Les lectures comics et bédé de la semaine S10E09

 27 février 2020
 B.Allen
 Chroniques

Voila pour la partie comics et bédé cette semaine. Pleins de titres bien sympatoche d'ailleurs plusieurs sont en coups de cœur ! On démarrera avec le one-shot #DCeased chez #UrbanComics. La réédition pour les 15 ans de #Ankama me permet de découvrir (enfin) #FreaksSqueele. Chez les amis #Kinaye, je testerais #LeGarçonSorcière. Chez #Dargaud, #LesSauroctones débarquent et ça démarre fort. On terminera la semaine avec #Muertos chez #Glénat et #Alien3 chez #Vestron pour un peu d'horreur encore !

#DCeased OS, de COLLECTIF chez #UrbanComics.

On démarre la semaine du côté de chez #UrbanComics avec la parution du one-shot #DCeased ! L'occasion d'avoir peut-être un récit qui tranche un peu et qui fait preuve d'originalité, tout du moins, c'est mon souhait avec la lecture. Un one-shot à tendance horrifique et qui tout en reprenant les codes du genre zombie, vient nous proposer un récit plutôt efficace. L'ami Cyborg répand malgré lui un virus via les écrans/internet/téléphone rendant totalement fou les personnes contaminés. Vous imaginez bien que vu la place de ses outils dans nos vies, la propagation du virus est totalement hors de contrôle et va donner du fil à retordre aux super-héros les plus aguerris. Inutile de vous dire qu'à côté de ça, le coronavirus c'est du pipi de chat en matière d'épidémie. Il s'agit d'un récit totalement hors de la continuité standard, ce qui permet à n'importe quel lecteur de pouvoir s'y attaquer sans risque d'être perdu durant la lecture. Cela permet aussi aux auteurs de pouvoir donner aux titres des direction intéressantes et proposer des coups de théâtre en cascades (notamment sur la disparition de certains personnages). C'est déjà un bon point ! L'autre bon point, c'est l'utilisation assez maline des codes du genre, sans pour autant vraiment s'y enfermé et bien au contraire ouvrir d'autres horizons. Superman est au centre du récit, mais l'on retrouve une pléiade de personnages sur ce titre et ce ne sont pas toujours les premiers auxquels l'on aurait pensé qui seront nos sauveurs. Le titre prend des risques, cherche à dérouter le lecteur avec notamment quelques twists pas mauvais du tout. C'est bien construit, assez prenant, on arrive à la fin en un rien de temps, c'est généralement plutôt bon signe. Par ailleurs, le titre permet quand même d'offrir une certaine réflexion sur la société actuelle et la place que l'on donne à la technologie de nos jours. Du côté graphique, c'est assez inégale, mais plutôt bon dans son ensemble, on reste sur de la moyenne haute tout de même durant tout le long. L'éditeur aura proposé plusieurs variant cover (mais au contenu identique), c'est toujours sympathique. A noter qu'un spin-off est en préparation et proposera la même histoire du côté des vilains cette fois. Ouai...quand on veut faire des billets et essorer un bon concept, les américains répondent souvent présent.

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 8.5/10

Enfin un truc cool et qui sort du lot !! Une forte tendance horrifique, du zombie sans zombie et au final un one-shot de qualité qui offre une vraie bouffée d'air frais dans l'univers DC. Un titre qu'on peut en plus lire qu'on soit néophyte ou aguerri puisque hors de la continuité.

#FreaksSqueele Vol.1, de Florent MAUDOUX, chez #Ankama.

