Les lectures comics de la semaine S09E12
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Zou, un mars et ça repart comme ils disaient à l'époque !! Donc cette semaine, je teste deux, trois trucs, pas forcément récent mais ça reste intéressant.
"Ultralazer" Vol.1, de GIRAUD/HENRY/DUQUE, chez Delcourt.
La couverture et ses graphismes enfantins avaient attirés mon œil, le pitch enchanteur avait terminé le boulot. Alors de quoi peut bien parler "Ultralazer" ? Horb et Bouko sont les gardiens et protecteur du Roi des bêtes. Une mission qu'ils prennent très au sérieux et qu'ils remplissent avec brio jusqu'au jour où débarqué d'une autre planète, les Buzards viennent semer ce parfait équilibre. Plus que jamais le duo va devoir redoubler d'efforts pour protéger le Roi des bêtes, mais aussi pour dénicher l'Ultralazer ! L'histoire peut paraître simpliste, pour autant il suffit parfois de pas grand chose pour déboucher sur un récit palpitant et du plus bel effet, ce qui est le cas ici. L'éditeur mentionne "Dragon Ball" et GHIBLI, si pour le second je confirme qu'on retrouve une recherche de développement dans la même idée, j'avoue que pour l'autre je n'ai pas spécialement vu de parallèle. En revanche, "Zelda" m'a semblé tout indiqué comme s'en rapprochant aussi un maximum. Alors, attention, je cite ces titres et univers, uniquement pour vous donner une idée de l'ambiance qu'on peut retrouver sur ce premier volume. Car "Ultralazer" développe bel et bien un univers propre et des personnages originaux. L'histoire n'est pas très complexe, ce qui la rend accessible à tous, pour autant on ne tombe pas dans le gniangnian et je trouve qu'on obtient un beau résultat même pour des lecteurs plus âgés. L'univers développé par les auteurs est plutôt prometteur car vaste et on retrouve un rapport à la nature et aux créatures qui l'habitent vraiment plaisant. Par ailleurs, on retrouve un titre qui mêle habilement humour et émotions et action. La construction narrative est maline, encore une fois on reste sur quelque chose de simple, mais de qualité. Graphiquement, là aussi c'est de toute beauté, on découvre un univers plein de couleurs, les planches semblent basique mais recèlent finalement beaucoup de détails quand il le faut. On ressent vraiment une multitude d'influence allant du manga, jusqu'à la bédé franco-belge. C'est vraiment très plaisant à découvrir et j'espère que les auteurs parviendront à maintenir le cap par la suite.
Point bonus supplémentaire, le titre peut-être mis en rapport avec l'application "Delcourt/Soleil +". Kezako ?! Alors, c'est tout simplement une app qui vous permet d'accéder à du contenu supplémentaire en scannant certaines pages de l'ouvrage. On découvre ainsi des storyboards, des fiches techniques sur les gemmes, mais aussi des pdf de coloriage pour les plus jeunes lecteurs. C'est facile d'utilisation et j'ai trouvé que c'était vraiment très cool ce genre de proposition apportant un vrai plus à la lecture avec ce contenu interactif.
Scénario : 3.5/5
Graphismes : 3.5/5
Ma note : 7/10
C'est un peu la surprise de la semaine, "Ultralazer" débarque de nul part et propose une histoire magique, dans un univers plein de couleurs et de merveilles. Un titre qui parlera aux petits comme aux grands et ça j'aime beaucoup les amis ! A mi-chemin entre Ghibli et Zelda !
"Umbrella Academy" Vol.1 & 2, de WAY & BA, chez Delcourt.
