, Deadshot, mais aussi pas mal de nouveaux, pour de nouvelle missions "suicides". Le chantier est énorme tant le titre à perdu de sa saveur depuis désormais plusieurs années, alors oui, on peut le prendre à "la cool", c'est fun, ça part dans tous les sens, sans prise de tête, sur ça je suis d'accord, c'est vraiment que c'est le genre de titre qui permet de mettre le cerveau en off et de juste partir sur de l'entertainment. Pour autant, est-ce bien la mission première qu'avait cette série? Est-ce qu'on apprécie vraiment de voir des vilains que l'on (peut) apprécier, devenir en quelque sorte des "bouffons" réduit à faire du wtf, lâcher des punchlines poseuses et éclater des gueules ? C'est un peu ce qui me partage sur ce titre, tout dépend vraiment de ce que l'on vient chercher avec cette lecture. Oui, il y a du sang frais, l'équipe est remodelée, les auteurs n'hésitent pas à trancher dans le vif et faire des morts (sur ce point c'est déjà mieux), même si on garde à l'esprit que les têtes d'affiches ne passeront pas l'arme à gauche (ce qui enlève une partie du suspens). Ce qui amène à un autre point, le manque d'enjeux. En effet, malgré les efforts des scénaristes, on sait pertinemment que les "gros" comme Harley, Deadshot, Captain Boomerang ont très peu de chance de mourir. De même les missions proposées n'ont finalement pas d'incidence direct sur le reste du DCU et l'on ne ressent pas vraiment de grosses menaces à combattre. Du côté graphique c'est un peu la même tambouille, ça manque de caractère, un peu trop lisse, ça reste très correct, mais ça manque de puissance, d'émotions, même d'énergie. Le titre bénéficie en revanche d'un découpage de qualité. Il faudra voir par la suite, mais je pense que la tâche est vraiment énorme pour remettre le titre sur de bons rails.

 

Scénario : 2/5

Graphisme : 3/5

Ma note : 5/10

 

Est-ce moi qui attend trop de la licence ou elle qui ne m'en donne pas assez ? Je n'arrive pas à trancher. Le fait est que malgré quelques bonnes idées et une tentative de renouveaux, j'ai encore et toujours du mal à retrouver l'essence de la Suicide Squad (même s'il y a du progrès). Affaire à suivre...

 

"Danthrakon" Vol.2&3 (FIN), de ARLESTON & BOISCOMMUN, chez Drakoo.

 

Petit rattrapage lecture du côté des éditions Drakoo, avec la suite et fin de la trilogie Danthrakon. Un titre dont le premier opus avait fait son petit effet en proposant notamment un univers original, bien construit et plus d'inventivité. Le genre de bédé qui fait plaisir à lire, le rythme est très bon, l'histoire avance de manière fluide et contrairement à certaine, trouve une conclusion de qualité et qui laissera l'esprit de chacun vagabonder. Évidemment on trouvera toujours à redire, si les personnages sont attachants, on pourrait revenir un peu sur les relations entre certains qui auraient largement méritées d'être plus approfondies. C'est d'ailleurs l'un de mes gros reproches sur le série, le manque de développement globale de l'histoire et de l'univers qui aurait vraiment pu être plus poussé, avec diverses intrigues et direction qui auraient pu être prise. Du côté des bonnes choses, on pourra parler de la créativité des auteurs, avec par exemple la Mygatule, vraiment bien pensée, mais aussi de la conduite du scénario et de ses révélations comme celle sur les fuffs qui est excellente. La partie graphique n'est pas en reste, on retrouve vraiment une belle diversité graphique, des personnages et créatures tellement diverses et variées, du côté des décors il en est de même, les auteurs nous font voir du pays, diverses ambiances. L'ensemble est bien mis en valeurs par un travail de qualité sur la colorisation, mais aussi sur les différentes prises de vues et le découpage. Un titre solide, qui fait vraiment le job et offre une belle aventure et un dépaysement garanti !

 

Scénario : 3.5/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 7.5/10

 

Un titre qui ma foi aura été simple et efficace ! On retiendra l'univers inventif et plein d'originalité, ainsi qu'une belle diversité graphique et un rythme efficace tout du long. Pour ceux qui cherchent une aventure courte et agréable à découvrir et à lire !

 

"Stranger Things, dans les flammes" OS, de COLLECTIF, chez Mana Books.