BIM, c'est bon je peux enfin démarrer #FreaksSqueele !! C'est #Ankama qui m'en donne l'occasion puisque l'éditeur ressort certains de ses gros hits pour fêter ses 15 ans. On retrouve donc notamment ce premier opus de la série avec une couverture inédite et qui permettra à ceux qui comme moi avaient manqué le coche, de ce faire plaisir. MAUDOUX graphiquement, c'est quand même quelque chose !! Pourtant ce premier volume n'est pas tout jeune, mais ce qu'il nous propose est dores et déjà d'un bon niveau. Le titre nous propose de découvrir un trio de héros en herbes, dans une école pour héros en herbe, avec vous l'imaginez bien, plein d'étudiants aux capacités diverses et variées. Forcément, nos loulou sont un peu les derniers de la classe, pas forcément doué ou manquant encore de maîtrise de leurs habilités. Ce qui saute aux yeux rapidement, c'est la capacité d'attachement envers les personnages que l'on aura. Il ne faut pas plus de quelques pages pour que le trio attire la sympathie et qu'on soit derrière eux pour le meilleur et pour le pire (et souvent le pire). On a d'ailleurs des personnages féminins qui ne font pas tâche, loin des clichés du genre et pas nunuche pour un sou. Alors, ce n'est que le premier opus, l'auteur nous met dans le bain, présente ses personnages, son univers et une amorce d'intrigue, je comprend mieux désormais la longévité de la série et ses différents spin-off tant ce titre est riche. Pour en venir à la partie graphique encore une fois, quatre chapitres sont en NB, le cinquième en couleur (je ne sais pas si les suivants sont articulés de la même façon), l'occasion de voir que dans les deux cas le rendu est top et que quoi qu'il en soit, il ne rigole pas. On ressent quelques inspirations venues du pays du soleil levant, impossible de ne pas penser un peu au titre de Rumiko TAKAHASHI (#Ranma #Lamu #InuYasha etc) qui propose régulièrement des titres teinté de fantastique et qui mêlent habilement humour et action. Le chapitre avec la scène des bains m'a d'ailleurs fait beaucoup penser à l'autrice. Je ne parle pas de plagiat, mais vraiment d'inspiration avec j'ai trouvé une volonté d'aller dans la même direction. Cette réédition outre la couverture inédite, propose pas mal de bonus, des croquis, mais aussi un mot de l'auteur spécialement écrit pour l'occasion.

Scénario : 4/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 8/10

Bha tient, prend ton coup de cœur et file d'ici !!! Non seulement c'est super beau, mais en plus le trio de personnage est super attachant. Du coup, le titre démarre de la meilleure des façons et je vais gentiment me procurer la suite (et je vous recommande d'en faire autant).

#LeGarçonSorciere Vol.1, de Molly OSTERTAG, chez #Kinaye.

Encore une petite nouveauté cette semaine, on revient chez #Kinaye avec l'arrivée de #LeGarçonSorcière de OSTERTAG. Une autrice ayant déjà roulé sa bosse et notamment chez #Disney, elle nous propose de découvrir ici l'une de ses créations sous forme d'une trilogie. On nous propose de faire connaissance avec le jeune Aster, issue d'une famille ou les hommes deviennent des métamorphes et les filles des sorcières. Le soucis, c'est qu'Aster est plutôt attiré par la sorcellerie et peine à trouver comment se métamorphoser. Alors que le garçon peine à trouver sa place et doit subir des moqueries perpétuelles, un sombre passé semble resurgir et faire écho à l'histoire du jeune garçon. Un titre dont la lecture semble toute indiqué pour un lectorat assez jeune, il faut dire que les thématiques choisies vont plutôt dans ce sens. On parle de choix de vie, construction de soi, forcément ça me parle pas de ouf vu mon âge, c'est pourquoi j'ai fait une lecture du titre avec Kidz qui était déjà plus réceptive. Le titre est peut-être trop "gentil" pour un public adulte à l'image de la patte graphique qui à mon sens manque de caractère. La lecture elle-même est articulé de façon plutôt classique, avec un démarrage qui prend son temps. On pourrait croire que je descend le titre, mais en fait, je me suis aperçu que si pour moi c'était dans les défauts, pour des lecteurs visés par ce titre, il s'agit d'atout. Oui, le fait d'avoir un rythme classique, de prendre son temps pour poser l'histoire, une construction graphique "simple" et un personnage auquel l'on peut s'identifier aisément, bha ça fait que ça plait au plus jeune. On s'attache rapidement à Aster, avec son histoire touchante, qui veut faire passer de bons messages, on voit que l'autrice est pleine de bonnes intentions avec cette histoire et forcément ça fait mouche.