Vous-allez me dire que je suis trop influençable, un comics sort en série-tv et moi derrière je m'empresse de tester la version papier. Et vous n'avez pas tout à fait tord, en même temps Delcourt propose une nouvelle édition pour l'occasion et profite de la sortie sur Netflix de l'adaptation sur petit écran. Sachant que bien souvent, les supports originaux sont de meilleurs qualités, je me suis dit qu'il serait de bon goûts de me plonger là-dedans. Alors tout d'abord sachez que la saison 1 de la série-tv, est un assemblage fait des deux premiers tomes que voici, "La suite apocalyptique" et "Dallas". Certains trouveront que s'eut été mieux de garder la même structure narrative, perso, je trouve qu'on gagne tout de même en efficacité et c'est nettement plus fluide. Car, je vous rappel que le scénariste n'est pas le métier premier de Gerard WAY qui est avant tout chanteur. Cela étant, il faut lui reconnaître un talent certains pour inventer des univers et les développer. Ce qui me perturbe le plus ce n'est pas l'histoire, l'univers ou les personnages qui sont vraiment bien écrit et bien pensé, ça concerne plutôt le développement de l'intrigue et la façon dont l'ensemble est découpé. Le titre est très bavard et par moment c'est assez dispensable, ça rallonge inutilement le récit et surtout ça casse le rythme et on perd un peu en fluidité. Maintenant, j'apprécie tout de même WAY dont la vision des super-héros tranche pas mal avec ce qu'on peut avoir l'habitude de voir. On retrouve une "famille" désunie, des personnages égoïstes, qui ont un sens de la justice bien à eux et qui font simplement ce qu'ils pensent EUX être juste, sans vraiment avoir de règles. Les personnages sont vraiment bien écrit par ailleurs, chacun à son quart-d'heure de gloire et l'occasion d'être mis en avant et de voir son background détaillé et renforcé. Le scénariste est d'ailleurs épaulé par BA sur la partie graphique, inutile de vous dire qu'on ressent l'influence de MIGNOLA sur le dessinateur, la couverture le démontre déjà et lors de la lecture c'est d'autant plus frappant. Concernant l'édition, je ne pourrais pas la comparer à l'ancienne, puisque je la découvre ici. En tout cas, en dehors des six chapitres de chaque volumes, on retrouve beaucoup de bonus, des notes des auteurs expliquant la génèse de la série, les personnages, pas mal de storyboard, ainsi que quelques pages bonus pour diverses promo. De ce côté-là, rien à dire, c'est de qualité.
Scénario : 3/5
Graphismes : 4/5
Ma note : 7/10
Moins structuré que ça version TV, "Umbrella Academy" reste un ovni avec un univers de super-heros qui essai de casser les codes et de proposer des choses nouvelles. La narration est assez confuse par moment, dans les grandes lignes ça se tient tout de même et la partie graphique fait quand même oublier les quelques égarements du scénario.
"Doggybags présente Heartbreaker" OS, de COLLECTIF, Ankama.
Puisque je prépare une interview de RUN, j'avais décidé dernièrement de me replonger dans l'univers "Doggybags" et accessoirement de peaufiner ma collection avec par exemple ce one-shot "Heartbreaker". On retrouve un univers qui avait été présenté dans le sixième opus et qui avait convaincu pas mal de monde, au point de revenir dans un one-shot consacré pour trois nouvelles histoires. Une fois n'est pas coutume, on retrouve une équipe aux manettes assez solides avec plusieurs talents made in France comme HASTEDA ou SOURYA, mais aussi plus surprenant comme la sulfureuse Céline TRAN (anciennement connue sous le pseudo de Katsuni, arrête de faire comme si tu ne le savais pas). Alors, justement j'en vois déjà pinailler, à base de qu'est-ce qu'elle vient faire là ? A quel moment une ancienne pornstar fait du comics ? Etc..etc... Mais ta sœur est aussi douée dans ce "domaine" et ça ne l'empêche pas de s'intéresser à d'autres choses et d'avoir d'autres passions, non ?! J'imagine que le débat est clos, il n'y a qu'en France qu'on veut impérativement mettre les gens dans des cases et qu'on ne peut pas toucher à tout. Par ailleurs, on