Les lectures mangas de la semaine S08E32

Il faut toujours super chaud, j'essaie de tenir un minimum de lecture et d'article, mais je ne vous cache pas que j'ai du mal à être focus durant ce genre de période. Donc de retour avec une nouveauté et pas mal de suites, dont deux fins de séries. J'en profite aussi pour vous parlez d'un coffret dvd au passage.

"Gleipnir" Vol.3, de Sun TAKEDA, chez Kana.

On démarre avec le troisième opus de "Gleipnir", jusqu'ici TAKEDA posait les bases de son univers, ses personnages, son histoire, nous entrons désormais plus profondément dans le sujet. En effet, ce volume voit notre binôme atypique partir en quête de ses fameuses pièces et comme on pouvait s'en douter, ils vont tomber sur d'autres gens à la recherche de ses même pièces. Les affrontements surviennent rapidement, la première partie de ce volume est plutôt bien orchestré d'ailleurs, typiquement le genre de personnage que l'on pouvait s'attendre à voir. La trame avance finalement assez peu sur ce seul volume, mais on fait la connaissance de personnages secondaire dont certains risque de s'établir sur la durée. On retrouve toujours l'aspect un peu glauque et dérangeant du récit, l'auteur n'hésite pas à aller dans ce sens là dès qu'il le peut, étonnamment, ça s'inscrit toujours bien dans l'histoire (elle-même assez dérangée). Il en est de même concernant le fan-service, on retrouve la jeune femme souvent en petite tenue et le mangaka n'hésite pas à faire des cadrage ambiguë dès que possible. Je suis le premier à râler sur ce genre de chose, mais pas quand c'est comme ici "inscrit" dans le récit et que tout n'est pas miser dessus. On retrouve aussi notre mascotte, toujours aussi tourmenté, quelques bribes d'explications tombent aussi concernant cette transformation et l'on attend de voir ce que nous cache notre "héros". Du coup, je trouve la lecture de cette série vraiment efficace, ça nous mène vraiment dans quelque chose de totalement unique en son genre. Visuellement je suis assez fan du trait de TAKEDA, je trouve que ça claque bien, c'est rythmée, le chara-design est bon, autant les monstres, que les personnages eux-même, pis c'est bien efficace dans la mise en page. 

Toujours aussi convaincu après ce troisième opus, "Gleipnir" parvient à me transporter dans on univers aussi unique qu’étrange. On sent bien que l'auteur à plein de chose en réserve et je suis sur que la suite continuera de nous surprendre !

"Arcanum" Vol.1, d'Erubo HIJIHARa, chez Kana.

C'était l'une des nouveautés estivales des éditions Kana, la série "Arcanum" débute ici ! De quoi que ça cause ? Les Idra ont attaqués la Terre il y a une dizaine d'année et fait d'énormes dégâts. Iliya rêve de devenir pilote d'Arcanum, les seules armes pouvant faire face aux Idra. L'occasion de peut-être de s'affranchir des barrières que lui impose sa condition. Son rêve est proche de se réaliser, mais cela impliquera peut-être de plus gros sacrifices que prévu ! On ne pourra pas dire que le mangaka n'aura pas fait son maximum pour donner de l'épaisseur à son histoire et à ses personnage. Le choix d'un personnage en fauteuil roulant dans un manga basé action était intéressant, il l'est d'autant plus au fur et à mesure que l'on découvre le récit. Le personnage d'Ilya est vraiment très bien travaillé, l'auteur lui donne vraiment du corps, sa condition, son histoire et son parcours font qu'on trouvera le récit vraiment très cruel par moment. L'intrigue nous ramène à l'éternel débat "la fin justifie t'elle les moyens", j'ai perso trouvé que ça amenait une approche intéressante sur le sujet. Rien de bien barbant, car on retrouve tout de même pas mal d'action dans ce premier volume, bien qu'elle ne soit jamais là par hasard. La construction est suffisamment maline en tout cas pour m'avoir donné envie de voir ce que donnerait la suite de la série. Visuellement, bien que pas trop mon genre graphiquement, j'ai trouvé que ça collait vraiment bien, HIJIHARA maîtrise bien son découpage, son chara-design, les Idra et Arcanum sont assez classes et l'ensemble rend vraiment très bien. 

