Les lectures comics et bédé de la semaine S09E47

Hey les petits curieux, on veut sa petite dose de comics et bédé ? Pas de soucis, cette semaine je vous propose trois one-shot (dont un qu'il faudra rapidement oublier) et une "fin" qui concerne "Midnight Tales". 

"Dracula" OS, de Bram STOKER & Georges BESS, chez Glénat.

Ce n'était pas un titre que j'attendais avec impatience, une adaptation de "Dracula" de STOKER, d'autant plus que du côté de chez Delcourt on vient de nous en sortir une autre (j'en parlerais semaine pro surement). Néanmoins, puisqu'on me propose de découvrir le titre, j'ai donc fait mon job et je dois admettre que je me suis pris une petite claque car ce one-shot est très bon. On connait tous l'histoire de Dracula, le plus célèbre des vampires, inutile donc de vous en parler en détail j'imagine. Comme je suis encore néophytes dans le monde de la bédé, je découvre Mr.BESS dont le génie m'aura fracturé la rétine sur cette ouvrage. Si le titre est entièrement en noir et blanc, clairement on profite bien mieux de la qualité exceptionnel graphique dont est capable l'auteur. Il y aurait matière à dire quasiment sur chaque page tant le découpage, l'inventivité de BESS sont différents de l'une à l'autre. De plus, le titre fourmille de détails, c'est vraiment un job fait à la perfection du début à la fin. On met d'ailleurs une mention pour les illustrations qui sont juste dingues ! L'éditeur ne s'y trompe pas d'ailleurs puisque outre la version standard (sur laquelle je me base), Glénat propose aussi une version plus luxueuse avec un format encore plus grand et qui permettra probablement de se délecter encore plus des planches de l'auteur. Pour le reste l'adaptation m'a semblé plutôt fidèle, ok ma lecture de l'original n'est pas toute récente, mais j'ai eu le sentiment qu'on allait dans la même direction et que c'était très fluide à lire et surtout addictif. Mon tout petit bémol irait pour le personnage de Dracula qui s'il n'est pas en retrait, n'est pas non plus vraiment mis en avant et ne dégage pas un aura aussi puissant que dans le roman. Après, ça reste anecdotique on va dire, dans le sens ou ça n'impact pas vraiment la dynamique du titre et qu'il s'agit surtout d'une question de gout. 

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 5/5

Ma note : 10/10

❤️

Ah ouai, c'est donc ça le haut niveau ?! La vache, une belle adaptation qui vient remettre "Dracula" sur le devant de la scène avec panache !!

"Silent Dragon" OS, de DIGGLE & YU, chez Glénat. 

Celui-ci je l'attendais déjà plus, forcément, puisqu'on y retrouve une grosse inspiration nippone, "Silent Dragon" j'étais un peu obligé presque de le découvrir. Un one-shot mené par DIGGLE au scénario et YU aux graphismes et qui m'intéressait car j'aime bien aussi vous proposer des titres qui peuvent vous permettre de faire la bascule vers les comics ou la bédé via des thématiques ou des codes que l'on connait aux travers des mangas. Ce one-shot va clairement dans cette direction puisqu'il prend place dans un Tokyo de 2063, avec des décors que l'on connait très bien, des clans de yakuza, des sabres etc etc...forcément puisque l'on est en 2063, l'ensemble est évidemment repris avec une sauce futuriste qui donne lieu à un beau mélange des genres. Meilleur conseiller du seigneur yakuza Hideaki, Renjiro est sur le point de permettre au clan du Dragon Noir d'atteindre son but, régner sur la pègre, mais aussi de renverser le gouvernement en place. Tout va pour le mieux, à l'exception du fait que Renjiro se retrouve rapidement décapité. Clap de fin, ou presque, puisqu'il est "ressuscité" dans un corps entièrement robotisé par le gouvernement qui le somme de s'infiltrer chez ses anciens "partenaire" afin de les stopper. Le dilemme est désormais en place pour Renjiro, sachant que l'amour n'est jamais bien loin dans ce type d'histoire !! L'histoire est simple, mais efficace je dirais (pour la version courte). C'est rythmé du début à la fin, DIGGLE nous offre quelques retournements de situations pas dégueulasses du tout et la fusion entre les différents genres en plutôt un succès. Alors il y a quelques couacs comme la fin qui est trop ouverte à mon sens pour un one-shot (même si elle n'est pas inintéressante du tout), le format oblige aussi à ne pas entrer trop en profondeur dans un univers qui a pourtant de quoi, idem concernant la galerie de personnage ou hormis Renjiro, le reste est bien trop effacé et manque d'épaisseur. Pour un one-shot, on dira que le contrat est tout de même remplit et qu'il ne faut toujours tenir compte du nombre de page à disposition. On parle rapidement de la composition graphique par YU (que l'on connait essentiellement pour son boulot chez Marvel), c'est juste généalissime !! Ça fonctionne du tonnerre, l'équilibre est parfaitement trouvé entre décors futuriste et éléments du folklore nippon. Le trait est afuté, le chara-design efficace, l'ensemble très énergique, non, graphiquement c'est impeccable. 

