Les lectures comics et bédé de la semaine S10E12
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On revient sur les lectures comics et bédé de la semaine, avant de prendre une petite semaine de vacances si cela ne vous dérange pas. On parlera du démarrage de #Leviathan chez #UrbanComics, ainsi que la fin de #BlackScience. Le temps de découvrir le diptyque #OliverPage chez #Glénat. Je passe par la case suite avec #LaBrigadeDesCauchemars chez #Jungle, ainsi que la suite et fin de #LeResteDuMonde chez #Casterman. Rayon nouveauté, je fais aussi le test de #BoneParish chez #Delcourt, ainsi que du one-shot #MaryJane chez #Futuropolis.
#Leviathan Vol.1, de COLLECTIF, chez #UrbanComics.
Voilà, on démarre la semaine du côté des super-slip avec le premier volume sur deux de #Leviathan. On met un peu de côté justement les super-héros à proprement parlé et on va s'intéresser plutôt aux organisations qui pullulent dans le DCU et notamment le retour sur les devants de la scènes de Leviathan ! Autrefois dirigé par Tali Al Ghul, l'organisation Leviathan est désormais mené d'une main de fer par un mystérieux personnage masqué. Après quelques mésaventures du côté de Superman, Lois décide de mettre tout le monde sur le coup pour faire la lumière sur le retour de cette organisation et pourquoi ils semblent s'en prendre à tout le monde. Bon, je ne suis pas super-fan des entités comme ARGUS, DEUS, Spyral etc...aussi, je manque du coup peut-être d'intérêt lors de ce type de lecture. J'ai trouvé plutôt sympa l'enquête mené par Batman et Lois, avec des échanges de qualité et qui tiennent la route compte tenu des personnages et de leurs rôles. Pour autant, j'ai tout de même eu le sentiment durant la lecture de ce premier volume, qu'il y avait beaucoup de blabla pour pas grand chose. Clairement on manque de rythme, d'un petit truc en plus qui ferait basculer le récit et emporterait le lecteur avec lui. C'est plutôt dommage car, globalement, j'aime bien l'idée, j'aime bien le développement et la partie dessins est au diapason, mais il manque un petit truc pour m'emballer totalement. On va voir avec le second opus et la conclusion que connaitra cette histoire, peut-être que la lecture sera alors différente.
Scénario : 3/5
Graphismes : 3/5
Ma note : 6/10
Premier volume d'un diptyque en demie-teinte. C'est bien écrit et on part d'une bonne idée, maintenant, perso, ce n'est pas forcément le genre de conflit qui m'intéresse des masses dans le DCU et ça ne tient en plus pas toutes ses promesses pour le moment.
#OliverPage Vol.1&2 (FIN), de DESBERG & GRIFFO, chez #Glénat.
Voilà, j'avais attendu de pouvoir lire les deux tomes qui forment ce diptyque d'une traite, c'est désormais chose faite ! #OliverPage de DESBERG & GRIFFO, déboule chez #Glénat en ce début d'année et vient nous proposer une histoire résolument SF, il n'y a qu'à voir la couverture pour s'en assurer. En 3500, la planète est dévastée par une espèce de parasite capables de prendre le contrôle des humains. C'est pourtant en 1875 que notre histoire démarre aux côtés de l'archéologue Oliver PAGE qui met à jour le tombeau d'un roi inconnus. Entouré de mystères, cette tombe, cette momie, ces anneaux et ce trône pourraient bien être la clé qui sauveraient l'humanité dans le futur...où peut-être serait-ce le début de la fin ?! En lisant le pitch, je m'étais dit que ça semblait classique, mais qu'il y avait aisément de quoi faire un bon récit mêlant aventure et science fiction. Malheureusement, durant la lecture du premier volume, il est impossible de ne pas constater que les auteurs se sont directement prit les pieds dans le tapis. Mon ressenti est simple, j'ai eu l'impression que le scénariste avait pioché des idées à droite et à gauche et c'était mis en tête de mixer l'ensemble pour avoir un récit de qualité. Problème ? On ne peut pas se permettre d'empiler différents éléments et de croire qu'à un moment ça deviendra par magie quelque chose de solide. Il faut que l'histoire tienne la route, que les personnages soient attachants et rien que sur ça, le contrat n'est déjà pas remplit. Les personnages n'ont aucune prestance, leurs réactions face aux événements manquent tellement de réalisme que j'en ai ris par moment. On est pas dedans, c'est trop tiré par les cheveux, le suspens est quasiment inexistant et là fin est carrément torchée en deux pages comme pour abréger les souffrances du lecteur. Bon, côté dessin on est pas mieux loti, la mise en page est un bordel sans nom et c'est pas toujours super lisible. Point positif, le chara-design agréable, les décors bien travaillés et la colo qui est correct. Pourtant, comme dit plus haut, il y avait de quoi faire, en tournant les choses différemment, en donnant de l'épaisseur aux personnages, en peaufinant plus l'histoire. Là, j'ai simplement le sentiment que le scénariste s'est viandé. Un bon pitch, mais tellement mal exploité.