Scénario : 3/5

Graphismes : 3/5

Ma note : 6/10

Kidz approved

Un titre dont le fond est intéressant et dans l'air du temps, mais dont le développement de l'histoire est peut-être trop classique pour vraiment retenir l'attention des plus grands. Cela dit, je suis persuadé que sur un jeune lectorat, le titre fera échos.

#LesSauroctones Vol.1, de Erwann SURCOUF, chez #Dargaud.

J'étais totalement sous le charme de cette couverture et son style atypique, à tel point que j'ai succombé et que j'ai rapidement dévoré ce premier opus de #LesSauroctones chez #Dargaud. Un titre qui prend forme dans un univers à cheval entre science-fiction et fantasy et qui vient nous présenter une quête initiatique pas comme les autres teintée de survival. Vous allez me dire que ça fait beaucoup, que c'est peut-être trop pour fonctionner ?! Eh bien, il n'en est rien, j'ai vraiment adoré ce premier opus d'un titre clairement pas comme les autres ! On nous propose de suivre dans un futur post-apocalyptique une bande de gamin qui aspirent à devenir de grands chasseurs de monstres. Bien évidemment ce n'est pas chose aisée et les garnements vont l'apprendre par diverses situations périlleuses auxquelles ils feront face avec plus ou moins de succès durant ce premier volume (sur deux). Un aspect de quête initiatique pas dégeu du tout et qui avec sa narration épisodique imprime vraiment un rythme très soutenu et fluide lors de la lecture. J'étais plutôt sceptique sur le fait de mélanger autant d'ingrédients, mais c'est vraiment ultra digeste et une fois démarré on est simplement prit dedans. Plusieurs niveaux de lectures sont présents, le lecteur est plongé dans le bain très rapidement et pourra se délecter avec plaisir de cette aventure qui semble si lointaine sur la forme, mais proche dans le fond. La caractérisation des personnages est vraiment efficace, c'est très bien pensé de ce côté-là. Rien n'est d'ailleurs laissé au hasard, avec des clin d’œil divers et variés à la pop culture (on pensera au jeu de carte, les verres moutarde, certains mots/noms/chansons détourné). Concernant la partie graphique, je sais que c'est atypique, mais sincèrement, l'auteur est un fou furieux. Regardez avec attention les planches, le détail, le découpage, c'est super fluide, dynamique et là encore très bien pensé (à l'image du passage façon "found footage"). Donc, oui, c'est atypique, pour autant, le rendu est bon et très travaillé. Il faudra voir la suite et fin de ce titre, mais ce premier tome est vraiment une belle surprise, moi en tout cas, j'ai kiffé !

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 3.5/5

Ma note : 8/10

Presque un délire total, mêlant, science-fiction, fantasy et survival, #LesSauroctones vient livrer un premier tome décapant. Une quête initiatique d'un autre genre, des graphismes atypiques, il n'en fallait pas moins pour que je valide !

#Muertos OS, de Pierre PLACE, chez #Glénat.