Un démarrage intriguant et intéressant pour "Arcanum", HIJIHARA nous dévoile un récit à la fois dur et cruel, qui fait son petit effet durant la lecture. On est rapidement pris dans l'histoire, le rythme est bon, on trouve l'équilibre rapidement entre action et réflexion. Non, vraiment, j'ai trouvé ce démarrage plutôt bon et avec de bonnes perspectives possible pour la suite. 

"Dragon Ball Super", Vol. 4, d'Akira TORIYAMA & TOYOTARO, chez Glénat.

Retour pour une nouvelle fournée de chapitre de "Dragon Ball Super", je vais teaser mais, semaine prochaine nous aurons Fédoua LAMODIERE la traductrice du titre en interview dans notre section La Planche, ça c'est dit. Brefouille, ne perdons pas de temps et allons dans le vif du sujet, que nous réserve ce nouvel opus de la série signée par TORIYAMA & TOYOTARO ?! Goku et ses amis étaient en bien mauvaise position, face à des adversaires qui semblent quasiment invincible de par leur complémentarité. Plein de ressources nos amis saiyens vont tenter de trouver les clés pour en venir à bout. J'ai un gros soucis avec cette série, plus on avance et plus j'ai l'impression d'une mascarade, alors que le début me bottait bien, au fil des chapitres, le souffle retombe et j'ai le sentiment de lire un truc bâclé. Vous vous rappelez de la série originelle ?! C'était combien d'Arc durant la période "Z" ?! Quatre voir cinq selon le découpage et sur l'ensemble de la série peut-être huit ou neuf répartie sur quarante-deux volumes ! Ici, quatre tomes, deux arc déjà, même les arcs quand Goku était petit son plus travaillés et mieux dosés qu'ici, c'est fou ! Les ennemis sont torchés et sans profondeur, les power-up en deviennent ridicule, les personnages deviennent des caricatures d'eux-même... sincèrement, je suis assez déçu de la tournure que prend la série. Les bonnes idées sont noyées et clairement pas assez travaillées pour vraiment avoir de l'impact. C'est à peine si un problème ne trouve pas solution sur la page suivante...Il y a beau avoir l'auteur original, clairement il me manque un truc sur cette série. L'impression d'un enchaînement d’événements, d'idées, avec un minimum de cohérence, mais manquant clairement de liant et de développement. Visuellement TOYOTARO fait des progrès, notamment sur tout ce qui concerne les scènes d'actions. Le mangaka commence vraiment à se lâcher et laisse son crayon et son imagination faire. 

Au final, je ne sais plus trop quoi pensez de la série, la hype est présente c'est sûr, mais l'effet commence à s'estomper et les défauts commence à prendre le dessus sur le reste, ce qui n'augure rien de bien bon pour la suite. J'ai cependant envie de voir ce que ça donnera quand TOYOTARO aura l'occasion de voler de ses propres ailes et de ne plus être coincé avec l'histoire de base. 

"Golden Box", de Akira TORIYAMA, chez Kazé.

Eheheh, j'en profite pour vous parler de cette petite merveille qui est dispo depuis quelques semaines, la fameuse Golden Box, qui contient les films "La résurrection de F", "Battle of God", ainsi que les deux OAV inédits que sont "L'épisode de Bardock" et "Le plan d'éradications des Super Saiyens" autant dire qu'il y a de quoi kiffer royalement ! Un écrin de grande qualité puisqu'il s'agit d'un steelbook, de quoi tenir bien à l'abri les trois galettes ! L'occasion donc de voir ou revoir tout ça en HD pour ce faire bien plaisir. Il faut dire que le boulot effectué sur ces films et OAV est vraiment plus que correct, après individuellement on en pense ce que l'on veut, mais niveau animation c'est plutôt bon. Dans l'histoire, "Battle of God" sert de démarrage au retour de la saga, un format qui ne pose pas de soucis et reste dans la ligné des films que l'on a pu découvrir jusqu'alors avec Dragon Ball. "La résurrection de F", c'est déjà moins efficace, j'ai eu du mal à comprendre pourquoi faire revenir Freezer, même si je reconnais qu'il s'agit du vilain le plus emblématique de la série, ce n'était pas nécessaire de la faire revenir d'autant que le développement dans le films est plutôt moyen. Concernant les deux OAV, c'est plutôt efficace, l'occasion de revenir sur des passages plutôt sombres de l'histoire des Saiyens, qui font tout même partie intégrante de la mythologie.