Scénario : 1.5/5
Graphismes : 2.5/5
Ma note : 4/10
Compliqué de défendre ce diptyque qui semble emprunter à droite et à gauche et qui ne parvient pas à créer sa propre identité. Pas toujours logique, une fin qui semble bâclée et manque de peps...voilà, voilà.
#LaBrigadeDesCauchemars Vol.3, de THILLIEZ & DUMONT, chez #Jungle.
Après deux volumes plutôt solides et qui introduisaient bien la série, #LaBrigadeDesCauchemars est de retour pour un troisième opus avec toujours aux manettes l'inépuisable THILLIEZ. L'avis sera assez court, pas parce que le tome n'est pas bon, simplement car il n'y a pas des masses de choses à dire sur son contenu plutôt "light". On a le droit à un tome centré sur Esteban (d'où le titre) et le scénariste déploie son talent pour imbriquer plusieurs rêves ensemble (une première dans la série). Le soucis, c'est que sur ce format bédé, tout va très vite et comme c'est le cas sur ce tome, on peut vite se retrouver avec un tome qui n'a finalement que peu de choses à raconter et sonne vide. On a quelques petites révélations sur le personnages d'Esteban (mais encore sans certitudes) et finalement l'intrigue centrale n'avance pour ainsi dire pas (ou peu). C'est assez dommage parce que la série démarrait bien et avait un bon rythme, mais là, c'est creux. Le tome est un peu sauvé par le côté imaginatif des auteurs qui font un bon job concernant les différents songes, mais ça reste maigre. Voilà, en espérant que le prochain opus sera plus convainquant.
Scénario : 2.5/5
Graphismes : 3.5/5
Ma note : 6/10
Un tome un peu plus faible que les précédent, l'intrigue n'avance pas vraiment, il ne se passe pas grand chose...petit coup de mou avec ce troisième opus.
#BoneParish Vol.1, de SCHARF & BUNN, chez #Delcourt.
Premier volume de #BoneParish à débarqué en France, les éditions #Delcourt seront en charge du bébé. Un titre dont le pitch m'avait intrigué, mais qui laissait tout de même de grosses interrogations sur la qualité globale. Une famille se lance avec succès sur le marché de la drogue, avec un tout nouveau produit, "la cendre", qui vous ferait avoir des hallucinations incroyables. Le secret ? Cette dernière est visiblement produite avec ni plus, ni moins que des cendres de défunts. Alors qu'elle commence à jouir d'une bonne réputation, la petite famille va vite être confronté à plusieurs problèmes et s'apercevoir qu'on est loin d'être dans un monde de bisounours. Ouai, c'est surprenant et dans un sens, j'étais assez étonné que personne n'y est pensé avant (tout du moins sous cette forme). On s'approche un peu de #iZombie par exemple, sauf qu'au lieu de morceaux de cadavres, il s'agit des cendres et que les visions peuvent dans certains cas être mortelles. Ce premier tome est plutôt efficace, l'introduction est sommaire, mais bien faite, les auteurs ne perdent pas de temps et vont à l'essentiel pour nous faire entrer rapidement de plein pieds au cœur des problèmes. Chaque personnage est présenté à son tour, par petites touches, on accroche assez rapidement avec eux. Il faut dire qu'ils sont plutôt bien écrit et que le scénariste ne manque pas une occasion de placer des zones d'ombres aux moments opportuns. Je pense que la série n'est pas faite pour s'étaler sur un nombre trop important de volumes, mais il y a tout de même de quoi offrir quelques développements plutôt intéressants pour la suite. Graphiquement, on louera le gros travail fait sur les différents ambiances retranscrites, un côté sombre que j'affectionne pas mal et qui me rappel (toutes proportions gardées) au boulot de Sean PHILLIPS.