Encore un petit one-shot, acheté par impulsion, mon libraire me l'ayant recommandé. Un titre qui a l'audace de nous mélanger des genres assez différents sur le papier, mais donc l'accouchement aboutit à un résultat assez déroutant, mais de qualité. #Muertos nous présente donc une histoire qui sera à mi-chemin entre horreur et western, avec de fortes inspirations issues du folklore mexicain (le titre et la cover vous auront j'espère mis sur la piste). Le titre prend donc une recette que l'on connait plutôt bien, celle du genre "zombie", mais l’assaisonne avec beaucoup d'épices mexicain, ce qui donne les "cavaleras", sortent de morts vivants assoiffés de vengeance. On va dire que la comparaison avec les zombies s'arrête au seul fait qu'il s'agit de mort-vivant. L'auteur joue beaucoup avec le côté très croyant des mexicains et le rapport différent qu'ils ont avec la mort et l'au-delà dans les croyances. Partant de là, le titre est assez prenant, très dynamique, avec une course-poursuite entre vivant et mort du plus bel effet. Bien évidement la palette de personnage est assez variée, mais qui vient aussi démontrer que face à la mort, nous sommes plus que jamais égaux. En vrai, le seul point qui empêche un peu de s'enflammer pour le titre, c'est cette fin trop ouverte à mon gout et le manque d'enjeux réels autre que la survit. On boucle la lecture avec un petit gout d'inachevé, j'ai trouvé ça assez dommage parce que l'ensemble est très fluide et on prend plaisir lors de la lecture. D'ailleurs, la partie graphique n'y est probablement pas pour rien, avec des planches très travaillées, quelques belles double-pages, du détails dans les décors, costumes. Sans être le one-shot du siècle, ça mérite tout de même le coup d’œil.

Scénario : 3/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 7/10

C'est original, on mixe ici plusieurs genre et le résultat est plutôt agréable à découvrir. Un rendu très cinématographique, même si la fin est peut-être trop ouverte à mon gout.

#Alien3 OS, de COLLECTIF, chez #Vestron.

On termine la semaine avec l'arrivée chez #Vestron du one-shot #Alien3 qui reprendra un scénario écrit à l'origine pour servir de mouture au troisième opus cinématographique, mais qui fût au final abandonné au profit de celui que l'on connait. C'est William GIBSON qui est à l'origine de ce scénario, une nouvelle histoire qui fait suite directement à #Aliens et qui prend une direction assez différente de celle que l'on connait, mais en montrant tout de même une direction intéressante et surtout des idées qui restent, j'ai trouvé assez bien dans l'esprit de la saga. Alors, il est vrai que ça prend un peu de temps au démarrage et que le titre est relativement bavard tout de même. Après il faut garder à l'esprit que ça a été pensé pour devenir un film et sur le papier il faut admettre que ça rend le rythme de lecture assez lent au final, avec uniquement de l'action sur la fin. Bon, comme dit, je pense honnêtement que sur une version cinématographique, cela aurait été plus digeste. On retrouve avec grand plaisir Newt et Hicks, des personnages qui continuent d'être exploités d'une belle façon, tout en gardant le travail déjà opéré sur eux. On retrouve quelques scènes coupés du second opus (notamment celle à l'origine de la mort des parents de Newt), j'ai trouvé ça plutôt sympa de reprendre des scènes coupées existantes et qui apportent quelque chose à l'ensemble. D'après moi, ce scénario commet deux erreurs, la première, c'est le fait que les xénomorphes sont tout de même en retrait et l'on s'accorde plus à mettre en avant les querelles entre humains et certaines façons de penser. La seconde, c'est la quasi non-présence de Ripley qui est tout simplement passée à la trappe d'une façon assez douteuse...quand on sait que c'est elle qui porte la licence, c'est un choix assez étrange. Il est aisé de comprendre le pourquoi du comment concernant l'abandon de ce scénario, reste maintenant qu'il n'est pas dépourvu d'intérêt et que cela aurait pu être intéressant si travaillé un poil différemment. Reste qu'on manque d'équilibre et que la version papier est peut-être moins convaincante que ne l'aurait été la version cinématographique. Concernant la partie graphique, on est plutôt pas mal, c'est assez fluide à la lecture, le job est globalement fait de manière correcte.

Scénario : 3/5

Graphismes : 3.5/5

Ma note : 6.5/10

Un scénario oublié qui s'inscrit dans une certaine continuité, mais qui fait tout de même passer à la trappe beaucoup de chose (à commencer par l'héroine). On notera un manque d'équilibre entre blabla et action, ce qui fait que sur le papier c'est un peu moins prenant à lire.