C'est malin de la part de Kazé de sortir ce steelbook, qui permet aux fans d'avoir le tout regrouper dans un bel écrin, non vraiment chapeau !! Des films de qualités, des OAV à la hauteur, une animation au TOP et qu'elle kiffe de retrouver Goku et sa bande !!

"Toriko" Vol.40 à 43 (FIN), de Mitsutoshi SHIMABUKURO, chez Kazé.

Quarante-trois volumes, ça sera la longévité du titre "Toriko", un temps devenue l'un des fers de lance du Jump, la série de SHIMABUKURO, aura connue une grosse baisse de régime dans sa dernière partie. J'ai pendant très longtemps défendu corps et âme la série, que je trouvais vraiment très originale, avec un gros potentiel, un univers vraiment à part, des personnages forts et charismatiques, bref l'auteur avait toutes les cartes en mains pour nous offrir une grande aventure. Seulement, avec le temps, la démesure et la surenchère qui était l'un des atouts de la série, est devenue un handicape à mes yeux, puissance, dimension, exagération, petit à petit "Toriko" à basculé des séries que j'attendais avec plaisir, à titre sur lequel je pouvais sans problème attendre la parution de plusieurs volume avant de m'y remettre (comme c'est le cas ici puisque j'ai attaqué les trois derniers volumes d'un coup). C'est tout de même dommage de voir un titre de cette envergure sombré un peu sur la durée, alors que les fondations étaient plus que solides. Quoi qu'il en soit, tout n'est pas à jeter sur cette série, loin de là, on retrouve des personnages vraiment solides, pas seulement les principaux, même au second plan ou du côté des méchants, vraiment tous ont un petit quelques choses. D'ailleurs, on peut aussi parler des qualités graphiques de l'auteur, qui parvient à gérer une palette importante de personnage, mais qui sait aussi et surtout variés le chara-design. Je ne parle même pas des décors et de tout ce qui concernant les montres et aliments (même s'il est parfois aidé par les lecteurs), niveau imagination, il est pour moi parmi les meilleurs. Peut-être que la marche était un peu trop grande et qu'il n'a pas su gérer tant de démesure et un univers aussi vaste pour un premier essai. Si clairement, j'ai trouvé qu'on partait dans le n'importe quoi sur la fin, je reconnais que SHIMABUKURO nous offre tout de même un conclusion de qualité qui vient clore la majorité des débats et permet tout de même d'achever la série sur une bonne note, avec une fin correcte. 

Le final de "Toriko" redresse un peu la barre, une série qui aura tout de même connue une érosion sur la durée. Reste qu'on a une belle brochette de personnage, un univers très riches et vastes et pis des festins qui mettent l'eau à la bouche !

"Le diable s'habille en soutane" Vol.2, de Yuki YOSHIHARA, chez Soleil.

Second volume déjà pour la nouvelle série de Yuki YOSHIHARA, difficile de développer des masses, on reste sur la même continuité que le premier opus à dire vrai. L'autrice continue dans son délire, avec le talent qu'on lui connait, l'occasion évidemment de retrouver des situations totalement décalées et très souvent propice à la rigolade. Perso, je suis toujours aussi fan de la mangaka qui parvient vraiment toujours à effectuer des développements intéressants sur des couples atypiques. C'est une fois le plus le cas ici, ce second tome s'intéresse d'ailleurs plus au passé de notre ami pasteur, l'occasion pour nous d'en apprendre plus sur son personnage, de lui faire gagner en épaisseur et être autre chose qu'un pasteur qui essai de choper une fille. J'aime assez le développement de l'histoire, on sait pertinemment que ça ne s'étalera pas sur cinquante volume, cela n'empêche pas pour autant d'avoir un minimum de background concernant les personnages et d'étoffer au maximum la relation entre les personnages. Chose que YOSHIHARA sait parfaitement gérer ! Elle décide même d'intégrer un tout nouveau personnage qui devrait venir changer un peu la dynamique de la série pour les prochains temps. On retrouve toujours l'humour si particulière de l'autrice, qui n'hésite pas a y aller franco quand elle le sent. 