Scénario : 4/5
Graphismes : 4/5
Ma note : 8/10
Le genre de titre qui ne paie pas de mine, mais qui est finalement agréable à lire. Un thriller aux relents de fantastique, c'est prenant, bien écrit et visuellement je suis très fan de ce style graphique.
#BlackScience Vol.9 (FIN), de REMENDER & SCALERA, chez #UrbanComics.
Voilà, les derniers chapitres qui composent #BlackScience nous sont enfin délivrés par #UrbanComics. Après quarante-trois chapitres, REMENDER offre la délivrance à ses personnages qui en auront vu des vertes et des pas mures (et ce n'est rien de le dire). Alors que la famille McKay se retrouve enfin, il reste une dernière menace à vaincre pour espérer pouvoir retrouver un semblant de vie "normale". Grant va tenter une dernière fois de faire le bien et réparer ses erreurs...reste à voir s'il y parviendra cette fois ! Je suis toujours autant admiratif devant le travail scénaristique qu'arrive à produire Rick REMENDER, outre la répétition de l'effort, c'est surtout qu'il parvient à le faire simultanément sur plusieurs séries aussi. Cet acte final vient clore d'une façon aussi surprenante que parfaite un récit qui nous aura trimbalé efficacement du début à la fin. On constate une dernière fois le chemin parcouru depuis le début de la série, l'évolution des différents personnages et surtout la tournure que va prendre le titre dans ses derniers chapitres. Outre le drame familial qui continue de se jouer sous nos yeux, c'est aussi le questionnement apporter par l'intrigue qui fait mouche, peut-on vraiment changer ? Est-on destiné à reproduire encore et encore les même erreurs ? Je me suis longuement questionné sur la conclusion qu'offre le scénariste à son histoire, me demandant, pourquoi il avait fait ce choix ? Avec le recule, je trouve que la seule fin possible pour ce titre, était en quelque sorte de ne pas avoir de fin. Partant de là, ce qui nous est proposé sur ce dernier opus me convient parfaitement. A l'occasion je pense me relire l'ensemble d'une traite (car ça sera plus fluide), mais quoi qu'il en soit, #BlackScience est une pépite de SF pour moi. Quelques mots pour finir sur les dessins de SCALERA qui se sera démené comme un beau diable du début à la fin. Impossible de ne pas louer les talents du dessinateur tant il y a un boulot énorme sur le découpage et la mise en page de cette série. C'est, la fin, merci pour ce titre !
Scénario : 4.5/5
Graphismes : 4.5/5
Ma note : 9/10
Ma note globale : 9.5/10
La boucle est bouclée et je trouve parfaite cette conclusion qui n'en est pas vraiment une. #BlackScience, une véritable pépite SF sur fond de drame familial. Je recommande totalement le titre !
#MaryJane OS, de LE GALL & CUVILLIER, chez #Futuropolis.