ne sait pas dans quelles proportions elle est impliqué dans le projet et quand tu es au milieu d'une équipe créative comme celle-ci, tu as aussi une certaine marge de manœuvre. Pis honnêtement, ancienne pornstar, boulangère, sdf ou politique, du moment que ce que tu proposes est bon, est-ce que ce n'est pas l'essentiel ?! (vous avez deux heures ensuite je ramasse les copies) Bon, pour en revenir au titre, j'ai trouvé la lecture assez agréable, avec une sorte de "Blade" au féminin, les histoires sont intéressantes et encore une fois, chapeau de parvenir à un bon résultat avec un nombre de page aussi restreint. L'un des rares reproches concernerait la structure narrative, propre à l'esprit Doggybags, mais qui sur ce one-shot m'a un peu dérangé. Si on retrouve trois histoires de la même licence, elles n'ont finalement pas de lien entre elles et j'aurais peut-être préféré, une histoire plus complexe et étendue sur trois chapitres. L'univers et les personnages ont dores et déjà été présenté, j'aurais trouvé sympa pour ce one-shot dédié, d'avoir du coup une grosse histoire, plutôt que trois petites. Après, ça reste très perso, le fait d'avoir trois histoires permet aussi de proposé des choses différentes, ce qui n'est pas forcément plus mal. Par ailleurs, j'ai trouvé qu'on avait moins de fond qu'à l'accoutumé sur ce one-shot, alors peut-être que ça s'y prête moins aussi, question d'ambiance et de thématique. Reste que ça fait tout de même le job, c'est efficace, les histoires sont bonnes, les personnages badass, ya de l'action, les répliques fusent...que demande le peuple ?! Par ailleurs, sur l'équipe graphique, c'est quand même de la bonne pioche, les habitués retrouveront des talents français, les nouveaux en découvriront. Par ailleurs, j'ai trouvé que l'ensemble avait un rendu très cinématographique, avec un univers et des histoires tout à fait adaptable sur écran.
Scénario : 3.5/5
Graphismes : 4/5
Ma note : 7.5/10
Eh bien, voilà un titre de plus fort sympa à découvrir. "HeartBreaker" revient avec trois histoires de qualité, une équipe créative pas dégueulasse et qui fait surtout du bon job. Aura-t-on l'occasion d'avoir de nouveaux épisodes un jour ?! Mystère et goutte de sang !!
"Wonder Woman Rebirth" Vol.5&6, de COLLECTIF, chez Urban Comics.
C'est avec un peu de retard que je reviens sur l'Amazone, avec pas un, mais deux volumes dans la foulée. J'ai même plutôt kiffé, puisque le cinquième opus met en place une nouvelle intrigue avec la découverte de Jason et la montée en puissance (et retour) de l'un des vilains emblématique de l'univers DC, Darkseid. Je ne suis pas spécialement fan des personnages qui sortent un peu de nul part à la façon de Jason, j'ai toujours l'impression que c'est un choix facile pour les auteurs afin de faire apparaître de nouveaux personnages sans trop se casser la tête et avoir à trop développer. Bon, cela dit c'est pareil quand tu fais revenir un vilain, chose que j'accepte avec parcimonie et quand c'est opéré de la bonne manière comme c'est le cas ici. Alors, c'est le cas ici, l'un ou l'autre sont (re)introduit avec pas mal de soin, ça rend bien et la lecture est fluide. Puis, vient le sixième tome, qui pour je ne sais quelle raison vient faire capoter tout ce qui a été mis en place dans les chapitres précédents. Je n'ai pas bien compris pourquoi les auteurs n'ont pas continué sur cette lancée, plutôt que de directement sauter sur un affrontement final et de boucler l'affaire....ouai, ascenseur émotionnel, on est en plein dedans. Alors qu'il y avait possibilité de faire une bonne histoire, bien travaillée, avec des personnages de qualités, tout est bazardé pour amener la baston plus rapidement, j'ai vraiment, mais vraiment trouvé ça dommage. Bon, la conclusion laisse des pistes intéressantes, mais sincèrement je suis déçu de la tournure.
Scénario : 2.5/5
Graphismes : 3.5/5
Ma note : 6/10
Lecture en demi-teinte puisqu'on part sur une phase plutôt intéressante, travaillée sur le cinquième opus, mais bouclée à l'arrache dans le suivant. Dommage, vraiment.