Scénario : 3.5/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 7.5/10

Titre assez inattendu qui tend vers du cyberpunk sauce nippone. Un divertissement qui fait le job, même s'il manque un poil de profondeur au niveau du scénario. 

"Batman Damned" OS, de AZZARELLO & BERMEJO, chez Urban Comics.

Le voici, le voilà, "Batman Damned" est enfin entre mes mains, après la promo d'enfer qui a été faite au titre et surtout vu les noms aux manettes, AZZARELLO & BERMEJO, la paire à l'origine du très bon "Joker" (disponible chez Urban Comics aussi) notamment. Si je ne suis pas un grand fan du coup de crayon de BERMEJO, il faut admettre tout de même qu'il est plutôt bon dans son genre et que c'est en grande partie lui qui sauve ce one-shot. Oui, je parle bien de sauver, car si l'affiche semble alléchante de prime abord, dans le détail c'est une véritable catastrophe industrielle. La faute à l'ami AZZARELLO qui nous livre un scénario, non, une esquisse de scénario sans queue ni tête. Il nous parle de titre sauce HBO car sortie via Black Label etc...ça n'en a ni l'odeur, ni le gout comme dirait l'autre. On nous parle d'un pitch avec un Joker retrouvé mort et c'est l'ami Batou, accompagné de John Constantine qui seront en charge de mener l'enquête. Dès lors on s'attends à une croisée des genres, polar/fantastique qui s'annonce vraiment bien et puis PAF, c'est le grand n'importe quoi. On ne comprend tout bonnement rien tout du long des trois chapitres qui compose ce one-shot. J'ai d'abord cru que c'était moi, parfois je me dis c'est trop complexe pour moi, puis en zyeutant un peu d'autres avis, je me suis rendu compte que comme moi nous étions beaucoup à n'avoir rien capté au titre. Un triste bordel, c'est tout ce que l'on peut constater, on saute de scènes en scène sans aucune cohérence, d'un endroit à un autre, on fait intervenir un personnage sans raison, puis un autre. Sort de confusion level 99 sur nos gueules !! Ce n'est pas tout puisqu'on nous sort aussi du chapeau des scènes totalement putassières, avec Harley Quinn qui tente de violer Batman et qui nous fait une leçon sur le consentement sauce Joker, puis vient ensuite la charmante menace de Constantine sur Zatana qui n'a vraiment pas sa place ici. Franchement, à croire que le scénariste n'a aucune connaissance du Batverse et dénature totalement l'ensemble. Alors oui, je veux bien qu'on fasse plus sombre (et encore quel intérêt), mais faut quand même reste dans une certaine cohérence et en adéquation avec les personnages et l'univers. Du coup, il reste BERMEJO pour rattraper l'ensemble et pour que je dise ça, moi qui n'aime pas particulièrement l'auteur, il faut y aller, mais clairement c'est lui qui tient le projet. Car, il sait bien s'imprégner des ambiances, les faire ressortir avec son trait plutôt réaliste et sa palette de couleurs. Après, moi je trouve que ça manque de fluidité et de mouvement, mais ce n'est que mon avis. 