Si j'ai foncé sur le titre, c'est avant tout car cela est rattaché à Jack l'Eventreur et que j'avais très envie de voir un titre qui pour une fois ne mettait pas le serial killer au centre du récit, mais l'une de ses victimes, Mary Jane Kelly. Le one-shot est disponible chez #Futuropolis et j'ai eu l'occasion de pouvoir me fournir l'édition spéciale #CanalBD qui est agrémentée d'une jaquette inédite. Une bonne initiative, mais il faudrait revoir la qualité des matériaux utilisé parce qu'en l'état actuel c'est hyper-fragile et ça donne une impression de camelote, ce qui est dommage. Donc, ce one-shot nous permet de suivre l'histoire de Mary Jane, une jeune veuve irlandaise qui va apprendre à ses dépends que la vie pour une femme à l'époque est loin d'être évidente. Nous suivrons jusqu'à la fin de sa vie, dans les conditions horribles que l'on connait. Un récit mené quasiment sans temps morts et fait avec beaucoup d'intelligence. Alors qu'on ne compte plus les récits (sous divers formats) narrant la macabre histoire de Jack l’éventreur, on s'intéresse comme souvent beaucoup moins au victimes et leurs histoires. LE GALL va tenter de revenir sur cette injustice et de nous proposer une biographie fictive (mais reprenant tout de même plusieurs éléments réels), mais ô combien bouleversante. Alors que le tueur attise une curiosité malsaine (je dis ça, mais je fais partie de ses curieux), ce récit prend une toute autre direction et va non seulement permettre aux lecteurs de mieux appréhender le personnage, mais aussi et surtout d'être confronté à la cruelle réalité de l'époque ! Si nous ne sommes pas encore au point concernant les conditions de la femme de nos jours, laissez-moi vous dire qu'à l'époque c'était totalement un autre délire et ce récit va nous montrer comment on pouvait rapidement sombrer. Un contexte social compliqué et tout simplement un système qui dépasse la jeune femme et va jusqu'à la broyer totalement. Au final, seules les dernières pages voient le spectre de l’éventreur resurgir, sous forme de témoignages, divers qui démontrent aussi pourquoi aucun coupable n'a jamais pu être trouvé. La partie graphique est plutôt complète, le découpage est efficace, même si parfois classique, mais est surtout agrémenté d'une belle colorisation.
Scénario : 4/5
Graphismes : 3.5/5
Ma note : 7.5/10
Une histoire de qualité, qui dépeint avec force et brutalité les conditions des femmes à l'époque. Un récit de qualité et qui ne laissera probablement pas le lecteur indifférent.
#LeResteDuMonde Vol.3&4 (FIN), de CHAUZY, chez #Casterman.
Voilà, on termine la semaine avec une autre conclusion, celle de #LeResteDuMonde chez #Casterman. J'avais adoré les deux premiers opus et en feuilletant les deux derniers, ça m'avait l'air plutôt bien embarqué. Après lecture, je vous confirme que la suite et fin sont du même acabit. On retrouve les deux frères dans un nouvel environnement, livrés à eux-même après la disparition de Marie. Ayant trouvés une jeune communauté dans laquelle se faire une place, les deux garçons tentent de remonter la pente avec plus ou moins de succès. Bien évidemment, le titre continue de briller par sa caractérisation des différents personnages et sa capacité d'analyse concernant la tournure que les événements pourraient prendre dans ce genre de cas. On voit aussi l'évolution de la situation sur une période plus importante, comment l'être humain tente de s'organiser pour survivre, on voit alors aussi ressortir la nature humaine avec ce qu'elle apporte de positif, mais aussi de négatif. C'est écrit je trouve avec pas mal de justesse, plus que sur pas mal de récits du genre qui sont parfois un peu trop optimistes ou ne montre que le bon côté. Par ailleurs, on peut aussi voir un autre point intéressant avec la fuite des français qui veulent quitter leurs pays et se retrouvent finalement dans la peau d'immigrés, j'ai trouvé que c'était un contraste intéressant et qui démontrait comme toujours qu'il s'agit d'une question de point de vue. Je regrette un peu la fin trop ouverte, même si ça reste tout de même cohérent avec l'ensemble du récit. Graphique, c'est une fois encore parfait, CHAUZY nous gratifie vraiment de planches sublimes.
Scénario : 3.5/5
Graphismes : 5/5
Ma note : 8.5/10
Le titre s'achève de la même façon qu'il avait démarré, c'est a dire plus que bien. CHAUZY nous propose un récit d'anticipation pas comme les autres, même si la fin est un peu trop ouverte à mon gout, ça reste tout de même très, très bon !