 

BIM ! Décidément en attendant la dernière saison de la série tv Netflix, on ne peut pas dire que l'on aura pas été fournit pour tenir le coup. En effet, les éditions Mana Books nous propose une nouveau one-shot intitulé Dans les flammes et qui fait office pour ainsi dire de suite au précédent titre Six. L'occasion donc d'approfondir l'histoire autour des autres enfants du laboratoire, plus particulièrement Huit (on aura bientôt fait l'ensemble des numéros). Construit pour aller dans la continuité du précédent one-shot, on retrouve donc Huit qui est visiblement bien décidé à se venger de ses bourreaux, mais aussi à venir en aide à Neuf. Pour le coup le terme de spin-off prend tout son sens, car c'est typiquement le genre de direction et développement que l'on aurait souhaité voir via d'autres épisodes à la TV et qui manquaient un peu (sans pour autant être indispensable). Le récit est appliqué, on est vite dans le bain, les personnages bien écrit et l'on peut vraiment ce questionner sur l'impact que pourrait avoir cette side story sur le reste de l'histoire (même si je doute que la dernière saison s'y intéresse). L'ouvrage contient aussi un chapitre supplémentaire revenant sur la fin de saison une et sur le deuil que doit faire Mike. On est d'accord, cela n'apporte pas grand chose à l'ensemble, mais j'ai trouvé que le personnage de Nancy en ressort grandit, sachant que ce n'était pas la plus adoré du public. Concernant la partie graphique, j'ai pas grand chose de négatif à dire, c'est soigné, le découpage est simple, mais efficace, le jeu de couleurs est magnifique et il y a plusieurs compositions qui valent vraiment le coup d’œil. Je pense que jusqu'ici c'est le titre tiré de la licence que je trouve le plus complet (au coude à coude avec De l'autre côté).

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 8.5/10

 

Nettement plus réussi et intéressant que le précédent, Dans les flammes s'avère être un bon one-shot qui apporte vraiment quelque chose à l'ensemble de l'univers Stranger Things.

 

"Sentient" OS, de LEMIRE & WALTA, chez Panini.

Dans l'espace personne ne vous entend crier...des années après, cette phrase reste toujours aussi vraie! Les éditions Panini nous propose de découvrir le one-shot Sentient et vous l'aurez compris, dont l'action prend place en plein espace ! On retrouve aux manettes du titre l'inépuisable Jeff LEMIRE, qui sera accompagné pour l'occasion de Gabriel WALTA, une belle équipe créative en somme. C'était l'un des titres de fin d'année qui me chauffait le plus, à tord ou à raison, je me suis jeté en tout cas sur ce récit. Alors que l'on suit le parcours de l'USS Montgomery vers une nouvelle colonie, un incident va remettre en question la destinée d'une poignée d'enfants, livrés à eux-même...ou presque ! Du calme, pas de xénomorphes à l'horizon, ni même de chasseur à dreadlocks, non, un titre qui va au plus simple pour ainsi dire et qui va simplement mettre l'humain face à lui-même et à sa soif d'avancée technologique aux travers d'une I.A. Six chapitres, était-ce trop peu pour développer correctement une histoire pareil ? C'est un peu le sentiment que j'ai en tout cas, alors que je referme ce volume. D'un autre côté, la lecture est tellement fluide, on est pris dedans d'un bout à l'autre, les pages défilent, ce qui est plutôt positif, même si avec le recule, on voit que LEMIRE s'étale bien et qu'il ne se passe pas des masses de choses tout du long. Le drame survient, les enfants tentent de surmonter cela, puis survient déjà la bifurcation vers la conclusion. C'est un sentiment bien étrange, car au final, on a faussement une impression de vide, alors que le titre est bien construit et surtout les personnages et thématiques parfaitement développées. Ouai, je sais, c'est contradictoire et étrange, mais c'est le ressenti que j'ai eu sur cette lecture. Un titre qui lui-même divise et est fait de plein de petit "paradoxe", à l'image de l'I.A, Valérie qui a besoin des enfants pour continue de "vivre", inversant presque les rôles définis à la base. L'humain face à sa soif de technologie et qui finalement s'avère presque cruellement en venir à servir ce qu'il a crée. Du point de vu des enfants, on viendra sur la thématique de la famille, ces derniers ayant besoin d'une figure maternelle et là trouve avec Valérie. Le plus troublant dans le récit, c'est qu'au final, je n'ai pas vraiment réussi à me positionner sur mon ressenti exact, partagé entre l'angoisse et la tendresse. Le titre offre comme souvent avec LEMIRE pas mal de niveau de lecture et fera bouillir le cerveau pour peu que l'on se penche sur les diverses réflexions possible. Alors, oui dans l'ensemble, ce n'est pas la claque à laquelle je m'attendais (c'est un autre titre qui me l'a mise, j'en parle semaine prochaine), mais ça reste plus que bon tout de même. Par ailleurs et pour finir, la partie graphique opérée par WALTA est très très solide ! Les compositions, le découpage, le style, les ambiances, c'est léché du début à la fin. On reste sur une optique de réalité, sans pour autant mettre de côté la créativité, j'aime beaucoup !

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 8/10

 

Le genre de récit SF que l'on appréciera, même si LEMIRE aurait probablement pu faire mieux. C'est efficace dans son ensemble, avec une thématique centrale, celle de la famille ! De plus, les visuels viendront mettre tout le monde d'accord, alors n'hésitez pas à vous lancer.

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