Scénario : 1/5

Graphismes : 3/5

Ma note : 4/10

Eh bhé, je crois que c'est juste le plus mauvais titre Batman que j'ai eu l'occasion de lire (et j'en ai lu des tas). Clairement un raté et je vous conseille de passer votre chemin pour le coup et de profiter d'autres titres qui en valent la peine. 

"Midnight Tales Saison 1" Vol.4 (FIN) , de COLLECTIF, chez Ankama. 

D'habitude j'en parle directement dès réception, là j'ai un peu traîner car j'ai du d'abord attendre que ma tristesse s'en aille. Car oui, BABLET l'a annoncé, "Midnight Tales" voit avec ce quatrième opus sa première saison prendre fin. Du coup, j'ai voulu tenir le plus longtemps possible sans lire ce dernier opus, le garder en réserve pour un petit kiffe, mais comme je suis fragile, bha voilà, j'ai succombé ! Un quatrième volume qui est composé à nouveau de quatre histoires, plus un épilogue, plus une nouvelle, plus articles informatifs, bref c'est tout comme d'habitude en fait. Quatre nouvelles histoires qui viennent mettre en avant des midnight girls à des époques et lieux divers et variés et qui comma d'habitude sont très efficace. C'est tout de même un point fort des titres qui paraissent sous le Label 619, cette capacité à pondre des histoires courtes, prenantes, équilibré et qui sont vraiment bien écrites (comme dans "Doggybags"). BABLET est entouré pour l'occasion de Neb Studio, SECHERESSE, NEYEF, RIZZO et GILBERT. Dès noms que l'on apprend à connaitre et qui nous montre une fois de plus qu'ils ne sont pas là par hasard. Alors, comme d'habitude, chacun aura sa propre appréciation des différents styles graphiques, J'ai eu un peu plus de mal avec celui de SECHERESSE perso, mais c'est vraiment une question de gout. J'ai surtout retenu que quelque soit le dessinateur ou le scénariste, ils semblent donner le maximum et que ça se ressent lors de la lecture. Concernant les histoires, les trois premières continue de nous faire explorer différents endroits et d'en apprendre plus sur les Midnight girls, avec en toile de fond des sujets très actuels (écologie, harcèlement scolaire, harcèlement tout court aussi d'ailleurs, croyances...) des thématiques intéressantes et qui en sus apportent de la réflexion au divertissement. La dernière histoire, ainsi que l'épilogue qui eux sont directement connecté au fil conducteur du titre. Et là, c'st un peu le point où j'en veux un peu aux auteurs, je trouve qu'on en a pas assez et que cette intrigue peut-être pas assez mise en valeur. Là preuve avec ce résumé fait juste avant le dernier chapitre, qui vient tout remettre en place pour le lecteur. C'est peut-être un détail, mais pour une intrigue centrale, cela ne devrait pas être nécessaire, le lecteur devrait avoir tout en tête sur ce point. C'est mon seul petit bémol, maintenant, il y a peut-être une raison à cela et je fais tout de même suffisamment confiance à BABLET pour nous régaler quoi qu'il arrive. 

Scénario : 4/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 8/10

Un tome qui vient donc clore cette première saison qui aura été dans son ensemble assez efficace. Dommage que l'intrigue centrale n'a pas été mise plus en valeur pour ce dernier volume. Pour le reste, les histoires sont toujours aussi bien écrites et graphiquement il y en aura pour tous comme d'habitude. On attend la saison 2 désormais !