Validation de ce deuxième opus, un vrai plaisir de retrouver l'amie Yuki YOSHIHARA en grande forme et qui nous propose un récit bourré d'humour !

"Magical Girl of the End" Vol.16 (FIN), de Kentaro SATO, chez Akata.

Série emblématique du catalogue des éditions Akata, "MGOTE" tire sa révérence, avec la parution de son seizième et dernier opus. L'occasion de revenir sur cette série pas comme les autre et qui aura lancer une vague de what the fuck sur la marché français ! Nous avions quittés les personnages dans une position plus que fâcheuse, pour ne pas dire désespérée, il va falloir redoublement d'ingéniosité et de vice pour renverser la situation. Je vais y aller mollo concernant les spoiler, histoire de ne pas gâcher ce final de qualité qu'offre SATO aux lecteurs. Pour la faire courte, sachez juste, que l'auteur vient répondre a toutes nos questions et surtout vient clore sa série plus que correctement. Perso, j'aurais au vu de ce que la série proposait jusqu'ici, quelque chose de moins "happy end", un peu plus tranchant, mais ça reste une question de gout, sur l'ensemble je trouve que c'est plutôt réussi. Plus généralement, il faut dire que l'évolution de la série est assez folle, puisqu'on partait tout de même sur un survival WTF avec des poupées qui massacraient un peu tout le monde, puis finalement avec le temps, l'histoire est devenue plus complexe, saut temporel, autre dimension, sorcières, super-pouvoirs, ça reste un gros fourre tout, mais très organisé et qui finalement tient plutôt bien la route sur la durée. Concernant la galerie de personnage, si dans l'ensemble tous sont bien traités, je reconnais que j'aurais par moment choisi d'autres possibilités, mais encore une fois c'est une affaire de gout, je ne peux pas dire que ce que l'auteur fait avec ses personnages est mauvais (c'est comme dire que je préfère marcher sur le trottoir de gauche plutôt qu'à droite). Visuellement c'est peut-être là, où j'ai vu le moins de chose, il faut dire que le trait du mangaka a assez peu (voir pas) évolué depuis le premier volume. 

Une série qui aura sue évoluer au fil de sa parution, partant sur des bases totalement what the fuck et glissant au fur et à mesure vers un récit de SF bien maîtrisé du début à la fin. Si vous n'avez pas encore démarrer la série, c'est peut-être l'occasion de foncer. "Magical Girl of the End", c'est tout simplement magicaaaaal ! <3

"Kasane" Vol.12, de Daruma MATSUURA, chez Ki-oon.

Ici, ce n'est pas une fin, mais nous n'en sommes pu très loin désormais, il s'agit de "Kasane" qui débarque avec un douzième volume. Bon première chose qui saute aux yeux, la puissance graphique de l'autrice sur ses couvertures, elle est une fois de plus à tomber !! L'histoire reprend alors qu'Habuka tente de retrouver Kasane pour la convaincre de remonter sur scène une dernière fois. On le sait désormais, la série entre dans sa dernière partie, puisqu'il ne nous restera à présent que deux volumes à paraître. Je me demande si la série ne va pas faire un sans faute, parce que jusqu'à présent, je ne me souviens pas d'avoir trouver a un moment donné depuis le début des passages inintéressants, ou des moments où je me suis dit que c'était de trop. Bien au contraire, je trouve le récit merveilleusement bien dosé, chaque arc, chaque personnage ajoute sa pierre à l'édifice, en impactant le récit de sorte à ce que l'histoire avance et que les personnages puissent évoluer. Je suis d'ailleurs agréablement surpris de voir encore autant de rebondissements et de suspens après tout ce qui a déjà eu lieu depuis le premier volume. Je pensais que ce tome serait un peu plus calme, vers un ressourcement de Kasane, mais finalement, il est aussi riche que les autres et permet de démarrer de la meilleure des façons la conclusion de cette perle qu'est la série de MATSUURA. 

"Kasane" est peut-être bien LA série que je préfère dans le catalogue de l'éditeur depuis que je lis des mangas. Un titre fort, maîtrisé à la perfection, tantôt cruel, tantôt touchant, où l'autrice prend beaucoup de soin pour toucher le lecteur sans pour autant en faire trop. Je valide toujours autant et j'ai hâte d'avoir le fin mot e l'histoire !